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6 days ago
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Inquiète pour sa fibre, Cogeco entre dans le sans-fil
La direction de Cogeco Communications a indiqué que des utilisateurs du Québec et de l'Ontario avaient déjà accès à ses services sans-fil et qu'une expansion aura lieu dans 12 des plus grands marchés régionaux du Canada au cours des prochaines semaines. Les télécommunications canadiennes sont un drôle de monde. Alors que les dispositions du CRTC facilitent l'entrée d'acteurs régionaux comme Cogeco dans le sans-fil, le cadre de l'organisme fédéral pour l'internet filaire haute vitesse nuit à la viabilité à long terme de ces mêmes fournisseurs, ce qui déplaît à pratiquement tout le monde. À la fin de juin, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications du Canada (CRTC) a malgré tout réitéré sa position. Les propriétaires de réseaux haute vitesse petits et grands devront continuer à partager à un tarif qui leur est imposé leur bande passante avec tous leurs rivaux, a-t-il annoncé. Sans surprise, les fournisseurs ont porté la décision en appel. Le gouvernement fédéral a jusqu'à la mi-août pour l'amender, ou pas. Chose rare, tout le monde ou presque dans l'industrie est d'accord qu'Ottawa devrait l'amender. C'est la nature de cette modification qui fait débat. D'un côté, les géants estiment que partager leur infrastructure pénalise leur rentabilité et réduira leur investissement au pays. Bell redirige déjà ses plans d'expansion à l'extérieur du pays, et privilégie ses occasions d'affaires aux États-Unis. Elle se concentre ces jours-ci sur sa récente acquisition du réseau de fibre optique du fournisseur de la côte ouest américaine Ziply Fiber. Bell s'est dite « profondément déçue » que le CRTC autorise l'accès à son réseau de fibre « malgré une vive contestation exprimée par la vaste majorité des fournisseurs de services internet, de nombreux fournisseurs, des syndicats, des municipalités, des provinces et des groupes de défense des consommateurs », a résumé par communiqué son chef des affaires publiques, Robert Malcolmson. Bell dit avoir réduit de 500 millions en 2025 et de plus de 1,2 milliard de dollars depuis la décision initiale du CRTC en novembre 2023 ses dépenses dans l'entretien et l'expansion de son infrastructure filaire nationale. Cogeco estime de son côté que de permettre l'accès à son infrastructure par des fournisseurs nationaux comme Telus est déloyal, vu la différence de taille entre les deux entreprises. Cette différence s'exprime aussi en Bourse, où Cogeco Communications a une valorisation d'un peu moins de 3 milliards, plus de 10 fois inférieure à celle de Telus, à 34 milliards. Sans surprise, Telus est pratiquement la seule entreprise satisfaite de la décision du CRTC en ce moment. Elle profite de ces conditions pour accroître à peu de frais sa présence dans l'est du pays. « On espère que le gouvernement va prendre la bonne décision », a dit à La Presse le vice-président affaires réglementaires et gouvernementales de Cogeco, Paul Beaudry. « Il doit amender la décision pour préciser que les trois grands fournisseurs [Bell, Rogers et Telus] ne sont pas admissibles. » Paul Beaudry pense que d'encourager l'essor des fournisseurs régionaux et indépendants cadre dans la volonté du gouvernement de Mark Carney de renforcer la souveraineté économique du Canada. « La plupart des secteurs ciblés par son plan de développement économique dépendent d'un accès aux réseaux et à internet », dit-il. Du sans-fil malgré tout Malgré ces turbulences dans la haute vitesse filaire, Cogeco Communications a confirmé son intention de se lancer dans le sans-fil canadien. Sa direction a indiqué que des utilisateurs du Québec et de l'Ontario avaient déjà accès à ses services et qu'une expansion aura lieu dans 12 des plus grands marchés régionaux du Canada au cours des prochaines semaines. Cette annonce a été faite par le président et chef de la direction de Cogeco, Frédéric Perron, au moment de dévoiler des résultats financiers trimestriels en baisse. Cogeco a perdu des abonnés aux États-Unis et au Canada, qui se débranchent essentiellement de ses services de base dans la télé et la téléphonie. Son service internet a pour sa part ajouté des abonnés durant les trois mois clos le 31 mai dernier. Ironiquement, l'expansion de Cogeco dans le sans-fil est permise par une disposition du CRTC qui l'autorise à emprunter l'infrastructure de ses rivaux de plus grande taille, et pas l'inverse. « Pour nous, le sans-fil est complémentaire à notre offre filaire, dit Paul Beaudry. On va continuer à offrir les deux, mais on aimerait que le CRTC nous aide à mieux servir nos clients régionaux, car si les grands joueurs ont accès à nos réseaux, on pense que ça aura un impact négatif sur eux à plus long terme. »


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6 days ago
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Cogeco perd plus de 10 000 abonnés
(Montréal) La filiale américaine de Cogeco perd des milliers d'abonnés tandis que ses rivaux mènent une chaude lutte pour séduire de nouveaux clients. Stéphane Rolland La Presse Canadienne Le président et chef de direction de Cogeco, Frédéric Perron, a affirmé que ce regain d'intensité était « de nature temporaire », lors d'une conférence téléphonique, mercredi, visant à discuter des résultats du troisième trimestre clos le 31 mai. « Nous avons touché un creux et nous pensons que les résultats vont s'améliorer graduellement », a dit M. Perron. La filiale américaine Breezeline a perdu 10 425 abonnés au service internet en trois mois, selon les données publiées dans le rapport de gestion de l'entreprise. En excluant la variation du dollar américain, les ventes de Breezeline ont baissé de 6,6 % par rapport à l'an dernier. Le déclin étant plus prononcé qu'anticipé, la direction du câblodistributeur a révisé à la baisse ses prévisions de revenus pour l'exercice 2025. Avec moins d'argent que prévu consacré aux investissements, la direction s'attend toujours à une rentabilité et des flux de trésorerie stables par rapport au précédent exercice. La société montréalaise affronte des vents contraires aux États-Unis depuis plusieurs trimestres. L'industrie de la câblodistribution est confrontée à une intensification de la concurrence, notamment de la part des fournisseurs de connexion à l'internet sans fil. Les grandes sociétés de télécommunications et les câblodistributeurs sortent l'artillerie lourde afin de fidéliser leurs abonnés. Habitués à augmenter leurs prix annuellement, des fournisseurs offrent maintenant des gels de prix pouvant s'étirer jusqu'à cinq ans afin d'attirer des abonnés, rapportait le « Wall Street Journal » à la fin juin. « La guerre entre les fournisseurs de câble et de sans-fil rend votre connexion internet plus abordable », titrait le quotidien financier américain. Questionné sur la stratégie de Breezeline, M. Perron a répondu que la société ne ferait pas nécessairement « un gros compromis » sur les revenus par abonnés pour contrer ses concurrents. « Ce n'est pas toujours une question de prix. » Le dirigeant a évoqué des efforts afin de réduire les coûts, être plus efficace et présenter une offre plus simple et mieux ciblée. Il a aussi réitéré son intention de lancer un service entièrement numérique aux États-Unis semblable à celui de sa marque Oxio au Canada, acquise en 2023. Cogeco avait déjà évoqué la possibilité de vendre certains actifs aux États-Unis, sans quitter totalement le marché. Ce scénario n'est plus dans les cartons pour le moment, a confirmé le chef des finances, Patrice Ouimet, au cours de la même conférence. La société a évalué certaines occasions. Les conditions n'étaient tout simplement pas au rendez-vous pour que la direction juge qu'une transaction serait avantageuse, a expliqué M. Ouimet. « À ce stade-ci, je dirais que nous ne prévoyons pas nous départir d'actif à court ou moyen terme, maintenant que nous avons travaillé sur cette question au cours de l'année dernière », a dit le chef des finances. Si les bons résultats au Canada ont permis à la société de limiter les dégâts, les investisseurs ne peuvent pas ignorer les difficultés aux États-Unis, a réagi l'analyste Maher Yaghi, de Banque Scotia. « En 12 mois, Cogeco a perdu 7 % de ses abonnements générateurs de revenus aux États-Unis en raison de la forte concurrence de l'internet sans fil et du réseau de fibre optique des entreprises de télécommunications sur son territoire », a souligné l'analyste. Pour sa part, l'analyste Vince Valentini, de Valeurs mobilières TD, verrait une baisse de l'action de Cogeco comme une occasion d'achat. Il souligne que le titre s'échangeait à un rendement de 11 % les prévisions de flux de trésorerie pour 2025. « Toute baisse représenterait une occasion d'achat, à notre avis, en prévision des flux de trésorerie plus élevés en 2027 », a commenté M. Valentini. Dans son mot d'introduction, M. Perron a réitéré la cible de 600 millions en flux de trésorerie en 2027, tandis que les investissements de l'entreprise permettraient de générer des gains d'efficacité. À titre comparatif, la société a généré 476 millions en liquidités en 2024 et anticipe que ce chiffre restera stable en 2025. « Prêt » dans le sans-fil au Canada Cogeco a dévoilé de meilleurs résultats au Canada, où elle a ajouté 9429 abonnés internet au cours du trimestre. Le câblodistributeur a également fait le point sur l'avancement de son entrée dans la téléphonie mobile au Québec et en Ontario. « Nous sommes prêts, a dit M. Perron. Nous avons déjà une cohorte initiale d'abonnés. Nous allons étendre nos efforts de ventes dans 12 marchés au cours des prochaines semaines avant un lancement à plus grande échelle cet automne. » Cogeco a dévoilé un bénéfice de 74 millions, en baisse de 1,8 % par rapport à la même période l'an dernier. Les revenus, pour leur part, ont reculé de 2,4 % pour atteindre 758,5 millions. Les investisseurs portent une plus grande attention aux activités de câblodistribution au sein de la société cotée en Bourse : Cogeco Communications, qui représentait près de 96 % des revenus de la société Cogeco inc. au troisième trimestre. Aussi en Bourse, Cogeco inc. inclut également les activités de Cogeco Media, dont la station phare est le 98,5 FM à Montréal. Cogeco Communications a dévoilé un bénéfice ajusté dilué par action de 1,82 $, en baisse de 25,7 % par rapport à 2,45 $ à la même période l'an dernier. Avant la publication des résultats, les analystes anticipaient un bénéfice par action de 1,91 $, selon une compilation de RBC Marchés des capitaux. L'action de Cogeco Communications perdait 5,62 $, ou 7,93 %, à 65,28 $ à la Bourse de Toronto en début d'après-midi.


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7 days ago
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Cogeco confirme le lancement de ses services sans fil au Canada
Cogeco confirme le lancement de ses services sans fil au Canada (Montréal) Cogeco annonce que le lancement de ses services sans fil au Canada est en cours et qu'une première cohorte d'utilisateurs a déjà accès au service. La Presse Canadienne L'entreprise prévoit de couvrir 12 marchés canadiens d'ici les prochaines semaines, notamment Alma, Magog, Rimouski, Saint-Georges, Saint-Hyacinthe, Saint-Sauveur et Trois-Rivières. Les villes ontariennes de Brockville, Chatham, Cobourg, Cornwall et Welland complètent la liste. Cette annonce survient alors que l'entreprise a réalisé un bénéfice attribuable aux propriétaires de la société de 20,5 millions au troisième trimestre, en hausse par rapport à 19,0 millions à la même période l'an dernier. Cogeco indique que son bénéfice s'est élevé à 2,13 $ par action lors du trimestre qui a pris fin le 31 mai, comparativement à 1,97 $ par action il y a un an. Son chiffre d'affaires s'est élevé à 758,5 millions, en baisse par rapport à 777,2 millions un an plus tôt. Sur une base ajustée, Cogeco précise avoir réalisé un bénéfice de 2,40 $ par action au cours du dernier trimestre, en baisse par rapport au bénéfice ajusté de 3,02 $ par action du même trimestre l'an dernier.