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Est-il trop tôt ?
Est-il trop tôt ?

La Presse

time7 days ago

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Est-il trop tôt ?

Est-il trop tôt, cinq ans plus tard, pour voir un film qui traite essentiellement de la pandémie ? Je croyais que oui. Le souvenir anxiogène de cette COVID-19 qui a bouleversé nos vies, le rappel douloureux de tous ceux qui en sont morts sans pouvoir être entourés de leurs proches, les plus jeunes et les plus vieux qui ont eu l'impression qu'on leur volait des mois précieux de leur vie, les amitiés brisées et les familles mises à mal par les théories du complot les plus absconses… Je n'avais aucune envie de me replonger dans cette époque sombre. Mais voilà : Eddington, le quatrième long métrage d'Ari Aster, qui prend l'affiche ce vendredi après avoir ouvert le 29e Festival Fantasia, n'est pas une œuvre déprimante sur la pandémie de coronavirus. C'est une satire décapante de notre époque, à travers des évènements qui peuvent nous sembler à la fois trop récents et étrangement lointains. Peut-être parce qu'on préfère les enfouir dans notre mémoire collective. Campé en mai 2020 dans une petite ville fictive du Nouveau-Mexique (où a grandi Ari Aster), Eddington met en scène Joaquin Phoenix dans le rôle du shérif Joe, un peu désaxé, mais qui a le cœur à la bonne place, selon les citoyens qui ne sont pas chauds à l'idée de porter le couvre-visage et de pratiquer la distanciation sociale. Joe lui-même, qui est asthmatique, ne porte pas de masque lorsqu'il fait ses courses. Son épouse Louise (Emma Stone) se remet péniblement d'une dépression sous la surveillance étroite de sa belle-mère, une conspirationniste qui vit avec eux depuis le début de la pandémie. Dawn « fait ses propres recherches » et encourage sa fille et son gendre à faire de même. Elle embrasse les théories du complot les plus farfelues, de QAnon à 4Chan, en passant par les chemtrails et le Pizzagate, exacerbées par la paranoïa ambiante suscitée par la pandémie. C'est la même rengaine antivax, xénophobe et climatosceptique, répétée comme une litanie depuis mars 2020 par les disciples du conspirationnisme, au Québec comme ailleurs. PHOTO A24, FOURNIE PAR ASSOCIATED PRESS Emma Stone et Deirdre O'Connell Joe, qui n'est pas imperméable à la désinformation, décide de s'opposer au maire Ted (Pedro Pascal), très à cheval sur le protocole sanitaire dans sa petite ville qui n'a pas été touchée par la COVID. Les deux hommes s'affrontent dans une rue déserte – à plus ou moins deux mètres de distance –, évoquant un duel de western contemporain, incarnation de la mythologie américaine. Puis le shérif annonce spontanément sa candidature sur les réseaux sociaux, en direct de sa voiture (bien entendu), sans en avoir averti au préalable Louise. Son auto de patrouille devient un panneau publicitaire ambulant pour sa campagne électorale, avec des slogans simplistes contenant des fautes grossières (Your being manipulated). Ce qui m'a semblé peut-être le plus intéressant dans la proposition caustique d'Ari Aster, c'est qu'il ne se contente pas de se moquer de manière bête et méchante des anxieux crédules qui ont sombré dans le marasme du complotisme pour ne plus en émerger. Il n'est pas tendre avec Joe, qu'il présente comme un simple d'esprit, ni avec sa famille. Louise, emmurée dans sa dépression, trouve de l'espoir dans les paroles mielleuses d'un charlatan charismatique (Austin Butler), dirigeant de secte fêlé qui table sur la popularité des théories du complot liées à la pédophilie dans les cercles du pouvoir. PHOTO A24, FOURNIE PAR ASSOCIATED PRESS Ari Aster et Pedro Pascal lors du tournage du film Eddington Aster tourne aussi en dérision l'excès de zèle et du manque de nuances des jeunes d'Eddington, une petite ville sans histoires (pour l'instant…) ni conflits raciaux, ayant décidé de bloquer la rue principale pour dénoncer le meurtre de George Floyd, qui a cristallisé en mai 2020 à Minneapolis le mouvement Black Lives Matter. L'auteur-cinéaste met en scène un jeune blanc-bec sans réelles convictions qui s'improvise Social Justice Warrior afin de séduire une adolescente souffrant du syndrome du sauveur blanc. C'est très comique, d'un humour noir autrement percutant que les caricatures convenues du wokisme qu'on a pu voir récemment. S'éloignant des films d'horreur plus classiques qui ont fait sa renommée (Hereditary, Midsommar), Ari Aster propose en quelque sorte un film d'horreur politique, peut-être plus effrayant encore parce qu'ancré dans la réalité. Il multiplie les clins d'œil à l'actualité, avec des images de l'acteur pro-Trump James Wood, de l'élue ultraconservatrice Marjorie Taylor Greene ou encore de l'ex-animateur de Fox News Tucker Carlson. Eddington, qui a de vagues airs de No Country for Old Men, fait aussi allusion au parcours de Kyle Rittenhouse, cet adolescent qui a abattu deux manifestants du mouvement Black Lives Matter en août 2020, avant d'être déclaré non coupable d'homicide et de devenir une figure du mouvement MAGA. Œuvre dense et ambitieuse, burlesque et complaisante dans son illustration de la violence, Eddington embrasse trop large et traîne en longueur en raison de ses multiples rebondissements. Mais c'est un regard implacable sur les États-Unis, ses fondements philosophiques, son obsession des armes à feu, l'idiocratie de son président incompétent et le culte qu'il a créé autour de lui. Loin des discours manichéens sur la gauche et la droite (les bons et les méchants, ou vice versa), c'est une critique acerbe qui fait flèche de tout bois, sans verser pour autant dans une des manies de l'époque, celle de mettre sur un pied d'égalité ce qui s'oppose – le racisme et l'ouverture d'esprit, la violence et le pacifisme, la science et le ressenti – en trouvant à tout point de vue, même le plus indécent et le plus nauséabond, des vertus et des qualités. Ari Aster noue habilement les ficelles, pour une finale d'un cynisme absolu. Eddington serait-il le film d'un misanthrope ? Celui, plutôt, d'un ultra-lucide qui s'intéresse à l'effritement de la démocratie aux États-Unis. Un film anxiogène, à propos d'une période anxiogène, qui prend l'affiche à un moment qui n'est pas moins anxiogène. Une époque postpandémique de post-vérité, où les faits n'ont plus de prise dans les débats de société, où les faits alternatifs sont désormais acceptables, et dont on n'a pas fini de ressentir les effets délétères.

Joaquin Phoenix n'a jamais oublié cette interview, « l'une des pires soirées » de sa vie
Joaquin Phoenix n'a jamais oublié cette interview, « l'une des pires soirées » de sa vie

Le HuffPost France

time17-07-2025

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Joaquin Phoenix n'a jamais oublié cette interview, « l'une des pires soirées » de sa vie

PEOPLE - Il est des souvenirs que Joaquin Phoenix a dû mal à rayer de sa mémoire. Son interview pour David Letterman, en 2009, est de celles-ci. Invité du late-night show de Stephen Colbert, ce mardi 15 juillet, l'acteur américain actuellement à l'affiche du dernier film d'Ari Aster Eddington est revenu sur cet épisode, « l'une des pires soirées » de sa vie. « C'était tellement inconfortable. Je le regrette, je ne le referai jamais. Je suis vraiment désolé », souffle-t-il d'un air malicieux à la télévision américaine. « Je ne sais pas si David Letterman (qui est parti à la retraite en 2015, ndlr) nous regarde », lui rétorque son hôte. « Il se pourrait, espère Joaquin Phoenix. Et je dois juste lui dire que je suis désolé. » Retour en arrière. Nous sommes à la fin des années 2000, et le comédien, déjà auréolé du Golden Globe du meilleur pour son interprétation de Johnny Cash dans Walk The Line de James Mangold, est bien installé dans le paysage hollywoodien. Et pourtant, sans crier gare, celui-ci révèle vouloir tout abandonner pour se consacrer à la musique. L'information est confirmée par le Hollywood Reporter, qui précise que son premier album serait produit par P. Diddy. Des mois plus tard, Joaquin Phoenix débarque alors chez David Letterman. Grosse barbe, cheveux ébouriffés et lunettes de soleil sur le nez… Le look débraillé de l'homme surprend. Ses propos égarés, aussi. La séquence est lunaire, et pousse à croire qu'il serait en pleine dépression. Évidemment, rien de tout ça n'était vrai. La scène avait été en réalité pensée pour les besoins d'un faux documentaire baptisé I'm Still Here, une parodie réalisée par Casey Affleck proposant de suivre avec humour le début de carrière de Joaquin Phoenix dans le hip-hop. Ce dont, toutefois, David Letterman n'était pas officiellement au courant. « Je veux que Dave me lacère » « Quand j'ai participé à cette émission avec Dave, se souvient-il, toujours au micro de Stephen Colbert, j'ai d'abord fait la pré-interview dans mon personnage, et je me suis rendu compte que c'était un peu ridicule. Alors, j'ai rappelé les équipes, et leur ai dit : 'Écoutez, je vais le faire. […] Je veux juste que Dave me lacère. Je veux que ce soit vraiment dangereux.' » Plus laconique que dangereuse, la séquence l'a marquée. Mais ce n'est pas la première fois qu'il revient dessus. À peine un an après les faits, il s'en était déjà excusé auprès du principal intéressé sur le même plateau, espérant « ne pas l'avoir offensé ». « Tu as interviewé de très nombreuses personnes, et je pensais que tu saurais faire la différence entre un personnage et une personne réelle », lui avait-il exposé. Fin de l'histoire ? Pas vraiment. Des années plus tard, David Letterman avait pour sa part reconnu un fait notoire : il était au courant de ce qui se tramait en avance. Il n'empêche. « J'ai adoré ce moment, parce que c'était comme s'entraîner sur un sac de musculation, a-t-il confié au podcast d'Howard Stern, en 2017. C'était simple. C'était juste un entraînement à la batte. »

Il va y avoir du sang
Il va y avoir du sang

La Presse

time16-07-2025

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Il va y avoir du sang

Film d'ouverture du 29e Festival international de films Fantasia, qui débute ce mercredi, Eddington, grinçante satire de l'Amérique trumpienne d'Ari Aster, nous ramène au début de la pandémie en compagnie de Joaquin Phoenix et de Pedro Pascal. Lancé au Festival de Cannes, où il a divisé la critique, Eddington marque les retrouvailles, deux ans après l'hallucinée comédie noire Beau Is Afraid, entre Joaquin Phoenix, qui porte le film sur ses solides épaules en homme fragilisé, et Ari Aster (Hereditary et Midsommar). Après avoir exploité avec brio la paranoïa sur fond de sorcellerie, de rites païens et de cellule famille dysfonctionnelle, l'épatant Aster remet ça en transposant cette fois l'action au sein d'une petite communauté déchirée. Campé en mai 2020, aux premiers temps de la pandémie, à Eddington, bled (fictif) du Nouveau-Mexique, ce néo-western au redoutable humour noir met en scène un féroce combat de coqs entre le shérif local Joe Cross (Joaquin Phoenix), conservateur refusant de porter le masque sous prétexte qu'il souffre d'asthme, et le maire Ted Garcia (Pedro Pascal, qui ne s'en laisse pas imposer par Phoenix), fier libéral et ardent défenseur du port du masque. Au centre de leur querelle : la construction d'un colossal centre de données, lequel pourrait nuire considérablement à l'environnement, dont le territoire autochtone que protège l'officier Jiminez Butterfly (William Belleau). Opposé à ce projet, Joe se met en tête de se présenter à la mairie contre Ted aux prochaines élections, au grand dam de sa femme Louise (Emma Stone, qui offre une savoureuse composition insolite). Artiste neurasthénique marquée par un évènement traumatique, ex de Ted, Louise est gavée par sa mère (Deirdre O'Connell) de lectures complotistes. PHOTO FOURNIE PAR VVS FILMS Emma Stone dans une scène d'Eddington Tenant Joe à distance, Louise trouve bientôt réconfort dans la parole du gourou conspirationniste Vernon Jefferson Peak (Austin Butler, très investi et inspiré), qui a une fixation sur les pédophiles. Malgré le soutien indéfectible de Guy (Luke Grimes) et de Michael (Micheal Ward), policiers aussi fidèles qu'ambitieux, Joe perd de plus en plus pied avec la réalité. Croyant que l'affaire George Floyd ne concerne en rien les citoyens d'Eddington, Joe est décontenancé face aux manifestations des jeunes souffrant du syndrome du sauveur blanc. Parmi cette bande se trouve Sarah (Amélie Hoeferle), petite amie du fils de Ted (Matt Gomez Hidaka), qui tente de convaincre Michael, son ex-afrodescendant, de se joindre au mouvement Black Lives Matter. Les pieds dans le plat En plus de diviser les communautés et de fragiliser les gens, la pandémie et le confinement auront contribué à dévoiler ce que l'être humain peut avoir de plus beau et, surtout, de plus laid. Et cela, Ari Aster l'illustre parfaitement dans ce récit picaresque où l'antihéros qu'incarne Phoenix a le don de se mettre les pieds dans le plat. L'Amérique qu'il dépeint dans Eddington est repliée sur elle-même, profondément attachée à la culture des armes à feu, fracturée par la montée du trumpisme, de même que par la prolifération des théories du complot, des fake news et autres vérités alternatives. Sans oublier le wokisme qui attise la colère des tenants de MAGA. D'une atmosphère anxiogène à souhait, ponctué de scènes d'une violence exacerbée, où le talent du directeur photo Darius Khondji, en remplacement du fidèle Pawel Pogorzelski, est spectaculairement mis à profit, Eddington tend un miroir cruel d'une Amérique sur le point d'exploser à la face du monde entier. Si l'horreur n'y est plus à saveur fantastique comme dans ses films précédents, Ari Aster, qui jongle audacieusement avec les codes du western, ancre celle-ci dans un univers qui évoque la sanglante conquête de l'Ouest et donne un avant-goût amer de l'Amérique de demain. Ce faisant, le cinéaste transforme le désormais dérisoire rêve américain en un percutant cauchemar éveillé. Le 16 juillet, à 18 h, à l'Auditorium des Diplômés de la SGWU En salle le 18 juillet Le 29e Festival international de films Fantasia se déroule du 16 juillet au 3 août. Consultez la programmation du Festival Fantasia

Après la diffusion de « Joker » en prime time sur TF1, l'Arcom intervient auprès de la chaîne
Après la diffusion de « Joker » en prime time sur TF1, l'Arcom intervient auprès de la chaîne

Le HuffPost France

time08-07-2025

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Après la diffusion de « Joker » en prime time sur TF1, l'Arcom intervient auprès de la chaîne

TÉLÉVISION - Il ne faut pas recommencer. Voilà la mise en garde adressée par l'Arcom, le gendarme de l'audiovisuel, à TF1 pour un film diffusé à l'automne. La décision a été officialisée au début du mois de juillet après avoir été prise le 11 juin. Le film en question n'est pas n'importe lequel puisqu'il s'agit de Joker, le long métrage sorti en 2019 qui a valu un Oscar à Joaquin Phoenix l'année suivante. Retour en octobre 2024 pour comprendre. Pour surfer sur la sortie au cinéma du deuxième film Joker folie à deux avec Lady Gaga, TF1 décide de diffuser à 21h15 le 13 octobre le film avec Joaquin Phoenix. La chaîne accompagne le film de la signalétique « interdit en salles aux moins de 12 ans » et du pictogramme « -12 », rappelle l'Arcom. Mais des téléspectateurs choqués par certaines scènes ont saisi le régulateur qui a donc jugé en leur sens. « L'Arcom a estimé que le film Joker constituait un 'programme de grande violence' », peut-on lire dans le communiqué. Selon cette dénomination, le film aurait dû être classé dans la catégorie IV, celle des films qui sont interdits aux moins de 16 ans et qui ne peuvent pas être diffusés avant 22h30. Sans aller jusqu'à sanctionner TF1, l'Arcom exige que la chaîne ne rediffuse pas le film en prime time.

« Un programme de grande violence » : TF1 épinglée par l'Arcom
« Un programme de grande violence » : TF1 épinglée par l'Arcom

Le Soir

time08-07-2025

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« Un programme de grande violence » : TF1 épinglée par l'Arcom

Le dimanche 13 octobre dernier, TF1 diffusait le « Joker » en prime time. Bien que salué par la critique, ce thriller psychologique porté par Joaquin Phoenix a été pointé du doigt à sa sortie en salle en 2019. Certains estimaient en effet que le long-métrage faisait l'apologie de la violence. Le Joker y est présenté comme un homme dépressif et rejeté par la société qui sombre dans la folie. Il n'est donc pas étonnant que l'Arcom, l'autorité française de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, réagisse à la diffusion du film sur TF1 à une heure de grande écoute avec la seule mention « -12 », comprenez « interdit aux moins de 12 ans ».

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