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« Liste de clients », documents classifiés :  5 minutes pour comprendre les « Epstein files »

« Liste de clients », documents classifiés : 5 minutes pour comprendre les « Epstein files »

Le Parisien26-07-2025
Plus de 1000 victimes d'abus sexuels, 1,5 milliard de dollars de transactions suspectes, 10 000 photos et vidéos pédopornographiques… Le ministère américain de la Justice a rassemblé plus de 300 Go de documents sur l'affaire Epstein, et ils pourraient potentiellement éclaircir de nombreux mystères. Voici ce que l'on sait.
Pendant sa campagne présidentielle, Donald Trump avait affirmé à plusieurs reprises qu'il « déclassifierait » le dossier Epstein s'il revenait au pouvoir, au même titre que les archives du 11 Septembre ou de l'assassinat de Kennedy.
Mais depuis sa réélection, il s'est montré
bien plus discret sur le sujet
. Il a qualifié l'affaire de « canular » et de « non-sujet », allant jusqu'à affirmer que personne ne s'y intéressait.
Cette volte-face agace jusque dans son propre camp, certains y voyant une promesse de campagne non tenue, voire une volonté de protéger certains individus… dont lui-même.
Jeudi, le gouvernement américain a dépêché un haut responsable, ancien avocat de Donald Trump, pour interroger
Ghislaine Maxwell
.
Condamnée à 20 ans de prison, elle aidait Epstein à recruter des jeunes filles pour des « massages » sexualisés qui étaient joyeusement prodigués aux amis du couple. Cette
entrevue
entre le numéro 2 du ministère de la Justice et une personne condamnée dans un dossier clos est hautement inhabituelle. Le chef des sénateurs démocrates Chuck Schumer a accusé le président de corruption et de conflit d'intérêt.
Le fonctionnement du réseau criminel d'Epstein et ses clients, mais aussi l'origine de sa fortune. Plusieurs banques ont signalé plus de 1,5 milliard de dollars de transactions douteuses, parfois liées à des ventes d'œuvres d'art ou à des paiements à des femmes, rapporte
le New York Times
.
Le millionnaire, qui possédait également deux îles privées et un jet,
s'est suicidé en prison en 2019
et sa mort reste pour beaucoup un mystère. La justice américaine a publié une dizaine d'heures de
vidéos
des caméras de surveillance de la prison, mais 3 minutes sont manquantes. La ministre de la Justice a assuré lors d'une réunion à la Maison-Blanche que le système se réinitialisait chaque soir.
Une
liste avait déjà été publiée
au début de l'année 2024, mais en plus d'énumérer les personnes impliquées dans le trafic sexuel d'Epstein, elle citait les noms de parents de victimes, de témoins ou de personnes mentionnées dans des conversations.
Cette liste incluait par exemple
Bill Clinton, Leonardo di Caprio ou encore Donald Trump
, sans les accuser de quoi que ce soit… Le ministère de la Justice a affirmé dans une
note
publiée en juillet qu'une « liste de clients » n'existait pas.
Le département de la Justice américain a indiqué dans
une note
qu'ils contiennent des vidéos, photos, témoignages de victimes mineures, ainsi que des données personnelles comme les noms, lieux de naissance ou employeurs de certaines jeunes filles.
Le gouvernement estime que leur publication pourrait compromettre la sécurité et l'anonymat de ces
nombreuses victimes
, parfois âgées de moins de 15 ans au moment des faits. La justice américaine précise également qu'« aucune preuve crédible n'a été trouvée sur l'existence d'une liste de clients ou indiquant qu'Epstein faisait chanter des personnalités. »
Le
nom de Donald Trump figure à plusieurs reprises dans le dossier
, tout comme les noms de Bill Clinton, du prince Andrew ou d'autres figures politiques connues. Cela ne signifie pas nécessairement qu'ils sont impliqués dans les crimes d'Epstein puisqu'ils faisaient partie de son cercle social, à différents degrés.
Trump a lui-même reconnu avoir été « ami » avec Epstein, avant de s'en éloigner. Le 17 juillet, le
Wall Street Journal
avait également révélé que Trump avait envoyé une lettre à Epstein, en 2003, avant sa première condamnation en 2008.
Le
courrier
comporterait plusieurs lignes de texte dactylographié et une silhouette de femme dessinée au marqueur. Deux petits arcs figurent les seins et la signature « Donald » semble dessiner, sous la taille, des poils pubiens. La lettre se terminerait ainsi : « Joyeux anniversaire - et que chaque jour soit un autre merveilleux secret. »
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Donald Trump se dit prêt à rencontrer Poutine, potentiellement dès la semaine prochaine
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Le Figaro

time8 hours ago

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Donald Trump se dit prêt à rencontrer Poutine, potentiellement dès la semaine prochaine

Le président des États-Unis est «ouvert à une rencontre à la fois avec le président Poutine et avec le président Zelensky», a déclaré sa porte-parole. Énième rebondissement dans la guerre en Ukraine. Dans une soudaine accélération diplomatique, Donald Trump s'est dit mercredi «ouvert» à une rencontre avec Vladimir Poutine, potentiellement dès la semaine prochaine, ainsi qu'avec Volodymyr Zelensky. Dans la foulée d'une visite qualifiée de «productive» de son émissaire spécial à Moscou, le président américain a dit à plusieurs dirigeants européens vouloir rencontrer son homologue russe en personne, peut-être dès la semaine prochaine, et organiser ensuite une réunion à trois avec le président ukrainien, rapportent le New York Times et CNN. Publicité Donald Trump est «ouvert à une rencontre à la fois avec le président (russe Vladimir) Poutine et avec le président Zelensky», a déclaré sa porte-parole, Karoline Leavitt, interrogée sur ces informations. Elle a précisé que «les Russes (avaient) fait part de leur désir de rencontrer» le président américain, dans un contexte qui s'est nettement tendu récemment entre Moscou et Washington. À lire aussi Guerre en Ukraine : après leur rencontre, Vladimir Poutine et Steve Witkoff préservent les apparences Réunion «très productive» Ce regain d'activité diplomatique fait suite à une rencontre mercredi de Steve Witkoff avec Vladimir Poutine, à deux jours de l'expiration d'un ultimatum des États-Unis à la Russie, sommée de mettre fin au conflit en Ukraine. La réunion a duré «près de trois heures», selon l'agence de presse étatique russe TASS. Elle a été qualifiée de «très utile et constructive» par le conseiller diplomatique du chef de l'État russe, Iouri Ouchakov. De son côté, le président américain a assuré sur son réseau Truth Social que la réunion avait été «très productive». Un haut responsable américain a toutefois précisé que les États-Unis prévoyaient toujours de mettre en place vendredi des sanctions secondaires, c'est-à-dire visant les pays qui se fournissent auprès de la Russie, en particulier en pétrole et en armes. Après cette rencontre entre Vladimir Poutine et Steve Witkoff, qui se sont déjà vus à plusieurs reprises ces derniers mois, Donald Trump a parlé au téléphone avec Volodymyr Zelensky, a annoncé ce dernier. Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, le chancelier allemand, Friedrich Merz, le président finlandais, Alexander Stubb, et le secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte, ont participé à cette conversation, a indiqué à l'AFP une source ukrainienne haut placée. L'ultimatum de Trump Aucun des entretiens de Vladimir Poutine avec Steve Witkoff, l'homme de confiance de Donald Trump pour les «missions de paix», pas plus que les coups de fil avec le président américain lui-même n'ont jusqu'ici amené le dirigeant russe à changer de cap. Les relations entre la Russie et les États-Unis connaissent même depuis la semaine dernière un soudain pic de tensions avec l'annonce du déploiement de deux sous-marins nucléaires américains à la suite d'une dispute en ligne avec l'ancien chef de l'État russe, Dmitri Medvedev. Publicité Donald Trump a donné jusqu'à vendredi à la Russie pour qu'elle mette fin à la guerre en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions sévères. Il a notamment menacé d'infliger des «droits de douane secondaires» aux pays qui continuent de faire du commerce avec Moscou, comme la Chine et l'Inde. Il a d'ores et déjà annoncé augmenter à 50% les droits de douane sur les produits indiens, reprochant à l'Inde ses achats de pétrole russe. Le président américain, qui avait repris le contact avec Vladimir Poutine à son retour à la Maison Blanche dans l'espoir de mettre rapidement fin au conflit en Ukraine, exprime dorénavant de plus en plus ouvertement sa frustration à l'égard du maître du Kremlin. Malgré la pression exercée par Washington, l'offensive russe contre son voisin se poursuit. À lire aussi Guerre en Ukraine : Donald Trump espère encore un geste de Vladimir Poutine

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