Dernières actualités avec #JonasAbrahamsen


L'Équipe
6 days ago
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Il y huit ans, avec 20 kg de moins, Jonas Abrahamsen remportait la cyclosportive L'Étape du Tour en haute montagne
Le Norvégien Jonas Abrahamsen (29 ans) avait remporté la cyclosportive L'Étape du Tour en 2017, au sommet du col de l'Izoard, à l'aube de sa carrière professionnelle. Il était alors un poids plume, loin du physique de déménageur qui lui a permis de remporter en échappée la 11e étape du Tour de France mercredi. Devant la lourde carcasse qui secoue sa monture pour coiffer Mauro Schmid sur la ligne d'arrivée à Toulouse, difficile d'imaginer que Jonas Abrahamsen (29 ans) avait le squelettique Christopher Froome pour idole. Pourtant, avant de devenir le baroudeur surpuissant et triomphant de la 11e étape du Tour de France mercredi, le Norvégien a bien essayé de lui ressembler, et c'est avec un physique poids plume qu'il avait déjà levé les bras sur une épreuve associée au Tour. Déjà sous les couleurs d'Uno-X, formation anonyme de Continental à l'époque, Jonas Abrahamsen remporte le 16 juillet 2017 la (très) petite soeur de la Grande Boucle : l'Étape du Tour, cyclosportive montagneuse de 178 kilomètres. Devant un peloton surdimensionné (15 000 participants), et sur des routes radicalement différentes, c'est un jeune adulte fluet de 21 ans qui monte sur le podium à l'arrivée au sommet de col de l'Izoard, géant des Alpes du Sud (14,1 km à 7,3 %) qu'il gravirait bien plus péniblement aujourd'hui. Il pèse enfin sur les courses Visage poupon et corps ciselé, plafonnant à 60 kilogrammes sur la balance, il se rêvait alors encore en grimpeur. « Lorsque j'ai commencé le cyclisme, c'était très populaire d'être maigre, avait confié le Norvégien dans The Cycling Podcast. Tous mes coureurs préférés étaient très maigres et je les admirais. Je voulais toujours être à 60 kilos, mais c'était difficile, surtout parce que j'avais toujours faim. » Abrahamsen s'affame mais les années passent sans victoire ni résultat majeur sur les courses professionnelles. Jusqu'au jour où il décide d'écouter son corps. Car sept ans plus tard, il pèse pas loin de 80 kg quand il fait des étincelles sur le Tour 2024, se parant du maillot à pois du matin de la 2e étape à Cesenatico (Italie) jusqu'au Pla d'Adet (étape 14) après avoir enquillé plus de 500 kilomètres en échappée. Une résistance qu'il doit à son nouveau morphotype et une prise de poids accompagnée par le nutritionniste d'Uno-X Mobility, James Moran. « Quand je pesais 60 kg, je n'avais pas d'énergie, confiait-il l'année dernière dans un entretien à L'Équipe. À partir du moment où j'ai pris 20 kg, mon corps a très bien réagi, j'ai commencé à prendre du muscle et mon poids s'est stabilisé autour de 80 kg. Je sais maintenant que je suis sur le Tour grâce à ce changement. Quand j'étais maigre, je ne courais vraiment pas bien. » Un beau cadeau à son équipe Autour de Toulouse mercredi, son énième fugue précoce, devenue marque de fabrique, s'est enfin conclue par une victoire sur la Grande Boucle, la vraie cette fois. Un bonheur immense qui récompense son épanouissement depuis qu'il s'est émancipé de ses rêves de maigreur, prouvant au passage que le succès dans le sport ne passe pas que par le sacrifice. « Avant, j'étais totalement concentré sur moi-même, avouait-il en juillet 2024 pour L'Équipe. Parce que je n'avais en tête que ce que je devais manger, la façon de m'entraîner, comment améliorer telle ou telle chose. J'étais égoïste. » Mercredi, dans son euphorie, Jonas Abrahamsen n'a pas omis de saluer à l'arrivée l'encadrement d'Uno-X Mobility, son équipe de toujours ou presque, qui a accompagné sa mue de grimpeur quelconque à gazier redoutable, capable de tenir en respect Mathieu Van der Poel jusqu'à la ligne. « Je suis là depuis très longtemps. Je vois l'équipe se développer, il y a de très bons gars, tous les entraîneurs, le staff... Ils ont cru en moi, mes possibilités, le fait que je sois sur le Tour en est une preuve. C'est génial de pouvoir offrir ça à l'équipe. » En juillet 2024, paré de pois mais jamais en mesure de lever les bras, Jonas Abrahamsen rêvait de « gagner une étape du Tour », pas au sommet comme à l'époque de ses 60 kg, « mais une autre, un peu plus plate, oui ». Le voilà exaucé.


Le Figaro
6 days ago
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EN DIRECT - Tour de France : Pogacar, Vingegaard, Vauquelin... Intense bataille à venir en montagne, suivez la 12e étape
12:42 Tour de France : «S'il passe à droite, je le cravate», qui est Stéphane Boury, l'homme qui a plaqué l'intrus sur la ligne d'arrivée à Toulouse ? Stéphane Boury, responsable des sites d'arrivée du Tour de France, a plaqué l'individu qui a fait irruption sur l'arrivée à Toulouse. Un sauvetage qu'il avait déjà opéré en 2020. C'est incontestablement le meilleur plaqueur de toute la caravane du Tour de France. Mercredi, alors que le sprint pour la victoire était lancé entre Jonas Abrahamsen et Mauro Schmid dans les rues de Toulouse, un individu... Vous pouvez retrouver l'article complet sur notre site ou en cliquant ici.


Le Parisien
6 days ago
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Tour de France : Pogacar-Vingegaard, duel en trois actes attendu dans les Pyrénées
Les Pyrénées en juge de paix. Les organisateurs du Tour ont beau dénicher partout dans les plaines françaises, à Boulogne, Rouen ou Toulouse, des petites bosses pour pimenter le final des étapes , ils n'ont encore rien trouvé de mieux que les hauts massifs alpins et pyrénéens pour désigner leur vainqueur. Ce mercredi encore, la fin de course a été épicée dans la Ville Rose, par la côte de Pech-David à 8 km de l'arrivée. Mais au terme de cette étape agitée, remportée par le guerrier norvégien Jonas Abrahamsen, les favoris du Tour se sont neutralisés. Même la chute du tenant du titre et grand favori Tadej Pogacar , à 6 km de l'arrivée, n'a pas changé la donne. La vraie explication, ce sera à partir de demain, à la pédale, dans les cols des Pyrénées. Là où le Tour, il y a 115 ans, a commencé à bâtir sa légende, à forger ses vainqueurs. En 1910, le Tourmalet s'est dressé pour la première fois sur la route des forçats du bitume. On n'a pas trouvé mieux depuis. Lors de cette édition 2025, on ne s'est certes pas ennuyé après 11 premières étapes nerveuses, souvent spectaculaires. Mais les vainqueurs des 5 derniers Tours, Tadej Pogacar (2020, 2021, 2024) et Jonas Vingegaard (2022, 2023), ne se sont pas vraiment lâchés. Le Slovène a bien 1'17″ d'avance sur le Danois, grâce à un contre-la-montre mieux géré à Caen, et à des bonifications aux arrivées à Rouen et Mûr-de-Bretagne. Rien de rédhibitoire. Vingegaard a déjà prouvé, en 2022 et 2023, qu'il pouvait faire souffrir Pogi dans des ascensions longues, après des enchaînements de cols. Et ce Pogacar 2025 semble plus nerveux que d'ordinaire. Il a trébuché ce jeudi . « On va voir comment je suis demain. Au lendemain d'une chute, on n'est pas toujours au mieux… », a reconnu le champion du monde. Vingegaard, lui, rêve de rattraper son retard sur un parcours à sa mesure. Le menu s'annonce copieux. Jeudi, un hors-d'œuvre de 180 km entre Auch et Hautacam, via le col du Soulor, avec une première arrivée au sommet dans les Hautes-Pyrénées. Vendredi, un contre-la-montre explosif de 10,9 km entre Loudenvielle et Peyragudes. Pas d'équipiers, pas de stratégie, ce sera chacun pour sa peau, à fond, dans la montée jusqu'à l'altiport. Si les choses ne sont pas encore assez claires, le plat de résistance, la surprise du chef, c'est pour samedi : 182 km entre Pau et Luchon-Superbagnères, avec l'enchaînement délirant des cols du Tourmalet, d'Aspin, de Peyresourde jusqu'à la terrible montée vers Superbagnères. Là où, face à Greg LeMond, Bernard Hinault a perdu sa 6e Grande Boucle en 1986 . Là où le destin d'un Tour de France peut basculer.

L'Équipe
7 days ago
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Bataille pour l'échappée, public en folie, chute de Pogacar... la 11e étape du Tour de France s'est transformée en bal de punks
Jonas Abrahamsen a remporté mercredi une étape totalement cintrée autour de Toulouse, où Tadej Pogacar est tombé dans le final. Même sans gravité, ce n'est pas une bonne nouvelle pour le champion du monde alors que se profile l'ascension d'Hautacam. Est-ce la punkitude de Ben Healy qui a dégouliné sur tout le monde ou le peloton est-il pris d'une hystérie collective les matins d'étapes qui n'intéressent pas Tadej Pogacar ? Mais enfin, c'était quoi cette folie qui a embrasé une journée qu'on avait qualifiée de plate, une salle d'attente avant d'attaquer les Pyrénées à laquelle on avait ajouté un petit coup de cul histoire d'épicer le final ? Tous les regards s'étaient arrêtés sur la côte de Pech David, il est vrai très, très raide en son pied avec une approche étriquée, mais elle n'a même pas eu de rôle décisif tellement ces doux-dingues de cyclistes avaient décidé de dévaster la salle de jeux dès son ouverture au km 0. On se serait crus dans une église du Moyen-ge avec des affligés pris du feu de Saint-Antoine, convulsionnés, les membres brûlants, ou, moins loin, dans une rave au milieu d'une forêt d'Ardèche au petit matin, c'est à peu près la même chose, les champignons sont après tout un passe-temps éternel. Et les nombreux Toulousains sur le bord de la route qu'on a sentis très tôt en température ont ajouté à ce carnaval de fadas. Que Sébastien Piquet, la voix de Radio Tour, qui suit la course au coeur du réacteur dans la voiture de Thierry Gouvenou, le directeur technique de la Grande Boucle, a résumé ainsi, et vous nous pardonnerez la trivialité mais elle dit tout : « On n'a jamais eu le temps de s'arrêter pisser. » Van der Poel, le chassé devient chasseur S'il faut tenter de mettre un peu d'ordre dans ce gigantesque bazar, où il était parfois compliqué de savoir quel groupe était le peloton, on peut dégager deux grandes phases. La bataille pour l'échappée, interminable, avec cette fois un trio qui s'est dégagé dès le départ, bien outillé pour vivre longtemps en autonomie à l'avant : Jonas Abrahamsen, Mauro Schmid et Davide Ballerini. Mais derrière, les contres se succédaient comme des vagues sur la plage. Mathieu Burgaudeau et Fred Wright parvinrent à revenir sur la tête à 88 km de l'arrivée, soit après autant de bornes de baston. Puis un deuxième iceberg réussit à se détacher, à 63 km du terme, un groupe chevronné qu'on aurait pu retrouver dans le final d'une grande classique : Mathieu Van der Poel, Wout van Aert, Quinn Simmons, Arnaud De Lie, Axel Laurance. La course bascula alors dans un autre temps, dans ce cinq contre cinq à l'avant pour la victoire d'étape. L'écart plongea rapidement mais il plafonna ensuite, 23 secondes à 30 km de la ligne, 20 secondes 10 km plus loin, le suspense était dingue et la résistance du premier groupe encore plus, d'autant qu'ils avaient embauché de bonne heure. Simmons décida de mettre fin à cette poursuite par équipes et de tenter de boucher le trou seul par une attaque dans la côte de Vieille-Toulouse, l'avant-dernière difficulté, mais à l'avant, Schmid et Abrahamsen accélérèrent quasiment au même moment. Les deux yétis allaient conserver leur avantage jusqu'au bout, malgré le démarrage de Van der Poel au milieu de la rampe de Pech David. Le Néerlandais a sans doute lancé trop tard, il échoua à 7 secondes des deux fuyards, la deuxième fois qu'une deuxième étape, après son succès à Boulogne-sur-Mer, lui filait entre les doigts dans ce Tour, chassé dimanche vers Châteauroux, chasseur mercredi. Et au bout de cette journée de débauche, il a fallu une photo finish pour trancher 156 km d'échappée et offrir la victoire à Abrahamsen, qui a confirmé sa puissance de chasse-neige et apporté à sa formation Uno-X le premier succès de son histoire dans le Tour de France. La seule règle qui n'a pas été brisée fut celle de ne pas attaquer Pogacar à terre Voilà pour le cadre de cette boucle autour de Toulouse au cours de laquelle l'antienne « il faut compter chaque coup de pédale » parut bien périmée, déréglée par une bande de punks qui avaient décidé de piétiner les codes qui régissent la vie du peloton. Un défilé de Gremlins ingérables qui par exemple attaquèrent, relancèrent les opérations quand on pensait qu'un moment de répit avait été atteint et qu'à l'arrière, Tadej Pogacar, Ben Healy et le maillot vert Jonathan Milan s'étaient arrêtés pour un besoin naturel. Un comportement qui déplut au champion du monde, d'autant que Wout van Aert était pas mal à la manoeuvre à ce moment-là (78 km de l'arrivée). Healy, justement, avait annoncé qu'il faudrait que lui et ses équipiers s'habituent à courir avec le maillot jaune, sous-entendu de manière plus défensive. Ce fut un sacré baptême du feu pour les Rose d'EF, dans une étape incontrôlable, totalement désarticulée, et il faut croire que leur leader irlandais ne peut pas vraiment se réfréner, que lui aussi fait un grand bras d'honneur à la bienséance, puisqu'on le vit attaquer tout seul pour rejoindre un gros contre, où Kévin Vauquelin s'était glissé, ce qui entraîna des réactions en chaîne de Pogacar, Jonas Vingegaard et Remco Evenepoel. Une folie à 68 km de Toulouse. La seule règle qui n'a pas été brisée fut celle de ne pas attaquer un homme à terre. Pour le grand bonheur de Pogacar, qui chuta à 5 km du terme quand Tobias Johannessen, qui voulait suivre une énième accélération d'un Vauquelin très remuant, faucha sa roue avant. Le leader des UAE vit le trottoir s'approcher à toute vitesse et la peur monter en lui, mais il remonta sur son vélo sans grand dommage, carrosserie éraflée, et put rentrer tranquille car le groupe des favoris avait décidé de l'attendre. Un drapeau blanc brandi à raison, alors que la bataille entre les gros était en train de se figer, qu'il n'y avait plus grand-chose à gratter dans cette étape et que les Visma de Vingegaard avaient déjà tenté de titiller leur rival, mais avaient échoué, que ce soit le Danois avec une mine au sommet de Pech David ou Matteo Jorgenson qui avait encore accéléré dans la descente. La grande explication devrait être pour jeudi, dans la montée finale d'Hautacam, la première étape de montagne de ce Tour de France, où Pogacar se présentera ankylosé par sa chute et où les Frelons voudront faire la démonstration qu'ils peuvent vraiment le bousculer. À lire aussi Pogacar, la frayeur avant les hauteurs Abrahamsen, la force norvégienne Les Visma roulaient-ils au moment de la chute de Pogacar ? De fleuriste à vainqueure du Tour, Vollering a réalisé son rêve

L'Équipe
7 days ago
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« J'ai eu peur » : Tadej Pogacar, une frayeur au pire moment avant de prendre de la hauteur sur ce Tour de France
Victime d'une chute dans le final, Tadej Pogacar souffre de blessures légères qui pourraient l'amoindrir jeudi vers Hautacam. Mercredi, lui se montrait confiant. En se présentant spontanément à Matxin Fernandez, le directeur sportif d'UAE Emirates-XRG, Tobias Johannessen a posé la même question que tout le monde à l'arrivée, à Toulouse : « Comment va-t-il ? » Puis le coureur norvégien d'Uno-X Mobility a présenté ses excuses pour avoir envoyé involontairement Tadej Pogacar dans le décor à un peu plus de cinq kilomètres de l'arrivée. Le dirigeant espagnol ne savait alors rien des blessures de son leader, il a juste félicité Johannessen pour la victoire de Jonas Abrahamsen, sans s'appesantir ni le condamner : « Aucun problème, c'est le vélo. » L'agitation autour de la formation émirienne est quotidienne, une fourmilière chaotique, plutôt heureuse dans l'attente du retour du Slovène, mais mercredi, le staff courait dans tous les sens, le manager général Mauro Gianetti n'affichait plus son habituel sourire pendant qu'Alex Carera, l'agent de « Pogi », tirait nerveusement sur sa cigarette. Le coude et l'avant-bras gauche râpé, le cuissard troué, Pogacar est entré, rapidement et sans un mot, dans le car de son équipe, où Gianetti l'a retrouvé « fâché à cause de la chute. Quand il m'a dit : "Regarde, je vais avoir une cicatrice", je n'ai pas rigolé, car la situation ne s'y prêtait pas. Mais cela signifiait que cela allait mieux. » Le champion du monde, à travers un message vocal relayé par son équipe, a voulu se montrer rassurant : « Après la montée, des coureurs ont voulu prendre des secondes dans le final, ils ont attaqué, certains ont commencé à suivre, et malheureusement, un coureur a décidé de suivre de gauche à droite. Il ne m'a pas vu, il a touché ma roue. Heureusement, j'ai juste un peu de peau enlevée. » Une belle pizza quand même mais, rétrospectivement, c'est le terme « peur » qui revenait dans les propos de l'encadrement - « Il a eu peur comme nous, plus que nous » - et du coureur : « J'ai eu peur en voyant le trottoir, pensant que j'allais y aller tête baissée. Mais heureusement, ma peau est résistante et m'a arrêté avant le trottoir. » On l'entendait presque sourire mais, une heure après, notre photographe Étienne Garnier l'a revu à son hôtel, près de l'aéroport, le visage fermé. Le bilan médical, diffusé dans la soirée, indiquait que « Tadej ne souffre d'aucune blessure sérieuse, aucune commotion cérébrale, ni fracture. Il a des ecchymoses et des écorchures sur le bras avant et la hanche, mais sinon, ça va ». « Peut-être que ça va lui donner de la motivation pour Hautacam. » Pavel Sivakov, équipier de Tadej Pogacar À la veille d'« une étape décisive », selon les dires de Simone Pedrazzini, le directeur sportif, Tim Wellens estimait que « ce n'est jamais l'idéal d'avoir des blessures ». Mais Pavel Sivakov, de nouveau opérationnel après une infection et une bronchite, ne semblait pas inquiet, au contraire : « Je l'ai vu (Pogacar) dans le bus, il allait bien, et peut-être que ça va lui donner de la motivation pour Hautacam (sourire). La situation est ainsi, nous devons simplement y faire face, rester calmes et nous concentrer sur le lendemain. » Gianetti, qui a opéré le SAV dans toutes les langues, dans une lutte psychologique à distance avec Visma-Lease a bike afin que le poison du doute autour de son leader ne se diffuse pas, mise, lui aussi, sur le côté bête blessée du Slovène : « On l'a vu se relever tout de suite pour remettre sa chaîne, c'était le premier signe rassurant. Et mentalement, c'est quelqu'un qui regarde devant lui, il n'est pas du genre à se laisser influencer par ce genre de choses. » L'an passé, sans chuter aussi lourdement, il s'était déjà offert deux frayeurs, en évitant de justesse un panneau de signalisation monté sur un terre-plein entre Saint-Jean-de-Maurienne et Saint-Vulbas (4e étape), puis en étant pris dans une chute, sans lui-même tomber, mais en étant retardé après avoir changé de vélo (12e étape). Déjà orphelin de son lieutenant Joao Almeida, victime d'une sévère gamelle sur la route de Mûr-de-Bretagne, le Slovène a saisi, mercredi, combien on peut avoir la meilleure équipe du monde, la plus riche, la mieux préparée et risquer de voir tout s'effondrer pour une roue avant effleurée par un concurrent. À lire aussi Le bal des punks Abrahamsen, la force norvégienne Les Visma roulaient-ils au moment de la chute de Pogacar ? De fleuriste à vainqueure du Tour, Vollering a réalisé son rêve