
Des hommes y partageaient des photos intimes de femmes : indignation en Chine après des révélations sur un groupe Telegram
Telegram
.
La vague de réactions est survenue après l'expulsion d'une étudiante chinoise par une université mi-juillet pour « atteinte à la dignité nationale », après qu'un joueur ukrainien d'e-sport a diffusé des vidéos sur Telegram, montrant qu'il avait eu des relations intimes avec l'étudiante. Sans le consentement de cette dernière.
Un événement similaire s'est produit jeudi. Une Chinoise a découvert que des photos privées d'elle, prises à son insu, avaient été partagées sur un forum de cette même messagerie comptant plus de 100 000 utilisateurs, principalement des hommes chinois, a rapporté le média d'État
Southern Daily
.
Des milliers d'autres membres du forum ont également partagé des photos de leurs actuelles ou anciennes compagnes, selon un article publié dans le
Guangming Daily
, un média soutenu par le Parti communiste chinois au pouvoir, suscitant un tollé général sur Internet.
La
pornographie
étant illégale en Chine, ces événements ont suscité une indignation générale. Sur les réseaux sociaux, des femmes expriment leur colère : « Nous ne sommes pas du
contenu
qui peut être téléchargé, visionné et fantasmé au hasard », lit-on sur Red Note. Un hashtag lié à cette affaire a été consulté plus de 230 millions de fois sur Weibo.
Le plus grand groupe de ce genre sur Telegram, nommé « Mask Park », a depuis été supprimé mais des groupes dérivés plus petits restent actifs sur la plate-forme, selon la femme contactée par le Southern Daily.
« Ce que les criminels considèrent comme
normal
pour eux peut être un cauchemar dont d'innombrables femmes ne peuvent pas échapper pour le reste de leur vie », a réagi une femme sur un autre réseau social chinois, Douyin, racontant elle aussi avoir été victime d'une expérience de ce genre en 2024.
La police chinoise a intensifié sa lutte contre les enregistrements illégaux, arrêtant des centaines de personnes en 2022 pour activité de surveillance clandestine. Mais les droits des femmes restent un sujet sensible en Chine. Au cours de la dernière décennie, les autorités ont réprimé presque toutes les formes d'activisme féministe indépendant.
Les autorités chinoises n'ont pour le moment annoncé aucune mesure contre le groupe Telegram, qui est interdit en Chine mais qui reste accessible via certains réseaux privés virtuels, a affirmé la plate-forme.
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