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Le Parisien
7 days ago
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Publicités trompeuses : pourquoi Lidl a été condamné à payer 43 millions d'euros à Intermarché
Les promotions à la télévision, c'est bien. À condition que les articles proposés à petits prix soient ensuite disponibles en rayons. Voilà, en substance, ce que la cour d'appel de Paris a rappelé début juillet au discounter allemand Lidl , dans un arrêt aux allures de camouflet. La chaîne de supermarchés a été condamnée à verser la somme faramineuse de 43 millions d'euros à Intermarché pour « pratiques commerciales trompeuses », censée réparer le préjudice subi. Le distributeur se voit reprocher d'avoir diffusé, pendant de longues années, des spots publicitaires à la télévision présentant des promotions pour des produits, « sans assurer leur disponibilité pendant une durée de 15 semaines dans l'ensemble de ses magasins », précise la décision. Ces promotions ne sont pas des prix barrés, mais des produits, dont le tarif est censé être très alléchant. Pour Lidl, désormais menacé d'une astreinte de 10 000 euros par infraction constatée, l'affaire tombe au plus mal. Récemment, le magazine LSA évaluait à 9 millions ses pertes pour 2024 (après –72 millions en 2023…). Sollicitée, l'enseigne allemande précise d'ailleurs qu'elle se pourvoit en cassation dans cette affaire. En revanche, cette condamnation record tombe à pic pour le Groupement des Mousquetaires cornaqué par Thierry Cotillard, qui a déboursé beaucoup d'argent depuis vingt mois, afin de racheter 294 magasins Casino (sans oublier 81 Colruyt). « Cet arrêt va sûrement marquer un tournant dans la pratique promotionnelle de Lidl », décrypte Jérôme Lavrillat, le directeur des stratégies de l'agence de publicité Romance. « Jusqu'à aujourd'hui, poursuit cet expert, Lidl utilisait ces publicités pour attirer des clients dans ses allées, tout en sachant qu'il était peu probable que les produits concernés soient disponibles pendant une longue période, car il s'agissait d'articles non-alimentaires importés d'Asie. » Les publicités visées concernent en effet pour l'essentiel des articles de bricolage (de marque Parkside) ou de cuisine (Silvercrest). « Lidl va devoir radicalement changer de modèle », se réjouit un concurrent. « D'autant que, depuis un décret de 1992, la loi est très claire : la disponibilité en rayon doit être assurée pendant au minimum 15 semaines, ce qui est long », complète Krystèle Mensah, juriste à l'UFC-Que Choisir . Et ce, dans tous les magasins. Sur ce dernier point d'ailleurs, Lidl avait rusé : après avoir été condamné une première fois, en 2020, à la suite d'une plainte quasi-simultanée d'Intermarché et de Carrefour, le discounter allemand avait continué à diffuser ses pubs, mais en précisant juste à la fin du spot, par le biais d'une voix off parlant très vite, que les articles en promotion étaient disponibles… dans une liste de 500 magasins alors que l'enseigne en compte 1 600. Cette récente subtilité a visiblement agacé les juges : « Si une mention Supermarchés concernés sur apparaît à la fin de chaque spot télévisé à l'écrit, puis dès 2021 en voix off, la Cour constate que cette mention (…) n'apparaît sur l'écran que l'espace de quelques secondes, en petits caractères, et tout en bas, à droite de l'écran. » Les magistrats ont également tenu compte du nombre de spots incriminés (374 en l'espace de sept ans, pour 584 millions d'euros !). Enfin, ils ont évalué les sommes qu'Intermarché devrait débourser en publicité, s'il souhaitait rattraper le déficit d'image-prix lié aux pubs en rafale de Lidl. Dans ce dossier, les déboires du discounter allemand, dont le slogan choc est « le vrai prix des bonnes choses » — sont apparemment loin d'être terminés. Car le distributeur Carrefour, lui aussi, a réattaqué Lidl fin 2019 pour les mêmes motifs. Or, si le groupe dirigé par Alexandre Bompard a perdu en appel en 2023, la Cour de cassation vient de lui donner raison, en juin 2025. En conséquence, l'affaire repassera devant la cour d'appel de Paris, vraisemblablement en 2026. Selon nos informations, Carrefour réclamerait cette fois plus de… 100 millions d'euros d'indemnisation à Lidl.


24 Heures
7 days ago
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Jorja Smith a conquis Montreux en princesse irrésistible
Accueil | Culture | Festivals | À tout juste 28 ans, la chanteuse anglaise a triomphé du Casino en s'imposant par sa voix et son sourire. Publié aujourd'hui à 15h59 Jorja Smith, le dernier prodige de la lignée soul britannique. Emilien Itim En bref: Jorja Smith fait partie de ces chanteuses, finalement assez rares, que l'on écoute avec bonheur sur disque mais qui acquièrent encore une autre dimension en live. Mardi soir, l'Anglaise de Walsall a fait craquer le Casino du Montreux Jazz Festival par la seule puissance de sa voix, aux douceurs savamment modulées mais jamais prise en défaut de coffre. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Son premier album, «Lost & Found» date de 2018 déjà – année de sa première visite au MJF – et cette princesse du R&B peut compter sur des fans déjà bien arrimés à sa carrière qui reprennent volontiers ses refrains. Mais Jorja Smith n'a pas fait l'erreur de vouloir briller trop fort, trop vite. Arrivée très tôt sous le feu des projecteurs, elle construit un chemin cohérent, single après single, et seul un album, «Falling or Flying» a suivi le premier en 2023. Cette façon de ne pas brûler les étapes lui réussit. Jorja Smith, si proche En amont du festival, son directeur, Mathieu Jaton , avouait que la négociation avait été difficile pour amener la chanteuse au Casino et que sa venue dans un lieu aussi intimiste avait été une aubaine. Au fil d'un concert qui révélait une voix aussi à l'aise dans le registre d'un gospel a cappella que dans les démonstrations de force pop, on mesurait en effet la chance d'assister encore à ce concert dans une telle proximité avec l'artiste, détendue, souriante, sans une once d'attitude de diva. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Avec son bagage jamaïcain, hip-hop et soul, Jorja Smith représente tout un pan de la musique britannique qui va du renouveau soul de la fin des seventies (Sade?) jusqu'à une Amy Winehouse (qu'elle chérit pour son album «Frank») en passant par les traverses reggae, dub ou jungle. Des influences dont elle joue mais sans se laisser posséder par certaines possibilités trop évidentes qui s'offriraient à son chant somptueux. Montreux sous le charme Voilà pour l'habillage qui, mardi au Casino, était troussé de manière très instrumentale par une équipe de musiciens où se distinguaient un clavier, des percussions et des choristes très présents en soutien mais aussi en dialogue direct avec l'héroïne vocale de la soirée, jonglant avec une bonne vingtaine de titres parmi lesquels le provocateur «Try Me», le poignant «Don't Watch Me Cry» ou le réminiscent «Teenage Fantasy». Au terme d'un parcours où brillaient toutes les facettes de sa jeune carrière et une certaine idée du jazz vocal contemporain, Jorja Smith récoltait une standing ovation très largement méritée. Et le public la promesse de son retour, probablement sur une plus grande scène cette fois-ci. Montreux Jazz Festival, jusqu'au di 19 juillet. Montreux sur la platine Boris Senff travaille en rubrique culturelle depuis 1995. Il écrit sur la musique, la photographie, le théâtre, le cinéma, la littérature, l'architecture, les beaux-arts. Plus d'infos @Sibernoff Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.