
Les Québécois Jessica Lee Gagné et Cristobal Tapia de Veer en nomination
La liste des nommés a été dévoilée mardi. La deuxième saison de Severance, qui a été diffusé cet hiver sur Apple+, fait la course en tête, avec 27 citations. Cette fiction est une dystopie dans laquelle les personnages principaux oublient tout de leur vie extérieure lorsqu'ils sont au travail. La Québécoise Jessica Lee Gagné est liée au projet depuis la saison 1 à titre de directrice photo. Pour la première fois, elle s'est aussi essayée à la réalisation sur l'un des épisodes de la deuxième saison.
Quant au Montréalais Cristobal Tapia de Veer, il a signé la musique des trois saisons de White Lotus. Son travail lui a déjà permis de remporter trois Emmy. Le compositeur pourrait maintenant ajouter une quatrième statuette à sa collection. Rappelons qu'il ne sera pas de la quatrième saison de cette comédie dramatique campée dans le monde des ultra-riches. Le multi-instrumentiste québécois a révélé récemment entretenir des relations tendues avec Mike White, le créateur de White Lotus.
PHOTO CHRIS PIZZELLO, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS
Cristobal Tapia de Veer, compositeur de la série White Lotus
Même si elle a obtenu des critiques mitigées, la troisième saison de White Lotus est nommée à 23 reprises dans les catégories pour les émissions dramatiques, tout juste derrière Severance.
Avec 23 nominations, la satire hollywoodienne The Studio est favorite pour ce qui est des comédies. The Penguin, qui raconte l'ascension de l'un des principaux vilains de l'univers Batman, est la minisérie la plus souvent citée avec 24 sélections. Elle fera face dans plusieurs catégories à la compétition de la minisérie britannique Adolescence, qui a fait sensation en mars dernier sur Netflix à cause de la manière dont elle aborde la poussée masculiniste chez les jeunes.
La cérémonie des prix Emmy aura lieu le 14 septembre prochain à Los Angeles. Elle sera diffusée sur le réseau CBS et sur la plateforme Paramount+.
Avec l'Agence France-Presse
Consultez notre guide pour savoir où regarder les séries en lice
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


La Presse
10 minutes ago
- La Presse
Les films de John Early et de Mélanie Charbonneau dans le programme Discovery
Les films de John Early et de Mélanie Charbonneau dans le programme Discovery (Toronto) L'humoriste John Early fera ses débuts de réalisateur au Festival international du film de Toronto. Le TIFF a annoncé mercredi que la satire Maddie's Secret ouvrira le programme Discovery du festival, qui met en lumière les réalisateurs qui présentent leur premier ou deuxième film. Nicole Thompson La Presse Canadienne Le film Seule au front, de la réalisatrice québécoise Mélanie Charbonneau, connue pour son film Fabuleuses, sera également présenté en première mondiale dans le programme Discovery. Le deuxième long métrage de Charbonneau raconte l'histoire de la capitaine Sandra Perron, première femme officière d'infanterie au Canada. John Early, surtout connu pour son rôle principal dans la série Search Party diffusée sur TBS et HBO Max, n'avait pas encore annoncé qu'il travaillait sur ce film. La programmatrice Dorota Lech a expliqué que Maddie's Secret, également écrit par Early, raconte l'histoire d'une créatrice de contenu travaillant pour une chaîne de télévision culinaire qui tente de cacher son passé sombre. Elle a affirmé que le film est à la fois une vitrine pour certaines des plus grandes vedettes de la comédie, dont Kate Berlant, collaboratrice fréquente d'Early, et un « portrait sincère de la jeunesse et des traumatismes ». La sélection de Discovery comprend également Nika & Madison de la réalisatrice canadienne Eva Thomas, une adaptation en long métrage de son court métrage Redlights. Le film suit deux femmes autochtones qui fuient leur réserve après une violente confrontation avec un policier. Autres films au programme : 100 Sunset de la réalisatrice originaire de Vancouver Kunsang Kyirong, un film sombre sur la communauté tibétaine de Toronto, et The Man in My Basement de la réalisatrice Nadia Latif, un film à suspense avec Willem Dafoe et Corey Hawkins, adapté du roman du même nom de Walter Mosley.


La Presse
7 hours ago
- La Presse
Quand l'agrotourisme devient du récréotourisme
Le syndicat d'agriculteurs déplore un glissement de genre, de l'agrotourisme vers des activités purement touristiques, en milieu agricole. L'UPA veut que le tourisme en milieu agricole fasse la promotion de l'agriculture. Un point, c'est tout. Mario Pelchat reprend ses spectacles dans son vignoble cette semaine, malgré un refus de la Commission de protection du territoire agricole du Québec. L'UPA s'en indigne et demande que l'on respecte le concept d'agrotourisme en milieu agricole. « L'agrotourisme, le vrai, c'est quand l'activité vient soutenir l'agriculture ; quand elle met en valeur le travail de la ferme, le produit, le terroir, le savoir-faire. C'est une activité complémentaire à l'agriculture », a lancé vendredi dernier Philippe Leroux, président du Syndicat UPA Deux-Montagnes, lors d'une conférence de presse à laquelle participait le président de l'Union des producteurs agricoles du Québec (UPA), Martin Caron. Le syndicat d'agriculteurs déplore un glissement de genre, de l'agrotourisme vers des activités purement touristiques, en milieu agricole. Si l'UPA dit ne pas viser directement un exploitant agricole, tous les regards sont tournés vers le chanteur Mario Pelchat, qui est aussi vigneron à Saint-Joseph-du-Lac, dans les Basses-Laurentides. PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE Le Domaine Pelchat Lemaître-Auger propose six vins et produit une cuvée spéciale, le Pelchat. Ici, le vigneron dans ses plants de vigne, en 2016. Mario Pelchat a redemandé cette année à la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) de pouvoir présenter des spectacles dans une salle aménagée sur ses terres. Le Domaine Pelchat Lemaître-Auger connaît bien la CPTAQ pour avoir fait plusieurs demandes au fil des ans – le vignoble fêtait son 15e anniversaire l'année dernière. Celle d'y présenter des spectacles est récurrente. Mario Pelchat a plusieurs fois défendu le caractère agricole de son entreprise qui compte aujourd'hui 60 000 pieds de vignes hybrides. Dans son jugement du 27 mai 2025, la CPTAQ refuse la demande du vigneron Pelchat de produire des spectacles, de lui et d'autres artistes, sur ses terres zonées agricoles. Le chanteur a tout de même repris ses spectacles mardi, selon le calendrier affiché sur le site de l'entreprise. L'offre est présentée comme « une dégustation de vins, assiette gourmande de produits du terroir incluant une prestation musicale ». On peut toutefois acheter le billet sans dégustation, pour 100 $. L'UPA s'en désole. « On demande de faire respecter la loi en vigueur, tout simplement », précisait en entrevue mardi matin le représentant de l'UPA locale, Philippe Leroux, producteur de maïs, de soya, de seigle et de sirop d'érable à Saint-Placide. « On a un tribunal administratif qui reçoit les demandes, qui étudie les demandes et qui rend des décisions dans les cas où c'est plus difficile à déterminer, précise-t-il. Quand la Commission rend une décision, on souhaite juste que ça soit appliqué. Tout simplement. » Au cœur de ce bras de fer, ce qui est compris dans le concept d'agrotourisme. Les spectacles à grand déploiement comme ça, c'est jugé – et c'est très clair – que ce ne sont pas des activités d'agrotourisme. Philippe Leroux, président du Syndicat UPA Deux-Montagnes Le vignoble de Mario Pelchat et Claire Lemaître-Auger n'est pas la seule entreprise en milieu agricole qui étend ses activités, bien au contraire. « On le voit, les projets du genre se multiplient : des salles de spectacle, des activités de divertissement ou du camping, sans mise en valeur réelle du produit agricole. Ce n'est plus de l'agrotourisme, c'est un détournement de la mission des terres agricoles », a aussi déclaré Philippe Leroux, qui a toutefois refusé de donner des exemples concrets. Ils sont pourtant nombreux et très diversifiés : on peut faire du yoga et recevoir des massages dans un champ de lavande ou aller pique-niquer dans un verger. D'autres cabanes à sucre reçoivent des hordes de visiteurs au printemps et offrent différentes activités à leur clientèle. « Si c'est des activités complémentaires à l'agriculture, on va les appuyer, précise Philippe Leroux. On le fait depuis toujours. » L'agriculteur craint toutefois qu'à force de tolérer des projets à gauche et à droite, on fasse des brèches qui vont devenir trop grandes. « C'est pour ça que c'est très important de définir ce qu'est de l'agrotourisme [par rapport à] ce qui ne l'est pas, dit-il. Il faut que ça soit une ligne assez solide et assez dure. » Vers un œnotourisme québécois Daniel Lalande est lui aussi vigneron dans la région des Basses-Laurentides. Il possède deux grands vignobles, Rivière du Chêne et La Cantina. « Les lois sont complètement archaïques », laisse tomber Daniel Lalande à propos de cette mésentente sur la définition de l'agrotourisme, particulièrement celle qui s'intéresse aux activités dans les vignobles. À Saint-Eustache, son vignoble Rivière du Chêne a une boutique et un bistrot. À Oka, pour La Cantina, il a déposé à la CPTAQ un projet de pizzeria où les repas seraient préparés avec les produits qui poussent au vignoble. L'entrepreneur compte même ajouter des animaux à son exploitation pour que la viande provienne aussi de chez lui. « C'est tout le concept du farm to table [de la ferme à la table] », dit-il, donc l'agrotourisme dans sa plus pure forme. PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE Le vignoble Rivière du Chêne, à Saint-Eustache, au temps des vendanges en 2016 Selon lui, des projets comme ceux-là créent de l'emploi et des retombées économiques non négligeables dans la région. « Le tourisme québécois, ce n'est pas que la Gaspésie », dit-il en écho à cette saison où les Québécois voyagent beaucoup ici. Selon Daniel Lalande, le temps est venu de soutenir le développement d'un réel œnotourisme comme il y en a ailleurs dans le monde. « Il y a une grosse réflexion à faire sur ça », dit-il. Le Conseil des vins du Québec, qui représente la majorité des vignerons du Québec, appuie aussi le développement de l'œnotourisme. « L'agrotourisme représente un aspect important du modèle d'affaires de plusieurs vignobles du Québec et permet aux vignerons de mettre en valeur leur travail et de faire découvrir leurs produits aux clients », indique la directrice générale du Conseil, Mélanie Gore. PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE Mélanie Gore « Il est important que les vignerons puissent continuer de développer ce volet de leur entreprise dans un cadre légal qui favorise l'accès aux vins d'ici tout en respectant le caractère profondément agricole des vignobles du Québec. » C'est peut-être de Québec que viendra la nouvelle définition de l'agrotourisme. Le mois dernier, le ministre de l'Agriculture, André Lamontagne, a annoncé son intention d'élargir l'encadrement des activités agrotouristiques. Un projet de règlement sera présenté à l'automne.


La Presse
15 hours ago
- La Presse
La voix anglophone fait partie de l'âme musicale du Québec
Le journaliste Leslie Roberts aurait aimé qu'Antoine Bertrand fasse aussi référence aux grands musiciens anglophones québécois dans son fameux poème du 24 juin dernier. Leslie Roberts Journaliste anglo-québécois, connu notamment comme présentateur de nouvelles et animateur à CTV Lorsque Shania Twain est montée sur scène au Festival d'été de Québec et s'est adressée à la foule entièrement en français, ce fut bien plus qu'un simple exercice linguistique : c'était un vrai moment de connexion. La réaction du public a tout dit : joie, reconnaissance, et une immense fierté que cette superstar canadienne, originaire de Timmins, en Ontario, honore la langue et la culture québécoises avec autant de sincérité. En tant qu'anglophone québécois, j'ai été profondément touché. Son geste n'était pas seulement poli – il était porteur de sens. Il témoignait de respect. Et d'unité. Ce moment est resté gravé en moi. Il m'a rappelé d'autres célébrations de la culture québécoise, notamment la fête nationale – autrefois connue sous le nom de Saint-Jean-Baptiste – où la musique francophone occupe naturellement le devant de la scène. Une performance en particulier m'est venue en tête : le brillant hommage lyrique d'Antoine Bertrand aux chanteurs et compositeurs québécois de toutes les générations. Son poème musical était magnifique. Bouleversant. Mais alors que j'écoutais et célébrais avec la foule, j'ai ressenti un manque. Une absence. Leonard Cohen. PHOTO LUKE MACGREGOR, ARCHIVES REUTERS Leonard Cohen en 2008 Fils de Montréal, adoré dans le monde entier, la voix de Leonard Cohen allait bien au-delà du grave et du sacré. Elle appartenait aussi au Québec. Sa musique, sa poésie et sa quête spirituelle ont marqué des générations ici comme ailleurs. Et pourtant, dans les grands moments où le Québec célèbre son identité culturelle, son nom – et son œuvre – est trop souvent laissé de côté. Et il n'est pas seul. De Corey Hart à Kate McGarrigle D'autres artistes anglophones québécois ont aussi laissé leur empreinte sur la musique de cette province. Corey Hart, dont la chanson Sunglasses at Night est devenue un hymne planétaire. Ivan Doroschuk de Men Without Hats, dont la pop électro a placé Montréal sur la carte mondiale des années 1980. Nanette Workman, originaire du Mississippi, mais devenue une figure incontournable de la chanson francophone québécoise. Judi Richards, qui a charmé des générations dans les deux langues. Jim Corcoran, dont la musique franchit les frontières linguistiques avec une sincérité profonde. Les sœurs McGarrigle, dont les chansons puisent dans le folk autant que dans l'âme montréalaise. Rufus Wainwright, qui porte cet héritage avec élégance. Et Sam Roberts, dont les hymnes rock résonnent partout au pays. Et j'en passe. Ces artistes ont peut-être chanté en anglais – ou dans les deux langues –, mais leurs racines, leur créativité et leurs histoires font partie intégrante de la mosaïque culturelle du Québec. Soyons clairs : il ne s'agit pas de réclamer une place dans la lumière des autres. Il s'agit de reconnaître la diversité des voix qui ont façonné le Québec. La fête nationale célèbre notre identité collective, et celle-ci est complexe, nuancée, en constante évolution. Inclure une voix anglophone – ou ne serait-ce qu'un couplet – dans cette célébration n'affaiblit pas la culture québécoise. Elle l'enrichit. Le Québec est assez fort, assez confiant et assez fier pour célébrer sa diversité – non seulement linguistique, mais aussi artistique. Car la culture n'est pas seulement ce qu'on protège. C'est ce qu'on partage. Si Shania Twain peut chanter en français pour rendre hommage à cette province, le Québec peut bien honorer ses artistes anglophones qui ont tant contribué à sa trame sonore. Leonard Cohen mérite, lui aussi, d'être entendu sur les plaines d'Abraham. Au fond, nous sommes une province de multiples voix – mais lorsque nous chantons ensemble, c'est là que le Québec sonne vraiment comme chez nous. Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue