Dernières actualités avec #Donbass


Le Parisien
a day ago
- Politics
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Sommée par Trump de mettre fin à la guerre en Ukraine, la Russie annonce avoir pris une nouvelle ville du Donbass
Alors que Donald Trump intensifie la pression pour obtenir un cessez-le-feu entre Kiev et Moscou, l'armée russe poursuit ses opérations militaires notamment dans le Donbass, où la Russie vient de remporter une victoire symbolique. Après plus d'un an d'une lutte acharnée pour le contrôle de Tchassiv Iar dans l'oblast de Donetsk, la ville « a été libérée » par les forces russes, a indiqué ce jeudi le ministère russe de la Défense dans un communiqué. Les autorités ukrainiennes , qui n'ont pour le moment pas réagi à cette annonce, avaient dû déjà du se replier une première fois en mars 2025 dans les quartiers ouest de la ville. L'armée russe avait alors poursuivi son avancée en encerclant par le nord les derniers quartiers de la ville sous contrôle ukrainien. La prise de Tchassiv Iar est symbolique pour Moscou, qui avait fait de cette localité de 15 000 habitants un objectif primordial après la prise de Bakhmout en 2023 et d' Avdiivka en avril 2024. Selon le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, le général Oleksandr Syrskyi s'était même fixé un objectif initial d'occuper la commune le 9 mai 2024, un jour symbolique pour la Russie qui correspond à la célébration du Jour de la Victoire lors de la Grande Guerre Patriotique. Tchassiv Iar n'est pas seulement un objectif symbolique, prendre le contrôle de cette ville fortifiée a un véritable intérêt stratégique pour le Kremlin . Avec cette conquête, les forces armées russes s'ouvrent la voie vers les villes de Sloviansk et Kramatorsk, les deux dernières grandes localités du Donbass encore sous contrôle ukrainien. Une victoire qui pourrait aussi permettre à Moscou d'avancer vers Kostiantyniska, à une dizaine de kilomètres, un hub logistique important de l'armée ukrainienne. L'armée russe est désormais en position de force dans le Donbass, un bassin minier dans l'est de l'Ukraine englobant les régions de Donetsk et de Louhansk. Depuis septembre 2024, Vladimir Poutine avait fait de la conquête de cette région « la priorité numéro un » des forces russes. Dans le reste de l'Ukraine, d'autres opérations militaires sont en cours notamment dans la région de Dnipropetrovsk ou Moscou a revendiqué récemment la prise de deux nouveaux villages.


Le Figaro
a day ago
- Politics
- Le Figaro
Guerre en Ukraine: la Russie revendique la conquête de la ville fortifiée de Chassiv Yar
Cette localité, qui comptait près de 15.000 habitants avant l'invasion à grande échelle du 24 février 2022, était devenue un objectif russe après la prise de Bakhmout en mai 2023. Les combats, ces derniers jours, s'intensifiaient. Mais l'issue semblait inéluctable. L'armée russe a annoncé, jeudi 31 juillet, la conquête de Chassiv Yar (Donbass), par communiqué. Les autorités militaires ukrainiennes, toutefois, n'ont pas encore réagi. Un quartier de la ville, tout à l'ouest, résistait toujours, mais il a cédé sous les coups de boutoir et un encerclement commencé par le nord de la ville. Cette localité, qui comptait près de 15.000 habitants avant l'invasion à grande échelle du 24 février 2022, était devenue un objectif russe après la prise de Bakhmout en mai 2023. Située en hauteur, bien fortifiée, sa conquête définitive peut ouvrir la voie vers Sloviansk et Kramatorsk, les deux dernières grandes villes du Donbass sous contrôle ukrainien. Enfin, elle doit aussi permettre d'avancer vers Kostiantynivka, à une dizaine de kilomètres, ville qui demeure un hub logistique pour l'armée ukrainienne. La Russie poursuit des opérations militaires en Ukraine, malgré une avancée limitée dans le Donbass, région qu'elle a annexée par un référendum illégal au regard du droit international. Moscou a revendiqué, début juillet, pour la première fois la prise d'un village dans la région de Dnipro, au centre du pays : Dachne. Les combats se poursuivent principalement autour de Pokrovsk, 60.000 habitants avant l'invasion, et véritable nœud logistique. Une ville bien plus au sud de Chassiv Yar. Les troupes du Kremlin y appliquent une lente manœuvre d'encerclement. Publicité La prise de Chassiv Yar intervient alors que Donald Trump veut mettre la pression sur Vladimir Poutine. Mardi, le président américain a donné dix jours à son homologue russe pour faire cesser les combats, sans quoi de lourdes sanctions s'abattraient sur la Russie et ses alliés. Les négociations entre Kiev et Moscou n'ont pas abouti, malgré en Turquie fin juillet. Début juin, le Kremlin a produit un mémorandum listant ses exigences pour une fin du conflit : abandon de la souveraineté ukrainienne sur cinq régions conquises et partiellement occupées par la Russie, interdiction d'adhérer à l'Otan, limitation des capacités militaires, fin de l'aide occidentale et du partage du renseignement, levée des sanctions, reconnaissance du Russe comme langue officielle, rétablissement du Patriarcat de Moscou sur l'église orthodoxe ukrainienne, renonciation à toute demande de réparations... Kiev, pour sa part, demande le retrait russe du territoire ukrainien ainsi qu'une indemnisation pour les dégâts engendrés et la traduction des criminels de guerre devant des tribunaux compétents.


La Presse
16-07-2025
- La Presse
Pilonnées par les drones, les routes de l'est du pays se couvrent de filets
Des filets antidrones sont tissés au-dessus d'une rue d'Orikhiv, dans l'est du pays. Pilonnées par les drones, les routes de l'est du pays se couvrent de filets (Dobropillia) Sur l'autoroute de Dobropillia, dans l'est ukrainien, une voiture gît, un trou béant en guise de moteur, les portières constellées d'éclats : elle vient d'être touchée par un drone russe, à plus de 25 km du front. Florent VERGNES Agence France-Presse Depuis des mois, Moscou attaque les hommes et les véhicules avec de petits drones FPV (« First Person view », ou « vue subjective » en français). Dotés d'une caméra embarquée, ces engins permettent à leurs pilotes de voir les images du terrain en direct comme s'ils étaient à bord. Ces drones restent identiques à ceux que l'on trouve dans le commerce, mais sont équipés d'explosifs. Si, après trois ans d'invasion meurtrière de l'Ukraine par la Russie, leur utilisation est devenue courante des deux côtés, leur nombre et leur portée ne cessent d'augmenter. PHOTO ANDRIY ANDRIYENKO, FOURNIE À L'ASSOCIATED PRESS PAR LA 65E BRIGADE D'INGÉNIERIE MÉCANISÉE Un homme se promène à vélo sous des filets antidrones déployés à Orikhiv. Pour s'en prémunir, le commandant Denis et son équipe couvrent les routes du Donbass de kilomètres de filets verts, montés sur des poteaux de quatre mètres, donnant à l'ensemble des allures de courts de tennis géants qui s'étendent à travers champs. « Quand un drone heurte le filet, sa course est court-circuitée et il ne peut pas cibler les véhicules », explique, sous un soleil de plomb, le jeune commandant de brigade du génie de 27 ans. Une protection efficace, selon les soldats ukrainiens, même si les pilotes russes arrivent à pénétrer les filets par des ouvertures et attendent, depuis l'intérieur, le passage de véhicules pour attaquer. L'armée russe recouvre également ses axes routiers pour abriter les lignes d'approvisionnement proches du front, selon un rapport du ministère russe de la Défense datant d'avril. Les yeux vers le ciel « C'est la guerre des drones », résume Denis. Son équipe et lui sont protégés par des soldats équipés de fusils à pompe chargés d'abattre les FPV, qui ont déjà grièvement blessé plusieurs de ses hommes. « Même les civils ont fini par s'habituer », lâche le commandant. Sous les filets, une voiture soviétique fonce, un drapeau blanc accroché à l'antenne, dans l'espoir de ne pas être prise pour cible. PHOTO ANDRIY ANDRIYENKO, FOURNIE À L'ASSOCIATED PRESS PAR LA 65E BRIGADE D'INGÉNIERIE MÉCANISÉE Un abribus est couvert d'un filet antidrones pour protéger les usagers. Serveuse dans un petit café-supérette à Dobropillia, Olga a fini par prendre d'étonnants réflexes : « Quand je conduis, j'ouvre les vitres pour éviter les éclats de verre si jamais le drone me touche », explique-t-elle à l'AFP avec un naturel déconcertant. Olga, 45 ans, garde aussi son sac sur le siège à côté d'elle « pour pouvoir sauter rapidement » de la voiture en cas d'attaque. Derrière son comptoir, la blonde aux yeux bleu électrique écoute les récits de ses clients, victimes des attaques quotidiennes. « J'ai été poursuivi par un FPV sur 200 mètres », raconte l'un, « il est tombé devant moi », décrit l'autre en faisant des gestes vers le ciel. Nouvelle tactique Le danger ne se limite pas aux routes. Depuis début juillet, l'armée russe a commencé à utiliser ses drones FPV pour frapper la ville de Dobropillia. Selon les soldats ukrainiens, c'est la première fois qu'une ville aussi éloignée du front est massivement et quotidiennement touchée, révélant de nouvelles tactiques russes. PHOTO ANDRIY ANDRIYENKO, FOURNIE À L'ASSOCIATED PRESS PAR LA 65E BRIGADE D'INGÉNIERIE MÉCANISÉE Pourtant, les rues semblent paisibles, des mères de famille font leurs courses avec leurs enfants. Mais, quand elles n'ont pas les yeux en l'air pour tenter d'apercevoir des drones, elles les gardent rivés au téléphone, pour s'informer sur la messagerie Telegram de la présence de FPV au-dessus de la ville. Soudain, un sinistre zonzonnement de drone emplit l'atmosphère. Tout le monde se précipite dans les magasins et s'accroupit, les visages déformés par la peur. La menace passée, une femme sort timidement de son abri, le nez vers le ciel, puis reprend ses sacs de courses laissés au sol et repart comme si de rien n'était. Un spectacle angoissant devenu quotidien. L'échoppe voisine de celle d'Olga a récemment été touchée par un FPV, laissant sa propriétaire dans le coma. Une atmosphère « effrayante » s'est installée en ville, décrit-elle. « Maintenant, on sursaute à chaque courant d'air », raconte Olga à l'AFP. « La journée passe, la nuit passe, et on est content de se réveiller, avec encore des bras et des jambes ». Tous en danger Malgré les attaques sur les routes, Olga reçoit ce dont elle a besoin pour faire tourner son petit café, les fournisseurs faisant un détour par des chemins plus éloignés du front. Mais elle ne sait pas pour combien de temps : « tout est en suspens maintenant, nous vivons au jour le jour », dit-elle. Chaque jour, les victimes affluent dans le petit hôpital de la ville. Selon son directeur, Vadym Babkov, les FPV « n'épargnent ni les travailleurs médicaux ni les civils ». Comme les routes « ne sont pas encore couvertes à 100 % » par les filets, les ambulances doivent prendre des détours de plusieurs kilomètres, diminuant l'espoir de survie des patients, explique l'homme de 60 ans. « Maintenant, nous sommes tous en danger », conclut Vadym, sombre.


Le Figaro
15-07-2025
- Politics
- Le Figaro
«Le cœur d'une mère me dit qu'il faut continuer à chercher» : en Ukraine, les familles sur la trace des soldats disparus
Réservé aux abonnés REPORTAGE - Sans nouvelles de leurs proches envoyés au combat, l'entourage de militaires entreprend des recherches sur le front. La foule est silencieuse, inerte. Agglutinées aux abords de l'hôpital militaire de Tchernihiv, plus d'une centaine de personnes attendent. Dans leurs mains, des pancartes montrant le visage d'un père, d'un fils ou d'un mari disparu. Sur l'une d'elles, on peut lire : « Serhii, vu pour la dernière fois à Toretsk », dans le Donbass, où les forces russes et ukrainiennes livrent des combats acharnés depuis juin 2024. On y voit un homme chauve en treillis militaire, le visage creusé par la fatigue. Une autre affiche montre un jeune soldat disparu à Kharkiv, la deuxième ville d'Ukraine, cible de bombardements russes quotidiens. Une femme la serre de toutes ses forces contre son cœur. À Tchernihiv, un échange de prisonniers de guerre est en cours. Depuis le début des négociations entre Kiev et Moscou, les deux parties, incapables de s'entendre sur d'autres dossiers, n'ont réussi à s'accorder que sur des échanges de prisonniers. Depuis juin, ils ont mené les plus importants d'entre eux…