
Les professionnels ont le sourire : en Normandie, un bon mois de juin présage d'un bel été touristique
80e anniversaire du Débarquement et de la Bataille de Normandie
», analyse l'étude qui pointe par ailleurs un problème technique sur la remontée des chiffres des établissements sur la fin du mois pouvant expliquer une partie de la baisse de 6,1 % par rapport à 2024.
« Plus de la moitié des professionnels interrogés (50,6 %) jugent la fréquentation de leur établissement de bonne, un ressenti particulièrement marqué sur le littoral où le beau temps et la chaleur ont largement favorisé les séjours, selon 56,8 % des professionnels », continue le document.
À Rouen (Seine-Maritime), Vincent Mesureux, directeur d'un hôtel sur la rive gauche et vice-président du club hôtelier Rouen-Vallée partage une partie de cette analyse. « La fréquentation est là, même si avec l'augmentation du nombre de chambres sur l'agglomération, elle s'est un peu diluée. »
Autre signal très encourageant d'après Normandie tourisme, « les prévisions pour l'été sont bien orientées, avec des taux de réservation positifs pour juillet et excellents pour août, en particulier sur le littoral normand (…) Dans l'ensemble des hébergements marchands, les professionnels signalent une bonne stabilité des réservations par rapport à l'année précédente : entre 50 et 54 % estiment que la fréquentation sera stable pour juillet, août et même septembre ».
À titre d'exemple, les Gîtes de France affichent déjà plus de 70 % de taux de réservation pour juillet et août dans les trois départements concernés (Seine-Maritime, Calvados et Manche). Les professionnels misent aussi sur les réservations de dernière minute, notamment des Franciliens qui représentent un tiers des touristes français sur le mois de juin dans la région.
Reste à savoir si ces bons chiffres sont à mettre en relation avec la volonté des touristes de trouver une certaine « fraîcheur » pour se mettre à l'abri des épisodes de canicules comme semble le suggérer l'étude. Pour Vincent Mesureux, « personne parmi mes clients n'a évoqué cette raison pour venir en Normandie, et à Rouen notamment ». À l'office de tourisme de Dieppe en revanche, lorsque l'on évoque cette question avec les conseillers de l'accueil, l'avis est moins tranché : « Ça revient dans les discussions, mais de là à dire que cela motive les gens, c'est difficile. C'est plutôt le patrimoine local, la beauté des paysages et la gastronomie qui sont en tête de liste ! »
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Le Parisien
an hour ago
- Le Parisien
TetraPak : accord trouvé avec les salariés avant la fermeture de l'usine dijonnaise
Tetra Pak à Dijon, c'est bien fini. Un accord « satisfaisant » a été trouvé sur le plan de licenciements des 207 salariés de l'usine du géant de l'emballage helvético-suédois Tetra Pak, à Longvic, près de Dijon ( Côte d'Or ), a annoncé ce jeudi l'intersyndicale. La direction a annoncé le 21 janvier la fermeture de l'unité avant la fin de l'année et le comité social et économique (CSE) de l'usine de papeterie a finalement obtenu « des mesures conséquentes », a indiqué à l'AFP Claude Rollandet, délégué CGT et représentant de l'intersyndicale. La nouvelle version du Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) est en nette amélioration par rapport à de précédentes propositions qui avaient poussé le CSE à émettre un « avis de refus », soit un rejet, le 16 juillet. « C'est un accord satisfaisant qui permet notamment un congé senior de 60 mois : ceux qui partent avant 60 mois de la retraite seront payés à 100 %. Et le congé de reclassement est financé à 100 % », a précisé Claude Rollandet. « On a obtenu aussi une prime de reprise d'activité de 10 000 euros pour retourner au travail en attendant la fin. Et surtout, l'enveloppe de la prime de départ supralégale a significativement gonflé : elle est passée à 3 200 euros par année d'ancienneté, soit plus 600 euros », a-t-il aussi expliqué au Bien Public . Sur les 207 salariés de l'entreprise, 114 ont plus de 50 ans, dont « une bonne proportion plus de 55 ans », rappelle le syndicaliste. Un vote, en ligne, est organisé ce jeudi auprès des salariés sur ce PSE. Si une majorité se dégage, il sera signé avec la direction vendredi ou lundi, selon le représentant du personnel. Il a précisé que le blocage de l'usine, commencé mi-juin, avait été déjà levé. La fermeture de l'unité avait suscité des vives réactions, locales et nationales, notamment du président de la métropole de Dijon, le socialiste François Rebsamen, ministre de l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation. Dans un communiqué, ce dernier s'est « dit soulagé et satisfait » de l'accord, promettant de « suivre personnellement (sa) mise en œuvre effective ». Il s'était rendu à Longvic le 27 juin dernier. Dans un mail à l'AFP, la direction de Tetra Pak a confirmé « un accord de principe » qui sera soumis à « examen et signature » vendredi lors d'une réunion avec la direction. « Depuis le début du processus, notre objectif a toujours été d'aboutir à une solution juste et équitable pour toutes les parties. Ces récentes avancées sont encourageantes », a ajouté le groupe. Tetra Pak, qui emploie près de 25 000 personnes dans quelque 160 pays, justifie sa volonté de fermer Longvic par le fait que son « taux d'utilisation » a baissé « de 71 % à 65 % » entre 2019 et 2023, en raison de l'augmentation des « coûts des matières premières et de l'énergie ». Le site doit cesser sa production le 30 septembre avant un démantèlement à partir d'octobre, selon l'intersyndicale. Une équipe de transition de 24 personnes restera pour gérer le démantèlement du site.


Le Figaro
an hour ago
- Le Figaro
Droits de douane : un accord avec les États-Unis est «à portée de main», estime l'UE
Selon un porte-parole de la Commission européenne, les États-Unis et Bruxelles sont proches de signer un accord commercial, qui solderait leur bras de fer sur les surtaxes douanières. Bientôt la fumée blanche ? Un accord commercial entre l'Union européenne et les États-Unis qui solderait le bras de fer sur les droits de douane est «à portée de main», a indiqué ce jeudi un porte-parole de la Commission européenne. «En ce qui concerne un accord ou un résultat, nous croyons qu'un tel résultat est à portée de main, et nous mettons tout en œuvre pour l'offrir aux citoyens de l'UE», a affirmé devant la presse ce porte-parole Olof Gill. Le chancelier allemand Friedrich Merz avait évoqué mercredi, aux côtés du président français Emmanuel Macron, des «décisions» imminentes dans ces négociations commerciales, qui ont déjà connu de multiples rebondissements depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Selon plusieurs sources européennes, l'accord prévoit des surtaxes douanières de 15% sur les exportations européennes à destination des États-Unis, avec des exemptions notamment sur l'aéronautique, les spiritueux ou certains médicaments. Publicité Un accord séparé concerne l'acier. Les importations en provenance d'Europe seraient encadrées par des quotas et tout dépassement serait taxé à hauteur de 50%, selon des diplomates. Et pour mettre toutes les chances de leur côté, les Européens regardent également, selon ces sources, l'accord scellé cette semaine entre États-Unis et Japon. Celui-ci prévoit des droits de douane fixés à 15%, mais aussi des investissements japonais importants aux États-Unis. Éventuelles représailles Ce projet d'accord global reste toutefois suspendu au feu vert du président américain. Il avait déjà rejeté une précédente version plus favorable à l'UE, avec des droits de douane fixés à 10%. Les États-Unis sont «en négociations sérieuses avec les Européens», a-t-il assuré mercredi. Et, «s'ils acceptent d'ouvrir l'Union aux entreprises américaines, alors nous leur permettrons de payer des droits de douane plus réduits», a ajouté Donald Trump. Et en cas d'échec, les Européens ont annoncé jeudi avoir mis la dernière main à d'éventuelles représailles : une liste de marchandises américaines qui seraient taxées pour un total de 93 milliards d'euros, à compter du 7 août. Donald Trump avait pris l'Union européenne de court le 12 juillet en décrétant des droits de douane de 30% sur toutes les importations en provenance de l'UE à compter du 1er août. L'Union européenne entend cette fois «montrer ses muscles», selon un diplomate à Bruxelles. Et elle est prête à dégainer son «bazooka» en cas d'échec à la fin du mois, ont assuré plusieurs diplomates européens. Celui-ci, «l'instrument anti-coercition», a été conçu pour être le «moyen de dissuasion le plus puissant» à disposition de l'UE, selon le porte-parole de la Commission. Il permet, entre autres, le gel de l'accès aux marchés publics européens ou le blocage de certains investissements. Sa mise en œuvre requiert la majorité qualifiée des pays de l'UE, désormais acquise, grâce au soutien de l'Allemagne, auparavant réticente, selon ces sources.


Le Parisien
2 hours ago
- Le Parisien
Dans le Finistère, l'usine Bolloré veut recycler sur place le lithium contenu dans ses batteries électriques
L'usine Bolloré a été construite à Ergué-Gabéric (Finistère) en 2011. C'est sa branche Blue Solutions qui fabrique les batteries solides électriques, sans composé liquide, que l'on trouve notamment dans les voitures, les bus, l'électronique grand public, le stockage d'électricité. Le site accueille aussi la branche Blue Bus, qui fabrique les bus électriques. L'usine compte 400 employés. En quatorze ans, 3,5 millions de batteries ont été produites. « Il faut savoir qu'il faut 50 doubles couches de cellules de lithium métal pour fabriquer une cellule (qui contient 150 g de lithium), 20 cellules pour un module et 9 modules pour fabriquer ce qu'on appelle un pack batterie utilisé pour un véhicule. Pour un bus électrique, il faut 3 à 6 packs. Ces cellules ont une durée de vie de quatorze ans », détaille le directeur des opérations et de la qualité, Nicolas Ambrois. Jusqu'alors, le lithium était récupéré, stocké, transformé en « galettes » puis envoyé dans une filière européenne pour être valorisé. Le projet ReGEN qui vient d'être lancé vise à maîtriser l'ensemble de la chaîne, de la production des cellules jusqu'au recyclage. « Nous pourrons alors baisser l'empreinte carbone de l'entreprise en récupérant tout de suite le lithium contenu dans les batteries », indique Nicolas Ambrois. Le projet comprend la construction sur le site de l'usine d'un nouveau bâtiment de 4 000 m² employant 32 salariés dédiés à cette activité. L'investissement total s'élève à 23 millions d'euros sur cinq ans : 1 100 tonnes de batteries pourront être recyclées chaque année, ce qui représente 20 000 modules, soit 50 tonnes de lithium par an. « Nous utiliserons notre propre foncier. La partie stockage existe déjà sur le site. Nous avons 36 conteneurs totalement hermétiques et réfrigérés, avec des murs coupe-feu de 5 à 6 mètres de hauteur, pouvant contenir à l'unité 392 modules. L'objectif étant d'en avoir à terme 63. Le lithium est isolé de cellule en cellule. » Le nouveau bâtiment de recyclage, dont le permis de construire a été déposé il y a quelques semaines, sera entièrement sécurisé et s'intégrera dans le paysage, avec tout un aménagement, dont un merlon pour le côté environnemental et sonore. En raison de la quantité de lithium qui sera gardée, le site sera classé Seveso seuil bas. Il faut savoir que 29 sites sont classés Seveso en Bretagne, en seuil bas. Un établissement est classé Seveso en fonction de la quantité maximale de substances dangereuses susceptibles d'être présentes. Il y a deux seuils, bas et haut. « On avait déjà du stockage de lithium mais sous le seuil Seveso. Avec le recyclage, la quantité va augmenter. Ce classement ne veut pas dire qu'il y aura des risques supplémentaires mais que nous devrons mettre en place un nouveau protocole de sécurité, plus drastique », explique Nicolas Ambrois. Des études ont été faites pour éviter les effets dominos et prioriser la protection des biens et des personnes. « Nous ne devons jamais nous retrouver en situation d'extériorisation d'un danger potentiel. Tous les employés seront bien évidemment formés et nous nous conformerons au plan imposé par la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal), le SDIS (Service départemental d'incendie et de secours) et la Préfecture. » À l'issue du dépôt du permis de construire, des réunions publiques ont été planifiées et se déroulent actuellement afin que les habitants demeurant à proximité du site puissent donner leur avis et être informés exactement sur le projet. À l'issue de la consultation publique, un rapport sera établi par un commissaire enquêteur.