Dernières actualités avec #HydroQuébec


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3 days ago
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Hydro-Québec suspend des travaux en raison de manifestations
Des affiches de protestation sont visibles sur le site d'un projet d'aménagement hydroélectrique à Gull Island, au Labrador, le 9 juillet 2025. (Saint-Jean) Hydro-Québec a annoncé jeudi avoir suspendu des travaux sur le site d'une future centrale hydroélectrique à Gull Island, au Labrador, en raison des protestations de certains résidants. La Presse Canadienne Une porte-parole d'Hydro-Québec a indiqué que la société suivait la situation de près et s'engageait à comprendre les préoccupations des manifestants. Lynn St-Laurent a expliqué dans un courriel qu'Hydro-Québec reconnaissait l'importance culturelle et historique de la région de Gull Island pour les communautés innues. L'année dernière, la société d'hydroélectricité avait annoncé une entente de principe avec Newfoundland and Labrador Hydro pour la construction d'une centrale hydroélectrique à Gull Island, un site sur le fleuve Churchill, au Labrador. Hydro-Québec a annoncé plus tôt cette semaine qu'elle s'apprêtait à entreprendre des études géotechniques et environnementales dans la région, en prévision de futurs travaux de construction. Un communiqué de presse indiquait que ces études viseraient à recueillir des données environnementales, entre autres afin d'éclairer les négociations finales sur le projet entre les deux sociétés d'État.


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3 days ago
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Fraude aux dépens d'Hydro-Québec
La police est sur la trace d'une bande d'arnaqueurs canadiens qui auraient acheté d'importantes quantités d'or afin de convertir près d'un demi-million de dollars dérobés à Hydro-Québec, a appris La Presse. Le groupe aurait détroussé plusieurs organisations à travers le Canada grâce au stratagème du « faux fournisseur ». La perte des fonds d'Hydro-Québec avait été révélée par La Presse il y a un an1, presque jour pour jour : des fraudeurs avaient réussi à prendre le contrôle de la boîte courriel d'un fournisseur de la société d'État. Ils avaient communiqué avec Hydro à partir de cette boîte courriel, pour organiser la marche à suivre en prévision d'un paiement que le fournisseur disait attendre. Un total de 463 918 $ avait ainsi été détourné vers un compte contrôlé par les fraudeurs en Ontario avant que la supercherie ne soit découverte, selon ce qu'avait confirmé une porte-parole d'Hydro-Québec à l'époque. Depuis un an, la Division des enquêtes sur la criminalité financière contre l'État de la Sûreté du Québec a suivi la trace des suspects, dans le cadre d'une enquête baptisée « Projet Survolter ». Mercredi, les enquêteurs ont confirmé avoir mené des perquisitions à Brampton, en Ontario, pour « recueillir des preuves » et « faire progresser les démarches d'enquête », avec l'assistance de la police régionale de Peel. Aucune arrestation n'a été annoncée à ce stade. « Cette fraude reposait sur une intrusion dans le système informatique du fournisseur légitime, suivi de la soumission d'une fausse facture accompagnée d'un spécimen de chèque frauduleux, dans le but d'obtenir un paiement indu de la part d'Hydro-Québec », précise le communiqué. Lingots, pièces et bijoux Selon ce qu'a pu apprendre La Presse auprès de plusieurs sources, les suspects ont agi très vite pour faire disparaître l'argent après le versement de la somme par Hydro-Québec l'été dernier. Ils se sont précipités pour obtenir des traites bancaires, qu'ils ont ensuite utilisées pour acheter une quantité importante d'or sous forme de lingots, de pièces de collection et de bijoux. Les banques utilisées dans le cadre de la fraude n'ont pas eu le temps de réagir pour bloquer les fonds. À l'heure où les cryptomonnaies ont la cote dans les milieux criminels, et malgré toutes les innovations technologiques, le métal jaune demeure attrayant pour ce genre de manœuvre, souligne Paul Laurier, ex-policier de la Sûreté du Québec et président de la firme Vigiteck, qui assiste des entreprises pour faire face aux cybermenaces. « C'est une valeur très sûre et il est possible de trouver des bijouteries qui vont accepter de fragmenter ton lingot illégalement pour brouiller les traces », affirme M. Laurier, qui n'a pas été mêlé à l'enquête sur les pertes d'Hydro-Québec. Selon nos sources, Hydro a mobilisé ses propres services de sécurité pour traquer tout signe de complicité à l'interne, ce qui inquiétait plusieurs gestionnaires. Les vérifications menées ont permis de conclure hors de tout doute que les fraudeurs avaient agi seuls, sans l'aide d'un employé. Le transfert de fonds avait été fait de bonne foi, parce que réclamé par quelqu'un ayant usurpé l'identité d'un fournisseur légitime. Les perquisitions menées mercredi en Ontario montrent que la police a tout de même réussi à remonter la trace de certains suspects qui avaient participé à la récupération des fonds. Ceux-ci feraient partie d'un groupe qui a fait plusieurs victimes à travers le Canada en utilisant un modus operandi semblable, selon l'information qui a été communiquée à plusieurs organisations policières canadiennes. Car cette arnaque demeure populaire chez les criminels, qui frappent tant les grandes organisations que les PME. « Des fraudes du faux fournisseur, j'en vois encore beaucoup. Il faut être vraiment vigilant », souligne Paul Laurier. « Les fraudeurs ne sont pas nécessairement à l'extérieur du pays ! Il y a des réseaux outre-mer, mais ici aussi. Là où il y a de l'homme, il y a de l'hommerie », affirme le consultant. Vigilance nécessaire L'an dernier, une porte-parole d'Hydro-Québec avait souligné que seuls les systèmes du fournisseur avaient été pénétrés par les escrocs afin d'envoyer les courriels trompeurs. « En aucun temps ni d'aucune façon les systèmes informatiques d'Hydro-Québec n'ont été compromis », avait-elle précisé. Mais selon M. Laurier, les organisations doivent faire preuve de prudence lorsqu'un versement d'argent important est demandé, surtout si les coordonnées bancaires sont changées à la dernière minute. C'est sûr qu'ils ont des procédures de sécurité pour ça chez Hydro. Sûr, sûr, sûr ! Mais les gens doivent être sensibilisés et resensibilisés, même si c'est fatigant. C'est un mal nécessaire. Paul Laurier, ex-policier de la Sûreté du Québec et président de la firme Vigiteck « Il faut qu'il y ait des vérifications, car c'est un truc facile. Les transferts doivent être confirmés verbalement et les numéros de téléphone doivent être vérifiés. Les gens doivent savoir à qui ils parlent », explique M. Laurier. « Un des problèmes avec les entités gouvernementales, c'est qu'il y a tellement de roulement de personnel, et la connaissance ne se transfère pas toujours », poursuit-il. Dans son communiqué, la Sûreté du Québec invite toute personne ayant des informations sur une fraude de ce type à contacter la police. Le harponnage La fraude du faux fournisseur fait partie de la vaste catégorie de ce qu'on appelle les fraudes par harponnage. « Dans les stratagèmes de harponnage, les fraudeurs envoient des courriels qui semblent provenir d'une source légitime pour convaincre des entreprises ou des particuliers de leur envoyer de l'argent », explique le Centre antifraude du Canada. Par exemple, les escrocs peuvent se faire passer pour le président d'une entreprise et demander à un employé de faire un virement (fraude du président), ils peuvent se faire passer pour un employé qui demande au service de la paie de verser son salaire dans un nouveau compte (fraude de la paie), ou encore, ils peuvent usurper l'identité d'un fournisseur pour présenter une facture et demander d'être payés (fraude du faux fournisseur). 1. Lisez l'article « Hydro-Québec fraudé pour près de 500 000 $ »


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3 days ago
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La police sur la trace des 463 918 $ dérobés à Hydro-Québec
La Sûreté du Québec est débarquée mercredi à Brampton, en Ontario, pour mener des perquisitions en lien avec l'arnaque au « faux fournisseur » qui a fait perdre près d'un demi-million de dollars à Hydro-Québec l'an dernier. L'affaire avait été révélée par La Presse il y a un an presque jour pour jour : un fraudeur avait réussi à prendre le contrôle de la boîte courriel d'un fournisseur de la société d'État. Il avait communiqué avec Hydro pour demander un changement de coordonnées bancaires en prévision d'un paiement que le fournisseur devait recevoir. Un total de 463 918 $ avait ainsi été détourné avant que la supercherie ne soit découverte. Dans un communiqué diffusé mercredi, la Division des enquêtes sur la criminalité financière contre l'État de la Sûreté du Québec confirme avoir mené aujourd'hui des perquisitions à Brampton pour « recueillir des preuves » et « faire progresser les démarches d'enquête » dans ce dossier. Aucune arrestation n'a été annoncée à ce stade. « Cette fraude reposait sur une intrusion dans le système informatique du fournisseur légitime, suivi de la soumission d'une fausse facture accompagnée d'un spécimen de chèque frauduleux, dans le but d'obtenir un paiement indu de la part d'Hydro-Québec », spécifie le communiqué. Ce genre de stratagème est courant dans le monde de la fraude, mais il est relativement rare que des sociétés d'État soient visées.


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4 days ago
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Hydro-Québec débarque au Labrador
Hydro-Québec entreprend des travaux préliminaires pour le développement des nouvelles installations de production d'électricité à Gull Island, au Labrador, même si l'entente sur le renouvellement du contrat de Churchill Falls et le développement hydroélectrique futur de la région n'est pas encore conclue entre le gouvernement du Québec et celui de Terre-Neuve. Des investigations géotechniques et environnementales ont commencé cette semaine dans le secteur de Gull Island, où une centrale de 2250 mégawatts est projetée. « Il s'agit d'un pas important sur un long trajet vers le développement de cette grande ressource énergétique renouvelable », a commenté la PDG d'Hydro-Québec, Claudine Bouchard, en annonçant le début de ces travaux dont le coût est estimé entre 10 et 15 millions de dollars. « Voir l'arrivée des premiers travailleurs et travailleuses sur le terrain donne un élan de plus à ce projet majeur, a-t-elle fait savoir dans un communiqué. C'est une affirmation claire de notre volonté de réaliser ce projet historique, de notre détermination à conclure une entente définitive avec notre partenaire NL Hydro et de notre engagement à travailler avec les entreprises autochtones et locales au Labrador ». Hydro-Québec a conclu récemment une entente avec la Nation Innue du Labrador pour faciliter la réalisation de ses projets, mais d'autres discussions sont toujours en cours avec d'autres communautés. Les travaux préliminaires à Gull Island ont été confiés à Stassinu Stantec Limited Partnership, un partenariat entre la société à majorité innue Stassinu Services et la société canadienne Stantec. WSP sera responsable des analyses environnementales et la compagnie aérienne Air Boréalis assurera le déplacement des employés, a indiqué Hydro-Québec.


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5 days ago
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Les droits de douane inclus dans les tarifs électriques
Depuis des décennies, les Québécois partagent le risque d'affaires des alumineries. Plus elles font des profits et plus les Québécois empochent, et inversement. La formule de partage passe par les tarifs d'électricité variables d'Hydro-Québec à leur endroit. Or, ce partage – imposé par le gouvernement à Hydro – a fait perdre de gros sous à la société d'État, et donc aux Québécois, par moments. Et avec la rareté énergétique qui s'est ajoutée, le temps était venu de changer la formule de partage1. Voilà justement ce qui s'est produit avec la nouvelle entente de principe entre Aluminerie Alouette, de Sept-Îles, et Hydro-Québec, annoncée vendredi. Historiquement, les alumineries ont payé à Hydro un tarif qui varie en fonction du prix de l'aluminium plutôt que de payer le tarif L, basé sur les coûts d'Hydro-Québec, comme les autres grands industriels. Avec la nouvelle formule, Alouette continuera de payer un tarif variable avec le prix de l'aluminium, mais les Québécois empocheront davantage quand les prix de l'aluminium exploseront, comme ce fut le cas durant la pandémie. En revanche, la formule tiendra compte de facteurs de coûts incontrôlables pour les alumineries, comme les droits de douane de Donald Trump, ai-je appris. « Dans les bas cycles de prix de l'aluminium, la nouvelle formule rémunère un peu plus Hydro que la formule actuelle. Et dans les hauts cycles, il y a des seuils à partir desquels on va payer plus, et de plus en plus, par paliers. C'est une formule où le coût du risque est plus bas pour Hydro et la probabilité de bénéfices, plus élevée », m'explique le PDG d'Alouette, Claude Gosselin2. Droits de douane Même explication de Dave Rhéaume, VP d'Hydro-Québec et principal négociateur, qui dit avoir fait une multitude de simulations pour s'assurer d'être gagnant. Il ajoute : « La nouvelle formule tient aussi compte des tarifs douaniers. On regarde davantage les revenus après tarifs douaniers dans la formule, les revenus nets plutôt que les revenus bruts. Ils gagnent une protection contre les tarifs douaniers. » Rappelons que les divers gouvernements du Québec ont attiré des alumineries – très énergivores – à des époques où le Québec dégageait d'importants surplus énergétiques, tout en ayant un très fort taux de chômage. Ce temps est révolu. La vieille formule de partage de risque s'est parfois révélée fort désavantageuse pour Hydro. Entre 2015 et 2022, par exemple, Hydro a essuyé un manque à gagner de 1,4 milliard de dollars, selon des estimations3. Alouette, par exemple, a payé 4,4 cents du kilowattheure entre 2017 et 2022, en moyenne, alors que le tarif L pour ce genre d'industrie avoisinait les 4,6 cents. De leur côté, Alcoa Baie-Comeau et Rio Tinto Arvida ont payé une moyenne de 3 cents du kilowattheure et Aluminerie Bécancour (ABI), 5,4 cents. PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE Alouette est la plus grande aluminerie en Amérique, produisant 631 000 tonnes par année. Le nouveau contrat avec Alouette débutera le 1er janvier 2030 pour se terminer le 31 décembre 2045. Les détails seront connus quand le gouvernement publiera son décret sur le sujet. On peut parier que la formule fera tache d'huile auprès des autres alumineries (Deschambault, Bécancour, Baie-Comeau, etc.) quand leurs contrats viendront à échéance. Pourquoi Alouette accepte-t-elle une telle entente, possiblement plus coûteuse ? On accepte de payer un peu plus cher notre prime de risque parce qu'aujourd'hui, où on est rendu, les prix de l'énergie dans le monde ont aussi évolué, et on est rendu à un espace où on peut le faire à ce coût-là. Claude Gosselin, PDG d'Aluminerie Alouette L'explication est à mettre en parallèle avec l'information selon laquelle Rio Tinto – actionnaire à 40 % d'Alouette – demande l'aide d'Ottawa pour surmonter ses problèmes de liquidités dans le contexte douanier. Claude Gosselin tient toutefois à conserver une telle formule de partage. « Le risque est trop cher pour les alumineries. Celles qui n'ont pas eu de tarif d'énergie modulé avec le prix de l'aluminium ont toutes fermées. » Capture de carbone Claude Gosselin m'explique qu'Alouette se devait de sécuriser son approvisionnement d'énergie à long terme avant de moderniser ses installations et d'investir. « C'est ce que me demandaient mes actionnaires », dit-il. Alouette s'est engagée à investir 1,5 milliard de dollars de ses propres fonds d'ici 2042 pour moderniser et décarboner ses installations4. Il ne s'agit pas d'investissements annoncés par le passé et recyclés. Les sommes promises sur 20 ans en 2016 (540 millions), par exemple, ont toutes été investies et vérifiées par Investissement Québec. Québec n'a pas promis de « prêts pardonnables » ou d'autres formes de subventions pour appuyer ces investissements de 1,5 milliard, me dit le ministère de l'Économie. Claude Gosselin entend toutefois se pourvoir des programmes où Alouette est admissible au provincial comme au fédéral pour ajouter à l'engagement de 1,5 milliard ; qu'on pense aux crédits pour la R-D ou aux aides pour la capture du carbone. Parmi les projets, Claude Gosselin parle de plus grande efficacité énergétique, de recherche sur la capture de carbone ou encore de recherche sur la fabrication des anodes en bio-coke (les anodes sont responsables de 85 % des GES des alumineries). Alouette produit 1,77 tonne de GES par tonne d'aluminium et elle a pour objectif de ramener ce niveau entre 1,60 et 1,65 tonne d'ici 2030. En comparaison, la vieille aluminerie Arvida, en processus de fermeture, produit 3,8 tonnes de GES par tonne d'aluminium. Et c'est pire pour les alumineries en Asie. Alouette est la plus grande aluminerie en Amérique, produisant 631 000 tonnes par année. Elle consomme 1035 MW de puissance énergétique, à laquelle s'ajouteront des blocs de 25 MW en 2026 et 25 MW en 2032. L'entente avec Hydro-Québec n'est pas assortie d'énergie additionnelle. L'ensemble des 1085 MW sera régi par le même contrat. Par ailleurs, la troisième phase d'Alouette n'a jamais vu le jour, et le bloc de 500 MW qui lui avait été accordé en 2016 à cet égard n'est plus disponible, me confirme Claude Gosselin. Alouette compte 950 employés. 1. Le principe de la formule a été appliqué à presque tous les contrats, sauf durant de courtes périodes pour certaines alumineries, où c'est le tarif L qui a été exigé, comme pour les autres secteurs industriels. 2. De plus, Hydro bénéficiera davantage de la prime Midwest qu'obtiennent les producteurs d'aluminium en sus du prix de l'aluminium négocié sur le London Metal Exchange (LME). 3. Lisez la chronique « Aluminerie : le manque à gagner est de 1,4 milliard pour Hydro » 4. Les investissements promis se déclinent ainsi : 750 millions d'ici 2030, 500 millions entre 2030 et 2035, et 250 millions entre 2035 et 2042.