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Un héritier des Mondiaux de Hamilton en lice

Un héritier des Mondiaux de Hamilton en lice

La Presse2 days ago
L'héritage d'une compétition sportive internationale peut sembler théorique. Pour le cycliste Carson Mattern, deux évènements d'envergure ont eu un impact très concret sur sa destinée.
L'Ontarien de 21 ans est né quelques mois après la présentation des Championnats du monde de cyclisme sur route dans sa ville de Hamilton, en octobre 2003.
« Ma famille est passionnée de cyclisme depuis longtemps », a-t-il raconté avant une activité promotionnelle pour les Championnats du monde Route UCI Montréal 2026, mercredi matin. « Ma mère est même née ici, à Montréal, et mes parents étaient là à Hamilton pour encourager. Alors même si, malheureusement, je ne parle pas français, j'ai quand même un peu l'impression d'être chez moi ! »
Les Mondiaux de Hamilton, les derniers présentés au Canada, ont généré un surplus de 1,2 million de dollars. Cette somme a été partagée également entre la Fondation cycliste sur route, associée à la fédération canadienne, et le Centre national de cyclisme de Hamilton. Ces deux organisations soutiennent le développement de jeunes coureurs depuis une vingtaine d'années.
« C'est en grande partie à cause de ça que je me suis mis au sport, a témoigné Mattern. J'ai surtout commencé le cyclisme grâce à certains programmes hérités de cette époque. »
Après ses débuts sur route à 11 ans, Carson Mattern a eu la passion de la piste en assistant à une Coupe du monde à Milton deux ans plus tard. Cette compétition s'est déroulée dans le vélodrome de 56 millions construit pour les Jeux panaméricains de Toronto en 2015.
Mattern a fait ses gammes au centre national installé à cet endroit, ce qui l'a mené à trois titres mondiaux juniors, à un record du monde à la poursuite individuelle et à une participation aux Jeux olympiques de Paris, l'été dernier.
Comme plusieurs de ses collègues pistards, l'athlète de 21 ans poursuit en parallèle une carrière sur route. Le 27 juin, à Saint-Georges, il a remporté l'or au contre-la-montre individuel des moins de 23 ans aux championnats canadiens. Il était auparavant monté deux fois sur le podium dans la catégorie junior.
Avec encore une année d'admissibilité M23, Mattern a les yeux rivés sur les Mondiaux organisés dans la ville natale de sa mère, du 19 au 26 septembre 2026. « Si tu viens de Belgique ou de France, chaque course se déroule chez toi. En tant que Canadien, on est toujours sur le terrain de quelqu'un d'autre. Mais maintenant que le monde vient à nous, c'est vraiment tripant. »
PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE
Repérage mercredi du tracé des Championnats du monde de cyclisme sur route qui seront disputés à Montréal du 19 au 26 septembre 2026.
Le contre-la-montre, qui se tiendra sur la Voie maritime du Saint-Laurent, lui parle tout particulièrement. « C'est tout plat, les vitesses seront élevées, c'est bon pour moi », a analysé le gaillard de 1,89 m, qui a déjà fait une reconnaissance virtuelle du tracé sur VeloViewer.
Le mont Royal et sa voie Camillien-Houde, qu'il s'apprêtait à découvrir, n'effraie pas pour autant l'ex-porte-couleurs d'Israel Premier Tech Academy, aujourd'hui avec le club TaG Cycling.
« Le parcours de la course sur route sera un peu plus difficile pour moi, mais je suis capable de monter une côte pas mal bien quand je m'y mets, a assuré Mattern. Je ne m'en fais donc pas trop. Les ascensions, ça ne me fait pas peur. Je veux juste courir devant le public d'ici. Quand tu es canadien, tu n'as pas souvent la chance de faire ça dans ta carrière. »
La Fondation cycliste sur route a distribué l'an dernier environ 150 000 $ en bourses et financé la participation des juniors aux Championnats du monde de Zurich, a expliqué l'un des fondateurs, Pierre Hutsebaut, ex-DG de la fédération canadienne qui siège toujours au conseil d'administration. Elle sera dissoute en 2027, au moment où une autre fondation liée aux Mondiaux de Montréal devrait prendre le relais pour appuyer le développement du cyclisme sur route. Le prochain Carson Mattern sera peut-être sur le bord de la route.
Guillemette, champion national de critérium
PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE MATHIAS GUILLEMETTE
Mathias Guillemette aux Mardis de Lachine, le 1er juillet
Mathias Guillemette, coéquipier de Mattern à la poursuite par équipes aux JO de Paris, cherche, lui aussi, à se frayer un chemin en cyclisme sur route. Évoluant dorénavant dans la catégorie élite, l'athlète de 23 ans est conscient qu'il ne sera pas facile de faire partie de la sélection canadienne avec des coureurs aguerris comme Michael Woods, Derek Gee, Guillaume Boivin, Hugo Houle et Pier-André Côté, cinq représentants d'Israel-Premier Tech. « Si je suis capable de faire des résultats l'année prochaine, ça serait possible. Il y a toujours une chance, mais ce n'est pas mon objectif cette année », a confié Guillemette, mercredi matin, avant une reconnaissance du circuit du mont Royal. Le natif de Trois-Rivières poursuit son apprentissage en Europe avec l'équipe de développement de Tudor Pro Cycling, la nouvelle maison du double champion mondial Julian Alaphilippe. Après quelques résultats intéressants dans des épreuves 1.2 ou 2.2, dont une 7e place d'étape au Tour de Bretagne, il s'est frotté au plus haut calibre au récent Tour de Belgique (1. Pro, une coche sous le WorldTour), où il a contribué au train de sprint de son coéquipier italien Alberto Dainese (deux fois dans le top 10). De retour au pays, Guillemette a remporté le championnat canadien de critérium, dimanche, en Beauce. Ce maillot de champion national, qu'il a étrenné sous la flotte aux Mardis de Lachine le 1er juillet (4e), lui a valu une invitation de sa formation pour disputer des critériums de fin de saison à Zurich et à Berlin, dotés de bourses de participation.
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