Dernières actualités avec #FrancescaAlbanese


Le Figaro
11-07-2025
- Politics
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Rima Hassan propose pour le prix Nobel de la paix la rapporteure spéciale de l'ONU pour les Territoires palestiniens
L'eurodéputée insoumise Rima Hassan soutient la proposition de son collègue Matjaž Nemec visant à récompenser Francesca Albanese, une juriste accusée d'antisémitisme. Dans le sillage de l'initiative de Matjaž Nemec, eurodéputé de l'Alliance Progressiste des Socialistes et Démocraties, Rima Hassan souhaite proposer, pour le prix Nobel de la paix, la rapporteuse spéciale des Nations unies pour les territoires palestiniens Francesca Albanese. Une proposition controversée au vu des accusations d'antisémitismes qui visent la juriste et chercheuse italienne. À l'origine de ces accusations, un rapport de 39 pages, publié le mardi 1er juillet par Francesca Albanese mandatée par le Conseil des droits de l'Homme, où plus de 60 entreprises internationales, dont des fabricants d'armes et des sociétés technologiques, sont accusées de profiter d'une économie israélienne qualifiée «d'économie de génocide». Parmi ces entreprises figurent le gestionnaire d'actifs américains Blackrock, accusé de financer les entreprises de l'armement et les violations des droits humains contre la population palestinienne avec d'autres entités financières. Publicité En réaction, le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a annoncé, mercredi 9 juillet, que les États-Unis imposeraient des sanctions à Francesca Albanese. Le secrétaire d'État a mis en cause sur X les «efforts illégitimes et honteux (de Francesca Albanese) visant à inciter la Cour pénale internationale à prendre des mesures contre des responsables, des entreprises et des dirigeants américains et israéliens». La juriste aurait pris part à des «activités partiales et malveillantes» menant Marco Rubio à l'accuser «d'antisémitisme décomplexé» et de «soutien au terrorisme.» En réponse, l'ONU a demandé jeudi 10 juillet aux États-Unis de revenir sur leur décision. «J'exhorte les États-Unis à lever rapidement les sanctions» contre la rapporteure spéciale pour les Territoires palestiniens, a indiqué le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Volker Türk dans un communiqué. «Les attaques et les menaces à l'encontre des titulaires de mandat au titre des procédures spéciales, ainsi que des institutions clés telles que la Cour pénale internationale, doivent cesser», a-t-il ajouté. Francesca Albanese a, quant à elle, réagi en affirmant que ces sanctions étaient « calculées pour affaiblir sa mission ». « Je vais continuer à faire ce que j'ai à faire », même si ce sera un « défi », a-t-elle ajouté, lors d'une conférence de presse à Ljubljana, en Slovénie. La rapporteure est également au cœur de nombreuses polémiques en France en raison de ses prises de position, notamment à la suite de propos tenus le 10 février 2024. Alors qu'Emmanuel Macron rendait hommage aux victimes des attaques du 7 octobre, qu'il qualifiait de «plus grand massacre antisémite de notre siècle», la juriste italienne avait déclaré publiquement que ces victimes «n'ont pas été tuées à cause de leur judaïsme mais en réaction à l'oppression israélienne, que la France et la communauté internationale n'ont rien fait pour empêcher». Cette affirmation, perçue comme niant la dimension antisémite de l'attaque, s'inscrit dans un discours critique plus large qu'elle développe régulièrement sur ses réseaux sociaux, où elle accuse l'État hébreu de mener une politique « d'apartheid » à Gaza. Ces déclarations ont suscité une vive réaction au sein de la classe politique française. Une lettre a été adressée le 28 mars 2025 au ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, par 43 députés Renaissance et Les Républicains, lui demandant de s'opposer au renouvellement du mandat de Francesca Albanese. Malgré ce lobbying, la juriste italienne a été reconduite dans ses fonctions pour trois ans supplémentaires, le 1er avril 2025.


La Presse
10-07-2025
- Politics
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L'ONU demande à Washington d'annuler ses sanctions contre une rapporteure spéciale
(Genève) L'ONU a demandé jeudi aux États-Unis de revenir sur sa décision d'imposer des sanctions à l'encontre d'une experte de l'ONU qui a critiqué la politique américaine depuis la guerre à Gaza et accusé Israël de « génocide ». Agnès PEDRERO Agence France-Presse « J'exhorte les États-Unis à lever rapidement les sanctions » contre Francesca Albanese, la rapporteure spéciale pour les Territoires palestiniens, a indiqué le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Volker Türk dans un communiqué. « Les attaques et les menaces à l'encontre des titulaires de mandat au titre des procédures spéciales, ainsi que des institutions clés telles que la Cour pénale internationale, doivent cesser », a-t-il ajouté. Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a annoncé mercredi que les États-Unis – qui boycottent le Conseil des droits de l'homme de l'ONU depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche – imposeront des sanctions contre la rapporteure. Il a mis en cause sur X ses « efforts illégitimes et honteux visant à inciter la Cour pénale internationale à prendre des mesures contre des responsables, des entreprises et des dirigeants américains et israéliens ». Il n'a pas détaillé les sanctions. « Je continuerai à faire ce que j'ai à faire », a déclaré Francesca Albanese en réponse aux sanctions américaines lors d'une conférence de presse à Ljubljana en Slovénie jeudi. En juin, les États-Unis avaient déjà pris des mesures contre des magistrates de la CPI – interdiction d'entrée sur le sol américain, gel des avoirs détenus aux États-Unis – ayant autorisé la Cour à lancer des mandats d'arrêt à l'encontre du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant. De telles mesures visent d'ordinaire des criminels ou des dirigeants politiques de pays hostiles, plutôt que des magistrats. « Intimidation et représailles » Un peu plus tôt jeudi, le président du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, l'ambassadeur suisse Jürg Lauber, a lui dit « regretter » la décision américaine de sanctionner Francesca Albanese. Il a également appelé « tous les États membres de l'ONU à coopérer pleinement avec les rapporteurs spéciaux et les titulaires de mandat du Conseil et à s'abstenir de tout acte d'intimidation ou de représailles à leur encontre ». Mme Albanese, qui occupe son poste depuis 2022, fait l'objet de critiques virulentes et demandes de révocation de la part d'Israël et de certains de ses alliés en raison de ses accusations. Elle a accusé Israël de « génocide » depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas du 7 Octobre 2023. L'Italienne, qui a été nommée par le Conseil des droits de l'homme, mais ne parle pas au nom de l'ONU, a affirmé plusieurs fois avoir reçu des « menaces ». Dans un communiqué mercredi, le secrétaire d'État a lui dénoncé les critiques virulentes formulées par l'experte de l'ONU à l'égard des États-Unis, l'accusant par ailleurs « d'antisémitisme décomplexé » et de « soutien au terrorisme ». Il l'accuse aussi d'avoir recommandé à la CPI de lancer des mandats d'arrêt à l'encontre notamment du premier ministre israélien. Francesca Albanese a présenté en juillet au Conseil des droits de l'homme un rapport dans lequel sont étudiés « les mécanismes des entreprises qui soutiennent le projet colonial israélien de déplacement et de remplacement des Palestiniens », dénonçant notamment des sociétés américaines. En février, elle avait également dénoncé un projet d'occupation de la bande de Gaza et de déplacement de sa population, annoncé par le président américain Donald Trump, comme « illégal » et « complètement absurde ». « Même en cas de désaccord profond, les États membres de l'ONU devraient s'engager sur le fond et de manière constructive plutôt que de recourir à des mesures punitives », a relevé Volker Türk jeudi. « La solution n'est pas d'avoir moins, mais plus de débats et de dialogues sur les préoccupations très réelles en matière de droits de la personne », a-t-il observé.


La Presse
09-07-2025
- Politics
- La Presse
Washington sanctionne la rapporteure spéciale de l'ONU
(Washington) Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a annoncé mercredi que les États-Unis imposeront des sanctions à Francesca Albanese, la rapporteure spéciale de l'ONU pour les Territoires palestiniens à Genève. Agence France-Presse Marco Rubio a mis en cause sur X les « efforts illégitimes et honteux (de Francesca Albanese) visant à inciter la Cour pénale internationale à prendre des mesures contre des responsables, des entreprises et des dirigeants américains et israéliens ». Dans un communiqué, le secrétaire d'État a par la suite dénoncé les critiques virulentes formulées par l'experte de l'ONU à l'égard des États-Unis. Selon lui, elle aurait recommandé à la Cour pénale internationale (CPI) de lancer des mandats d'arrêt à l'encontre notamment du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. Toujours selon la même source, la rapporteure aurait pris part à des « activités partiales et malveillantes », Marco Rubio l'accusant « d'antisémitisme décomplexé » et de « soutien au terrorisme ». Elle aurait aussi écrit « des lettres menaçantes » à plusieurs entreprises américaines, formulant ce que Marco Rubio qualifie d'« accusations infondées » et recommandant des poursuites contre ces entreprises et leurs dirigeants. Francesca Albanese avait présenté en juillet au Conseil des droits de l'homme des Nations unies un rapport dans lequel étaient étudiés « les mécanismes des entreprises qui soutiennent le projet colonial israélien de déplacement et de remplacement des Palestiniens ». En février, elle avait également dénoncé un projet d'occupation de la bande de Gaza et de déplacement de sa population, annoncé par Donald Trump, comme « illégal » et « complètement absurde ». Le président américain avait assuré vouloir prendre « le contrôle » de la bande de Gaza dévastée par la guerre et répété que ses habitants pourraient aller vivre en Jordanie ou en Égypte, malgré l'opposition de ces pays et des Palestiniens eux-mêmes. « C'est illégal, immoral et irresponsable. C'est complètement irresponsable parce que cela va aggraver la crise régionale », avait déploré l'experte onusienne, qui a réitéré ses accusations de « génocide » israélien à Gaza. L'ambassadeur israélien à l'ONU Danny Danon a salué sur X la décision du secrétaire d'État américain, dénonçant la « campagne incessante et partisane contre Israël et les États-Unis » menée par Francesca Albanese.