
Rima Hassan propose pour le prix Nobel de la paix la rapporteure spéciale de l'ONU pour les Territoires palestiniens
Dans le sillage de l'initiative de Matjaž Nemec, eurodéputé de l'Alliance Progressiste des Socialistes et Démocraties, Rima Hassan souhaite proposer, pour le prix Nobel de la paix, la rapporteuse spéciale des Nations unies pour les territoires palestiniens Francesca Albanese. Une proposition controversée au vu des accusations d'antisémitismes qui visent la juriste et chercheuse italienne.
À l'origine de ces accusations, un rapport de 39 pages, publié le mardi 1er juillet par Francesca Albanese mandatée par le Conseil des droits de l'Homme, où plus de 60 entreprises internationales, dont des fabricants d'armes et des sociétés technologiques, sont accusées de profiter d'une économie israélienne qualifiée «d'économie de génocide». Parmi ces entreprises figurent le gestionnaire d'actifs américains Blackrock, accusé de financer les entreprises de l'armement et les violations des droits humains contre la population palestinienne avec d'autres entités financières.
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En réaction, le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a annoncé, mercredi 9 juillet, que les États-Unis imposeraient des sanctions à Francesca Albanese. Le secrétaire d'État a mis en cause sur X les «efforts illégitimes et honteux (de Francesca Albanese) visant à inciter la Cour pénale internationale à prendre des mesures contre des responsables, des entreprises et des dirigeants américains et israéliens». La juriste aurait pris part à des «activités partiales et malveillantes» menant Marco Rubio à l'accuser «d'antisémitisme décomplexé» et de «soutien au terrorisme.»
En réponse, l'ONU a demandé jeudi 10 juillet aux États-Unis de revenir sur leur décision. «J'exhorte les États-Unis à lever rapidement les sanctions» contre la rapporteure spéciale pour les Territoires palestiniens, a indiqué le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Volker Türk dans un communiqué. «Les attaques et les menaces à l'encontre des titulaires de mandat au titre des procédures spéciales, ainsi que des institutions clés telles que la Cour pénale internationale, doivent cesser», a-t-il ajouté.
Francesca Albanese a, quant à elle, réagi en affirmant que ces sanctions étaient « calculées pour affaiblir sa mission ». « Je vais continuer à faire ce que j'ai à faire », même si ce sera un « défi », a-t-elle ajouté, lors d'une conférence de presse à Ljubljana, en Slovénie.
La rapporteure est également au cœur de nombreuses polémiques en France en raison de ses prises de position, notamment à la suite de propos tenus le 10 février 2024. Alors qu'Emmanuel Macron rendait hommage aux victimes des attaques du 7 octobre, qu'il qualifiait de «plus grand massacre antisémite de notre siècle», la juriste italienne avait déclaré publiquement que ces victimes «n'ont pas été tuées à cause de leur judaïsme mais en réaction à l'oppression israélienne, que la France et la communauté internationale n'ont rien fait pour empêcher».
Cette affirmation, perçue comme niant la dimension antisémite de l'attaque, s'inscrit dans un discours critique plus large qu'elle développe régulièrement sur ses réseaux sociaux, où elle accuse l'État hébreu de mener une politique « d'apartheid » à Gaza. Ces déclarations ont suscité une vive réaction au sein de la classe politique française. Une lettre a été adressée le 28 mars 2025 au ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, par 43 députés Renaissance et Les Républicains, lui demandant de s'opposer au renouvellement du mandat de Francesca Albanese. Malgré ce lobbying, la juriste italienne a été reconduite dans ses fonctions pour trois ans supplémentaires, le 1er avril 2025.
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