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Que vaut le Maillot Jaune du Tour de France, Ben Healy, en haute montagne ?
Pas encore certain de son profil, le Maillot Jaune, Ben Healy, a du punch mais aussi quelques références en montagne, qui pourraient lui permettre de jouer un top 10 au général. Mais peut-être pas dès cette année. Du vélodrome de son enfance au commando « maillot jaune » sur le champ de bataille auvergnat, lundi (10e étape), en passant par l'adolescence VTT, un podium à Liège et une victoire sur le Tour de France en Suisse normande (6e étape), Ben Healy est inclassable. Un baroudeur-puncheur-rouleur presque grimpeur, surtout pas sprinteur, spécialiste des efforts intenses de 5 à 20 minutes, mais qui s'enchaînent - il n'aime pas la montée sèche du Mur de Huy à la Flèche wallonne, par exemple -, et pourquoi pas vainqueur du Tour, un jour ? « Question très difficile, a répondu au Mont-Dore le coureur de l'équipe EF Education-EasyPost après son numéro de chien de traîneau au service de l'échappée qui lui a permis de prendre la tête du général, lundi. Le niveau de Tadej (Pogacar) et Jonas (Vingegaard) est incroyable. Je vais devoir progresser énormément si je veux prétendre à ça. J'ai vu Tadej après l'arrivée, il a l'air super frais alors que moi, je suis lessivé. Mais j'espère pouvoir revenir sur le Tour un jour avec des ambitions à la hausse. » Un top 10, un podium, la victoire finale ? « On ne saura pas à 100 % qui il est avant son deuxième grand Tour, répondait son directeur sportif, Tom Southam, au site Velo en 2023. Mais je pense qu'il peut devenir un coureur de général. » Deux ans et deux grands Tours plus tard, la question se pose encore. « Il a déjà pas mal de qualités à son actif, tente de répondre Samuel Bellenoue, ex-directeur de la performance chez Cofidis. Il sait aller vite en chrono (9e de la 7e étape l'an dernier) et il récupère bien, comme l'atteste sa capacité à enchaîner en échappée. Lui reste à travailler la haute montagne, et à canaliser son énergie. Mais si l'équipe Sky a réussi à transformer un poursuiteur (Bradley Wiggins) en coureur de classement général, Ben pourrait bien le devenir aussi ! » Deux top 20 dans les Pyrénées l'an dernier Malgré 6 kg perdus à l'hiver 2023, Healy subissait des éclats en haute montagne sur sa première course de trois semaines, le Giro 2023. Quatorze minutes sur Joao Almeida après une longue ascension, le Monte Bondone (22 km à 6,4 %) lors de la 16e étape, et près de 20 minutes sur les coureurs du général lors de l'étape reine aux Tre Cime di Lavaredo (19e étape). Un an et quelques stages en altitude plus tard - en plus d'habiter en Andorre -, l'Irlandais de 24 ans ne concédait que 5' à Tadej Pogacar après le Galibier sur le Tour de France (4e étape) et faisait bonne impression en prenant deux top 20 dans les Pyrénées pour épauler son leader Richard Carapaz. Hautacam devrait déjà lui être fatal La troisième semaine avait été plus pénible, avec une arrivée dans le gruppetto à Isola 2000 (19e étape) plus de 40 minutes après Pogacar, mais plus rien à jouer donc aucune raison de s'accrocher. Rien à voir avec l'état d'esprit qui devrait animer le hipster de Birmingham dans les jours à venir pour sauver son maillot jaune. « Ça va être compliqué de le garder mais c'est une chance incroyable, on va le défendre le plus longtemps possible », a annoncé Alex Baudin, coéquipier d'Healy. Avec une arrivée à Hautacam, une ascension hors catégorie de près de 40 minutes dès jeudi (12e étape), le matelas de 29'' sur Pogacar sera insuffisant. L'Irlandais pourrait tenter de se battre pour un top 10 au général jusqu'à Paris. Plus de cinq minutes le séparent pour l'instant du 10e Tobias Halland Johannessen (Uno-X Mobility) et des autres prétendants, Felix Gall (Decathlon-AG2R La Mondiale), Carlos Rodriguez (Ineos-Grenadiers) et Enric Mas (Movistar). Mais Healy risque d'entrer dans le dur sur les ascensions de plus de 7 ou 8 kilomètres. Ces coureurs l'ont largement battu (plus de 15' d'écart) sur une montée comme celle de Valmeinier 1800 (16,2 km à 6,8 %) lors du Critérium du Dauphiné (7e étape). Reste à l'Irlandais un atout important : son sens tactique. L'unique attaque payante, jeudi, puis cet effort parfaitement lissé pour prendre le jaune, lundi, l'ont démontré

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Visma, un feu d'artifice sans bouquet final : offensifs toute la journée, les Frelons ont remporté l'étape mais Jonas Vingegaard n'a pas fait vaciller Tadej Pogacar
Très offensifs tout au long de la journée, les Visma-Lease a bike ont remporté l'étape avec Simon Yates et secoué le peloton. Mais Jonas Vingegaard, lui, n'a rien pu faire d'autre que suivre Tadej Pogacar. Grischa Niermann a enfilé son casque, enfourché le vélo de rechange de Jonas Vingegaard et a redescendu le Mont-Dore le sourire aux lèvres. Le directeur sportif de Visma-Lease a bike s'attendait « à un feu d'artifice » au départ de l'étape, déjà concentré pendant que Wout Van Aert, derrière lui, rigolait avec ses enfants, et il n'a pas été déçu, puisque ce sont ses coureurs qui ont joué les pyrotechniciens, actifs toute la journée au coeur des puys auvergnats, et récompensés, en partie, par la victoire d'étape de Simon Yates. Du beau monde à l'avant Ce n'est d'ailleurs pas une surprise de voir le Britannique s'imposer au pied des remontées mécaniques du Mont-Dore. « On voulait des gars à l'avant pour disposer de différentes options, jouer l'étape moi-même ou servir de soutien si cela revenait de l'arrière », expliquait le dernier vainqueur du Giro. Victor Campenaerts était ainsi tout proche de gratter le pare-chocs de la voiture de Christian Prudhomme, directeur de course, à l'affût du départ réel, dont il fut le premier attaquant. Le coup mit du temps à partir, après la très raide côte de Loubeyrat, mais ils étaient bien deux Frelons dans le groupe de 29 qui s'est fait la belle. Campenaerts, toujours lui, était accompagné de Yates. Le duo parfait. « Tout de suite, on s'est dit qu'il se concentrait sur la victoire d'étape pendant que je devais survivre le plus longtemps possible pour aider Jonas et les autres en cas d'attaque », affirmait le moustachu belge. Aucun des deux ne dut fournir trop d'efforts, du fait de la consistance de l'échappée et du gros travail des EF Education-EasyPost, cherchant à faire gonfler l'écart pour offrir le maillot jaune à Ben Healy. Les pions étaient donc placés idéalement. Campenaerts donna un coup d'accélérateur dans le col de la Croix, à 42 kilomètres de l'arrivée, sans succès. Avant de laisser filer, sur l'attaque de Healy aux 30 kilomètres. Yates, lui, put suivre, et partit seul au pied de l'ascension finale. « C'est très dur de gagner sur le Tour, donc c'est super, super beau, pour Simon et pour toute l'équipe », appréciait son DS. Pogacar harcelé Derrière, une autre course se jouait entre les favoris. Et Visma lança les hostilités, à 25 kilomètres de l'arrivée, sur une petite route piégeuse à la sortie de Chambon-sur-Lac. « C'était le plan, lancer Sepp », confiait Tiesj Benoot, qui se mit alors en tête de peloton. Kuss, puisque c'est de lui qu'il s'agit, prit une poignée de secondes d'avance, jamais trop. L'Américain fut repris au train par les UAE et son compatriote et équipier Matteo Jorgenson posa une première banderille en attaquant aussitôt. Pris en chasse par Tadej Pogacar, dans la roue du double vainqueur de Paris-Nice. Kuss en remit une, un kilomètre plus loin, puis Jorgenson parvint cette fois à le rejoindre. Mais Adam Yates, équipier du Maillot Jaune, fit cette fois l'effort pour ramener tout le monde. Pour le champion du monde et ses équipiers, la consigne était simple : aucun souci pour que Kuss (à 20 minutes au général), comme Simon Yates plus tôt, puisse filer, mais pas question de laisser un centimètre à Jorgenson. « On essayait quelque chose, d'être offensifs, de mettre Matteo devant, détaillait Niermann. Mais UAE a été très vigilant. Je pense aussi que le parcours n'était pas assez dur pour ça, et puis Tadej a été super fort, comme toujours. » « Et il y avait trop de vent de face, il était donc impossible de s'échapper », ajoutait Arthur Van Dongen, l'autre directeur sportif de l'équipe néerlandaise. « Ils se sont très bien défendus aujourd'hui (ce lundi), chapeau à eux, ils ont eu une équipe très forte et Pogacar a parfois travaillé lui-même », abondait Vingegaard. Le Danois, en revanche, balayait une idée : « Non, ce n'est pas pour laisser le maillot jaune à Tadej qu'on a roulé. Bien sûr, s'il conservait le maillot, c'était de l'énergie dépensée avec le podium tous les soirs, mais on ne pense pas à ça. On collait juste à notre plan qui était de mettre la pression à UAE. » Vingegaard impuissant Visma a mis la pression, oui ; Vingegaard, non. La dernière montée aurait pu s'y prêter, après le travail de Campenaerts au pied puis le relais de Jorgenson (toujours collé par Pogacar). Mais il ne bougea pas, toujours dans la roue du Slovène, sans doute craintif sur ce final explosif et donc plus favorable à son rival. Il est néanmoins parvenu à suivre l'attaque en deux temps du Maillot Jaune, à 1 500 mètres environ de la ligne, et cela le réjouissait. « Je suis heureux de mes jambes, de comment je me suis senti. Jusqu'ici, j'ai été en mesure de suivre toutes ses attaques, ce que je ne pouvais pas faire au Dauphiné (début juin), cela prouve que mon niveau est plus élevé. » Mais le problème demeure, cette 1'17'' à reprendre au leader d'UAE. « Chaque jour, il est au top, il suit, il attaque..., soufflait Niermann. On espère que des courses dures comme aujourd'hui (lundi) vont le fatiguer. On continue le combat jusqu'à Paris et j'espère qu'un jour on y arrivera. » Pas lundi, malgré un plan suivi à la lettre. À lire aussi L'entraînement sur mesure de Vingegaard pour s'adapter au parcours et à Pogacar Une étape «sous contrôle» pour UAE Emirates Healy, un nouveau Maillot Jaune qui suscite l'admiration du peloton Au milieu des frelons de la Visma, Pogacar imperturbable

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2 days ago
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Parcours appris « par coeur », journée à l'avant et maillot à pois à la clé : Lenny Martinez avait tout planifié
Le nouveau porteur du maillot à pois, le Français Lenny Martinez (Bahrain Victorious), s'était glissé dans la bonne échappée mais n'a pas pu jouer la victoire d'étape. Ces gros pois rouges sur un dos si frêle, ça lui fait tout « bizarre », comme il l'a lui-même reconnu. Lenny Martinez a pris la tête du classement de la montagne ce lundi, quarante-sept ans après son grand-père, Mariano. Si le lien entre les deux hommes est parfois distendu, le fil est forcément retissé depuis cette étape dans les monts d'Auvergne. Une journée où le jeune coureur de Bahrain Victorious (22 ans) voulait absolument être devant. Acte I L'entame parfaite Dans son peignoir couleur chair, claquettes au pied, chaîne apparente autour du cou, Lenny Martinez patientait dimanche assis dans un fauteuil de camping avant de se jeter dans un bain glacé. Il souriait malicieusement au moment d'évoquer l'étape de ce 14 juillet dans le Puy-de-Dôme : « Oui, je vais essayer d'être dans l'échappée. J'ai reconnu l'étape avant le Tour de France, je la connais par coeur, le final je le connais par coeur aussi. Le jour de la fête nationale, c'est clair que ça rajoute quelque chose. Gagner un 14 juillet c'est mieux qu'un autre jour (sourire). » Il n'y a donc eu aucune surprise à voir le Cannois attaquer le premier, dès la fin du départ fictif, pour se mettre en jambes. Accompagné de son coéquipier Matej Mohoric, Martinez a tout fait pour sauter dans tous les coups en attendant que l'échappée, la bonne, se forme. Elle a finalement été constituée de 29 éléments. Et sur les cinq premières difficultés du jour, le Français est à chaque fois passé en tête, grappillant 25 points sur 25 possibles. « Je suis allé chercher quelques points, glissait Martinez. Je n'étais pas sûr de moi pour la victoire d'étape, je ne voulais pas repartir sans rien. » « L'objectif était d'être dans l'échappée pour The Bastille Day, je crois que ça s'est vu, et Lenny a fait un excellent travail pour y être et ensuite pour prendre les points du maillot à pois », appréciait à l'arrivée son directeur sportif, Roman Kreuziger, qui lui avait demandé plusieurs fois à la radio en début d'étape de ne pas griller toutes ses cartouches inutilement. Acte II La victoire s'éloigne Constamment vigilant, constamment dans les premières positions pour ne pas se faire surprendre par une attaque et pour porter les siennes à l'approche des sommets des côtes répertoriées pour le Grand Prix de la montagne, Martinez a effectué un premier recul physique au passage du col de la Croix Morand, devancé par Ben Healy et Quinn Simmons. Le Français a ensuite lâché les roues des costauds une première fois à 29,8 kilomètres de l'arrivée après une accélération sur le plat de Ben O'Connor puis définitivement à 27,9 sur un relais appuyé de Simmons. Preuve, quand même, que les cartouches laissées en début d'étape ont laissé des traces « J'ai beaucoup souffert. J'ai essayé pour la victoire d'étape mais les coureurs devant étaient trop forts pour moi. Dans la course, il y a beaucoup de hauts et de bas, parfois on se sent bien, parfois un peu moins bien, ce n'était jamais la même chose d'une bosse à l'autre, confiait-il dans la voiture qui l'emmenait à Toulouse. Mais, à la fin, ma force a baissé alors que les premiers avaient toujours la même force, je pense que ça viendra avec l'âge... » Acte III Le sursaut Lâché et à plus d'une minute de la tête de la course en six kilomètres de transition, Martinez s'est même mis à saigner du nez sous le coup de la chaleur et de la fatigue. Mais le jeune Français s'est battu sur son vélo pour ne pas finir en roue libre. Cela s'est vu sur son visage marqué par l'effort, mais il s'est refait une petite santé dans la dernière ascension et il a été récompensé d'une 8e place au Mont-Dore. Il s'était fait dépasser par Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, avant de leur proposer un gros relais dans le dernier kilomètre et finir devant eux. « Je suis très content d'avoir pris le maillot à pois, c'est un maillot qui me faisait rêver quand j'étais petit et que je regardais le Tour de France », assurait Martinez lundi soir. Comme son grand-père en 1978, qui, lui, l'avait ramené à Paris. « On va essayer de l'emmener le plus loin possible, souriait le petit-fils au micro de France Télévisions. Je sais qu'avec Tadej (Pogacar), ça va être compliqué mais je vais faire le maximum. On verra. » « Je ne dirais pas que ça devient l'objectif numéro 1 maintenant, tempérait Kreuziger devant son car. On va d'abord voir comme il récupère, comme il se sent. On a vu aujourd'hui qu'il pouvait être prêt à gagner une étape. Je me souviens l'avoir dit depuis le début, peut-être qu'il y a des jours où on ne le verra pas, peut-être qu'il y a quelques étapes où il se montrera... » À lire aussi Martinez : «Parfois, je me dis que c'est fou, je ne sais pas comment je fais pour gagner» Vauquelin pouvait-il espérer mieux? L'entraînement sur mesure de Vingegaard pour s'adapter au parcours et à Pogacar Comment se déroule l'attaque au km 0 ?


Le Parisien
2 days ago
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« Il a une telle capacité de résistance » : le destin doré de Ben Healy, rouleur infatigable et Maillot jaune
3, 2, 1… maillot jaune ! Les secondes ont fini de s'égrener au terme de cette montée vers la station du Mont-Dore. Sous le soleil auvergnat, le verdict tombe : Tadej Pogacar perd sa tunique, Ben Healy est le nouveau leader du Tour de France . Au même moment, dans la vallée, les cris de joie résonnent dans le car d'EF Education. « Champagne ce soir ! », « Fucking Legend ! »… Les membres du staff de l'équipe américaine n'en reviennent pas. Leur petit Irlandais a encore réalisé une performance de géant. Impressionnant déjà jeudi vers Vire, où il a gagné son étape après un raid solitaire de plus de 40 km, Ben Healy a cette fois assuré un train d'enfer dans l'échappée fleuve du jour sur les magnifiques routes du Puy-de-Dôme. Si la victoire est finalement revenue à Simon Yates (Visma Lease a bike), l'Irlandais de 24 ans, arrivé 3e au Mont-Dore, décroche le maillot jaune avec 29 secondes d'avance sur le champion du monde slovène, arrivé plus de 4 minutes après lui. « Mon premier rêve, c'était la victoire d'étape sur le Tour. Et là, le maillot jaune, c'est du bonus ! Il est très beau, je suis très content de l'avoir. Et être le premier Irlandais à le porter depuis si longtemps (Stephen Roche en 1987), c'est encore plus incroyable », s'émerveille le héros du jour, qui a tenu à saluer le travail de toute son équipe. Avec 4 coureurs dans l'échappée, EF était l'équipe la plus représentée en tête. Au départ en quête d'une nouvelle victoire d'étape, ils ont finalement roulé pour offrir le maillot jaune à leur coéquipier, à mesure que l'écart se creusait sur les favoris. « On s'est tous mis au travail pour lui. Ben, c'est quelqu'un de très simple, très discret, et de très appliqué dans son travail », apprécie Alex Baudin, son coéquipier français qui a effectué les derniers gros relais dans les cols pour son leader. Mais ensuite, sa tunique dorée au Mont-Dore, Healy est allé se la chercher tout seul, dans son style caractéristique, celui d'un rouleur infatigable et atypique. « Oui, il roule un peu comme ça, penché…, sourit Jonathan Vaughters, manager d'EF Education. Mais il est très efficace, très aérodynamique. Sur l'étape de Vire, Quinn Simmons (échappé avec Healy) a développé plus de puissance, 395 watts contre 330 à Ben. Mais la différence, c'est l'aérodynamisme. » Et aussi, une incroyable capacité de résistance et une volonté de tout donner. « Dans la voiture, on lui disait d'abord take it easy …, raconte Vaughters. Mais Ben, ce n'est pas vraiment un mec chill , il veut toujours y aller. C'est vrai qu'il roule parfois trop. J'ai reçu beaucoup de messages aujourd'hui pour me le dire ! » Mais dans cette configuration de course, avec déjà une étape dans la poche, il n'avait plus qu'à gagner le maximum de temps, sans s'économiser. Ça tombe bien, Healy adore y aller. « Il a une telle capacité de résistance, admire Vaughters. Ce qu'il réussit, d'une certaine manière, il n'y a que lui qui peut le faire. Il est exceptionnel. » Un talent original que son équipe a su dénicher, alors que Ben Healy était passé sous les radars du haut niveau britannique. « Chez les jeunes, Ben, ce n'était pas un coureur exceptionnel, ce n'était pas un Pogacar ou un Remco qui gagne tout, poursuit Jonathan Vaughters. Mais il a toujours su gagner des courses, une étape du Tour de l'Avenir, une du Baby Giro… Parce qu'il est bon tactiquement. Quand il est dans une échappée, il joue toujours la gagne. » Plus que son style peu orthodoxe, c'est cette intelligence de course qui a tapé dans l'œil de Vaughters en 2022. « Je me suis dit qu'il allait gagner des choses. Nous n'avons pas le budget d'UAE ou Visma, il faut être malin. Comme lui doit l'être pour gagner. Il est à l'image de notre équipe », résume le manager, en posant une bouteille de champagne à l'avant du car. A la santé du maillot jaune !


Le Parisien
2 days ago
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« Notre Baudelaire du XXe siècle » : l'hommage vibrant des fans à Jean-Louis Murat sur le Tour de France
Les fans de Jean-Louis Murat ont passé une nuit blanche à peindre le bitume dans les ultimes virages du col de la Croix-Morand, au cœur du Massif central. Et quand le coureur irlandais Ben Healy a franchi en premier ce sommet de 3e catégorie ce lundi après-midi lors de la 10e étape du Tour de France , celui-ci a roulé sur les lettres blanches et capitales à la gloire du chanteur auvergnat disparu en 2023 . Mieux encore, l'hélicoptère de France Télévisions a immortalisé son portrait géant d'un diamètre de 9 m. Une bâche en toile étalée dans les pâturages un peu plus haut près des vaches et aperçue, en direct, par des millions de Français dans leur salon.