Après l'Alaska, Emmanuel Macron veut une nouvelle rencontre en Europe avec l'Ukraine et la Russie
Mais Emmanuel Macron veut sa part du lion. À la sortie d'un échange avec le Premier ministre britannique Keir Starmer et le chancelier allemand Friedrich Merz ce mercredi 13 août, le chef de l'État a expliqué souhaiter que de futures discussions aient lieu sur le sol européen. Selon lui, Donald Trump devrait aussi « se battre pour obtenir une trilatérale » avec Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky.
« Je pense que c'est un point très important à cet égard, et nous souhaitons qu'elle puisse se tenir en Europe, dans un pays neutre qui soit accepté par toutes les parties », a ajouté le président français. Le choix du pays ne sera pas si simple, puisque Vladimir Poutine est, depuis 2023, sous le coup d'un mandat d'arrêt international émis par la Cour pénale internationale pour les crimes qu'il commet en Ukraine depuis plus de trois ans. Ainsi, si le dirigeant russe était amené à fouler le sol français, il serait (en théorie) aussitôt remis à la CPI.
Une progression fulgurante de la Russie en Ukraine
En Europe, de nombreux pays sont signataires du Statut de Rome et donc contraints par cette obligation. En réalité, Vladimir Poutine a pu se rendre en Mongolie en 2024 sans être inquiété, alors que le pays est signataire.
Que doit-on attendre de l'entrevue du 15 août entre Donald Trump et Vladimir Poutine ? Pour Emmanuel Macron, il est « très important » que les États-Unis obtiennent, à l'issue de la réunion, « un cessez-le-feu ». « Nous soutenons cette initiative », a-t-il ajouté, depuis sa résidence du fort de Brégançon, dans le Var, aux côtés du président du Conseil européen, António Costa.
Quant aux concessions territoriales réclamées par Vladimir Poutine, le président de la République a, là encore, joué la carte de la prudence. « Les questions territoriales qui relèvent de l'Ukraine ne seront négociées que par le président ukrainien ». Selon lui, « il n'y a pas aujourd'hui, de manière sérieuse, des schémas d'échanges territoriaux qui sont sur la table ».
Reste qu'à quarante-huit heures de l'échange prévu entre Donald Trump et Vladimir Poutine, la Russie a réalisé sa plus grande progression en 24 heures sur le territoire ukrainien depuis plus d'un an. Et de ça, il sera forcément question en Alaska.
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