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24 Heures
08-07-2025
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Trouver une chambre à la rentrée, un casse-tête pour les étudiants lausannois
La demande de logements près du campus excède l'offre, même si certaines mesures prises par l'EPFL devraient permettre de réduire le nombre de candidats. Publié aujourd'hui à 11h33 À Chavannes-près-Renens, le Vortex a accueilli 1700 athlètes lors des Jeux olympiques de la jeunesse en 2020. Depuis, il est dévolu au logement des étudiants (image d'archives). KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT À Lausanne, les demandes des étudiants pour accéder aux logements qui leur sont destinés excèdent largement l'offre. La rentrée 2025 va de nouveau tenir du casse-tête pour beaucoup d'entre eux, même si certaines mesures prises par l' EPFL pourraient aider à contenir l'explosion du nombre de candidats. «Nous avons eu un taux de remplissage de 100% durant les semestres et nous sommes déjà complets pour la rentrée de septembre 2025, avec 95% de déçus», a fait savoir à Keystone-ATS Eran Shoshani, directeur de la Fondation solidarité logement pour les étudiant-e-s (FSLE), qui dispose d'une centaine de chambres. Les perspectives sont légèrement plus réjouissantes du côté de la Fondation maisons pour étudiants Lausanne (FMEL), qui dispose de 14 maisons offrant quelque 4000 lits. «Nous avons actuellement plus de 2000 demandes», indique son directeur, Yves Ferrari. Même si environ 650 lits vont se libérer en juillet, car le Vortex arrive à la fin d'un cycle, plus de 1300 candidatures seront refusées. «Cela crée beaucoup de frustrations», poursuit l'ex-député des Vert-e-s au Grand Conseil. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Études mises en péril Yves Ferrari estime cependant que la demande est «peut-être un tout petit peu moins forte» cette année, en raison des mesures prises par l'EPFL, consistant à limiter le nombre d'admissions au bachelor et à tripler les taxes d'études pour les étudiants étrangers . En effet, près de 80% des étudiants logés par la FMEL se forment à l'EPFL. Quoi qu'il en soit, les étudiants vont encore une fois devoir faire preuve de courage et de débrouillardise en début d'année universitaire. «Ils en viennent parfois à louer des trucs horribles chez des privés ou à habiter au camping», explique Yves Ferrari, lequel se dit «très inquiet» pour ces jeunes. «Il est difficile de commencer un cursus dans ces conditions, cela peut mettre en péril leurs études.» Pour cette raison, la FMEL se montre «bienveillante les premiers mois suivant la rentrée, pour que chacun puisse commencer ses études dans des conditions acceptables», glisse-t-il. La situation s'aggrave Déjà tendue depuis de nombreuses années, la question du logement étudiant est loin d'être résolue. «Cette situation s'est encore aggravée avec l'augmentation du nombre d'étudiants, la pénurie persistante de logements vacants et la hausse généralisée des loyers sur le marché libre», analyse Roberto di Capua, responsable de l'unité Politique du logement et de l'habitat de la Ville de Lausanne. La problématique a par ailleurs des effets collatéraux dans les communes voisines des hautes écoles. «À Chavannes-près-Renens, par exemple, un 4-pièces coûte 2400 francs, soit un prix très abordable pour quatre étudiants en colocation. Mais c'est un problème pour les familles qui ne trouvent plus à se loger», explique Yves Ferrari. «Proposer des logements étudiants, c'est notre façon de contribuer à résoudre la pénurie générale de logements sur l'arc lémanique», conclut-il. Plus de 770 lits sur le campus santé Selon des chiffres officiels, le nombre d'étudiants à l' Université de Lausanne est passé d'un peu plus de 12'000 à près de 17'000, soit une hausse de 40,3% entre 2010 et 2023. Dans le même laps de temps, les étudiants de l'EPFL ont crû de 70,2%, passant d'environ 8000 à 13'600. Divers projets sont en cours pour augmenter le nombre de logements pour les étudiants. La Ville de Lausanne met notamment à disposition des logements provisoirement vides ou des terrains destinés à la construction de telles habitations. Elle subventionne également des chambres et collabore avec des acteurs comme la FSLE ou la FMEL. Cette dernière travaille actuellement à faire valider la construction d'une centaine de logements étudiants dans l'écoquartier des Plaines-du-Loup. Elle a également fait construire un bâtiment destiné à loger 776 étudiants, dès septembre 2026, sur le futur Campus Santé à proximité de la Bourdonnette. À lire aussi à propos de l'UNIL et de l'EPFL Newsletter «La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters ATS Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
06-07-2025
- 24 Heures
Un chien de chasse, des fleurs et le velcro est né
Accueil | Vaud | Séries d'été | En 1941, l'idée du velcro reste crochée au cerveau en ébullition de George de Mestral. Le Vaudois fait breveter la fabuleuse fermeture, dix ans plus tard. Publié aujourd'hui à 17h26 Inventée dans le canton de Vaud au début des années 50, la fabuleuse fermeture qui fait «scratch» s'est imposée dans le monde entier. GETTY IMAGES En bref: N'en déplaise aux fans purs et durs de «Star Trek», ce ne sont pas les Vulcains qui ont inventé le velcro … Les Vaudois le savent bien: c'est un habitant de La Côte qui en est à l'origine, au début des années 50. Aussi génial que fut George de Mestral – qui a déposé 18 brevets au cours de sa vie, dont un à 12 ans déjà –, il lui a fallu un petit coup de pouce de la sérendipité pour imaginer la fabuleuse fermeture. En 1941, cet ingénieur EPFL en mécanique né en 1907 s'adonne à l'une de ses activités favorites: la chasse. À son retour, il remarque que des bardanes se sont solidement agrippées aux poils de son chien et à ses vêtements. En observant les fleurs, il s'aperçoit qu'elles sont faites de centaines de crochets microscopiques. L'idée s'accroche dans la tête de l'inventeur. «Pendant une dizaine d'années, cette idée a sommeillé jusqu'au jour ou j'ai pu l'associer avec l'idée d'une fermeture», a-t-il raconté à la RTS en 1961 . L'inventeur du velcro, George de Mestral, photographié en 1959. KEYSTONE/PHOTOPRESS-ARCHIV/ALAIN GASSMANN La sérendipité frappe une 2e fois Quels composants utiliser pour reproduire ces petits crochets? À Lyon, George de Mestral expérimente de nombreux textiles, et notamment le nylon qui s'annonce prometteur, qui «avait le mérite de posséder des propriétés idéales qui pouvaient conférer la résistance et la durabilité nécessaires à son système de fixation révolutionnaire», peut-on lire sur le site de Velcro . Mais il faut une seconde intervention de la sérendipité pour permettre à George de Mestral de réaliser sa création. La première bobine de nylon achetée à Lyon donne des résultats satisfaisants; la seconde, en revanche, aboutit à un échec. L'inventeur se rend chez son fournisseur et «découvre que le premier contremaître lui avait cédé une bobine défectueuse, qui fut une chance pour mon père», témoignait Charles de Mestral dans les colonnes de «24 heures», en 2018 . George de Mestral finit par mettre au point son invention et les machines spécifiques nécessaires à sa fabrication. Il dépose une demande de brevet en 1951, qui sera délivré en 1954. Velcro Companies est né. Le velcro, des JO à la Lune Ce système de fermeture traverse l'Atlantique et se fait notamment remarquer en 1968, aux Jeux olympiques de Mexico: l'équipementier allemand Puma y présente sa première basket à «scratch». Parmi ceux qui la chaussent, l'athlète Tommie Smith, qui bat alors le record du monde du 200 mètres. En 1969, la NASA satellise l'invention vaudoise, utilisée à bord de la première mission lunaire pour fixer les outils de Neil Armstrong et de ses camarades. Intimement liée à l'esthétique des années 80, la bande autoagrippante est encore partout. Et la postérité n'est pas près d'oublier son inventeur, décédé en 1990, et fait citoyen d'honneur de Commugny, dix ans plus tôt. Les petits crochets des bardanes ont donné l'idée du velcro à George de Mestral. GETTY IMAGES/ISTOCKPHOTO Sources: archives de 24 heures, archives de la RTS Quand la sérendipité s'en mêle David Genillard est journaliste depuis 2007 au sein de la rédaction de 24 heures, chargé plus spécifiquement, depuis 2025, de la couverture du Valais romand. Auparavant, il a travaillé durant plus de 15 ans à la rubrique Vaud & Région, où il a notamment couvert l'actualité du Chablais et des Alpes vaudoises. Il a également participé en 2021 au lancement de l'hebdomadaire Riviera-Chablais Votre Région, partenaire de 24 heures. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.