
La casquette, l'accessoire ultime des ultrariches de plus de 50 ans à Sun Valley
Demandez à n'importe quel milliardaire américain - de préférence de plus de 50 ans - ce qu'il porte en été lorsqu'il retrouve ses collègues au nord-ouest des États-Unis lors d'une conférence ultraprivée. Il vous répondra sûrement la casquette. La semaine dernière au sommet de Sun Valley, cette retraite organisée chaque année par la banque d'investissement Allen & Company, l'accessoire de tête était fièrement arboré par presque tous les PDG ultrariches et géants de la tech conviés à l'événement.
Dès le premier jour, Michael Eisner, 83 ans, ex-directeur de Walt Disney Company (de 1984 à 2005) et fondateur de la société d'investissement privée américaine The Tornante Company, a débarqué vêtu d'une chemise rayée, d'un pull gris à col V, d'un pantalon chino et d'une casquette bleue électrique estampillée du logo du club de football britannique Portsmouth. La même journée, Yoav Gottesman, ancien président de Jli Group PLC, s'est couvert la tête d'une casquette en jean brodée «Noble Folk», un glacier du comté de Sonoma en Californie, à quelques heures au nord de la Silicon Valley. Tandis que Barry McCarthy, 70 ans, ancien directeur financier de Spotify et actuel président de Peloton Interactive, a jeté son dévolu sur un modèle blanc cassé brodé du logo de Titleist, équipementier spécialisé dans le golf.
Reed Hastings, cofondateur de Netflix. (Sun Valley, le 10 juillet 2025.)
Bloomberg / Bloomberg via Getty Images
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Tel un code de ralliement, un défilé de casquettes a marqué la semaine de conférence. Au point que ceux qui n'arboraient pas leur propre modèle affichaient fièrement celui de la conférence de Sun Valley de 2025. Un modèle bleu marine, brodé des lettres «S» et «V» et de «25» pour 2025, vu sur Satya Nadella (Microsoft), Chris Urmson (Aurora Innovation), Jerry Yang (AME Cloud Ventures), Reed Hastings (Netflix), et bien d'autres. Un peu à la façon d'un tee-shirt imprimé du nom d'un groupe de rock que l'on se procure au stand merchandising à la fin d'un concert.
Le pouvoir au masculin
Pendant longtemps, la casquette permettait surtout aux célébrités de passer inaperçu dans les rues. Une technique dont se sert encore Leonardo DiCaprio, lui qui a dissimulé son visage derrière un modèle noir lors du mariage de Lauren Sanchez et Jeff Bezos en juin dernier à Venise. Mais outre cette exception, il s'avère que les ultrariches portent désormais la casquette non pas pour faire preuve de discrétion, mais plutôt pour se faire remarquer.
À lire aussi Depuis quand Mark Zuckerberg et Jeff Bezos savent-ils s'habiller ?
Accessoire sportswear, facile à porter et très connoté masculin, la casquette est en effet idéale pour exhiber subtilement le logo d'une entreprise dont le succès a couvert son fondateur d'or et de pouvoir. C'est du moins ce que nous racontent les nombreuses déclinaisons repérées la semaine passée à Sun Valley. David Zaslav, directeur général de Warner Bros. Discovery, a par exemple été photographié avec une casquette blanche siglée du logo «WB», quand celle de Casey Wasserman, président du comité d'organisation des Jeux olympiques de Los Angeles 2028, dévoilait le logo des JO de 2028.
David Zaslav, président et chef de la direction de Warner Bros Discovery Inc. (Sun Valley, le 9 juillet 2025.)
Bloomberg / Bloomberg via Getty Images
Enfin, la casquette peut aussi symboliser chez les plus puissants une certaine idée de l'Amérique. Au même titre que le Stetson - ce chapeau de cow-boy porté à Sun Valley par Jason Ballard, fondateur de l'entreprise d'impression 3D ICON -, la casquette vante les mérites du rêve américain. Elle évoque aussi bien ces versions BCBG proposées par Ralph Lauren, marque emblématique du vestiaire preppy américain, que celles des supporters dans les tribunes des matchs de basketball, ce qui la rend naturellement universelle. Qui plus est, lorsqu'un haut dirigeant d'entreprise la porte avec un simple tee-shirt et un jean, elle souligne la célèbre image du jeune geek du lycée promis à un avenir de milliardaire. «Un uniforme généralement adopté par les têtes pensantes qui accordent peu d'importance à ce qu'ils enfilent le matin», nous confiait déjà le sociologue Jamil Dakhlia en avril dernier, en référence aux pros de la casquette : Elon Musk, Jeff Bezos et Mark Zuckerberg.
Ce qu'il faut comprendre, c'est que lorsqu'un ultrariche à la tête d'une entreprise américaine mondialement connue arbore une casquette brodée de l'écusson de son entreprise, il vante, sans forcément avoir besoin d'en faire trop, la vie aux États-Unis en 2025. Comme pour affirmer qu'il est toujours possible de soulever des montagnes, même lorsque le pays est gouverné par une politique aussi controversée que celle de Donald Trump. Le président américain qui, lui-même, possède son propre modèle de casquette.
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