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Une «catastrophe naturelle» : en Australie, une algue toxique dévaste la vie marine et le tourisme
Une «catastrophe naturelle» : en Australie, une algue toxique dévaste la vie marine et le tourisme

Le Figaro

time23-07-2025

  • Politics
  • Le Figaro

Une «catastrophe naturelle» : en Australie, une algue toxique dévaste la vie marine et le tourisme

Le littoral sud du plus grand pays d'Océanie traverse une crise sans précédent, entraînant la mort de centaines d'animaux marins et paralysant les secteurs de la pêche et du tourisme. Le fléau s'accroît sur les plages d'Australie. Depuis le mois de mars, une prolifération d'algues toxiques frappe les côtes du sud du pays, atteignant ce mois-ci un niveau jamais observé auparavant. Mardi 22 juillet, une réunion d'urgence s'est tenue à la demande du gouvernement de l'État pour faire face à la Karenia mikimotoi, l'espèce responsable. Celle-ci submerge les eaux au large d'Adélaïde, capitale de la région sud du pays des kangourous. Sur plus de 4 400 km², elle provoque une hécatombe parmi près de 400 espèces marines, perturbant fortement l'écosystème marin et affectant le tourisme littoral. Plus de 13 000 animaux morts Publicité Le Premier ministre régional, Peter Malinauskas, parle d'une «catastrophe naturelle». En se décomposant, la microalgue libère des substances toxiques et réduit l'oxygène de l'eau, provoquant l'asphyxie massive des poissons, crustacés et autres invertébrés essentiels à l'équilibre écologique. Les effets sont visibles sur les plages de lieux emblématiques, telles que les péninsules de Yorke et de Fleurieu ou les réserves naturelles de l'île Kangourou. Réputés pour leur biodiversité et la beauté de leurs paysages, ces sites très prisés des touristes offrent aujourd'hui un spectacle bien différent : carcasses de pieuvres, crabes,ou raies s'échouent désormais sur le sable. Plus de 13 850 animaux seraient morts, incluant des requins, des raies et des invertébrés. Ils ont été signalés par le public via l'application iNaturalist. À Adélaïde, certains pêcheurs n'ont rien remonté dans leurs filets depuis le mois d'avril. Les exploitations d'huîtres et de moules ont dû suspendre temporairement leur production, tandis que les professionnels du tourisme signalent déjà une nette diminution de la fréquentation, selon les médias locaux. Vague de chaleur exceptionnelle D'après les scientifiques, ce phénomène serait lié à une vague de chaleur marine sans précédent, causée par le réchauffement climatique. Les températures océaniques dépassent actuellement les moyennes saisonnières de 2,5 °C, favorisant la prolifération d'algues toxiques - ce alors même que c'est l'hiver puisque les saisons sont inversées. Pour remédier à cette crise environnementale, le gouvernement fédéral a débloqué en urgence une aide de 14 millions de dollars australiens (environ 8 millions d'euros) destinée au nettoyage des zones affectées et à l'accompagnement des pêcheurs en difficulté. Une contribution équivalente a été promise par les autorités de l'État. L'objectif : financer les recherches scientifiques sur le sujet afin d'éviter qu'un tel épisode ne se reproduise. En vidéo - Australie : les images insolites d'une baleine à bosse aperçue dans le port de Sydney.

L'Australie fait face à la prolifération d'une algue toxique
L'Australie fait face à la prolifération d'une algue toxique

La Presse

time22-07-2025

  • Science
  • La Presse

L'Australie fait face à la prolifération d'une algue toxique

Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos (Sydney) La prolifération d'une algue mortelle pour des centaines d'espèces marines suscite une inquiétude croissante au sud de l'Australie, en ce qu'elle perturbe l'activité des pêcheries et pousse les autorités à réfléchir dès cette semaine à des solutions d'urgence. Laura CHUNG Agence France-Presse Le gouvernement d'Australie-Méridionale organise mardi une réunion d'urgence afin d'être informé par les scientifiques sur la prolifération de l'algue Karenia mikimotoi, qui endommage les branchies des poissons et les asphyxie. La veille, le premier ministre Anthony Albanese a annoncé une aide financière de 14 millions de dollars australiens (envion 12,5 millions de dollars canadiens) pour les pêcheries touchées et le nettoyage des côtes, entre autres. L'algue toxique était déjà présente sur 4400 kilomètres carrés de côtes lorsqu'elle a été repérée pour la première fois à la mi-mars. Les plages de sites touristiques riches en faune et en flore, tels que l'île Kangourou, au sud de la ville d'Adélaïde, les péninsules de Yorke et Fleurieu, sont jonchées de carcasses de requins, de raies, de crabes et de pieuvres. « Il est difficile d'exagérer l'extrême gravité » de cette crise environnementale, a expliqué Adriana Verges, écologiste marine à l'université de Nouvelle-Galles du Sud. « On parle d'une mortalité massive qui touche près de 500 espèces marines différentes, dont des éponges et d'autres invertébrés essentiels à la formation de l'habitat, ainsi que des poissons. C'est complètement dévastateur », a-t-elle ajouté. Ian Mitchell, qui gère un marché aux poissons à Adélaïde, a expliqué que certains pêcheurs n'avaient rien pu remonter dans leurs filets depuis avril. « Je n'ai jamais rien vu d'aussi grave », a-t-il déclaré à la chaîne nationale ABC. « Je parle à des pêcheurs tous les jours, et j'en ai au téléphone qui sont en larmes. » Selon Paul Gamblin, directeur général de l'Australian Marine Conservation Society, les industries de la pêche et de l'aquaculture peuvent mettre des années à s'en remettre. « Il s'agit d'un énorme signal d'alarme », a-t-il déclaré à l'AFP. L'Australie-Méridionale n'avait encore jamais connu de prolifération d'algues toxiques de cette ampleur ou de cette durée. Le changement climatique a entraîné une augmentation de la fréquence et de la durée des vagues de chaleur marine dans toute l'Australie, ce qui affecte considérablement les écosystèmes marins.

« Le pinacle du rugby » : les Lions déchaînent encore les passions et redorent le blason d'un rugby britannique timoré
« Le pinacle du rugby » : les Lions déchaînent encore les passions et redorent le blason d'un rugby britannique timoré

L'Équipe

time18-07-2025

  • Sport
  • L'Équipe

« Le pinacle du rugby » : les Lions déchaînent encore les passions et redorent le blason d'un rugby britannique timoré

La tournée des Lions est un véritable évènement à l'échelle du Commonwealth, unissant les Britanniques à l'occasion de ces quelques rencontres tous les quatre ans. Ils sont plus de 40 000 à avoir fait le déplacement pour les trois test-matches contre les Wallabies (19 juillet, 26 juillet et 2 août). « À mi-chemin entre une croisade et un camp scout » : c'est ainsi que l'ancien demi d'ouverture anglais Stuart Barnes avait décrit sa tournée des Lions, en 1993. Tous les quatre ans, le temps d'une grande kermesse qui n'a rien d'amicale, les frères ennemis (Angleterre, Écosse, Irlande et Pays de Galles) abandonnent leurs couleurs respectives et se parent du même carmin pour rendre visite aux nations du Sud. Un évènement un peu anachronique, à l'ampleur difficile à saisir vu de France, et dont la popularité inaltérable tranche avec un rugby britannique qui peine à se développer. Ils sont plus de 40 000 Britanniques à voyager « Down Under » cet été. Les dates sont cochées des années à l'avance. « J'ai suivi l'Angleterre aux quatre coins du monde, j'ai fait les Coupes du monde au Japon (en 2019) et en France (en 2023), raconte Tim Dyers, l'une de leur fans, joint par téléphone, qui a fait le voyage pour assister aux trois rencontres contre les Wallabies. Mais les Lions, c'est le pinacle du rugby. J'ai tellement d'amis qui viennent en Australie pour suivre la tournée. » Le vernis de la vieille tradition ne s'écaille pas. « J'ai emmené mon fils et deux de ses amis à Adélaïde pour le match de préparation contre AUNZ (sélection composée de joueurs australiens et néo-zélandais, ndlr), ils ont adoré », confie Graham Bass, Anglais installé en Nouvelle-Zélande depuis des années. Plus que les clubs ou les sélections, les Lions unissent. A travers les frontières et les générations Chez les joueurs, ils sont l'honneur suprême. Pour le demi d'ouverture anglais Fin Smith (23 ans), dont le grand-père écossais Tom Elliott a disputé la tournée 1955, l'annonce de la sélection était un moment tout particulier : « J'ai grandi en courant dans son ancienne tenue, confiait-il en conférence de presse. Ma mère et les membres de sa famille étaient très émus. Ils sont tous à la maison avec leur accent écossais et ils ne peuvent m'encourager qu'à moitié quand je joue pour l'Angleterre. » Il y a un reste d'impérialisme dans la belle tradition de la grande famille recomposée, certainement. Certains disent : « c'est nous (les Britanniques) contre eux (les anciennes colonies) ». Non sans une saine soif de revanche, car « eux » ont la fâcheuse habitude de remporter la Coupe du monde. Seule l'Angleterre s'est imposée en 2003. La tournée est aussi l'occasion de prouver que la formation britannique est toujours une référence. Car tandis que le Championnat celtique (URC) s'est ouvert aux provinces sud-africaines recalées du Super Rugby pour conquérir un nouveau marché - au détriment de la cohérence sportive et de la planète -, la Premiership se recroqueville, ayant perdu trois clubs historiques qui ont fait faillite en 2023 (Worcester, les Wasps et les London Irish). Les jeunes Britanniques sont d'ailleurs de moins en moins friands de rugby : 5 % seulement des 18-34 ans se disent intéressés par ce sport (7 % il y a cinq ans), contre 12 % des 35-54 ans, selon une étude réalisée en avril 2025 par Ampere Analysis. Un phénomène médiatique La portée des compétitions de clubs britanniques, dominées par un Top 14 qui aimante les talents, reste incomparable à l'aura des Lions. Pour preuve, Sky Sports a lâché les droits de diffusion du Championnat cette année, mais continue de miser sur la tournée des Lions dont « les audiences sont très, très bonnes » selon Steve Smith, directeur exécutif du groupe. « Leur histoire est unique, et il y a un sentiment de camaraderie et un esprit de corps que l'on ne retrouve dans aucune autre équipe. » Jon Bevan, fan gallois des Lions Les médias britanniques en font leurs choux gras depuis des mois. L'annonce des joueurs sélectionnés s'est faite devant plus de 2 000 personnes à l'O2 Arena de Londres, le 8 mai dernier. Même les sélections nationales ne bénéficient que rarement d'un tel engouement. Et qu'importe s'il n'y avait aucun Gallois dans la sélection d'Andy Farrell pour le premier test-match, une première depuis 1896, « il n'y a rien de comparable aux Lions », estime Jon Bevan, fan gallois des Lions, qui a fait le déplacement depuis Cardiff. « Leur histoire est unique, et il y a un sentiment de camaraderie et un esprit de corps que l'on ne retrouve dans aucune autre équipe, pas même chez les Barbarians. » De toute façon, en tribune, pas question de porter le maillot d'une équipe nationale. « Porter les couleurs d'un pays est mal vu, confirme Graham Bass. J'ai porté un maillot de l'Angleterre une fois, tous les autres supporters m'ont dit ''enlève ça tout de suite'' ». Les vieilles inimitiés mises au placard, les Lions britanniques et irlandais visent le 3-0 samedi matin, contre une Australie qui ne fait plus peur depuis longtemps, et qui ne les a battus que 6 fois en 23 rencontres. La rencontre sera à suivre en direct sur la chaîne L'Équipe à 12 heures À lire aussi Lienert-Brown, un retour plein d'inconnues Guillard : «J'aimerais avoir mon style à moi» La tournée de 2009, un sommet de brutalité Pour la der des Bleus face aux Blacks, ce sera la victoire ou l'oubli

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