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Le Figaro
4 days ago
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Israël : le ministre Itamar Ben Gvir menace un leader palestinien dans sa cellule
Le ministre d'extrême droite en charge de la Sécurité nationale intimide dans une vidéo Marwan Barghouti, un ancien cadre du Fatah emprisonné depuis 2002 par l'État hébreu. Le ministre israélien d'extrême droite Itamar Ben Gvir a diffusé vendredi matin sur les réseaux sociaux une vidéo où il prend à partie et sermonne, dans sa cellule, le prisonnier Marwan Barghouti, un leader palestinien emprisonné depuis 2002. Sur ces images, publiées sur son compte X, le ministre de la Sécurité nationale et deux autres personnes, dont un garde pénitentiaire, se tiennent debout devant Marwan Barghouti et l'entourent dans un coin de sa cellule. «Vous ne nous vaincrez pas. Quiconque fait du mal au peuple d'Israël, quiconque tue des enfants, quiconque tue des femmes (...) nous l'effacerons», lance en hébreu le ministre. Publicité Ce membre élu du Conseil législatif palestinien et l'un des leaders du Fatah tente alors de parler, mais le ministre l'interrompt: «Non, vous devez le savoir, et ce, tout au long de l'histoire.» Emprisonné depuis 2002 «Ce matin (vendredi), je lis que 'divers hauts responsables' de l'Autorité (palestinienne) n'ont pas tellement aimé ce que j'ai dit au terroriste en chef Marwan Barghouti, que son nom soit effacé. Alors je vais le répéter encore et encore sans m'excuser : quiconque s'en prend au peuple d'Israël, quiconque tue nos enfants, quiconque tue nos femmes, nous l'effacerons. Avec l'aide de Dieu», a ajouté le ministre, en commentaire à la vidéo. Marwan Barghouti, ancien cadre du Fatah qui défend une résolution politique au conflit israélo-palestinien, est emprisonné depuis 2002 par Israël. Il est régulièrement cité comme un possible successeur du président palestinien Mahmoud Abbas, en dépit de sa détention. Surnommé «le Mandela palestinien» par ses partisans, et devenu au fil des années une figure emblématique de la cause palestinienne, il a été condamné à la perpétuité pour meurtres pour son rôle dans différents attentats anti-israéliens au cours de la seconde Intifada («soulèvement» en arabe). «Provocation sans précédent» La vidéo diffusée par le ministre ne précise pas le nom de la prison où Marwan Barghouti est actuellement détenu. Publicité Mais selon un membre de l'entourage du ministre, interrogé par l'AFP et qui a requis l'anonymat, la rencontre a eu lieu «par hasard» dans la prison de Ganot, au cours d'une visite d'inspection d'Itamar Ben Gvir. Cette source n'a pas précisé à quelle date elle a été filmée. Dans un communiqué relayé par l'agence de presse palestinienne Wafa, le ministère des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne a dénoncé «une provocation sans précédent» et qualifié l'incident de «terrorisme d'État organisé». Pour l'Autorité palestinienne, le ministre Ben Gvir a «pris d'assaut» la cellule de Barghouti. La représentation à l'ONU de l'Autorité palestinienne a quant à elle dénoncé «les conditions humanitaires extrêmement dures» dans lesquelles est détenu à «l'isolement» Marwan Barghouti, qui a «perdu plus de la moitié de son poids en raison d'une négligence médicale délibérée et des mauvais traitements». Et «dans le même temps, le ministre extrémiste Ben Gvir continue de le menacer directement dans une tentative de briser sa volonté et sa résilience», a accusé sur X la représentation diplomatique. Le Hamas, par la voix d'Izzat Al-Risheq, membre du bureau politique du mouvement islamiste, a de son côté exprimé sa «solidarité avec le frère et leader Marwan Barghouti». Il a dénoncé la «sauvagerie» du ministre Ben Gvir, face à un «leader prisonnier, menotté et isolé en cellule solitaire, à peine capable de se tenir debout».


La Presse
4 days ago
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Un ministre d'extrême droite menace un leader palestinien dans sa cellule
(Jérusalem) Le ministre israélien d'extrême droite Itamar Ben Gvir a diffusé vendredi matin sur les réseaux sociaux une vidéo où il prend à partie et sermonne, dans sa cellule, le prisonnier Marwan Barghouti, leader palestinien emprisonné depuis 2002. Agence France-Presse Sur ces images, publiées sur son compte X, le ministre de la Sécurité nationale et deux autres personnes, dont un garde pénitentiaire, se tiennent debout devant M. Barghouti et l'entourent dans un coin de sa cellule. « Vous ne nous vaincrez pas. Quiconque fait du mal au peuple d'Israël, quiconque tue des enfants, quiconque tue des femmes […] nous l'effacerons », lance en hébreu le ministre. Ce membre élu du Conseil législatif palestinien et l'un des leaders du Fatah tente alors de parler, mais le ministre l'interrompt : « Non, vous devez le savoir, et ce, tout au long de l'histoire ». « Ce matin [vendredi], je lis que divers 'hauts responsables' de l'Autorité [palestinienne] n'ont pas tellement aimé ce que j'ai dit au terroriste en chef Marwan Barghouti, que son nom soit effacé. Alors je vais le répéter encore et encore sans m'excuser : quiconque s'en prend au peuple d'Israël, quiconque tue nos enfants, quiconque tue nos femmes, nous l'effacerons. Avec l'aide de Dieu », a ajouté M. Ben Gvir, en commentaire à la vidéo. M. Barghouti, ancien cadre du Fatah qui défend une résolution politique au conflit israélo-palestinien, est emprisonné depuis 2002 par Israël. Il est régulièrement cité comme un possible successeur du président palestinien Mahmoud Abbas, en dépit de sa détention. Surnommé « le Mandela palestinien » par ses partisans, et devenu au fil des années une figure emblématique de la cause palestinienne, il a été condamné à la perpétuité pour meurtres pour son rôle dans différents attentats anti-israéliens au cours de la seconde Intifada (« soulèvement » en arabe). La vidéo diffusée par le ministre ne précise pas le nom de la prison où Marwan Barghouti est actuellement détenu. Mais selon un membre de l'entourage du ministre, interrogé par l'AFP et qui a requis l'anonymat, la rencontre a eu lieu « par hasard » dans la prison de Ganot, au cours d'une visite d'inspection de M. Ben Gvir. Cette source n'a pas précisé à quelle date elle a été filmée. Dans un communiqué relayé par l'agence de presse palestinienne Wafa, le ministère des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne a dénoncé « une provocation sans précédent » et qualifié l'incident de « terrorisme d'État organisé ». Pour l'Autorité palestinienne, le ministre Ben Gvir a « pris d'assaut » la cellule de Barghouti. La représentation à l'ONU de l'Autorité palestinienne a quant à elle dénoncé « les conditions humanitaires extrêmement dures » dans lesquelles est détenu à « l'isolement » Marwan Barghouti, qui a « perdu plus de la moitié de son poids en raison d'une négligence médicale délibérée et des mauvais traitements ». Et « dans le même temps, le ministre extrémiste Ben Gvir continue de le menacer directement dans une tentative de briser sa volonté et sa résilience », a accusé sur X la représentation diplomatique. Le Hamas, par la voix d'Izzat Al-Risheq, membre du bureau politique du mouvement islamiste, a de son côté exprimé sa « solidarité avec le frère et leader Marwan Barghouti ». Il a dénoncé la « sauvagerie » du ministre Ben Gvir, face à un « leader prisonnier, menotté et isolé en cellule solitaire, à peine capable de se tenir debout ».