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6 hours ago
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Trump affirme qu'Epstein a « volé » des jeunes femmes du spa de Mar-a-Lago
(Washington) Le président des États-Unis, Donald Trump, a déclaré mardi que Jeffrey Epstein avait « volé » des jeunes femmes qui travaillaient pour le spa de Mar-a-Lago, une nouvelle étape dans sa description de la fin de leur relation, très scrutée, il y a des années. Chris Megerian et Eric Tucker Associated Press L'une des femmes, a-t-il reconnu, était Virginia Giuffre, l'une des plus célèbres accusatrices du financier déchu pour trafic sexuel. Les propos de Donald Trump s'inscrivaient dans la continuité de ceux tenus la veille, lorsqu'il avait affirmé avoir banni Epstein de son club privé en Floride il y a vingt ans, car son ancien ami « avait volé des gens qui travaillaient pour lui ». À ce moment, il n'avait pas précisé qui étaient ces personnes. Relisez notre décryptage : « La parole de Ghislaine Maxwell » Le président républicain a fait face à un tollé après le refus de son administration de divulguer davantage de documents concernant Epstein, malgré ses promesses de transparence. Il s'agit là d'un rare exemple de tension au sein de la coalition politique étroitement contrôlée du président. Donald Trump a tenté de minimiser les questions sur l'affaire, exprimant son agacement de voir l'affaire continuer à faire parler d'elle six ans après le suicide d'Epstein, en attendant son procès, alors même que certains de ses alliés ont propagé des théories du complot à ce sujet. À bord d'Air Force One, à son retour d'Écosse, le chef de l'État américain s'est dit contrarié qu'Epstein « emmène des personnes qui travaillaient pour lui ». Ces femmes, a-t-il précisé, ont été « sorties du spa, embauchées par lui – autrement dit, parties ». « J'ai dit : écoute, nous ne voulons pas que tu emmènes nos employées », a raconté M. Trump. Lorsque l'incident s'est reproduit, le milliardaire républicain a déclaré avoir banni Jeffrey Epstein de Mar-a-Lago. PHOTO EVELYN HOCKSTEIN, ARCHIVES REUTERS Donald Trump Lorsqu'on lui a demandé si Virginia Giuffre faisait partie des employées soutirées par le financier, il a hésité, avant de lâcher qu'il l'avait « volée ». La Maison-Blanche avait initialement déclaré que Donald Trump avait banni Epstein de Mar-a-Lago parce qu'il se comportait comme un « pervers ». Virginia Giuffre s'est suicidée plus tôt cette année. Elle affirmait que Ghislaine Maxwell, l'ex-petite amie d'Epstein, l'avait repérée alors qu'elle travaillait comme employée de spa à Mar-a-Lago en 2000, alors qu'elle était adolescente, et l'avait embauchée comme masseuse pour le financier, ce qui avait conduit à des abus sexuels. Bien que les allégations de Virginia Giuffre n'aient pas été retenues contre Epstein, elle est au cœur des théories du complot entourant cette affaire. Elle a accusé Epstein de l'avoir poussée à avoir des relations sexuelles avec des hommes puissants. Ghislaine Maxwell voudrait une immunité au Congrès Ghislaine Maxwell, actuellement emprisonnée, a récemment été interrogée dans un tribunal de Floride par le numéro deux du ministère de la Justice, mais ses déclarations n'ont pas été rendues publiques. Ses avocats ont indiqué mardi qu'elle était prête à répondre à d'autres questions du Congrès si son témoignage lui accordait l'immunité contre de futures poursuites. Maxwell, qui a nié les allégations de Virginia Giuffre, purge une peine de 20 ans de prison dans une prison fédérale de Floride pour avoir conspiré avec Epstein pour des agressions sexuelles de mineures. PHOTO COUR DU DISTRICT SUD DE NEW YORK, FOURNIE PAR L'AGENCE FRANCE-PRESSE Ghislaine Maxwell et Jeffrey Epstein Une porte-parole de la commission de surveillance de la Chambre des représentants, qui a demandé l'entretien avec Maxwell, a déclaré que la commission n'envisagerait pas d'accorder l'immunité qu'elle sollicitait. Les avocats de Maxwell ont également demandé à recevoir leurs questions à l'avance et que tout entretien avec elle soit programmé après la résolution de sa requête auprès de la Cour suprême des États-Unis pour se saisir de son dossier. Ces conditions ont été précisées dans une lettre envoyée par les avocats de Maxwell au représentant James Comer. M. Comer, président républicain de la commission de surveillance de la Chambre des représentants, a remis la semaine dernière une assignation à comparaître pour la déposition de Maxwell. Appels à la transparence Cette demande d'interrogatoire s'inscrit dans le cadre d'un regain d'intérêt pour l'affaire Epstein, à la suite de la déclaration du ministère de la Justice en juillet dernier, selon laquelle il ne publierait aucun autre document de l'enquête. Cette annonce soudaine a ébranlé les détectives en ligne, les théoriciens du complot et certains membres de l'entourage du président Donald Trump, qui espéraient trouver des preuves d'une dissimulation gouvernementale. Depuis, l'administration Trump a cherché à se présenter comme un promoteur de la transparence : le ministère a exhorté les tribunaux à rendre publiques les transcriptions du grand jury de l'enquête sur le trafic sexuel et le procureur général adjoint Todd Blanche a interrogé Maxwell pendant deux jours dans un palais de justice de Floride la semaine dernière. Dans une lettre envoyée mardi, les avocats de Maxwell ont déclaré que, bien que leur premier réflexe ait été qu'elle invoque son droit de ne pas s'auto-incriminer garanti par le Cinquième Amendement, ils étaient ouverts à sa coopération, à condition que les législateurs satisfassent à leur demande d'immunité et à d'autres conditions. PHOTO COLIN HACKLEY, ARCHIVESASSOCIATED PRESS David Oscar Markus, un des avocats de Ghislaine Maxwell Mais la commission de surveillance a semblé rejeter catégoriquement cette offre. « La commission de surveillance répondra prochainement à l'avocat de Mme Maxwell, mais n'envisagera pas d'accorder l'immunité parlementaire pour son témoignage », a déclaré un porte-parole. Par ailleurs, les avocats de Maxwell ont exhorté la Cour suprême à réexaminer sa condamnation, affirmant qu'elle n'avait pas bénéficié d'un procès équitable. Ils affirment également qu'elle pourrait témoigner « ouvertement et honnêtement, en public », notamment en cas de grâce accordée par Donald Trump. Ce dernier a déclaré aux journalistes qu'une telle démarche était dans son droit, mais qu'il n'avait pas été sollicité en ce sens. « Elle se réjouit de pouvoir partager la vérité et dissiper les nombreuses idées fausses et déclarations erronées qui ont entaché cette affaire depuis le début », a-t-il déclaré.


La Presse
3 days ago
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La parole de Ghislaine Maxwell
(New York) Que vaut la parole de Ghislaine Maxwell, qui a été condamnée à 20 ans de prison en 2022 pour avoir recruté des filles mineures afin que Jeffrey Epstein les exploite sexuellement ? Rien, selon le ministère de la Justice de 2020. Ses procureurs ont alors accusé la complice d'Epstein de deux chefs d'accusation de parjure, en plus des accusations plus graves dont elle faisait l'objet. Ces chefs d'accusation découlaient d'une déposition civile faite par Maxwell en 2016. Elle avait alors déclaré n'avoir aucune connaissance du stratagème d'Epstein « pour recruter des filles mineures pour des massages sexuels ». Elle avait aussi nié savoir qu'Epstein possédait des jouets sexuels. Maxwell n'a pas eu à répondre de ces chefs d'accusation en cour, mais ceux-ci ont plané sur l'interrogatoire extraordinaire mené auprès d'elle, jeudi et vendredi derniers, par le numéro 2 du ministère de la Justice, Todd Blanche. Il en est évidemment de même pour les cinq chefs d'accusation de trafic sexuel et d'autres crimes odieux liés à l'exploitation de mineures pour lesquels un jury de New York l'a reconnue coupable. Le mot « extraordinaire » s'applique en particulier au rôle de Todd Blanche dans cette entrevue orchestrée au beau milieu de la tempête Epstein, provoquée par la décision de l'administration Trump de ne pas rendre publics les dossiers concernant le pédocriminel, comme elle l'avait promis. PHOTO JACQUELYN MARTIN, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Todd Blanche, procureur général adjoint des États-Unis, à la Maison-Blanche, en juin dernier Blanche ne connaît pas à fond l'histoire de Maxwell et Epstein, contrairement à Maurene Comey, ancienne procureure fédérale de New York chargée des poursuites visant le duo. Coïncidence ou non, Comey, fille de l'ancien directeur du FBI James Comey, a été virée sans explications le 16 juillet dernier. Blanche est aussi l'avocat principal qui a défendu Donald Trump lors de son procès à New York en lien avec l'affaire Stormy Daniels. « Le conflit d'intérêts est flagrant. Cela sent la corruption à plein nez », s'est indigné Chuck Schumer, chef des démocrates au Sénat, jeudi dernier sur X. « La vérité sera révélée » Il va sans dire que Todd Blanche a présenté sa démarche sous un autre jour. « La justice exige du courage. Pour la première fois, le ministère de la Justice contacte Ghislaine Maxwell pour lui demander : que savez-vous ? », a-t-il écrit sur X mardi dernier en annonçant sa rencontre prochaine avec la prédatrice sexuelle. « Personne n'est au-dessus des lois, et aucune piste n'est à exclure. » Maxwell connaît sans doute Epstein mieux que quiconque. Fille du milliardaire et ancien membre du Parlement britannique Robert Maxwell, cette femme élevée dans la richesse et la mondanité a fait la connaissance du financier new-yorkais au début des années 1990. Après avoir été son amoureuse, elle est devenue son employée et sa complice. Or, tous les personnages riches et puissants qu'elle a fréquentés avec Epstein, y compris Donald Trump, Bill Clinton et le prince Andrew, répètent qu'ils ne savaient rien des activités criminelles du duo. Ils font sans doute partie des quelque 100 personnes à propos desquelles Todd Blanche a interrogé Ghislaine Maxwell la semaine dernière, selon l'avocat de cette dernière. Blanche a posé à Maxwell « toutes les questions possibles et imaginables », a déclaré son avocat, David Oscar Markus, aux journalistes vendredi dernier. « La vérité sera révélée sur ce qui s'est passé avec M. Epstein », a-t-il ajouté en précisant qu'il n'avait rien demandé au ministère de la Justice en retour des réponses de sa cliente. Mais il a flatté Donald Trump en le qualifiant de « négociateur hors pair ». Et il a souligné que le président avait lui-même reconnu quelques heures plus tôt qu'il avait le pouvoir d'accorder la grâce présidentielle à Maxwell. « Nous espérons qu'il exercera ce pouvoir », a-t-il précisé. Todd Blanche, lui, s'est contenté de dire après la première journée d'interrogatoire que « le ministère de la Justice communiquera des informations supplémentaires sur ce que nous avons appris en temps voulu ». Un virage spectaculaire Que vaut la parole de Ghislaine Maxwell ? À la fin, le ministère de la Justice conclura peut-être qu'elle ne vaut pas plus aujourd'hui qu'en 2020. Cependant, en attendant, certains alliés de Donald Trump et influenceurs MAGA ont amorcé un virage spectaculaire. À les entendre, le témoignage de Ghislaine Maxwell, menteuse avérée et trafiquante sexuelle condamnée, est plus important que le contenu des dossiers Epstein. ILLUSTRATION JANE ROSENBERG, ARCHIVES REUTERS Croquis d'audience représentant Ghislaine Maxwell lors d'une audience de son procès pour trafic sexuel, en 2022, à New York « Elle est la pierre de Rosette. Elle sait tout. Elle a organisé chaque voyage », a déclaré sur Fox News Alan Dershowitz, ancien avocat de Jeffrey Epstein et de Donald Trump. L'influenceur MAGA Charlie Kirk, qui avait critiqué le refus du ministère de la Justice de rendre publics les dossiers Epstein, a également salué la démarche de ce même ministère auprès de Maxwell. « Si quelqu'un détient réellement des informations sur ce qui s'est passé autour de Jeffrey Epstein, […] c'est bien Ghislaine Maxwell », a-t-il déclaré dans son balado. La ficelle est un peu grosse. Il en est de même pour ce qui concerne les théories du complot promues par Donald Trump ces jours-ci. Après avoir attribué à Barack Obama, Hillary Clinton ou Joe Biden, entre autres, la création des dossiers Epstein, il a accusé le premier président noir de trahison, crime passible de la peine de mort, en lien avec l'élection présidentielle de 2016. Ces théories invraisemblables donnent évidemment à penser que Donald Trump veut détourner à tout prix l'attention des dossiers Epstein, où son nom figure. Pourrait-il aller jusqu'à accorder une réduction de peine ou même la grâce présidentielle à Ghislaine Maxwell en retour d'une histoire susceptible de salir ou d'incriminer d'autres personnes que lui ? Une chose est certaine : en refusant de fermer la porte à une grâce présidentielle pour Ghislaine Maxwell, il a répété un manège qui a vraisemblablement influencé les témoignages de Paul Manafort, Michael Flynn et Roger Stone durant l'enquête sur l'ingérence russe dans l'élection présidentielle de 2016. Que vaut la parole de Ghislaine Maxwell ? Donald Trump, ami de Jeffrey Epstein pendant 15 ans, a peut-être déjà un prix en tête.


Le Parisien
4 days ago
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« Liste de clients », documents classifiés : 5 minutes pour comprendre les « Epstein files »
Plus de 1000 victimes d'abus sexuels, 1,5 milliard de dollars de transactions suspectes, 10 000 photos et vidéos pédopornographiques… Le ministère américain de la Justice a rassemblé plus de 300 Go de documents sur l'affaire Epstein, et ils pourraient potentiellement éclaircir de nombreux mystères. Voici ce que l'on sait. Pendant sa campagne présidentielle, Donald Trump avait affirmé à plusieurs reprises qu'il « déclassifierait » le dossier Epstein s'il revenait au pouvoir, au même titre que les archives du 11 Septembre ou de l'assassinat de Kennedy. Mais depuis sa réélection, il s'est montré bien plus discret sur le sujet . Il a qualifié l'affaire de « canular » et de « non-sujet », allant jusqu'à affirmer que personne ne s'y intéressait. Cette volte-face agace jusque dans son propre camp, certains y voyant une promesse de campagne non tenue, voire une volonté de protéger certains individus… dont lui-même. Jeudi, le gouvernement américain a dépêché un haut responsable, ancien avocat de Donald Trump, pour interroger Ghislaine Maxwell . Condamnée à 20 ans de prison, elle aidait Epstein à recruter des jeunes filles pour des « massages » sexualisés qui étaient joyeusement prodigués aux amis du couple. Cette entrevue entre le numéro 2 du ministère de la Justice et une personne condamnée dans un dossier clos est hautement inhabituelle. Le chef des sénateurs démocrates Chuck Schumer a accusé le président de corruption et de conflit d'intérêt. Le fonctionnement du réseau criminel d'Epstein et ses clients, mais aussi l'origine de sa fortune. Plusieurs banques ont signalé plus de 1,5 milliard de dollars de transactions douteuses, parfois liées à des ventes d'œuvres d'art ou à des paiements à des femmes, rapporte le New York Times . Le millionnaire, qui possédait également deux îles privées et un jet, s'est suicidé en prison en 2019 et sa mort reste pour beaucoup un mystère. La justice américaine a publié une dizaine d'heures de vidéos des caméras de surveillance de la prison, mais 3 minutes sont manquantes. La ministre de la Justice a assuré lors d'une réunion à la Maison-Blanche que le système se réinitialisait chaque soir. Une liste avait déjà été publiée au début de l'année 2024, mais en plus d'énumérer les personnes impliquées dans le trafic sexuel d'Epstein, elle citait les noms de parents de victimes, de témoins ou de personnes mentionnées dans des conversations. Cette liste incluait par exemple Bill Clinton, Leonardo di Caprio ou encore Donald Trump , sans les accuser de quoi que ce soit… Le ministère de la Justice a affirmé dans une note publiée en juillet qu'une « liste de clients » n'existait pas. Le département de la Justice américain a indiqué dans une note qu'ils contiennent des vidéos, photos, témoignages de victimes mineures, ainsi que des données personnelles comme les noms, lieux de naissance ou employeurs de certaines jeunes filles. Le gouvernement estime que leur publication pourrait compromettre la sécurité et l'anonymat de ces nombreuses victimes , parfois âgées de moins de 15 ans au moment des faits. La justice américaine précise également qu'« aucune preuve crédible n'a été trouvée sur l'existence d'une liste de clients ou indiquant qu'Epstein faisait chanter des personnalités. » Le nom de Donald Trump figure à plusieurs reprises dans le dossier , tout comme les noms de Bill Clinton, du prince Andrew ou d'autres figures politiques connues. Cela ne signifie pas nécessairement qu'ils sont impliqués dans les crimes d'Epstein puisqu'ils faisaient partie de son cercle social, à différents degrés. Trump a lui-même reconnu avoir été « ami » avec Epstein, avant de s'en éloigner. Le 17 juillet, le Wall Street Journal avait également révélé que Trump avait envoyé une lettre à Epstein, en 2003, avant sa première condamnation en 2008. Le courrier comporterait plusieurs lignes de texte dactylographié et une silhouette de femme dessinée au marqueur. Deux petits arcs figurent les seins et la signature « Donald » semble dessiner, sous la taille, des poils pubiens. La lettre se terminerait ainsi : « Joyeux anniversaire - et que chaque jour soit un autre merveilleux secret. »


Le HuffPost France
4 days ago
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Affaire Epstein : Donald Trump dit n'avoir « jamais » été informé de la présence de son nom
ÉTATS-UNIS - Alors qu'il est de plus en plus acculé dans ce dossier épineux, Donald Trump continue de botter en touche. Le président américain a assuré vendredi 25 juillet qu'il n'avait « jamais été informé » de la présence de son nom dans les documents judiciaires ayant conduit à l'inculpation du riche financier Jeffrey Epstein pour trafic sexuel de mineures en 2019. « Je n'ai jamais, jamais été informé », a-t-il répondu, alors que cette affaire l'empoisonne depuis plusieurs jours, interrogé par des journalistes à sa descente d'avion à son arrivée en Écosse. La veille, Donald Trump avait déjà pris ses distances avec le défunt homme d'affaires, dont il était pourtant très proche il y a plus d'une vingtaine d'années, citant plusieurs personnalités, comme l'ex-président démocrate Bill Clinton, bien plus liées à Jeffrey Epstein que lui, a-t-il assuré. « Vous devriez plutôt parler de Bill Clinton, qui est allé sur l'île (de Jeffrey Epstein) 28 fois. Je n'y suis jamais allé », a-t-il lancé depuis la Maison Blanche devant des journalistes avant son départ de Washington pour l'Écosse. Aussi interrogé par sur la possibilité d'accorder une grâce présidentielle ou une commutation de peine à Ghislaine Maxwell, ex-compagne et collaboratrice de Jeffrey Epstein, condamnée à 20 ans de prison pour trafic sexuel, Donald Trump a affirmé « ne pas y avoir pensé ». Second jour d'interrogatoire mené par le numéro 2 de la Justice Un haut responsable gouvernemental américain et ancien avocat de Donald Trump s'est par ailleurs entretenu vendredi pour la seconde journée consécutive avec Ghislaine Maxwell, complice de Jeffrey Epstein, qui purge une peine de prison, démarche inhabituelle révélatrice de l'embarras de l'exécutif dans cette affaire. « Nous avons terminé, Ghislaine a répondu à toutes les questions qui lui ont été posées lors de cette journée et demie », a déclaré David Markus, l'avocat de Todd Blanche - numéro 2 du ministère de la Justice et ancien avocat personnel de Donald Trump dans plusieurs procédures pénales -, répétant qu'elle avait répondu « honnêtement et autant qu'elle le pouvait ». « Nous n'avons rien demandé », a affirmé l'avocat, précisant par ailleurs qu' « aucune mesure de clémence ne lui avait été proposée » en échange de son témoignage. Cette entrevue hautement inhabituelle entre le numéro 2 du ministère de la Justice et une personne condamnée dans un dossier clos suscitait de nombreuses questions parmi les experts juridiques et les détracteurs de l'administration Trump. Ils reprochent notamment à Todd Blanche de continuer à se comporter comme l'avocat de Donald Trump au service des seuls intérêts de ce dernier. La mort de Jeffrey Epstein, riche homme d'affaires retrouvé pendu dans sa cellule à New York le 10 août 2019 avant son jugement pour crimes sexuels, a alimenté d'innombrables théories du complot selon lesquelles il aurait été assassiné pour empêcher des révélations embarrassantes sur des personnalités de premier plan.


24 Heures
5 days ago
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Affaire Epstein: L'interrogatoire de Ghislaine Maxwell s'achève
Un haut responsable du gouvernement Trump a achevé vendredi un second jour d'interrogatoire de la complice d'Epstein. Publié aujourd'hui à 00h28 Mis à jour il y a 2 minutes Image d'illustration. Getty Images via AFP Un haut responsable gouvernemental américain et ancien avocat de Donald Trump s'est entretenu vendredi pour la seconde journée consécutive avec Ghislaine Maxwell, complice de Jeffrey Epstein, qui purge une peine de prison, démarche inhabituelle révélatrice de l'embarras de l'exécutif dans cette affaire. Le président Donald Trump a de son côté de nouveau pris ses distances avec le défunt homme d'affaires, dont il était pourtant très proche il y a plus d'une vingtaine d'années, citant plusieurs personnalités, comme l'ex-président démocrate Bill Clinton, bien plus liées à Jeffrey Epstein que lui, a-t-il assuré. Interrogé par des journalistes à son départ de Washington pour un voyage en Ecosse sur la possibilité d'accorder une grâce présidentielle ou une commutation de peine à Ghislaine Maxwell, ex-compagne et collaboratrice de Jeffrey Epstein, condamnée à 20 ans de prison pour trafic sexuel, Donald Trump a affirmé «ne pas y avoir pensé». «Ce n'est pas le moment de parler de grâce», a-t-il ensuite précisé sur place. La mort de Jeffrey Epstein, riche homme d'affaires retrouvé pendu dans sa cellule à New York le 10 août 2019 avant son jugement pour crimes sexuels, a alimenté d'innombrables théories du complot selon lesquelles il aurait été assassiné pour empêcher des révélations embarrassantes sur des personnalités de premier plan. «Jamais été informé» Donald Trump, qui pendant des mois a promis à sa base des révélations fracassantes sur ce dossier, subit un retour de flamme, y compris dans son propre camp, depuis que son gouvernement a annoncé début juillet n'avoir découvert aucun élément nouveau qui justifierait la publication de documents supplémentaires. Le ministère de la Justice et le FBI, la police fédérale, ont conclu qu'il n'existait aucune preuve de l'existence d'une liste secrète de «clients» de Jeffrey Epstein et confirmé son suicide. Le président américain a répété vendredi n'avoir «jamais été informé» que son nom apparaissait dans ces documents. Sa ministre de la Justice, Pam Bondi, l'en avait pourtant avisé en mai, soulignant que la présence de son nom, avec celui d'autres personnalités connues appartenant au cercle de Jeffrey Epstein, n'impliquait pas pour autant des agissements «répréhensibles», ont rapporté cette semaine plusieurs médias américains. Elle a répondu «honnêtement» C'est dans ce contexte que Todd Blanche, numéro 2 du ministère de la Justice et ancien avocat personnel de Donald Trump dans plusieurs procédures pénales, a rencontré vendredi pour une seconde journée Ghislaine Maxwell au tribunal de Tallahassee, capitale de la Floride, où elle purge sa peine. «Nous avons terminé, Ghislaine a répondu à toutes les questions qui lui ont été posées lors de cette journée et demie», a déclaré son avocat, David Markus, répétant qu'elle avait répondu «honnêtement et autant qu'elle le pouvait». «Nous n'avons rien demandé», a affirmé l'avocat, précisant par ailleurs qu'«aucune mesure de clémence ne lui avait été proposée» en échange de son témoignage. Entrevue inhabituelle Cette entrevue hautement inhabituelle entre le numéro 2 du ministère de la Justice et une personne condamnée dans un dossier clos suscitait de nombreuses questions parmi les experts juridiques et les détracteurs de l'administration Trump. Ils reprochent notamment à Todd Blanche de continuer à se comporter comme l'avocat de Donald Trump au service des seuls intérêts de ce dernier. «Elle a été traitée injustement ces cinq dernières années», a dit Me Markus, indiquant qu'il produirait lundi un nouveau mémoire écrit à l'appui du recours de sa cliente devant la Cour suprême pour obtenir l'annulation des poursuites qui ont amené à sa condamnation. Ghislaine Maxwell a été condamnée en 2022 pour avoir recruté entre 1994 et 2004 des jeunes filles mineures afin qu'Epstein les exploite sexuellement. Le 14 juillet, le ministère de la Justice s'était opposé à ce recours. Mais il a sensiblement changé de ton à l'égard de Ghislaine Maxwell depuis. Entre-temps, le Wall Street Journal a fait état d'une lettre salace attribuée à Donald Trump à l'intention de Jeffrey Epstein en 2003 pour le 50e anniversaire de ce dernier. Le président américain dément catégoriquement et poursuit le quotidien en diffamation, lui réclamant des milliards de dollars. Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.