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Henri revient dans un monde transformé 15 ans plus tard

Henri revient dans un monde transformé 15 ans plus tard

La Presse3 days ago
(New York) Hank Hill, ou Henri dans sa version québécoise, est de retour. Après 15 ans d'absence, il demeure toujours le même, mais beaucoup de choses ont changé autour de lui.
Mark Kennedy
Associated Press
L'attachant héros animé de King of the Hill (Henri pis sa gang) n'est pas certain de savoir ce qu'est du thé aux perles, comment fonctionne le covoiturage et est perplexe face aux toilettes non genrées.
Et à un certain moment, il demande à sa femme, Peggy (Paulette au Québec) ce qu'est le mets appelé « poké », un repas hawaïen avec du poisson cru.
Hank et Peggy sont de retour dans leur ville natale d'Arlon, au Texas, et sur nos téléviseurs, mais beaucoup de choses ont changé au fil des ans et ils entrent dans un monde qu'ils ne reconnaissent pas toujours. La version québécoise se déroulait plutôt à Sainte-Irène, au Québec.
Dans le premier épisode, Peggy demande même à Hank s'ils ont fait une erreur en revenant.
La plateforme Hulu espère bien que non. Elle a réuni bon nombre des scénaristes et des voix qui ont fait de Hill, amateur de propane et de bière, l'une des rares icônes ouvrières de la télévision. Les dix premiers épisodes sont disponibles sur Hulu depuis lundi.
Un nouveau leader
Saladin K. Patterson, producteur exécutif et scénariste de la nouvelle saison 14, espère que les amateurs de la première heure reviendront pour voir comment Hill s'adapte à notre époque.
« C'est toujours essentiel, car il faut que ce noyau d'amateurs valide ce que vous avez fait, car ils sont en quelque sorte les gardiens », explique-t-il.
« Alors, quand ils terminent en disant : « OK, ils n'ont pas raté, c'est toujours la même émission spéciale », je pense que d'autres personnes qui ne connaissent pas encore, ou qui hésitent encore, se disent : « OK, eh bien, maintenant, on veut l'apprécier. « »
Les téléspectateurs apprendront que Hank et Peggy ont passé tout ce temps en Arabie saoudite, où il était « directeur adjoint responsable du propane arabe et des accessoires pour propane arabe ». Leur fils Bobby, aujourd'hui âgé de 21 ans, est chef d'un restaurant « fusion germano-asiatique » convivial.
Hank et Peggy ont pris leur retraite et ils rejoignent joyeusement leurs amis en buvant des canettes de bière dans une ruelle. Boomhauer (Papineau, au Québec) le serre dans ses bras et Dale (Dan) est devenu encore plus paranoïaque, devenant un « négationniste-négationniste » des élections.
Bill (Boule) s'est laissé aller, restant chez lui et vivant des livraisons Amazon : « J'ai fini Netflix, Hank. Savais-tu qu'à la fin de Netflix, on a droit à ce qu'on appelle un » bilan de bien-être « ? »
« Les scénaristes ont trouvé l'équilibre entre le classique King of the Hill que nous adorons et le nouveau, et ont su les laisser coexister », a affirmé Pamela Adlon, qui prête sa voix à Bobby dans la version originale.
Les créateurs Mike Judge, le cerveau derrière Beavis et Butt-Head, et Greg Daniels, qui allait plus tard cocréer The Office, ont aidé Patterson à naviguer dans cet univers, qu'ils ont encadré pendant les 13 premières saisons, diffusées de 1997 à 2009.
Une douce moquerie
Le ton de la série conserve sa douce moquerie de la vie moderne, des hipsters et de leurs bières artisanales aux pistes cyclables. À un moment, Hill hoche la tête en pensant aux barbecues extérieurs modernes équipés de capteurs et de connexions sur des applications : « Je ne devrais pas avoir à appeler l'assistance technique pour préparer un burger. »
Patterson explique que l'humour est ancré dans la réalité. « J'ai un barbecue compatible Wi-Fi et Bluetooth. J'ai trois appareils pour le faire fonctionner, mais j'appelle l'assistance technique parce que j'ai des invités et que la viande doit être cuite, a-t-il relaté. Et je pense qu'avec la pandémie, ma femme a fini Netflix. »
S'il y a des changements, certaines choses restent immuables. « Hank continuera à boire de la bière. Dale continuera à être un théoricien du complot. Bill continuera à être un adorable petit connard, a-t-il indiqué. Les traits fondamentaux du personnage devaient rester les mêmes. Un pasteur m'a dit un jour : 'Les adultes ne changent pas.' »
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