
Une élue conservative veut que Guilbeault s'excuse auprès du chanteur
La Presse Canadienne
La députée de Sarnia—Lambton—Bkejwanong, Marilyn Gladu, qui est aussi la porte-parole du parti en matière des libertés civiles, a adressé vendredi une lettre uniquement en anglais au ministre. Elle y affirme que la décision de révoquer le permis ne protégeait pas « le principe d'inclusion ». Au contraire, elle rejetait hors de la communauté Sean Feucht et les nombreux Canadiens qui prévoyaient d'écouter le concert du chanteur.
Sean Feucht est un musicien qui se décrit lui-même comme un missionnaire, un auteur et un militant. Il s'est souvent prononcé contre l'avortement, la communauté LBGTQ+ et ce qu'il appelle « l'idéologie des genres ». Ses opinions politiques et religieuses très droitières lui ont attiré de nombreux reproches tout en captant l'attention de l'administration de Donald Trump.
Il avait tenté sans succès d'être nommé candidat républicain au Congrès aux élections de 2020.
Mme Gladu a déclaré que, peu importe si l'on partage ou non les idées de Sean Feucht, la Charte des droits et des libertés garantissait la liberté d'expression au Canada.
PHOTO ÉDOUARD DESROCHES, ARCHIVES LA PRESSE
Steven Guilbeault
Plusieurs salles canadiennes ont annulé, souvent à la dernière minute, des concerts prévus du chanteur américain. Six concerts ont été annulés, le forçant à chercher d'autres lieux. À Montréal, une église a autorisé Feucht à donner un concert programmé à la hâte, malgré les objections de l'administration municipale, L'établissement fait face à une amende de 2500 $ qu'il conteste.
Un de ces concerts devait se dérouler le 24 juillet au lieu historique national de la Redoute-York, surplombant le port d'Halifax.
Parcs Canada avait dit avoir reçu l'avis de la police avant de révoquer le permis pour le concert de Feucht,
« Parcs Canada a réévalué les conditions du permis et les impacts potentiels sur les membres de la communauté, les visiteurs, les spectateurs et les organisateurs d'évènements », avait alors expliqué l'agence. ajoutant que le site, un fort britannique construit en 1793, présentait des « problèmes de sécurité ».
« Après un examen attentif et en raison de préoccupations accrues en matière de sécurité publique, Parcs Canada a informé l'organisateur que le permis a été révoqué. »
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