logo
#

Dernières actualités avec #Barnier

Malgré les hausses d'impôts, le doute plane sur les recettes 2025
Malgré les hausses d'impôts, le doute plane sur les recettes 2025

Le Figaro

time6 days ago

  • Business
  • Le Figaro

Malgré les hausses d'impôts, le doute plane sur les recettes 2025

Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - Comme en 2023 et 2024, la cible de déficit pourrait ne pas être atteinte. Depuis des années déjà, un plan d'effort budgétaire à plusieurs milliards en chasse un autre. Et, même s'ils sont souvent présentés comme des programmes d'économies, ils s'appuient toujours, au moins en partie sur des mesures de hausse d'impôts - plus ou moins assumées - visant à équilibrer les comptes non pas en réduisant les dépenses mais en augmentant les recettes. Le dernier en date, celui présenté ce mardi par François Bayrou ne fait pas exception : il prévoit plus de 10 milliards d'euros de mesures qui devraient générer des deniers supplémentaires pour les comptes publics en 2026. L'année dernière, le plan Barnier pour « économiser » 60 milliards cette année reposait pour sa part sur presque 20 milliards de hausses de fiscalité. Si, au fil de l'examen tumultueux du budget 2025 une partie de ces mesures ont disparu (comme le coup de rabot sur les allégements de cotisations sur les bas salaires), une autre partie (la contribution sur les hauts revenus, la surtaxe sur l'impôt…

Après les annonces de François Bayrou, quelles sont les prochaines étapes du budget 2026?
Après les annonces de François Bayrou, quelles sont les prochaines étapes du budget 2026?

Le Figaro

time15-07-2025

  • Politics
  • Le Figaro

Après les annonces de François Bayrou, quelles sont les prochaines étapes du budget 2026?

Les annonces du premier ministre lancent plus tôt que d'habitude la séquence budgétaire. Pour le gouvernement, en ce moment, le temps, c'est de l'argent… public. Alors que François Bayrou vient de dessiner les grandes lignes du plan d'effort budgétaire à 40 milliards d'euros qu'il voudrait faire inscrire dans le projet de loi de finances (PLF) 2026, la longue ascension de « l'Himalaya » budgétaire ne fait que commencer. « Il faut rappeler que cette présentation est avant tout un point d'entrée dans les négociations », martèle une source gouvernementale. D'ailleurs, si le timing de la grand-messe du Premier ministre a été très commenté sur le plan stratégique, celui-ci visait aussi à « laisser le plus de temps possible au gouvernement pour faire les compromis » nécessaires dans une Assemblée morcelée dont plusieurs groupes agitent déjà le spectre de la censure. Pour l'heure, les parlementaires devraient recevoir dans la nuit de mardi à mercredi le « tiré à part », un rapport qui récapitule le montant des dépenses allouées par mission et les orientations générales du budget. En effet, les textes prévoient un envoi le 15 juillet. Il peut arriver que le gouvernement ne respecte pas cette date limite. L'année dernière notamment, le lent chassé-croisé entre le gouvernement démissionnaire Attal et le gouvernement Barnier avait retardé la transmission de ce document aux parlementaires, qui ne l'avaient reçu qu'en septembre. Publicité Coupes demandées Ce rapport devrait résumer les grands arbitrages du premier ministre sur le budget de l'État et donner à voir les grands perdants et les épargnés du coup de rabot sur les enveloppes des ministères. Dans le même temps, à Bercy, s'ouvrent les « conférences de répartition » - qui visent à « affiner » la ventilation des crédits et des emplois par mission de l'État - jusqu'à la fin du mois. Cette année, vu les annonces du Premier ministre, il va probablement aussi s'agir d'« affiner » la stratégie qui permettra de réaliser les coupes demandées. À lire aussi Année blanche, impôts… Le plan de Bayrou pour faire participer «presque tout le monde» à l'effort budgétaire Nul doute qu'en parallèle de ce travail plus administratif, le processus politique suivra son cours tout au long de l'été, pendant la rédaction proprement dite des articles qui composeront le projet de loi. Ainsi, le gouvernement intégrera directement certains compromis avec des groupes politiques (du socle commun ou de l'opposition) dans sa copie avant la finalisation du PLF 2026. En août, Bercy a prévu d'envoyer à ses ministres des « lettres plafonds » – qui fixent les enveloppes des ministères pour l'année suivante – détaillées à ses ministres, et de transmettre pour avis les articles du PLF au Conseil d'État. Le Premier ministre devrait rendre ses derniers arbitrages entre la fin août et la mi-septembre. C'est en effet au milieu du neuvième mois que le Haut Conseil des finances publiques doit être saisi pour donner son avis sur le projet finalisé. Enfin, selon les textes, le PLF doit être déposé à l'Assemblée nationale au plus tard le premier mardi d'octobre, qui tombe le 7 cette année. Son pendant régissant les dépenses sociales, le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), est déposé dans les mêmes délais. Les deux textes doivent être au préalable présentés en Conseil des ministres. À lire aussi Dette, déficit : l'heure de vérité pour François Bayrou Dans la foulée, le budget 2026 commencera un parcours au Parlement qui promet d'être tortueux. Les oppositions comme les élus du socle commun auront la possibilité de le modifier via des amendements. À noter que, s'il a recours au 49.3, le gouvernement sera libre de ne pas tenir compte des modifications votées. Il risquerait toutefois de déplaire aux oppositions, qui pourraient en retour, comme cela a été le cas l'an dernier, renverser le gouvernement. Si ce scénario n'advenait pas, l'examen du texte au Parlement s'achèverait mi-décembre, juste à temps pour que la France puisse débuter l'année avec un budget adopté.

«Qu'enfin, les impôts des Français et des Européens financent notre souveraineté et non l'industrie américaine», insiste Jean-Louis Thiériot
«Qu'enfin, les impôts des Français et des Européens financent notre souveraineté et non l'industrie américaine», insiste Jean-Louis Thiériot

Le Figaro

time14-07-2025

  • Politics
  • Le Figaro

«Qu'enfin, les impôts des Français et des Européens financent notre souveraineté et non l'industrie américaine», insiste Jean-Louis Thiériot

Ancien ministre délégué aux Armées et aujourd'hui chargé d'une mission gouvernementale sur la «stratégie européenne industrielle de défense», Jean-Louis Thiériot appelle à ce qu'en matière de défense, les Européens achètent européen. Invité exceptionnel du Figaro TV ce 14 juillet, Jean-Louis Thiériot, spécialiste des questions de défense et ministre délégué aux Armées dans le gouvernement Barnier, se satisfait des batailles gagnées - augmentation souhaitée de longue date du budget de défense - mais ne néglige pas aussi les combats à mener. À commencer par la fâcheuse tendance qu'ont nombre de partenaires européens à privilégier l'achat de matériel extracommunautaire plutôt qu'à acheter européen. En septembre dernier, la Roumanie recevait l'aval américain pour l'achat de 32 avions de combat F-35, la Suisse s'écharpe en ce moment même sur les surcoûts liés aux contrats passés avec Lockheed Martin pour l'achat de ces mêmes avions et l'Allemagne serait en pleines négociations pour en commander sous peu. De fait, le député Droite républicaine de Seine-et-Marne soutient vivement l'idée d'une «préférence européenne» dans la commande publique en matière d'industrie de défense. «Si nous considérons qu'il faut augmenter nos budgets de défense jusqu'à 3,5% du PIB français, ce n'est pas pour faire plaisir à Donald Trump. C'est parce que le risque de désengagement américain nous oblige à faire face, appuie Jean-Louis Thiériot. Nous sommes encore dépendants des Américains, il faut européaniser l'OTAN. Dans les coopérations européennes, nous ne pouvons plus nous mettre sous dépendance américaine. La bataille politique et économique à gagner sur les prochaines années, c'est que le réarmement soit utilisé pour des entreprises européennes, avec des produits européens sous design européen. Autrement dit, que les impôts des Français et des Européens financent la souveraineté française et européenne.» Les mots sont fermes, reste à savoir si la position française convaincra les pays européens plus à l'Est qui privilégient régulièrement le parapluie américain aux intérêts directs des autres nations du continent. À lire aussi Jean-Louis Thiériot: «Sommet de La Haye, européanisation de l'Otan et dissuasion française» Publicité Également invité de l'édition spéciale du Figaro TV, Enguerrand Delannoy, auditeur à l'IHEDN sur les questions d'économie de guerre, abonde : «Les Européens, hormis les Français depuis le général de Gaulle, ont toujours considéré que ceux qui les protégeaient vraiment, c'étaient les Américains. Il y a une véritable révolution mentale à mener puisque l'Europe s'est construite sur la paix, elle doit désormais se constituer une défense. Pour recouvrer l'indépendance, il faut que les crédits budgétaires affectés à la défense bénéficient aux entreprises européennes. Souvenons-nous que lorsque Olaf Scholz avait annoncé 100 milliards d'investissements allemands dans la défense, nous pensions que cela bénéficierait à des entreprises européennes. Et l'on s'est rendu compte que les Allemands continuaient à acheter des F-35 américains.»

Budget 2026 : la piste explosive d'un gel de l'impôt sur le revenu fait son grand retour
Budget 2026 : la piste explosive d'un gel de l'impôt sur le revenu fait son grand retour

Le Figaro

time06-07-2025

  • Business
  • Le Figaro

Budget 2026 : la piste explosive d'un gel de l'impôt sur le revenu fait son grand retour

Réservé aux abonnés Dans le sillage des réflexions autour d'une « année blanche », certains, jusque dans le gouvernement, envisagent de désindexer le barème de cet impôt. Après la chute du gouvernement Barnier sur le budget, ce sujet était au cœur de toutes les angoisses. Il faut dire qu'à la veille du vote de la motion de censure qui lui a coûté Matignon l'ancien premier ministre avait affirmé que « près de 18 millions de Français verront leur impôt sur le revenu augmenter, d'autres en paieront pour la première fois parce qu'on n'aura pas pu inscrire dans la loi de finances la réindexation qui est prévue (…) pour le barème des tranches d'impôt ». Son ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, avait estimé pour sa part que 380 000 ménages supplémentaires entreraient mécaniquement dans l'impôt sur le revenu en cas d'échec du projet de loi de finances. En effet, presque chaque année, le gouvernement inscrit dans le texte une revalorisation du barème de l'impôt sur le revenu à hauteur de l'inflation hors tabac (2 % dans le budget de l'année dernière). Cette manipulation sert à maintenir le niveau d'imposition des contribuables à l'identique en euros constants…

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store