
Rocky et Kiss au nombre des nommés d'une cérémonie animée par Donald Trump
Annie Ma et Hillel Italie
Associated Press
Le président républicain a également annoncé mercredi qu'il allait « rénover entièrement » l'infrastructure du « John F. Kennedy Center for the Performing Arts » afin d'en faire un joyau des arts et de la culture aux États-Unis.
« Nous allons le porter à un niveau jamais atteint », a-t-il déclaré, ajoutant que le lieu serait à l'honneur lors des célébrations du 250e anniversaire des États-Unis l'année prochaine.
M. Trump a indiqué qu'il n'avait pas exprimé le souhait d'animer la cérémonie, mais qu'il avait été invité à le faire et qu'il avait accepté.
Le président républicain a évité la cérémonie de prix du Kennedy Center pendant son premier mandat, après que des artistes eurent déclaré qu'ils n'y assisteraient pas en signe de protestation. Cette année, M. Trump a pris la présidence du Kennedy Center et a limogé le conseil d'administration, qu'il a remplacé par des membres fidèles.
Dans une publication sur Truth Social publiée mardi, M. Trump a évoqué un changement de nom pour le centre et a déclaré qu'il retrouverait sa gloire passée.
« De GRANDS nommés pour le TRUMP/KENNEDY CENTRE, oups, je veux dire les PRIX DU KENNEDY CENTER », a-t-il écrit.
Il a précisé que des travaux étaient en cours sur le site pour « le ramener AU PLUS HAUT NIVEAU de luxe, de prestige et du divertissement ».
Des changements à venir
Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, le Kennedy Center s'est dit « honoré » d'accueillir M. Trump, qui s'y rend pour la troisième fois depuis janvier.
« Grâce à son engagement, notre magnifique bâtiment va être rénové pour lui redonner son prestige et sa grandeur, a indiqué le centre. Nous sommes également ravis d'annoncer l'INCROYABLE liste des lauréats du Kennedy Center de cette année. »
Lors d'une visite en mars, M. Trump s'était plaint du « délabrement avancé » du bâtiment.
On ignore comment les lauréats de cette année ont été choisis. M. Trump avait indiqué vouloir jouer un rôle plus actif. Traditionnellement, un comité consultatif bipartisan sélectionne les lauréats. Au fil des ans, des personnalités aussi diverses que George Balanchine, Tom Hanks, Aretha Franklin et Stephen Sondheim ont été honorés.
Un message envoyé au service de presse du Kennedy Center demandant comment les lauréats de cette année ont été sélectionnés est resté sans réponse mardi.
Les prix du Kennedy Center ont été créés en 1978 et ont été décernés à un large éventail d'artistes. Jusqu'au premier mandat de M. Trump, les présidents des deux principaux partis politiques assistaient traditionnellement à la cérémonie annuelle, même en cas de désaccord politique avec le lauréat.
D'éminentes personnalités progressistes, telles que Barbra Streisand et Warren Beatty, ont été honorées sous l'administration du républicain George W. Bush, et un conservateur de premier plan, Charlton Heston, a été célébré sous l'administration du démocrate Bill Clinton.
En 2017, après que le lauréat Norman Lear eut déclaré qu'il ne participerait pas à une cérémonie à la Maison-Blanche en signe de protestation contre les coupes budgétaires fédérales proposées par M. Trump pour les arts, Donald Trump et la première dame Melania Trump avaient décidé de ne pas assister à la cérémonie. Ils sont restés absents pendant tout son premier mandat. Parmi les lauréats de cette période figuraient des détracteurs de M. Trump tels que Cher, Lin-Manuel Miranda et Sally Field.
Des évènements annulés
Depuis son second mandat, M. Trump a adopté une position beaucoup plus ferme à l'égard du Kennedy Center et s'est immiscé dans sa gouvernance. Outre sa propre nomination à la présidence et la refonte du conseil d'administration, il a également indiqué qu'il prendrait en charge les décisions concernant la programmation du centre et s'est engagé à mettre fin aux évènements mettant en vedette des artistes drag.
Ces mesures ont suscité de nouvelles critiques de la part de certains artistes. En mars, les producteurs de « Hamilton » ont renoncé à la mise en scène de la comédie musicale à succès de Broadway en 2026, évoquant la prise de contrôle vigoureuse de l'institution par M. Trump. Parmi les autres artistes ayant annulé des évènements figurent l'acteur Issa Rae, la chanteuse Rhiannon Giddens et l'autrice canadienne Louise Penny.
Les républicains de la Chambre des représentants ont ajouté un amendement au projet de loi de finances promulgué par M. Trump en juillet afin de rebaptiser l'Opéra du Kennedy Center en l'honneur de Melania Trump. Cependant, ce lieu n'a toujours pas été rebaptisé. Maria Shriver, nièce du président Kennedy et démocrate, a qualifié de « sauvage » une proposition distincte de la Chambre visant à rebaptiser l'ensemble du centre en l'honneur de Mme Trump.
Les lauréats des prix reçoivent un médaillon sur un ruban arc-en-ciel, clin d'œil à la diversité des compétences liées aux arts du spectacle. En avril, le centre a remplacé l'arc-en-ciel de ses lumières extérieures par un éclairage permanent rouge, blanc et bleu.
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Mamma Mia ! revient à Broadway après dix ans d'absence
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La première représentation aura lieu jeudi soir. « C'est comme retourner dans son ancienne école secondaire », a souligné Victor Wallace, qui a joué dans la pièce sur Broadway en 2012 jusqu'au rideau final en 2015 et qui est de retour. « Il y a tellement d'histoires de coulisses, de gens, et je suis un peu dépassé. » Les amateurs étaient au rendez-vous pour le retour de Mamma Mia !, si bien qu'il figure parmi les meilleures recettes de Broadway, engrangeant 1,57 million US la semaine dernière en sept avant-premières, se classant quatrième derrière Wicked, Le Roi Lion et Hamilton. Au cœur de plusieurs perturbations Mamma Mia ! a traversé de nombreux moments houleux lors de son premier passage à Broadway : guerres, ouragans, crise financière de 2008, déménagement dans un théâtre plus petit et les critiques, qui n'ont jamais été séduites par la douceur et l'énergie du spectacle. 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Le Titanic et vous
Affiche faisant la promotion d'un parc d'attractions de la province du Sichuan, en Chine, en avril 2021. L'objectif de construire une reproduction grandeur nature du Titanic semble avoir connu un destin peu glorieux : le vaisseau dans lequel des dizaines de millions ont été engloutis est abandonné à la rouille, selon la page Titanic II News 1 . Nous vous avons demandé si, pour vous, le Titanic occupe trop de place dans nos esprits, les musées et la culture populaire. Voici quelques-unes de vos réponses. J'en redemande Le Titanic n'a pas fini de fasciner les gens. À l'époque des premiers grands navires de croisière atteignant plus de 20 nœuds (près de 40 km/h), c'était la course à qui atteindrait le plus rapidement le nouveau continent ! Pensez-y. Le voyage inaugural. Un navire soi-disant insubmersible qui se devait de maintenir une cadence d'enfer pour rallier l'Amérique plus vite que tous ses prédécesseurs dans un luxe incomparable. Tout le monde ou presque connaît ce mauvais coup de dé, mais l'image qu'il projette est que rien n'est invincible. Pour ma part, aucune lassitude. J'en redemande et on m'en redonne. Michel Dignard, Saint-Jérôme Sombrer ensemble Au fond, l'engouement pour le Titanic relève de cette même inquiétude qui anime le mythe d'Icare : la démesure. Et le destin de ce paquebot préfigure, craint-on, notre avenir collectif : lutte des classes, inégalités, insouciance, puis désastre – un conte dont la morale ne saurait être plus limpide : nous sommes tous dans le même bateau, nous allons sombrer ensemble si le capitaine ne change pas de cap. Christophe Landarc, Ottawa PHOTO RÉMI LEMÉE, ARCHIVES LA PRESSE Cabine de première classe du Titanic, à l'exposition du Centre Eaton, à Montréal, en 2008 Un autre sujet de film Effectivement, le Titanic prend beaucoup de place, alors que l'Empress of Ireland (qui a tout de même droit à ses expositions muséales) est beaucoup plus méconnu. 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Le torpillage du Wilhelm Gustloff, un paquebot allemand, par les Russes, entre autres, qui a tué 10 000 civils allemands. Et il y en a eu bien d'autres. Louis Girard, Bolton-Ouest Difficile de rivaliser avec Céline Effectivement, la multiplication des expos sur le Titanic est un parfait exemple de la culture réduite au commerce. Comme si c'était la seule tragédie maritime dans l'histoire. Pour rester dans nos parages, l'Empress of Ireland est un bon exemple, mais aussi, combien de Québécois connaissent le naufrage de la flotte de Walker ? Cette tragédie a fait un bon millier de morts et a sauvé Québec de la conquête britannique pour 50 ans. Mais il est difficile de rivaliser avec James Cameron et Céline Dion… André Pelchat, L'Avenir Un présage de l'avenir ? PHOTO TIRÉE DU SITE Eric Gaudry se permet de se moquer des couples qui se marient dans la réplique de l'intérieur du Titanic, à Las Vegas. Le couple qu'on voit se marier dans le monstrueux escalier a probablement déjà pris l'eau. 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Antonin Hanigan, Montréal 70 ans dans l'obscurité Si le Titanic a cette valeur de fascinant mystère, c'est entre autres à cause de la très longue durée de sa disparition, 70 ans à près de 4000 mètres dans l'obscurité glaciale de l'Atlantique. Sa découverte en 1986 fut un évènement scientifique et culturel. Il ne restait à Hollywood qu'à magnifier le tout et à élever ce naufrage au rang de véritable mythe moderne. Pour avoir eu l'occasion de voir une de ces expositions en 2008 à Montréal, je peux vous dire que le seul fait de pouvoir poser sa main sur la véritable coque du Titanic donne pour un temps l'impression fascinante de faire partie de l'histoire. Jean Fortin, Thetford Chacun ses goûts Il est vrai qu'il serait très intéressant de connaître davantage l'histoire d'autres naufrages, mais personne n'a un fusil sur la tempe pour aller voir des expositions sur le Titanic. 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Le TIFF revient sur sa décision de retirer un documentaire
Le TIFF revient sur sa décision de retirer un documentaire (Toronto) Le Festival international du film de Toronto revient sur sa décision après avoir retiré de sa programmation un documentaire sur les attentats du Hamas en Israël du 7 octobre 2023. Alex Nino Gheciu La Presse Canadienne Dans un communiqué publié mercredi soir, Cameron Bailey, directeur général du TIFF, a déclaré que le festival collaborerait avec le cinéaste Barry Avrich pour trouver un moyen de projeter le film. M. Bailey a nié les allégations selon lesquelles sa précédente décision de ne pas présenter le film constituait un cas de censure. Plus tôt dans la journée, le TIFF avait annoncé que le documentaire intitulé The Road Between Us : The Ultimate Rescue ne répondait pas aux exigences du festival, notamment en ce qui concerne « l'autorisation légale de toutes les séquences ». 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L'équipe du documentaire s'est toutefois déclarée « choquée et attristée qu'un festival de cinéma prestigieux ait défié sa mission et censuré sa propre programmation ». Elle a ajouté que les films devraient encourager le débat « pour tous les points de vue » et que les programmateurs devraient laisser le public décider de ce qu'il verra ou non. Une source proche de la production a déclaré que le TIFF avait imposé des « conditions extraordinaires » au documentaire, notamment en modifiant son titre original, Out of Nowhere : The Ultimate Rescue, et en apportant des « modifications éditoriales identifiant spécifiquement les images horribles diffusées en direct par le Hamas le 7 octobre 2023 ». Selon cette source, le festival a également exigé que les cinéastes souscrivent une assurance erreurs et omissions qui protégerait le TIFF comme assuré. De plus, l'équipe a dû fournir une lettre d'indemnisation, un rapport juridique et prévoir un renforcement de la sécurité lors de la projection. 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