
«Le cœur d'une mère me dit qu'il faut continuer à chercher» : en Ukraine, les familles sur la trace des soldats disparus
REPORTAGE - Sans nouvelles de leurs proches envoyés au combat, l'entourage de militaires entreprend des recherches sur le front.
La foule est silencieuse, inerte. Agglutinées aux abords de l'hôpital militaire de Tchernihiv, plus d'une centaine de personnes attendent. Dans leurs mains, des pancartes montrant le visage d'un père, d'un fils ou d'un mari disparu. Sur l'une d'elles, on peut lire : « Serhii, vu pour la dernière fois à Toretsk », dans le Donbass, où les forces russes et ukrainiennes livrent des combats acharnés depuis juin 2024. On y voit un homme chauve en treillis militaire, le visage creusé par la fatigue. Une autre affiche montre un jeune soldat disparu à Kharkiv, la deuxième ville d'Ukraine, cible de bombardements russes quotidiens. Une femme la serre de toutes ses forces contre son cœur.
À Tchernihiv, un échange de prisonniers de guerre est en cours. Depuis le début des négociations entre Kiev et Moscou, les deux parties, incapables de s'entendre sur d'autres dossiers, n'ont réussi à s'accorder que sur des échanges de prisonniers. Depuis juin, ils ont mené les plus importants d'entre eux…

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Guerre en Ukraine : des pourparlers prévus mercredi entre Kiev et Moscou
Une nouvelle chance d'armistice ? Une nouvelle réunion entre Russes et Ukrainiens se tiendra mercredi. L'annonce de cet événement intervient après une nouvelle nuit de frappes de drones et de missiles russes sur l'Ukraine qui ont fait au moins un mort et neuf blessés à Kiev, quelques heures avant la visite dans la capitale ukrainienne du chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot. « J'ai discuté avec (le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien) Roustem Oumerov de la préparation d'un échange et d'une nouvelle réunion en Turquie avec la partie russe. Oumerov a indiqué que la réunion était prévue pour mercredi », a déclaré Volodymyr Zelensky dans son adresse quotidienne diffusée sur les réseaux sociaux . Selon un haut responsable ukrainien interrogé plus tôt sous couvert d'anonymat, cette nouvelle session aura lieu « très probablement à Istanbul » et portera sur la poursuite des échanges de prisonniers et la préparation d'une éventuelle rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky. Le dirigeant ukrainien avait proposé samedi à Moscou une nouvelle rencontre à Istanbul, après deux précédentes sessions en mai et en juin. Organisées sous la pression du président américain Donald Trump, celles-ci n'avaient guère apporté d'avancées sur un cessez-le-feu, ne débouchant que sur des échanges de prisonniers et de corps de soldats tués . Si la rencontre de mercredi n'a pas encore été confirmée par le Kremlin, son porte-parole Dmitri Peskov avait estimé plus tôt lundi qu'il faudrait « beaucoup de travail » pour obtenir des avancées compte tenu des propositions de paix « diamétralement opposées » des deux pays. Jusqu'à présent, les positions des deux camps semblent irréconciliables : la Russie veut que l'Ukraine lui cède quatre régions occupées, en plus de la Crimée annexée en 2014, et renonce à rejoindre l'Otan. Des conditions inacceptables pour l'Ukraine, qui veut le retrait pur et simple des troupes russes de son territoire et des garanties de sécurité occidentales dont la poursuite des livraisons d'armes et le déploiement d'un contingent européen, ce à quoi s'oppose Moscou. Face à l'enlisement des pourparlers, le président américain Donald Trump, qui avait ouvert le dialogue avec Moscou pour tenter d'obtenir des avancées, a exprimé sa frustration et a posé à la Russie un ultimatum de 50 jours pour parvenir à un accord, sous peine de sanctions sévères, et a annoncé la reprise de livraisons d'armes à Kiev. Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot , en visite de deux jours à Kiev, s'est rendu à la station de métro Loukianivska, à Kiev, l'un des sites endommagés par des frappes la nuit dernière et qui, comme d'autres stations, sert habituellement d'abri à la population lors des bombardements les plus intenses. Il a ensuite évoqué avec le président Volodymyr Zelensky la coopération militaire, dont le soutien en matière de défense antiaérienne, selon les deux hommes. Interrogé dans la soirée sur les nouveaux pourparlers russo-ukrainiens, Jean-Noël Barrot a dénoncé les « exigences maximalistes » et « inacceptables » de Moscou. « La diplomatie, ce n'est pas la soumission », a-t-il déclaré, appelant de nouveau à un cessez-le-feu. « Il est primordial que ces réunions importantes (…) soient substantielles. Que l'autre partie ait pour mandat de discuter des questions les plus importantes : mettre fin à la guerre, parvenir à un cessez-le-feu », a déclaré son homologue ukrainien, Andriï Sybiga.


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