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Le Parisien
4 days ago
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« Ça va dans le sens de la sécurité » : après le crash d'Air India, faut-il des caméras dans le cockpit ?
L'enquête sur le crash du Boeing 787-8 Dreamliner d'Air India du 12 juin continue d'avancer. Dernier épisode en date, le Wall Street Journal a révélé jeudi que l'alimentation en carburant des deux moteurs a été coupée manuellement par le commandant de bord Sumeet Sabharwal, 56 ans . Un geste volontaire ? En l'état, les pistes audios ne suffisent pas à le dire. Face au manque de certitudes, le directeur général de l'Association du transport aérien international (IATA) Willie Walsh a plaidé mercredi à titre personnel pour l'installation de caméras dans les cockpits des avions commerciaux « pour aider aux enquêtes sur les accidents ».


Le Parisien
13-07-2025
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Crash d'Air India : « aviateur exceptionnel », « très calme et appliqué »… Ce que l'on sait des deux pilotes du Boeing 787
Quelques secondes après le décollage, les deux interrupteurs de commande de carburant du Boeing 787 Dreamliner se sont brusquement mis en position « coupure ». Conséquence : des moteurs privés de carburant et une perte totale de puissance. Le rapport préliminaire d'enquête ne précise pas comment ils ont pu basculer en position « arrêt » pendant le vol. Mais il illustre l'état de confusion des pilotes quelques instants avant le crash mortel. « Dans l'enregistrement des conversations dans le cockpit, l'un des pilotes demande à l'autre pourquoi il a coupé l'alimentation en carburant. Le second pilote répond qu'il ne l'a pas fait », décrit le rapport. Moins d'une minute plus tard, l'un d'eux a transmis le signal de détresse « Mayday, Mayday, Mayday ». Le crash du malheureux vol Air India 171, qui n'aura duré que 30 secondes, a fait 260 morts . Parmi eux, les deux pilotes de ce Boeing 787 Dreamliner. Le commandant de bord, Sumeet Sabharwal, était un pilote chevronné. Au bout d'une trentaine d'années d'expérience, le capitaine de 56 ans avait cumulé 15 638 heures de vol dont 8 596 heures sur un Boeing 787. Il possédait une licence de pilote de ligne valide jusqu'au 14 mai 2026. Sumeet Sabharwal avait obtenu l'autorisation de voler en tant que pilote commandant de bord sur plusieurs avions, dont les Boeing 787 et 777 et l'Airbus A310. « Je ne peux pas vous dire à quel point c'était un gentleman, a déclaré auprès de Times of India Usha Talawdekar, une retraitée d'Air India. J'ai volé avec lui. Chacune de ses demandes s'accompagnait de : quand tu auras le temps . Aucun ego. Il n'exigeait jamais le respect. Nous l'adorions tous, tout simplement. Et c'était un pilote hors pair. » Un autre collègue pilote parle de lui comme d'un homme « très calme et appliqué », ajoutant : « Il a piloté des Airbus A310, des Boeing 777 et des Dreamliner. Il gardait toujours la tête froide et travaillait avec assiduité. » Dans un communiqué publié après le drame , la compagnie aérienne a rendu hommage à « un aviateur exceptionnel, un professionnel dévoué et un membre bien-aimé de la famille Air India. L'engagement indéfectible du capitaine Sabharwal envers les cieux et sa force tranquille au sol lui ont valu un profond respect au sein de la communauté aéronautique. » « Sabby », comme le surnommaient ses amis, vivait à Powai, un quartier résidentiel chic de Mumbai. Selon un article du Times of India , Sumeet Sabharwal avait appelé sa famille depuis l'aéroport, avant le décollage. Il leur avait promis qu'il rappellerait à son arrivée à Londres. Le commandant de bord avait aussi récemment annoncé à son père, veuf et ancien fonctionnaire de la DGCA (direction générale de l'aviation civile), qu'il prendrait bientôt sa retraite pour s'occuper de lui. « Encore un ou deux vols… Et je serai avec papa », aurait-il répondu à une voisine, Savitri Budhania, qui lui faisait remarquer que son père était trop vieux pour rester seul. Le jour des obsèques, l'octogénaire, qui se déplace à l'aide d'une canne, avait du mal à tenir debout, tremblant d'émotion, au-dessus du cercueil de son fils. Il était entouré de sa fille et de ses petits-enfants. Ses voisins se souviennent de Sumeet Sabharwal comme d'un homme aimable, souriant et bienveillant, qui leur demandait de veiller sur son père lorsqu'il partait travailler. Ses proches louent son humilité. Son copilote, Clive Kunder, avait 32 ans et un grade de premier officier. Sa licence de pilote, délivrée en 2020 pour une durée de cinq ans, allait expirer le 26 septembre 2025. Il avait obtenu l'autorisation de piloter des avions Cessna 172 et Piper PA-34 Seneca en tant que commandant de bord et copilote sur des Airbus A320 et des Boeing 787. Le premier officier totalisait 3 403 heures de vol, dont 1 128 heures comme copilote sur des Boeing 787. Passionné d'aviation depuis ses années d'école, Clive Kunder a commencé à travailler comme pilote en 2012, selon les médias indiens citant ses proches. Il a rejoint Air India en 2017. Clive Hunder était « un homme au cœur tendre », résume un ami proche de la famille, cité par le média Deccan Herald . Une voisine a vu en lui un homme « à l'air joyeux et heureux ». Avec le soutien de son père et de sa mère, elle-même hôtesse de l'air chez Air India depuis 33 ans, il s'était inscrit à l'École d'aviation du Bombay Flying Club. Il a également suivi une formation de pilote de ligne à Paris. Les parents de Clive, qui vivent avec leur fille à l'étranger, sont retournés en Inde pour célébrer les obsèques de leur fils unique, décrit par son père comme un homme « terre-à-terre » et une « personne formidable ». L'enquête devra désormais se concentrer sur l'origine du mouvement des deux interrupteurs, qui sont repassés en position « ouvert » juste avant la chute de l'avion, et déterminer s'il s'agit d'une erreur de manipulation ou d'un problème technique .


Le HuffPost France
12-07-2025
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Crash d'Air India : un mois après le drame, ce rapport préliminaire épingle l'« alimentation en carburant »
INTERNATIONAL - Les investigations sur le crash du Boeing d' Air India ont fait émerger de premières pistes. Les interrupteurs d'alimentation en carburant des moteurs de l'appareil qui s'est écrasé peu après le décollage le 12 juin dernier, tuant 260 personnes, se sont mis en position « arrêt » juste avant l'impact, a révélé un rapport d'enquête préliminaire publié ce samedi 12 juillet. Le rapport, publié par le Bureau indien d'enquête sur les accidents aériens (AAIB), ne tire aucune conclusion et n'attribue aucune responsabilité, mais indique qu'un pilote a demandé à l'autre pourquoi il avait coupé le carburant, le second pilote répondant qu'il ne l'avait pas fait. Le Boeing 787-8 Dreamliner d'Air India avait atteint une vitesse maximale de 180 nœuds (333 km/h) en décollant lorsque les interrupteurs d'alimentation en carburant sont passés de la position « run » (ouvert) à la position « cutoff » (arrêt) pour le premier moteur puis le second une seconde plus tard, selon le rapport. Les deux moteurs ont alors commencé à perdre de la puissance. L'avion a perdu de l'altitude juste après le décollage Au total 241 personnes qui se trouvaient à bord ont été tuées, et une seule a survécu, lorsque l'avion s'est écrasé sur des habitations juste après le décollage dans la ville d'Ahmedabad, dans l'ouest du pays. Les autorités ont également identifié 19 personnes tuées au sol. « Dans l'enregistrement des conversations dans le cockpit, l'un des pilotes demande à l'autre pourquoi il a coupé l'alimentation en carburant », indique le rapport de 15 pages, précisant que « le second pilote répond qu'il ne l'a pas fait ». Moins d'une minute plus tard, un pilote a transmis le signal de détresse « Mayday, Mayday, Mayday », et l'avion s'est écrasé sur des habitations. Les contrôleurs aériens ont demandé aux pilotes ce qu'il se passait puis ont vu l'appareil s'écraser et ont appelé les secours. L'avion a commencé à perdre de l'altitude avant même de quitter le périmètre de l'aéroport, selon le rapport. Le site spécialisé The Air Current, citant cette semaine plusieurs sources au fait de l'enquête, a indiqué que celle-ci s'était récemment « concentrée sur le mouvement des interrupteurs d'alimentation en carburant des moteurs, à la suite d'une analyse des enregistreurs intégrés de données de vol et de données vocales » de l'appareil. L'analyse complète devrait prendre « des mois, si ce n'est plus », et l'hypothèse privilégiée pourrait encore évoluer. Des inspections étaient suggérées mais « non obligatoires » Le rapport du bureau indien rappelle que l'Administration fédérale de l'aviation des États-Unis avait publié un bulletin d'information en 2018 concernant « le désengagement potentiel de la fonction de verrouillage de l'interrupteur de contrôle du carburant ». Air India a informé les enquêteurs qu'elle n'avait pas effectué les inspections suggérées car elles étaient « conseillées et non obligatoires ». Air India respectait toutes les directives de navigabilité et les bulletins de service d'alerte, indique le rapport. Le bureau des enquêtes a déclaré qu'il n'y avait « aucune action recommandée pour les opérateurs et fabricants de moteurs B787-8 et/ou GE GEnx-1B », suggérant qu'il n'y avait pas de problèmes techniques avec les moteurs (GE) ou l'appareil. Boeing n'a pas commenté le rapport indien. « Nos pensées demeurent avec les proches des passagers et de l'équipage du vol Air India 171, et avec toutes les personnes affectées au sol à Ahmedabad. Nous continuons de soutenir l'enquête et nos clients », a seulement écrit le constructeur dans un communiqué. Dans un communiqué sur X, Air India a déclaré de son côté continuer de « coopérer pleinement avec l'AAIB et d'autres autorités à mesure que leur enquête progresse ». L'enquête est toujours en cours, a ajouté le bureau indien, précisant que des éléments supplémentaires et des informations ont été « demandés aux parties prenantes ». L'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) stipule que les États dirigeant l'enquête doivent soumettre un rapport préliminaire dans les 30 jours suivant un accident. Des enquêteurs des États-Unis et du Royaume-Uni ont également participé aux investigations.