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Penny Oleksiak en eaux troubles
Penny Oleksiak en eaux troubles

La Presse

time14 hours ago

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Penny Oleksiak en eaux troubles

La nageuse Penny Oleksiak se retire de la sélection canadienne pour les Championnats du monde de Singapour, annonçant du même souffle être engagée dans une procédure concernant ses données de localisation avec World Aquatics, la fédération internationale. « Je tiens à confirmer que je suis impliquée dans une affaire de localisation [Whereabouts] avec World Aquatics, qui en est encore aux étapes préliminaires », a indiqué Oleksiak dans un message publié sur sa page Instagram en fin d'après-midi vendredi. « Je tiens à souligner que cette affaire ne concerne aucune substance interdite ; il s'agit de savoir si j'ai correctement mis à jour mes informations », a-t-elle précisé. Dans les circonstances, Oleksiak a choisi de renoncer à participer aux Mondiaux de Singapour « [p]ar respect pour Natation Canada, mes coéquipiers et le sport propre ». Les épreuves de natation se dérouleront du 27 juillet au 3 août. « Je suis et ai toujours été une athlète propre, et je ne ferai aucun autre commentaire pour le moment », a-t-elle conclu. Natation Canada a pris la défense de l'athlète de 25 ans. « Bien que ce soit une nouvelle difficile, elle donne la priorité à l'équipe en raison des conséquences potentielles liées au fait de ne pas avoir mis à jour ses informations de localisation », a précisé la fédération dans une publication simultanée. « Natation Canada soutient pleinement la décision de Penny et nous croyons qu'elle est une athlète intègre qui a commis une erreur administrative. Nous lui souhaitons bonne chance et avons hâte de la revoir à la piscine. » Les athlètes soumis au Code mondial antidopage sont tenus de fournir des données de localisation pour faciliter les tests hors compétition « inopinés ». Chaque trimestre, ils doivent indiquer une période de 60 minutes chaque jour au cours de laquelle ils seront disponibles pour une prise d'échantillon. Ces informations doivent être gardées à jour par l'entremise d'une plateforme en ligne (système ADAMS). Une absence pendant la période de 60 minutes constitue un « contrôle manqué ». « Toute combinaison de trois contrôles manqués ou manquements à l'obligation de transmission d'informations sur votre localisation pendant une période de 12 mois – pour autant que nous n'ayez pas réussi à contester avec succès l'un de ces manquements – entraîne une violation des règles antidopage », peut-on lire dans un guide de l'Agence mondiale antidopage destiné aux sportifs concernés. Une telle violation des règles peut conduire à une suspension de deux ans, même en l'absence de dopage avéré. Cette période peut être réduite à un an « en fonction du degré de faute du sportif », selon l'article 10.3.2 du code. Comme elle l'indique dans son message, Penny Oleksiak semble impliquée dans un débat par rapport à l'envoi de ses données de localisation. Elle ne précise cependant pas si cela concerne un ou plusieurs manquements. L'Américain Christian Coleman, champion du monde du 100 m, a été suspendu un an en 2020 pour trois manquements à ses obligations de localisation. Il s'était défendu en affirmant qu'il s'était absenté de chez lui temporairement pour faire ses emplettes de Noël et que les contrôleurs ne l'avaient pas attendu assez longtemps. Il avait perdu un appel devant le Tribunal arbitral du sport. Avec sept médailles, Oleksiak est l'athlète canadienne la plus décorée de l'histoire aux Jeux olympiques, à égalité avec le sprinteur Andre De Grasse. Ralentie par une deuxième opération à un genou, la Torontoise ne s'était qualifiée que pour les relais aux derniers JO de Paris, où elle s'est classée deux fois quatrième. Elle avait dû céder sa place à Summer McIntosh, la nouvelle sensation de la natation canadienne, pour la finale du 4 X 100 m quatre nages (elle a finalement été plus rapide qu'elle en préliminaires). Elle avait décroché son billet pour les Mondiaux de Singapour en remportant les 50 m et 100 m libre aux Essais canadiens de Victoria, le mois dernier, sans pour autant s'approcher de ses meilleurs temps. À l'issue de cette compétition, elle avait dit au Toronto Star avoir retrouvé son amour pour la natation : « Oh mon Dieu, j'aime vraiment ça en ce moment. Je l'ai détesté un bon bout de temps, mais là, je trippe ! »

Maggotts-Becketts-Chapel, l'enchaînement mythique de Silverstone qui teste pilotes et F1
Maggotts-Becketts-Chapel, l'enchaînement mythique de Silverstone qui teste pilotes et F1

L'Équipe

timea day ago

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Maggotts-Becketts-Chapel, l'enchaînement mythique de Silverstone qui teste pilotes et F1

Morceau de bravoure parcouru entre 307 et 220 km/h, les virages Maggotts, Becketts et Chapel à Silverstone représentent un moment fort de la saison. Les pilotes tentent d'expliquer la particularité de l'endroit et la difficulté d'y passer en approchant vraiment les limites de leur Formule 1. Maggotts, Becketts, Chapel... Murmurez ces mots l'un après l'autre à l'oreille d'un pilote de Formule 1 actuel et vous obtiendrez la même réaction : une sorte de grand sourire accompagné d'un léger frisson. « Avec le premier secteur à Suzuka, ce sont les virages où on ressent toute la force d'une Formule 1 en termes d'aéro notamment. C'est une sensation unique, incroyable », souffle Pierre Gasly à propos de cet enchaînement. Apparu sous cette forme en 1991 Silverstone fait bien partie du Championnat du monde de Formule 1 depuis la première édition, en 1950, mais l'enchaînement actuel n'est né qu'en 1991 à l'occasion d'un retraçage plus général du circuit. Le premier tracé, très simple, suivait les routes effectuant le lien entre les trois pistes d'atterrissage et de décollage (disposées en triangle) de cet aéroport militaire. Mais entre 1987 et 1997, de nombres évolutions s'enchaînent (avant une dernière grande reconstruction en 2010). C'est entre 1990 et 1991 que Maggotts-Becketts-Chapel change totalement de visage. Au départ, c'était un enchaînement de trois longs virages comme le montre la vidéo ci-dessous (entre la 18e et la 30e seconde). « Les vitesses étaient élevées et on avait peu de repères, se souvient Jean Alesi qui a connu les deux versions entre 1989 et 2001. La difficulté, c'était d'arriver à se caler par rapport au visuel et au grip élevé à disposition. » Après cette rénovation, on retrouve cinq virages au total (visibles sur cette vidéo à partir de la 57e seconde) offrant une vitesse très élevée dans l'entrée de l'enchaînement et la plus basse dans l'avant-dernier virage. Quant aux noms, Maggotts est simplement la reprise d'un lieu-dit voisin « Maggotts Moor » alors que Becketts et Chapel font tous les deux références à une chapelle dédiée à « saint Thomas Becket », l'ancien célèbre archevêque de Canterbury, assassiné au 12e siècle par Henri II. 220 km/h de vitesse minimale et jusqu'à 4,8 G encaissés... En qualification ou en course, l'approche n'est pas la même. Les passages les plus extrêmes ont bien sûr lieu en Q3. L'an dernier, George Russell auteur de la pole position, n'était pas descendu en dessous des 220 km/h sur cet enchaînement. C'est d'ailleurs la vitesse la plus « lente » sur une portion de 2,4 km du circuit (soit 41 % de la longueur totale !) depuis Luffield jusqu'à la dernière chicane puisque les autres courbes dans l'intervalle, Copse et Stowe, se négocient respectivement à 290 et 230 km/h. Décoiffant. « Aller vite dans une ligne droite, on peut le faire en prenant une Bugatti et en montant à 400 km/h, détaille le pilote Alpine. Mais arriver à 280 dans des virages, mettre autant de rythme et ressentir autant d'intensité, ça n'arrive que dans une Formule 1. » Pour le pilote, l'accélération latérale ressentie, celle qui use le cou, débute avec le premier virage de Maggotts, et termine, avec Chapel, autour de 2 G (sensation de faire 2 fois son propre poids). C'est au milieu que le plat de résistance se présente : plus de 4 G lors de trois courbes consécutives avec une pointe au-dessus des 4,8 G dans la fin de Becketts. Mais plus que ces valeurs extrêmes de la qualif', c'est la répétition des efforts qui va user les pilotes, comme l'a confié Isack Hadjar. Niveau pilotage, « il y a différentes approches, dévoile Gasly. Avant Becketts, on peut lâcher l'accélérateur plus tard pour le gauche, mais ce n'est pas idéal parce que ça veut dire qu'il faut lâcher encore plus au virage suivant avant la longue ligne droite. Certains vont faire un léger lift et toucher peu aux freins. D'autres gardent un filet d'accélération en freinant en même temps. Ou alors, on peut totalement relâcher la pédale d'accélérateur. Ça dépend de l'équilibre de ta voiture ! ». Avec un but : conserver le plus de stabilité possible afin de suivre la meilleure trajectoire, le moindre écart pouvant coûter cher. « 10 cm mal placé au premier virage, ça veut dire 15 cm au suivant et deux ou trois virages plus tard, tu sors de la bonne ligne », prévient Gasly. En course, les vitesses de passage descendent de 10 à 15 km/h avec le plus souvent deux petits coups de freins au milieu de l'enchaînement pour ne pas taper trop fort dans les pneus. ... qui défient le cerveau et la logique L'autre spécificité de l'endroit, c'est qu'il réclame aux pilotes d'oublier leur instinct. « Ça challenge ton cerveau et ta vision tellement ça va vite », souffle Gasly. Un constat déjà vrai en 1991. « Nos voitures étaient plus légères et on commençait seulement à avoir de l'appui aérodynamique, mais on avait déjà cette difficulté à se « caler » parce qu'on n'imaginait pas qu'on pouvait passer aussi vite, confirme Alesi. Dans les premiers tours de la course, on avait presque envie de vomir avec les changements de direction, le temps de s'habituer. » Le pilote Alpine a souligné aussi à quel point ces virages paraissaient différents au volant d'une F1 par rapport aux autres catégories, rendant leur approche plus complexe encore. Confirmation d'Hadjar. « Je l'ai compris l'an dernier en essais libres 1 ici, confie le pilote Racing Bulls qui avait alors pris le volant de la Red Bull pendant qu'il disputait le Championnat de Formule 2 le même week-end. C'était la séance la plus impressionnante que j'ai connue, celle qui m'avait le plus marqué depuis je roule. » Il peut donc parfaitement comparer l'expérience entre F2 (795 kg, 620 chevaux et une aérodynamique limitée) et F1 (800 kg, 1000 chevaux et une aérodynamique très poussée). « En F2, c'est plus dur parce que tu as plus de virages à négocier finalement, car il faut déjà relâcher dans Maggotts pour pouvoir se placer. Tu te bats vraiment avec la voiture. En F1, c'est à fond, tu lâches un peu, tu tombes un rapport dans le gauche, un autre dans le droite et ça y est, c'est fini ! Mais c'est dur d'aller chercher les derniers centièmes parce qu'à de telles vitesses, entre le moment où tout est sous contrôle et celui où la voiture décroche, il n'y a pas grand-chose. » Hormis la casse mécanique, les accidents sont rares à cet endroit puisqu'il a de grands dégagements de chaque côté de la piste. Ce qui prive d'ailleurs les pilotes de repères visuels pour savoir à quel moment freiner ou relâcher l'accélérateur. Bougeant les mains devant son torse, le rookie fera comprendre qu'il s'agit d'une histoire d'habitude et de mémoire musculaire pour finir par prendre Maggotts-Becketts-Chapel le mieux possible. Mais, selon, Gasly, y parvenir peut avoir des bénéfices de manière générale : « C'est un lieu qui permet de comprendre toute l'aéro d'une F1 et de passer un cap, la capacité à pousser ces voitures à la limite ! » Avec en bonus, une bonne dose de plaisir. À lire aussi Norris, une victoire digne d'un candidat au titre Verstappen chez Mercedes, est-ce crédible ? Le carnet de notes Prost : «Hadjar m'a bluffé »

Les quatre médaillés olympiques français bien retenus pour les Mondiaux de tir à l'arc
Les quatre médaillés olympiques français bien retenus pour les Mondiaux de tir à l'arc

L'Équipe

timea day ago

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Les quatre médaillés olympiques français bien retenus pour les Mondiaux de tir à l'arc

Lisa Barbelin, Baptiste Addis, Thomas Chirault et Jean-Charles Valladont, médaillés aux Jeux Olympiques de Paris, seront bien à Madrid (8-13 juillet) pour la Coupe du monde de tir à l'arc, puis à Gwangju (Corée du Sud, 5-12 septembre) pour le Championnat du monde. La Fédération française de tir à l'arc a dévoilé la composition de ses équipes, masculines et féminines, pour les deux prochaines échéances internationales : la Coupe du Monde à Madrid (8-13 juillet) et le Championnat du monde à Gwangju, en Corée du Sud (5-12 septembre). Six archers ont été sélectionnés, et quatre d'entre eux ont remporté une médaille aux Jeux olympiques. Chez les hommes, le trio Baptiste Addis (18 ans) - Thomas Chirault (27 ans) - Jean-Charles Valladont (36 ans) avait glané l'argent par équipes à Paris. Ils seront tous présents pour défendre les couleurs de la France lors de ces compétitions. Lisa Barbelin (25 ans), médaillée de bronze en individuel, a également été sélectionnée. Elle sera épaulée par Amélie Cordeau (19 ans), battue en 16es de finale aux Jeux de Paris, et Victoria Sébastian (21 ans), championne de France en titre mais non-retenue pour les JO, en Corée du Sud et en Espagne. L'équipe de France arc à poulies (*) a, dans le même temps, été dévoilée. Chez les femmes, c'est un trio inédit en circuit de Coupe du monde qui se rendra dans ces mêmes pays, avec Léa Girault (Compiègne), Chloé Leroy (Le Havre) et Ambre Puiseux (Compiègne). Les deux premières feront leurs premiers pas dans cette compétition, tandis qu'Ambre Puiseux (28 ans) sera la doyenne de l'équipe avec une participation à son actif, le mois dernier à Antalya. Une équipe jeune, donc, mais qui se connaît bien puisque les trois athlètes sont membres du Pôle Espoirs de Compiègne. Chez les hommes, le vainqueur de la précédente étape à Antalya, Nicolas Girard (Saint Martin de Crau), reprend du service. À ses côtés, l'expérimenté Jean-Philippe Boulch (Rueil-Malmaison) et le Rennais François Dubois, qui, à 20 ans, réitère une sélection pour sa première année en Sénior.

Un héritier des Mondiaux de Hamilton en lice
Un héritier des Mondiaux de Hamilton en lice

La Presse

timea day ago

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Un héritier des Mondiaux de Hamilton en lice

L'héritage d'une compétition sportive internationale peut sembler théorique. Pour le cycliste Carson Mattern, deux évènements d'envergure ont eu un impact très concret sur sa destinée. L'Ontarien de 21 ans est né quelques mois après la présentation des Championnats du monde de cyclisme sur route dans sa ville de Hamilton, en octobre 2003. « Ma famille est passionnée de cyclisme depuis longtemps », a-t-il raconté avant une activité promotionnelle pour les Championnats du monde Route UCI Montréal 2026, mercredi matin. « Ma mère est même née ici, à Montréal, et mes parents étaient là à Hamilton pour encourager. Alors même si, malheureusement, je ne parle pas français, j'ai quand même un peu l'impression d'être chez moi ! » Les Mondiaux de Hamilton, les derniers présentés au Canada, ont généré un surplus de 1,2 million de dollars. Cette somme a été partagée également entre la Fondation cycliste sur route, associée à la fédération canadienne, et le Centre national de cyclisme de Hamilton. Ces deux organisations soutiennent le développement de jeunes coureurs depuis une vingtaine d'années. « C'est en grande partie à cause de ça que je me suis mis au sport, a témoigné Mattern. J'ai surtout commencé le cyclisme grâce à certains programmes hérités de cette époque. » Après ses débuts sur route à 11 ans, Carson Mattern a eu la passion de la piste en assistant à une Coupe du monde à Milton deux ans plus tard. Cette compétition s'est déroulée dans le vélodrome de 56 millions construit pour les Jeux panaméricains de Toronto en 2015. Mattern a fait ses gammes au centre national installé à cet endroit, ce qui l'a mené à trois titres mondiaux juniors, à un record du monde à la poursuite individuelle et à une participation aux Jeux olympiques de Paris, l'été dernier. Comme plusieurs de ses collègues pistards, l'athlète de 21 ans poursuit en parallèle une carrière sur route. Le 27 juin, à Saint-Georges, il a remporté l'or au contre-la-montre individuel des moins de 23 ans aux championnats canadiens. Il était auparavant monté deux fois sur le podium dans la catégorie junior. Avec encore une année d'admissibilité M23, Mattern a les yeux rivés sur les Mondiaux organisés dans la ville natale de sa mère, du 19 au 26 septembre 2026. « Si tu viens de Belgique ou de France, chaque course se déroule chez toi. En tant que Canadien, on est toujours sur le terrain de quelqu'un d'autre. Mais maintenant que le monde vient à nous, c'est vraiment tripant. » PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE Repérage mercredi du tracé des Championnats du monde de cyclisme sur route qui seront disputés à Montréal du 19 au 26 septembre 2026. Le contre-la-montre, qui se tiendra sur la Voie maritime du Saint-Laurent, lui parle tout particulièrement. « C'est tout plat, les vitesses seront élevées, c'est bon pour moi », a analysé le gaillard de 1,89 m, qui a déjà fait une reconnaissance virtuelle du tracé sur VeloViewer. Le mont Royal et sa voie Camillien-Houde, qu'il s'apprêtait à découvrir, n'effraie pas pour autant l'ex-porte-couleurs d'Israel Premier Tech Academy, aujourd'hui avec le club TaG Cycling. « Le parcours de la course sur route sera un peu plus difficile pour moi, mais je suis capable de monter une côte pas mal bien quand je m'y mets, a assuré Mattern. Je ne m'en fais donc pas trop. Les ascensions, ça ne me fait pas peur. Je veux juste courir devant le public d'ici. Quand tu es canadien, tu n'as pas souvent la chance de faire ça dans ta carrière. » La Fondation cycliste sur route a distribué l'an dernier environ 150 000 $ en bourses et financé la participation des juniors aux Championnats du monde de Zurich, a expliqué l'un des fondateurs, Pierre Hutsebaut, ex-DG de la fédération canadienne qui siège toujours au conseil d'administration. Elle sera dissoute en 2027, au moment où une autre fondation liée aux Mondiaux de Montréal devrait prendre le relais pour appuyer le développement du cyclisme sur route. Le prochain Carson Mattern sera peut-être sur le bord de la route. Guillemette, champion national de critérium PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE MATHIAS GUILLEMETTE Mathias Guillemette aux Mardis de Lachine, le 1er juillet Mathias Guillemette, coéquipier de Mattern à la poursuite par équipes aux JO de Paris, cherche, lui aussi, à se frayer un chemin en cyclisme sur route. Évoluant dorénavant dans la catégorie élite, l'athlète de 23 ans est conscient qu'il ne sera pas facile de faire partie de la sélection canadienne avec des coureurs aguerris comme Michael Woods, Derek Gee, Guillaume Boivin, Hugo Houle et Pier-André Côté, cinq représentants d'Israel-Premier Tech. « Si je suis capable de faire des résultats l'année prochaine, ça serait possible. Il y a toujours une chance, mais ce n'est pas mon objectif cette année », a confié Guillemette, mercredi matin, avant une reconnaissance du circuit du mont Royal. Le natif de Trois-Rivières poursuit son apprentissage en Europe avec l'équipe de développement de Tudor Pro Cycling, la nouvelle maison du double champion mondial Julian Alaphilippe. Après quelques résultats intéressants dans des épreuves 1.2 ou 2.2, dont une 7e place d'étape au Tour de Bretagne, il s'est frotté au plus haut calibre au récent Tour de Belgique (1. Pro, une coche sous le WorldTour), où il a contribué au train de sprint de son coéquipier italien Alberto Dainese (deux fois dans le top 10). De retour au pays, Guillemette a remporté le championnat canadien de critérium, dimanche, en Beauce. Ce maillot de champion national, qu'il a étrenné sous la flotte aux Mardis de Lachine le 1er juillet (4e), lui a valu une invitation de sa formation pour disputer des critériums de fin de saison à Zurich et à Berlin, dotés de bourses de participation.

Carson Mattern en lice pour Montréal 2026
Carson Mattern en lice pour Montréal 2026

La Presse

timea day ago

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Carson Mattern en lice pour Montréal 2026

L'héritage d'une compétition sportive internationale peut sembler théorique. Pour le cycliste Carson Mattern, deux évènements d'envergure ont eu un impact très concret sur sa destinée. L'Ontarien de 21 ans est né quelques mois après la présentation des Championnats du monde de cyclisme sur route dans sa ville de Hamilton, en octobre 2003. « Ma famille est passionnée de cyclisme depuis longtemps », a-t-il raconté avant une activité promotionnelle pour les Championnats du monde Route UCI Montréal 2026, mercredi matin. « Ma mère est même née ici, à Montréal, et mes parents étaient là à Hamilton pour encourager. Alors même si, malheureusement, je ne parle pas français, j'ai quand même un peu l'impression d'être chez moi ! » Les Mondiaux de Hamilton, les derniers présentés au Canada, ont généré un surplus de 1,2 million de dollars. Cette somme a été partagée également entre la Fondation cycliste sur route, associée à la fédération canadienne, et le Centre national de cyclisme de Hamilton. Ces deux organisations soutiennent le développement de jeunes coureurs depuis une vingtaine d'années. « C'est en grande partie à cause de ça que je me suis mis au sport, a témoigné Mattern. J'ai surtout commencé le cyclisme grâce à certains programmes hérités de cette époque. » Après ses débuts sur route à 11 ans, Carson Mattern a eu la passion de la piste en assistant à une Coupe du monde à Milton deux ans plus tard. Cette compétition s'est déroulée dans le vélodrome de 56 millions construit pour les Jeux panaméricains de Toronto en 2015. Mattern a fait ses gammes au centre national installé à cet endroit, ce qui l'a mené à trois titres mondiaux juniors, à un record du monde à la poursuite individuelle et à une participation aux Jeux olympiques de Paris, l'été dernier. Comme plusieurs de ses collègues pistards, l'athlète de 21 ans poursuit en parallèle une carrière sur route. Le 27 juin, à Saint-Georges, il a remporté l'or au contre-la-montre individuel des moins de 23 ans aux championnats canadiens. Il était auparavant monté deux fois sur le podium dans la catégorie junior. Avec encore une année d'admissibilité M23, Mattern a les yeux rivés sur les Mondiaux organisés dans la ville natale de sa mère, du 19 au 26 septembre 2026. « Si tu viens de Belgique ou de France, chaque course se déroule chez toi. En tant que Canadien, on est toujours sur le terrain de quelqu'un d'autre. Mais maintenant que le monde vient à nous, c'est vraiment tripant. » PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE Repérage mercredi du tracé des Championnats du monde de cyclisme sur route qui seront disputés à Montréal du 19 au 26 septembre 2026. Le contre-la-montre, qui se tiendra sur la Voie maritime du Saint-Laurent, lui parle tout particulièrement. « C'est tout plat, les vitesses seront élevées, c'est bon pour moi », a analysé le gaillard de 1,89 m, qui a déjà fait une reconnaissance virtuelle du tracé sur VeloViewer. Le mont Royal et sa voie Camillien-Houde, qu'il s'apprêtait à découvrir, n'effraie pas pour autant l'ex-porte-couleurs d'Israel Premier Tech Academy, aujourd'hui avec le club TaG Cycling. « Le parcours de la course sur route sera un peu plus difficile pour moi, mais je suis capable de monter une côte pas mal bien quand je m'y mets, a assuré Mattern. Je ne m'en fais donc pas trop. Les ascensions, ça ne me fait pas peur. Je veux juste courir devant le public d'ici. Quand tu es canadien, tu n'as pas souvent la chance de faire ça dans ta carrière. » La Fondation cycliste sur route a distribué l'an dernier environ 150 000 $ en bourses et financé la participation des juniors aux Championnats du monde de Zurich, a expliqué l'un des fondateurs, Pierre Hutsebaut, ex-DG de la fédération canadienne qui siège toujours au conseil d'administration. Elle sera dissoute en 2027, au moment où une autre fondation liée aux Mondiaux de Montréal devrait prendre le relais pour appuyer le développement du cyclisme sur route. Le prochain Carson Mattern sera peut-être sur le bord de la route. Guillemette, champion national de critérium PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE MATHIAS GUILLEMETTE Mathias Guillemette aux Mardis de Lachine, le 1er juillet Mathias Guillemette, coéquipier de Mattern à la poursuite par équipes aux JO de Paris, cherche, lui aussi, à se frayer un chemin en cyclisme sur route. Évoluant dorénavant dans la catégorie élite, l'athlète de 23 ans est conscient qu'il ne sera pas facile de faire partie de la sélection canadienne avec des coureurs aguerris comme Michael Woods, Derek Gee, Guillaume Boivin, Hugo Houle et Pier-André Côté, cinq représentants d'Israel-Premier Tech. « Si je suis capable de faire des résultats l'année prochaine, ça serait possible. Il y a toujours une chance, mais ce n'est pas mon objectif cette année », a confié Guillemette, mercredi matin, avant une reconnaissance du circuit du mont Royal. Le natif de Trois-Rivières poursuit son apprentissage en Europe avec l'équipe de développement de Tudor Pro Cycling, la nouvelle maison du double champion mondial Julian Alaphilippe. Après quelques résultats intéressants dans des épreuves 1.2 ou 2.2, dont une 7e place d'étape au Tour de Bretagne, il s'est frotté au plus haut calibre au récent Tour de Belgique (1. Pro, une coche sous le WorldTour), où il a contribué au train de sprint de son coéquipier italien Alberto Dainese (deux fois dans le top 10). De retour au pays, Guillemette a remporté le championnat canadien de critérium, dimanche, en Beauce. Ce maillot de champion national, qu'il a étrenné sous la flotte aux Mardis de Lachine le 1er juillet (4e), lui a valu une invitation de sa formation pour disputer des critériums de fin de saison à Zurich et à Berlin, dotés de bourses de participation.

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