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13 hours ago
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Les incouchables, du Cirque du Soleil
Les artistes du Cirque du Soleil sont parvenus à inventer un spectacle beau et d'une poésie émouvante. Il y a dans les chansons de Daniel Bélanger une poésie à la fois familière et fuyante comme les dernières images d'un rêve au moment du réveil. C'est dans cet entre-deux que les artisans du Cirque du Soleil se sont glissés pour créer Les incouchables, spectacle merveilleusement inspiré que le Cirque du Soleil consacre à la plus discrète des étoiles de la chanson québécoise. Ce voyage auquel les spectateurs sont conviés est à la fois nocturne et stellaire. On se retrouve dans le Spoutnik de l'Homme-Qui-Ne-Dort-Pas, pris d'assaut par une galerie d'insomniaques affublés de pyjamas étranges, dont l'un évoque ces moutons qu'on compte en espérant s'endormir et d'autres, des personnages de contes de fées. Ensemble, ils iront au bout d'une nuit de danses et de rêves, qui prendra l'allure de chorégraphies et de numéros circassiens épatants. Ce synopsis, il faut bien l'admettre, n'a pas de quoi surprendre à s'en décrocher la mâchoire. Sachant que l'album le plus aimé et le plus célébré de Daniel Bélanger s'intitule Rêver mieux et que sa matière sonore est parfaitement aérienne, ne pas saisir cette perche tendue comme une évidence n'aurait pas été bien malin. Il suffisait ensuite de se rappeler l'atmosphère d'Opium, son premier succès, où il parle d'insomniaques qui s'amusent, pour confirmer la piste. La belle surprise, c'est qu'en partant de cette piste attendue, les artisans et artistes du Cirque du Soleil sont parvenus à inventer un spectacle beau, saisissant par moments, d'une poésie émouvante et même teinté d'humour. Ce n'est pas tous les jours qu'on voit un homme coiffé d'un bonnet de nuit faire le DJ sur la couette de son lit ou une bataille d'oreillers au cirque ! Évitant le piège de l'illustration, les numéros circassiens ont ajouté une troisième dimension aux chansons de Daniel Bélanger. On pense à cet équilibriste, perché fin seul, tout en haut d'une échelle au son de Dis tout sans rien dire, morceau qui évoque à la fois la solitude et la folie. PHOTO SYLVAIN MAYER, LE NOUVELLISTE Les acrobates insomniaques Ou à cet autre tableau de roue Cyr sur Intouchable et immortel, rappelant d'abord la céleste balade à vélo de la chanson et dont la rythmique accentuée a fini par évoquer une boîte de nuit. Parce que la nuit, c'est aussi fait pour danser. On a aussi eu droit à un spectaculaire numéro de… jonglerie, qui avait des airs de jeu vidéo, sur Sortez-moi de moi, à un saisissant numéro de voltige amoureuse sur Les deux printemps et à des acrobaties à couper le souffle sur Sèche tes pleurs. Le tout baignant dans des éclairages fins et enveloppants d'Étienne Boucher. PHOTO SYLVAIN MAYER, LE NOUVELLISTE Tableau du spectacle Les incouchables Il faut souligner aussi l'habile scénographie de Geneviève Lizotte : le grand cercle qui dominait la scène, côté cour, qui évoquait la vitre du Spoutnik, se transformait aussi en miroir qui permettait de voir les chorégraphies et les acrobaties sous deux angles simultanément durant l'essentiel du spectacle. Puisque cette série de spectacles hommages à la chanson québécoise présentés depuis quelques années par le Cirque du Soleil à Trois-Rivières repose justement sur la musique, il faut souligner la qualité extraordinaire de la trame musicale de Jean-Phi Goncalves. Ses arrangements ont à la fois réinventé et simplement révélé les richesses rythmiques et mélodiques des chansons de Daniel Bélanger. Pour ceux qui connaissent bien son œuvre, c'était une pure joie. PHOTO SYLVAIN MAYER, LE NOUVELLISTE Tableau du spectacle Les incouchables Il n'est toutefois pas nécessaire de connaître cette imposante – et importante – discographie par cœur pour s'y plaire : la majorité des chansons sont tirées, vous l'aurez deviné, de l'album Rêver mieux. Le reste est principalement tiré des deux disques précédents, Quatre saisons dans le désordre et Les insomniaques s'amusent. Les incouchables parvient en somme à ajouter de la poésie à l'univers déjà poétique de Daniel Bélanger, sans l'encombrer ni le parasiter. Ce qui est une sorte d'exploit. Le spectacle s'est terminé sur une version renouvelée de Dans un spoutnik où la voix du chanteur parle désormais de « 8 milliards » de solitudes et non plus seulement 6. Il y a bel et bien du bleu dans Les incouchables, de la nostalgie dans la rêverie, mais bien plus de chaleur humaine que de solitude. Les incouchables jusqu'au 16 août à l'Amphithéâtre Cogeco de Trois-Rivières


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19 hours ago
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Doublement poétique
Les artistes du Cirque du Soleil sont parvenus à inventer un spectacle beau et d'une poésie émouvante. Il y a dans les chansons de Daniel Bélanger une poésie à la fois familière et fuyante comme les dernières images d'un rêve au moment du réveil. C'est dans cet entre-deux que les artisans du Cirque du Soleil se sont glissés pour créer Les incouchables, spectacle merveilleusement inspiré que le Cirque du Soleil consacre à la plus discrète des étoiles de la chanson québécoise. Ce voyage auquel les spectateurs sont conviés est à la fois nocturne et stellaire. On se retrouve dans le Spoutnik de l'Homme-Qui-Ne-Dort-Pas, pris d'assaut par une galerie d'insomniaques affublés de pyjamas étranges, dont l'un évoque ces moutons qu'on compte en espérant s'endormir et d'autres, des personnages de contes de fées. Ensemble, ils iront au bout d'une nuit de danses et de rêves, qui prendra l'allure de chorégraphies et de numéros circassiens épatants. Ce synopsis, il faut bien l'admettre, n'a pas de quoi surprendre à s'en décrocher la mâchoire. Sachant que l'album le plus aimé et le plus célébré de Daniel Bélanger s'intitule Rêver mieux et que sa matière sonore est parfaitement aérienne, ne pas saisir cette perche tendue comme une évidence n'aurait pas été bien malin. Il suffisait ensuite de se rappeler l'atmosphère d'Opium, son premier succès, où il parle d'insomniaques qui s'amusent, pour confirmer la piste. La belle surprise, c'est qu'en partant de cette piste attendue, les artisans et artistes du Cirque du Soleil sont parvenus à inventer un spectacle beau, saisissant par moments, d'une poésie émouvante et même teinté d'humour. Ce n'est pas tous les jours qu'on voit un homme coiffé d'un bonnet de nuit faire le DJ sur la couette de son lit ou une bataille d'oreiller au cirque ! Évitant le piège de l'illustration, les numéros circassiens ont ajouté une troisième dimension aux chansons de Daniel Bélanger. On pense à cet équilibriste, perché fin seul, tout en haut d'une échelle au son de Dis tout sans rien dire, morceau qui évoque à la fois la solitude et la folie. Ou à cet autre tableau de roue Cyr sur Intouchable et immortel, rappelant d'abord la céleste balade à vélo de la chanson et dont la rythmique accentuée a fini par évoquer une boîte de nuit. Parce que la nuit, c'est aussi fait pour danser. On a aussi eu droit à un spectaculaire numéro de… jonglerie, qui avait des airs de jeu vidéo, sur Sortez-moi de moi, à un saisissant numéro de voltige amoureuse sur Les deux printemps et à des acrobaties à couper le souffle sur Sèche tes pleurs. Le tout baignant dans des éclairages fins et enveloppants d'Étienne Boucher. Il faut souligner aussi l'habile scénographie de Geneviève Lizotte : le grand cercle qui dominait la scène, côté cour, qui évoquait la vitre du Spoutnik, se transformait aussi en miroir qui permettait de voir les chorégraphies et les acrobaties sous deux angles simultanément durant l'essentiel du spectacle. Puisque cette série de spectacles hommages à la chanson québécoise présentés depuis quelques années par le Cirque du Soleil à Trois-Rivières repose justement sur la musique, il faut souligner la qualité extraordinaire de la trame musicale de Jean-Phi Goncalves. Ses arrangements ont à la fois réinventé et simplement révélé les richesses rythmiques et mélodiques des chansons de Daniel Bélanger. Pour ceux qui connaissent bien son œuvre, c'était une pure joie. Il n'est toutefois pas nécessaire de connaître cette imposante – et importante – discographie par cœur pour s'y plaire : la majorité des chansons sont tirées, vous l'aurez deviné, de l'album Rêver mieux. Le reste est principalement tiré des deux disques précédents, Quatre saisons dans le désordre et Les insomniaques s'amusent. Les incouchables parvient en somme à ajouter de la poésie à l'univers déjà poétique de Daniel Bélanger, sans l'encombrer ni le parasiter. Ce qui est une sorte d'exploit. Le spectacle s'est terminé sur une version renouvelée de Dans un spoutnik où la voix du chanteur parle désormais de « 8 milliards » de solitudes et non plus seulement 6. Il y a bel et bien du bleu dans Les incouchables, de la nostalgie dans la rêverie, mais bien plus de chaleur humaine que de solitude. Les incouchables jusqu'au 16 août à l'Amphithéâtre Cogeco de Trois-Rivières


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2 days ago
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Daniel Bélanger fébrile à la veille de la première
Dans quelques jours, l'univers de Daniel Bélanger vivra en musique, mais aussi en tableaux acrobatiques, à l'Amphithéâtre Cogeco de Trois-Rivières. Alors que le Cirque du Soleil peaufine son spectacle Les Incouchables en hommage à l'auteur-compositeur-interprète, le principal intéressé soutient que si le jeune Daniel avait eu vent de cet honneur, « il aurait probablement ri ». geneviève beaulieu-veilleux Le Nouvelliste « J'ai l'imagination fertile, mais je n'aurais vraiment pu imaginer cela… Jeune, j'étais vraiment dans le moment présent ! Ce qui m'importait, c'était de travailler la chanson que j'étais en train d'écrire », raconte l'artiste de 63 ans. Actif sur la scène musicale depuis le début des années 1980, le chanteur fait sa grande entrée en 1992 avec le marquant album Les insomniaques s'amusent et le succès Opium. Après plus de trois décennies et une demi-douzaine d'albums, l'œuvre de Bélanger jouit toujours de l'appui du public, qui l'a d'ailleurs consacré meilleur artiste masculin au plus récent gala de l'ADISQ. Le musicien, qui est aussi auteur de poésie et photographe, l'avoue d'emblée : il n'est pas un spécialiste du milieu circassien. Il reçoit tout de même cet hommage comme un honneur. « Je ne suis pas porté à aller voir du cirque, mais, un coup que j'y suis, j'en suis toujours ravi », résume-t-il. Si Daniel Bélanger se dit en mode ouverture en vue de la première de mercredi, il s'attend tout de même à une proposition de haut calibre. « Je n'ai pas d'attentes. En fait, oui, il y a l'attente que le Cirque offre toujours des spectacles de qualité : aussi spectaculaires que dangereux ! Sur cet aspect, vont-ils se casser la gueule sur mes chansons ? Je ne sais pas », laisse-t-il tomber, en riant. La nuit comme une « trêve » Avec une autoroute stellaire géante, le personnage de l'Homme qui ne dort jamais et des maquillages marqués par « le cerne comète », l'équipe du Cirque du Soleil a déjà signifié son intention d'exploiter la thématique de la nuit, qui s'inscrit dans l'œuvre de Daniel Bélanger. « Je pense que la thématique de la nuit est un monde qui a été idéalisé. C'est un monde de libertés qui fonctionne sans pression de la société et qui est très inspirant. La nuit, c'est une trêve ! » Je pense que je vais me retrouver à 8 ans et demi comme tout le monde devant des figures spectaculaires, périlleuses et poétiques. J'ai l'impression que je vais vivre une forme de détachement. Daniel Bélanger Le compositeur a pris plaisir à revisiter l'une de ses pièces – qui demeure secrète à ce jour – en compagnie du directeur musical Jean-Phi Goncalves. En revanche, on sait déjà que 12 de ses succès seront repris dans la production, dont Sèche tes pleurs, Dans un spoutnik, Rêver mieux ou encore La folie en quatre, dans une version réarrangée. « Je ne vais pas là pour travailler » À part la chanson qu'il a retravaillée, Daniel Bélanger ne sait à peu près rien du spectacle et est à l'aise avec la situation. « Quand j'ai su que c'était Jean-Phi Goncalves qui était à la direction musicale, j'étais en confiance. C'est quelqu'un que je connais depuis très longtemps. Je crois que je vais me trouver à l'extérieur de moi et regarder cela comme si je n'avais jamais fait ces chansons-là. C'est ce que j'aimerais ! » Devant la représentation, Bélanger souligne qu'il sera plutôt en état de sensation qu'en mode analyse. « Ce sera primaire : je veux ressentir quelque chose ! » Les Incouchables, à l'Amphithéâtre Cogeco du 16 juillet au 16 août Consultez la page du spectacle