
Daniel Bélanger fébrile à la veille de la première
geneviève beaulieu-veilleux
Le Nouvelliste
« J'ai l'imagination fertile, mais je n'aurais vraiment pu imaginer cela… Jeune, j'étais vraiment dans le moment présent ! Ce qui m'importait, c'était de travailler la chanson que j'étais en train d'écrire », raconte l'artiste de 63 ans.
Actif sur la scène musicale depuis le début des années 1980, le chanteur fait sa grande entrée en 1992 avec le marquant album Les insomniaques s'amusent et le succès Opium. Après plus de trois décennies et une demi-douzaine d'albums, l'œuvre de Bélanger jouit toujours de l'appui du public, qui l'a d'ailleurs consacré meilleur artiste masculin au plus récent gala de l'ADISQ.
Le musicien, qui est aussi auteur de poésie et photographe, l'avoue d'emblée : il n'est pas un spécialiste du milieu circassien. Il reçoit tout de même cet hommage comme un honneur. « Je ne suis pas porté à aller voir du cirque, mais, un coup que j'y suis, j'en suis toujours ravi », résume-t-il.
Si Daniel Bélanger se dit en mode ouverture en vue de la première de mercredi, il s'attend tout de même à une proposition de haut calibre. « Je n'ai pas d'attentes. En fait, oui, il y a l'attente que le Cirque offre toujours des spectacles de qualité : aussi spectaculaires que dangereux ! Sur cet aspect, vont-ils se casser la gueule sur mes chansons ? Je ne sais pas », laisse-t-il tomber, en riant.
La nuit comme une « trêve »
Avec une autoroute stellaire géante, le personnage de l'Homme qui ne dort jamais et des maquillages marqués par « le cerne comète », l'équipe du Cirque du Soleil a déjà signifié son intention d'exploiter la thématique de la nuit, qui s'inscrit dans l'œuvre de Daniel Bélanger.
« Je pense que la thématique de la nuit est un monde qui a été idéalisé. C'est un monde de libertés qui fonctionne sans pression de la société et qui est très inspirant. La nuit, c'est une trêve ! »
Je pense que je vais me retrouver à 8 ans et demi comme tout le monde devant des figures spectaculaires, périlleuses et poétiques. J'ai l'impression que je vais vivre une forme de détachement.
Daniel Bélanger
Le compositeur a pris plaisir à revisiter l'une de ses pièces – qui demeure secrète à ce jour – en compagnie du directeur musical Jean-Phi Goncalves.
En revanche, on sait déjà que 12 de ses succès seront repris dans la production, dont Sèche tes pleurs, Dans un spoutnik, Rêver mieux ou encore La folie en quatre, dans une version réarrangée.
« Je ne vais pas là pour travailler »
À part la chanson qu'il a retravaillée, Daniel Bélanger ne sait à peu près rien du spectacle et est à l'aise avec la situation. « Quand j'ai su que c'était Jean-Phi Goncalves qui était à la direction musicale, j'étais en confiance. C'est quelqu'un que je connais depuis très longtemps. Je crois que je vais me trouver à l'extérieur de moi et regarder cela comme si je n'avais jamais fait ces chansons-là. C'est ce que j'aimerais ! »
Devant la représentation, Bélanger souligne qu'il sera plutôt en état de sensation qu'en mode analyse. « Ce sera primaire : je veux ressentir quelque chose ! »
Les Incouchables, à l'Amphithéâtre Cogeco du 16 juillet au 16 août
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