Dernières actualités avec #ChâtelSaintDenis


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2 days ago
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Comment un homme a perdu la vie dans un accident de travail à Châtel-Saint-Denis
Un cinquantenaire est décédé lundi sur son lieu de travail dans le canton de Fribourg. Publié aujourd'hui à 19h36 Malgré l'intervention rapide de la police et des services médicaux, la victime n'a pas pu être sauvée. Keystone Un tragique accident de travail s'est produit lundi matin dans une entreprise située à Châtel-Saint-Denis (FR), causant la mort d'un homme de 59 ans, domicilié dans le canton de Vaud. Alertée autour de 11 h 20, la police cantonale fribourgeoise est intervenue rapidement sur les lieux. Malgré l'engagement de plusieurs services d'urgence, dont une ambulance, le Service mobile d'urgence et de réanimation, les pompiers du bataillon Sud, ainsi que le Centre universitaire romand de médecine légale, la victime n'a malheureusement pas pu être réanimée. Elle est décédée sur place en raison de la gravité de ses blessures. Les circonstances exactes de l'accident ne sont pour l'heure pas connues. Une enquête a été ouverte afin de faire toute la lumière sur les événements ayant conduit à ce drame. Davantage sur les accidents tragiques Newsletter «La semaine fribourgeoise» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton de Fribourg, chaque vendredi. Autres newsletters Etonam Ahianyo est journaliste au sein de la rédaction numérique des médias payants. Auparavant, il a travaillé à «20 minutes», «NewsExpress» et comme correspondant en Afrique de l'Ouest pour plusieurs médias internationaux. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


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6 days ago
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Le rebouteux agriculteur prend 12 ans de prison pour viols
Le guérisseur de 58 ans a été condamné pour les rapports sexuels prétendument «thérapeutiques» qu'il a imposés à une dizaine de patientes. Tout indique qu'il fera appel. Publié aujourd'hui à 16h58 En bref: Douze ans de prison, assortis d'un suivi psychiatrique ambulatoire, ainsi que d'un traitement en sexologie. Une interdiction à vie d'exercer des activités avec des adultes particulièrement vulnérables, et une interdiction d'exercer une profession avec des patients. La peine prononcée ce jeudi par le Tribunal de Châtel-Saint-Denis à l'encontre du guérisseur Olivier* est identique en tous points à celle requise la semaine dernière par la procureure Catherine Christinaz lors du procès de cet agriculteur de 58 ans. Il a été reconnu coupable de multiples viols, contraintes sexuelles, actes sexuels commis sur une personne incapable de discernement ou de résistance, abus de la détresse, ainsi qu'un épisode de tentative de contrainte. Et ce sur une période de quinze ans, jusqu'à son incarcération préventive en juin 2022. Seules deux femmes sur les quatorze victimes identifiées par le Ministère public n'ont pas été reconnues comme telles. Des montants de 8000 à 25'000 francs ont été alloués aux cinq plaignantes qui avaient demandé une indemnité pour tort moral, soit un total de 76'000 francs. Quant aux honoraires du défenseur du rebouteux (69'915 francs) et ceux des trois avocates de la partie civile (66'830 francs), le père de famille est astreint à les rembourser à l'État de Fribourg «dès qu'il sera revenu à meilleure fortune», a précisé le juge Pascal L'Homme lors de la lecture du verdict. Les frais de justice, arrêtés à 61'000 francs, ont également été mis à la charge de celui dont le risque de récidive est toujours considéré comme «moyen à élevé». «Bon signal qui est envoyé par la justice» «Le Tribunal a examiné chaque cas, sans perdre de vue le QI limité de l'accusé», a poursuivi le magistrat. Les cinq juges ont estimé qu'Olivier «savait parfaitement ce qu'il faisait, au point d'en avoir honte», balayant ainsi la plaidoirie de son avocat. Me Guillaume Hess avait axé sa défense sur le quotient intellectuel de son client, dont la valeur de 77 le rangerait dans «les 5% des personnes les plus bêtes de la population mondiale». Des limitations qui n'auraient, selon l'homme de loi, pas permis au rebouteux autoproclamé de comprendre le message qu'avait voulu lui faire passer un juge de Romont en 2016, lorsque ce dernier l'avait condamné à des jours-amende avec sursis pour actes sexuels sur une personne incapable de discernement ou de résistance. «C'est un bon signal qui est envoyé par la justice, car cela n'est pas le seul dossier qui concerne un thérapeute alternatif», a réagi la procureure Christinaz à l'issue du verdict. «C'est une réponse forte: on ne peut plus faire ce genre de choses», a déclaré pour sa part le conseil de l'une des plaignantes, Me Anne-Sophie Brady. «Il se dessine que nous allons très probablement faire appel contre ce jugement», a lâché Me Hess. L'affaire qui a secoué le canton de Fribourg Newsletter «La semaine fribourgeoise» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton de Fribourg, chaque vendredi. Autres newsletters Benjamin Pillard est journaliste à la rubrique Suisse depuis 2019. Il couvre en particulier les faits divers et l'actualité judiciaire des cantons romands. Auparavant, il a travaillé durant sept ans au sein de la rédaction du «Matin». Plus d'infos @benjaminpillard Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


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17-07-2025
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Douze ans de prison requis contre le rebouteux accusé de viols à Fribourg
La procureure a fustigé les «mensonges» de l'agriculteur accusé de viols pour avoir imposé des «soins sexuels» à 14 patientes. La défense a plaidé l'acquittement. Publié aujourd'hui à 19h35 L'accusé, qui pratiquait des «massages énergétiques», expliquait à ses victimes que les actes sexuels préconisés étaient à but thérapeutique. Manuel Perrin En bref: «Si l'accusé a un don, c'est sans doute celui de repérer les personnes qui vont mal…» Au cours d'un réquisitoire fleuve de 2 h 30, la procureure Catherine Christinaz a détaillé ce jeudi les abus rapportés par chacune des 14 victimes présumées du rebouteux-agriculteur Olivier* (58 ans), pour mieux convaincre les juges de Châtel-Saint-Denis (FR) que toutes devraient être reconnues comme telles. Et pas uniquement les six plaignantes. La magistrate fribourgeoise a requis 12 ans de prison à l'encontre de celui qui est déjà incarcéré préventivement depuis juin 2022 – principalement pour viols, contraintes sexuelles et abus de la détresse. Elle demande que la peine soit assortie d'un traitement ambulatoire, à savoir un suivi psychiatrique ainsi qu'un travail thérapeutique en sexologie. Mais aussi une interdiction à vie d'exercer des activités avec des adultes particulièrement vulnérables, ainsi qu'une interdiction d'exercer une profession avec des patients. «Faute terriblement lourde» pour la procureure «On pourrait se dire qu'il y a eu beaucoup de naïveté de la part de ces femmes, au vu des propos abracadabrants du prévenu», a repris la représentante du Parquet. Elle a exhorté le Tribunal à ne pas juger les croyances de ces désormais ex-patientes qui ont accepté les massages «énergétiques» du guérisseur, et qui se sont finalement fait imposer des rapports sexuels complets prétendument thérapeutiques. «Elles traversaient toutes une phase difficile de leur existence, de doute, de fragilité. Certaines sont encore tellement sous l'emprise qu'elles n'ont pas encore conscience d'être des victimes, plusieurs années après», a poursuivi la magistrate, en qualifiant la faute commise par l'accusé de «terriblement, extrêmement» lourde. «Sous ses airs de gros nounours, comme il aime à se décrire, c'est en fait un gros pervers.» «Comme ces patientes ne tombaient pas spontanément sous son charme, il mettait en œuvre sa stratégie, en leur faisant croire qu'il avait détecté une maladie grave, jusqu'à parler de cancer, et du stade de la tumeur – pour leur faire peur», a souligné Catherine Christinaz, tout en estimant qu'Olivier n'est qu'un «fieffé menteur, un affabulateur». Elle a ajouté que le quinquagénaire a déclaré en cours d'enquête que «les pouvoirs quasi magiques de sa verge» n'étaient que le fruit de son imagination. Mercredi lors de son interrogatoire, ce mythomane incurable a d'ailleurs déclaré ne plus croire en ses prétendus dons, compte tenu de l'absence totale de résultats thérapeutiques avec ses patientes. Entendu en cours d'enquête, son fils adulte partage cette analyse. «Ses motivations étaient uniquement sexuelles, il a adapté sa stratégie avec chacune de ses victimes pour obtenir ce qu'il voulait», a lancé la procureure. La défense plaide la «débilité» Quant à l'avocat du rebouteux , Me Guillaume Hess, il n'a pas axé sa défense sur le fait que cet agriculteur prétend avoir appris sa méthode de soins sexuels en Thaïlande. À la place, l'homme de loi a centré sa plaidoirie sur le QI de l'accusé, dont la valeur de 77 le rangerait dans «les 5% des personnes les plus bêtes de la population mondiale». «Mon client fait partie des personnes les plus débiles», a insisté l'homme de loi. «Il ne pouvait pas se rendre compte qu'il faisait du mal, au vu de son état mental», contredisant ainsi le rapport de l'experte-psychiatre. Selon Me Hess, ses capacités intellectuelles objectivement «dans la norme inférieure» n'ont pas permis à Olivier de comprendre le message qu'a voulu lui faire passer un juge de Romont en 2016, lorsque ce dernier l'a condamné à une peine pécuniaire avec sursis pour actes sexuels sur une personne incapable de discernement ou de résistance. Comme il n'avait été reconnu coupable que d'une partie des actes reprochés par la plaignante, le guérisseur en aurait déduit qu'il pouvait continuer ses soins sexuels. Ce serait la raison pour laquelle 10 des 14 victimes présumées du procès de Châtel-Saint-Denis dénoncent des faits survenus après sa condamnation. Aujourd'hui, le risque de récidive du quinquagénaire est toujours de «moyen à élevé». Pour ces motifs, le défenseur a demandé que son client soit acquitté, ce qui lui donnerait droit à une indemnité pour détention injustifiée de l'ordre de 250 000 fr. Ce serait le seul moyen pour le Fribourgeois de payer les indemnités pour tort moral demandées par les plaignantes, qui totalisent plus 125 000 fr. «Il n'est pas contesté qu'elles ont subi une atteinte morale», a conclu Me Hess. Le verdict sera rendu jeudi prochain. Plus d'articles sur le procès du rebouteux Newsletter «La semaine fribourgeoise» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton de Fribourg, chaque vendredi. Autres newsletters Benjamin Pillard est journaliste à la rubrique Suisse depuis 2019. Il couvre en particulier les faits divers et l'actualité judiciaire des cantons romands. Auparavant, il a travaillé durant sept ans au sein de la rédaction du «Matin». Plus d'infos @benjaminpillard Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
16-07-2025
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Ex-guérisseur accusé de viols à Fribourg: «Je ne veux plus entendre parler de mon don»
Cinq femmes ont fait face à leur ex-guérisseur, accusé de nombreux viols. Au tribunal, cet agriculteur fribourgeois a maintenu que les actes sexuels étaient thérapeutiques. Notre récit. Publié aujourd'hui à 19h47 L'accusé, qui pratiquait des «massages énergétiques», expliquait à ses victimes que les actes sexuels préconisés étaient exclusivement à but thérapeutique. Manuel Perrin En bref: Des rapports sexuels complets imposés par un rebouteux à ses patientes, prétendument pour les soigner, gratuitement. Le tout pendant au moins une quinzaine d'années, jusqu'à l'incarcération préventive du guérisseur en juin 2022. Cette affaire révoltante, que nous dévoilions en début de semaine , est jugée depuis ce mercredi par le Tribunal de Châtel-Saint-Denis (FR). Désormais âgé de 58 ans, Olivier* est principalement poursuivi pour viols, contraintes sexuelles et abus de la détresse. Cinq femmes au procès «Sur le moment j'essayais de me convaincre que c'était pour me soigner, j'étais dans une détresse tellement énorme… Ce n'est que quand j'ai été contactée et entendue par la police que je me suis rendue compte que je m'étais fait violer», a déclaré en sanglots l'une des quatorze victimes présumées. Ces dernières étaient âgées entre 20 et 51 ans. Seules cinq d'entre elles se sont senties en état de participer au procès de l'agriculteur-guérisseur fribourgeois. «Au cours de la première discussion téléphonique que j'ai eue avec lui, il m'a sorti des choses sur ma vie que personne ne savait, c'est pour ça que j'ai cru qu'il pouvait me soigner, même si au fond de moi je me rendais bien compte qu'il exagérait», a repris cette trentenaire vaudoise. «Mais quand je refusais, il parvenait toujours à me manipuler et arrivait à ses fins…» Elle précise être désormais sous antidépresseurs, et ne plus parvenir à avoir de rapports sexuels avec son conjoint. «L'accusé parlait tellement… c'était un lavage de cerveau en permanence», a complété une autre plaignante – la première à avoir dénoncé les faits fin 2021, après avoir eu «très peur» d'en parler. Des maladies inventées Cette éducatrice de l'enfance de 45 ans dit rester «encore très en colère» envers elle-même, tout en soulignant, en pleurs, que les conséquences de ces séances de prétendus soins ont été «dramatiques» pour elle. «J'y pense encore presque tous les jours…», a quant à elle soupiré avec pudeur la plus jeune plaignante de cette affaire, aujourd'hui âgée de 23 ans. «Mon but était d'aider, de soigner les gens», a lancé Olivier, assis derrière une paroi de séparation, vêtu d'un jeans et d'un t-shirt blanc. L'agriculteur à la stature imposante a répété que les actes sexuels sur ses patientes, après les massages «énergétiques» – la plupart du temps non protégés –, auraient toujours été strictement «thérapeutiques». Pour des douleurs à une épaule, débloquer une nuque, un dos, un coccyx… ou encore pour soigner des maux d'estomac. Pour certaines victimes, le rebouteux suspectait fallacieusement des maladies graves comme un cancer du sein. Déjà condamné «Il s'agissait de bousculer les choses à l'intérieur, comme on me l'avait appris lors d'une formation en Thaïlande», a assuré le père de famille, qui se décrit comme une personne «très douce» et «trop gentille» – «un gros nounours» inoffensif. «On m'avait montré qu'en tapant à cet endroit bien précis (ndlr: avec son pénis) , la douleur pouvait partir.» En 2016, le Fribourgeois avait déjà été reconnu coupable d'actes sexuels sur une personne incapable de discernement ou de résistance, pour des faits survenus dans le même contexte de soins. Un juge de Romont lui avait infligé des jours-amende avec sursis. Seulement voilà: dix des quatorze nouveaux cas ont eu lieu après sa condamnation. «Il m'a été dit lors de ce premier procès que si je changeais ma méthode en expliquant aux personnes ce que je faisais, et qu'elles peuvent refuser ou s'en aller, c'était OK», s'est désolé Olivier. Avant de reconnaître ne plus croire aujourd'hui en ses prétendus dons, ni en ceux des autres guérisseurs: «En écoutant les plaignantes dire que ça n'a jamais marché, alors c'est que ça ne marche pas…» Un «récit mythomaniaque» Et d'ajouter: «Depuis le jour où j'ai été incarcéré, je ne veux plus entendre parler de mon don, c'est fini, terminé. Je veux juste m'occuper de ma personne, ma famille, mes animaux. Retrouver du travail, et me soigner.» Son risque de récidive a été qualifié de «moyen à élevé» par l'experte-psychiatre. Cette dernière a qualifié de «récit mythomaniaque» le cours prétendument suivi à Bangkok pour justifier les actes reprochés. L'audience se poursuit ce jeudi avec le réquisitoire de la procureure Catherine Christinaz et les plaidoiries des parties. À propos de cette affaire Newsletter «La semaine fribourgeoise» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton de Fribourg, chaque vendredi. Autres newsletters Benjamin Pillard est journaliste à la rubrique Suisse depuis 2019. Il couvre en particulier les faits divers et l'actualité judiciaire des cantons romands. Auparavant, il a travaillé durant sept ans au sein de la rédaction du «Matin». Plus d'infos @benjaminpillard Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
15-07-2025
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Le gouvernement fribourgeois ne barrera pas la route à Allseas
Le Canton n'est pas outillé pour freiner les bulldozers sous-marins de la multinationale sise à Châtel-Saint-Denis. Une posture «attentiste» qui déçoit les élus écologistes. Publié aujourd'hui à 16h12 Les monstres des mers de la multinationale Allseas pourraient bientôt partir à la conquête des fonds marins. Ici à Istanbul. AFP Le Canton de Fribourg peut-il empêcher Donald Trump de lancer une ruée vers les fonds marins , à des milliers de kilomètres de là? Question pas si absurde quand le bras industriel de ce projet – la multinationale Allseas, basée à Châtel-Saint-Denis – navigue sous pavillon fribourgeois. L'appétit de Trump pour le deep sea mining , qui consiste à labourer le plancher océanique pour en extraire des métaux stratégiques, suscite de vives inquiétudes parmi de nombreux États et organisations environnementales en raison des dommages irréversibles qu'elle pourrait causer aux écosystèmes marins. Tout jugement serait «prématuré» Au milieu de cette tempête diplomatique, quatre élus de gauche ont apostrophé le gouvernement fribourgeois en mai, à travers deux interpellations distinctes, pour lui demander s'il entendait ou non «fermer les yeux» sur les activités d'Allseas. Ils voulaient également savoir si la société avait bénéficié de subventions cantonales. Le Conseil d'État vient d'apporter une réponse commune à ces deux interpellations. Il souligne qu'à ce stade, rien n'indique que la multinationale de Châtel-Saint-Denis viole le droit international, car aucune autorisation n'a encore été délivrée par l'Autorité internationale des fonds marins (AIFM) ou les autorités américaines. Tout jugement dans cette affaire serait donc «prématuré». Le gouvernement précise également qu'Allseas n'a pas bénéficié d'aides financières ou d'avantages fiscaux. Si une infraction au droit international devait être constatée dans les prochains mois, il appartiendrait «en premier lieu» à la Confédération et aux États concernés de gérer ce dossier délicat. Quant au risque d'éclaboussures sur la réputation du Canton, le Conseil d'État ne prendra pas les devants. Il préfère réagir «au cas par cas» en fonction de «la nature des faits, de leur visibilité médiatique et des réactions institutionnelles». Dilution des responsabilités La posture «attentiste» du Conseil d'État déçoit beaucoup la députée Verte Liliane Galley, l'une des autrices de l'interpellation. «Tant qu'il n'y a pas d'infraction évidente du droit international, nos autorités cantonales nous expliquent qu'elles n'agiront pas, alors que la construction de ces bulldozers sous-marins est d'ores et déjà lancée! C'est maintenant qu'il faut intervenir. Une fois que les fonds marins seront détruits, il sera trop tard.» Elle déplore également que l'Exécutif fribourgeois se réfugie derrière le paravent de la Confédération. «La société Allseas profite de cette dilution des responsabilités. Si aucune autorité ne s'empare activement du dossier, on court à la catastrophe écologique.» Au lieu «d'encenser la liberté économique» des grosses sociétés implantées sur son territoire, le Conseil d'État devrait «procéder à une véritable pesée des intérêts». Combat symbolique? Son collègue de parti Laurent Bronchi, géographe de formation, juge que la réponse du Canton est «décevante, mais pas surprenante», l'influence des cantons dans des affaires internationales étant «forcément limitée», et leurs bases légales «insuffisantes». Il se dit toutefois rassuré d'apprendre qu'Allseas n'a bénéficié d'aucun forfait fiscal. Mais alors, son intervention ne relevait-elle que du combat symbolique? «Si cela permet à la population de se rendre compte que des actions locales ont des répercussions à l'autre bout du monde, alors que nous voterons bientôt sur l'initiative pour des multinationales responsables , et que le Conseil d'État renforce sa vigilance dans le dossier Allseas, c'est déjà ça de gagné.» La colère de Greenpeace À l'échelle nationale, la résistance aux plans d'Allseas est portée par le député vaudois Raphaël Mahaim. Il appelle la Confédération à se montrer intransigeante avec la société sise en Veveyse en vertu du moratoire international – même si celui-ci n'est pas contraignant – qu'elle soutient pour s'opposer à l'exploitation commerciale des fonds marins. Début juillet, Greenpeace Suisse a remis une pétition de plus de 14'000 signatures au siège de l'entreprise pour lui demander de renoncer à l'extraction minière en eaux profondes. Quelques semaines plus tôt, le même message avait été donné de manière plus violente, quand des militants écologistes avaient vandalisé les locaux à Châtel-Saint-Denis. L'exploitation des fonds marins fait des remous Newsletter «La semaine fribourgeoise» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton de Fribourg, chaque vendredi. Autres newsletters Thibault Nieuwe Weme a rejoint la rubrique vaudoise en octobre 2022. Après un Bachelor en science politique, il a obtenu son Master à l'Académie du journalisme et des médias (AJM) de l'Université de Neuchâtel. Il est également passé par la rédaction du Temps. Depuis juin 2025, il couvre l'actualité fribourgeoise. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.