
La police sur la trace des 463 918 $ dérobés à Hydro-Québec
L'affaire avait été révélée par La Presse il y a un an presque jour pour jour : un fraudeur avait réussi à prendre le contrôle de la boîte courriel d'un fournisseur de la société d'État. Il avait communiqué avec Hydro pour demander un changement de coordonnées bancaires en prévision d'un paiement que le fournisseur devait recevoir. Un total de 463 918 $ avait ainsi été détourné avant que la supercherie ne soit découverte.
Dans un communiqué diffusé mercredi, la Division des enquêtes sur la criminalité financière contre l'État de la Sûreté du Québec confirme avoir mené aujourd'hui des perquisitions à Brampton pour « recueillir des preuves » et « faire progresser les démarches d'enquête » dans ce dossier. Aucune arrestation n'a été annoncée à ce stade.
« Cette fraude reposait sur une intrusion dans le système informatique du fournisseur légitime, suivi de la soumission d'une fausse facture accompagnée d'un spécimen de chèque frauduleux, dans le but d'obtenir un paiement indu de la part d'Hydro-Québec », spécifie le communiqué.
Ce genre de stratagème est courant dans le monde de la fraude, mais il est relativement rare que des sociétés d'État soient visées.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


La Presse
an hour ago
- La Presse
La coupure de l'alimentation en carburant au cœur de l'enquête
La coupure de l'alimentation en carburant au cœur de l'enquête (New Delhi) Des moteurs qui s'arrêtent, la confusion dans le cockpit et la chute : les premiers éléments de l'enquête sur l'accident le 12 juin du Boeing 787 d'Air India, qui a fait 260 morts, indiquent que l'alimentation en kérosène de l'avion s'est coupée juste après son décollage. Agence France-Presse Dans son rapport préliminaire publié samedi, le Bureau indien d'enquête sur les accidents aériens (AAIB) a révélé que les interrupteurs d'alimentation de deux réacteurs se sont presque simultanément mis en position « arrêt », les privant de leur puissance. Le document de 15 pages n'en tire pour l'heure aucune conclusion et ne pointe aucune responsabilité, mais il précise que les deux pilotes, surpris, ont constaté l'incident et s'en sont interrogés. Le Boeing 787 Dreamliner du vol Air India 171 s'est écrasé moins d'une minute après son décollage le 12 juin de la ville d'Ahmedabad, dans le nord-ouest de l'Inde, à destination de Londres, avec 242 passagers et membres d'équipage à bord. Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos Video Player is loading. 1:16 Lecture Skip Backward Skip Forward Désactiver le son Current Time 0:00 / Duration 0:00 Loaded : 0% 0:00 Stream Type LIVE Seek to live, currently behind live LIVE Remaining Time - 0:00 Picture-in-Picture Plein écran This is a modal window. Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. Text Color White Black Red Green Blue Yellow Magenta Cyan Opacity Opaque Semi-Transparent Text Background Color Black White Red Green Blue Yellow Magenta Cyan Opacity Opaque Semi-Transparent Transparent Caption Area Background Color Black White Red Green Blue Yellow Magenta Cyan Opacity Transparent Semi-Transparent Opaque Font Size 50% 75% 100% 125% 150% 175% 200% 300% 400% Text Edge Style None Raised Depressed Uniform Drop shadow Font Family Proportional Sans-Serif Monospace Sans-Serif Proportional Serif Monospace Serif Casual Script Small Caps Reset Done Close Modal Dialog End of dialog window. Les images vidéo de l'accident le montrent prendre son envol puis flotter dans l'air sans réussir à prendre d'altitude, avant de retomber et s'écraser sur un quartier de la ville dans une boule de feu orange. Un passager de l'avion a miraculeusement survécu et a pu s'extirper des débris. Un total de 19 autres personnes ont été tuées au sol par sa chute. Selon les constatations de l'AAIB, le Boeing avait atteint une vitesse de 180 nœuds (333 km/h) lorsque les interrupteurs d'alimentation en carburant sont soudainement passés de la position « run » (ouvert) à la position « cutoff » (arrêt) pour le premier moteur puis pour le second une seconde après. « Pourquoi ? » Les deux réacteurs, fabriqués par le groupe américain General Electric, se sont alors brièvement arrêtés. Le décryptage des boîtes noires récupérées dans les débris du Boeing traduit la surprise du commandant de bord, 56 ans, et son copilote, 32 ans, qui affichaient tous les deux plusieurs milliers d'heures de vol. « Dans l'enregistrement des conversations dans le cockpit, l'un des pilotes demande à l'autre pourquoi il a coupé l'alimentation en carburant. Le second pilote répond qu'il ne l'a pas fait », décrit le rapport. Moins d'une minute plus tard, l'un d'eux a transmis le signal de détresse « Mayday, Mayday, Mayday ». Les contrôleurs aériens ont interrogé l'équipage sur la cause de l'urgence, sans obtenir de réponse. Erreur de manipulation ou problème technique ? L'enquête devrait désormais se concentrer sur l'origine du mouvement des deux interrupteurs, qui sont repassés en position « ouvert » juste avant la chute du Boeing. PHOTO AMIT DAVE, REUTERS Des grues se préparent à retirer les restes de l'avion qui s'est écrasé. Dans son rapport, l'AAIB rappelle que l'Administration fédérale de l'aviation (FAA) américaine avait publié un bulletin d'information en 2018 sur « le désengagement potentiel de la fonction de verrouillage de l'interrupteur de contrôle du carburant » de certains Boeing, dont le 787. Air India a informé les enquêteurs qu'elle n'avait pas effectué d'inspection, car elles étaient « conseillées et non obligatoires », le problème n'ayant alors pas été jugé comme une « condition dangereuse ». Pas de commentaire L'AAIB n'a d'ailleurs émis dans son rapport préliminaire « aucune action recommandée pour les opérateurs et fabricants de moteurs B787-8 et/ou GE GEnx-1B », suggérant qu'il n'y avait pas d'inquiétudes techniques immédiates sur les moteurs ou l'appareil. Le constructeur et la compagnie aérienne n'ont fait aucun commentaire sur le contenu du rapport. « Nous continuons de soutenir l'enquête et nos clients », a écrit Boeing dans un communiqué. Cette catastrophe est la première impliquant un de ses B-787 Dreamliner depuis leur mise en service en 2011. « Nous continuons à coopérer pleinement avec l'AAIB et les autres autorités », a pour sa part indiqué Air India. Sollicité par l'AFP, Imtiyaz Ali, qui a perdu son frère, sa belle-sœur et leurs deux enfants dans l'accident, n'a pas caché sa déception à lecture du rapport. « Nous ne savons pas ce qu'il s'est passé », a-t-il déploré, « nous ne sommes pas près de pouvoir faire notre deuil ». Les premières constatations, auxquelles ont participé des enquêteurs du Royaume-Uni et des États-Unis, n'ont révélé aucun autre problème particulier sur l'avion ou sa maintenance, selon l'AAIB. « Ce n'est qu'un rapport préliminaire », a souligné devant la presse le ministre délégué à l'Aviation civile indien, Ram Mohan Naidu Kinjarapu, l'enquête « va encore prendre des mois, si ce n'est plus ».


La Presse
10 hours ago
- La Presse
Des économies bien intégrées
Plusieurs chiffres montrent les forts liens économiques entre l'État du Maine et le Canada -27 % Baisse du nombre de visiteurs canadiens dans le Maine en mai 2025, comparativement à la même période l'an dernier. Source : Services frontaliers américains 498 millions US Somme totale dépensée en 2024 par les 800 000 visiteurs canadiens lors de leur séjour dans l'État américain Source : Bureau du tourisme du Maine 6 milliards US Valeur totale des échanges commerciaux entre le Canada et l'État du Maine en 2024. La plus grande portion de ces échanges de biens et services, soit 4,7 milliards, provenait du Canada. Source : Maine International Trade Centrer Bois d'œuvre et homards Le Canada est le principal partenaire commercial du Maine. Le Maine y a exporté 775 million US en produits forestiers en 2023. Et chaque année, le Maine exporte beaucoup de homards, d'une valeur d'environ 200 millions de dollars US. Source : Maine International Trade Center (MITC) 5350 Nombre de travailleurs employés dans le Maine par les 94 entreprises de propriété canadienne Source : Maine International Trade Center (MITC)


La Presse
a day ago
- La Presse
Comment le Canada peut attirer davantage de talents
Face à une nouvelle vague d'appels patriotiques en faveur du développement du secteur technologique canadien, des acteurs de l'industrie estiment qu'il existe des façons de mieux attirer et retenir les talents locaux ainsi que d'éliminer les obstacles à la croissance des entreprises. Daniel Johnson La Presse Canadienne Sheldon McCormick, PDG de Communitech, un pôle technologique établi à Kitchener, en Ontario, a constaté un élan croissant autour de l'idée que le Canada doit « créer, acquérir et posséder davantage d'innovations » dans des domaines comme l'intelligence artificielle et les technologies de la santé. Pour y parvenir, il faudrait protéger les données et la propriété intellectuelle, ainsi qu'attirer les talents nécessaires pour « ancrer la valeur économique ici, au pays », a-t-il ajouté. Les défis pour attirer et retenir les talents soulignés par les acteurs du secteur technologique concernent la rémunération, le soutien gouvernemental et le coût de la vie. Benjamin Bergen, président du Conseil des innovateurs canadiens, a souligné qu'il y avait eu une forte augmentation du nombre de talents technologiques américains venant au Canada pendant le premier mandat de Donald Trump, mais que cela ne semble pas avoir lieu actuellement. « Je pense qu'une partie du défi réside simplement dans les nouvelles réalités économiques. Les embauches n'ont manifestement pas été aussi nombreuses que par le passé, a avancé M. Bergen. L'arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche n'est pas une stratégie pour notre secteur technologique. Cela peut être légèrement bénéfique, mais cela ne change pas grand-chose pour attirer des talents de qualité. » Grace Lee Reynolds, PDG du pôle d'innovation MaRS Discovery District, observe cependant une tendance légèrement différente dans son univers technologique. « De façon anecdotique, on a l'impression que de plus en plus de gens en parlent. On entend des anecdotes de personnes sur le point d'opérer ce type de changement », a-t-elle expliqué à propos des talents technologiques qui quittent les États-Unis pour le Canada. « Il sera intéressant de pouvoir observer cela sur une plus longue période. Je pense que c'est vraiment crucial », a-t-elle précisé. Le rôle des marchés publics Selon M. Bergen, la réorientation des intérêts économiques du Canada permettrait au pays de bâtir et de développer des entreprises technologiques plus prospères, qui pourraient, à leur tour, attirer davantage de talents. Il a notamment mentionné que les marchés publics pourraient constituer un aspect crucial. « L'une des raisons pour lesquelles la Silicon Valley est si unique est l'ensemble des marchés publics que le gouvernement américain a initialement conclus et continue de conclure avec les entreprises de la région », a indiqué M. Bergen. En comparaison, le Canada acquiert moins ses propres solutions nationales, ce qui complique la croissance des entreprises, car elles ne reçoivent pas le même volume de commandes de la part du gouvernement, a-t-il ajouté. Elaine Kunda, fondatrice et associée générale de Disruption Ventures, juge toutefois que les marchés publics ne constituent peut-être pas une solution universelle. « Si l'on a l'impression que l'économie n'est pas en croissance et que les investisseurs investissent dans le secteur, les marchés publics ne résoudront pas les défis du secteur technologique. Au contraire, ils le rendent plus dépendant du gouvernement », a-t-elle déclaré. Elle pense plutôt que le secteur bénéficierait grandement de crédits d'impôt pour les entreprises, qui inciteraient les gens à prendre davantage de risques. Comparées aux entreprises technologiques canadiennes, les compagnies américaines ont beaucoup plus de facilité à lever des capitaux et à trouver des acheteurs pour leurs produits, selon M. Bergen. Mme Lee Reynolds considère également l'accès au capital comme un obstacle à la croissance, le qualifiant de défi classique pour le Canada. « Le capital, surtout à un stade précoce, est insuffisant pour permettre à son entreprise de croître et de prendre de l'expansion. Il n'y en a pas assez ici », a-t-elle estimé. S'assurer de retenir les talents Dans le contexte actuel, Mme Lee Reynolds croit qu'il est important de retenir les talents au pays, car les gens perçoivent les opportunités au Canada « du point de vue des valeurs ». « Il faut alors parler de collaboration avec le gouvernement, ou de travail collaboratif au sein d'un écosystème, pour débloquer davantage de financement en démarrage afin de permettre aux entreprises de croître », a-t-elle affirmé. Alors que les entreprises technologiques canadiennes s'efforcent de prendre de l'expansion, Lucy Hargreaves, PDG du groupe de réflexion spécialisé dans les technologies Build Canada, affirme que le défi consiste à attirer les meilleurs talents du monde entier et à empêcher les travailleurs locaux de quitter le Canada. « La première chose à faire est de s'assurer que les personnes que nous avons ne partent pas. C'est formidable d'attirer de nouveaux talents au pays, mais nous avons des talents incroyables au Canada », a-t-elle soutenu. « Chaque année, nos universités forment des diplômés extrêmement talentueux et compétents, notamment grâce à des programmes de renommée mondiale dans le domaine des technologies, comme ceux de Waterloo. La première chose à faire est donc de savoir comment les inciter à rester », a-t-elle souligné. Selon Mme Hargreaves, la rémunération est un enjeu majeur pour les travailleurs du secteur technologique qui envisagent de déménager ou de rester au Canada. « Les salaires jouent un rôle important. Si l'on considère les salaires actuels dans le secteur technologique et dans d'autres secteurs au Canada, ils ne sont généralement pas compétitifs. Il peut y avoir quelques exceptions, mais en général, les salaires ne sont pas compétitifs par rapport aux dollars américains offerts dans la Silicon Valley », a-t-elle mentionné. Une étude menée en 2023 par The Dais, un groupe de réflexion de l'Université métropolitaine de Toronto, a révélé que les travailleurs américains du secteur technologique gagnaient en moyenne 122 604 $, tandis que les travailleurs canadiens du même secteur gagnaient en moyenne 83 698 $. Après ajustement pour tenir compte du taux de change et du coût de la vie, l'étude a révélé que les travailleurs américains du secteur technologique gagnaient environ 46 % de plus. « Le coût de la vie au Canada n'est pas beaucoup moins élevé, a rappelé M. Bergen. Et souvent, nos entreprises membres nous disent qu'elles cherchent peut-être à embaucher ou à faire venir un excellent directeur technique ou directeur financier. Mais franchement, le coût de la vie est plus élevé ou équivalent à celui d'autres grandes juridictions. » Selon lui, les entreprises canadiennes cherchant à attirer des talents américains pourraient devoir payer « beaucoup plus » pour compenser les problèmes liés au coût de la vie et à la faiblesse du dollar, qui a créé un « écart de plus en plus grand ». Dans l'ensemble, il a avancé que certaines « personnes extrêmement talentueuses » pourraient choisir de travailler au Canada en fonction des valeurs du pays, mais il aimerait que le gouvernement renforce les possibilités de réussite des entreprises technologiques nationales.