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Jackie Chan  : « J'aime l'action, mais je déteste la violence »
Jackie Chan  : « J'aime l'action, mais je déteste la violence »

L'Équipe

time6 days ago

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Jackie Chan : « J'aime l'action, mais je déteste la violence »

Plus de cinquante ans après ses premières cascades, Jackie Chan revient donner la leçon dans « Karate Kid : Legends » actuellement en salles. Rencontre avec le monstre sacré du kung-fu qui a révolutionné le cinéma d'action, en y introduisant humour et rythme. Où il est aussi question de sa propre transmission. Une cascade au cinéma requiert force et précision. Pour Jackie Chan, cela tient de la déformation professionnelle, lui qui cherche à tout contrôler, des plateaux de cinéma aux salles d'interview. À 71 ans, celui que nous avons retrouvé à Londres, garde toujours l'obsession du détail. Parce qu'une chaise était mal placée près de nous, il est venu la repositionner dans le bon axe, entraînant la chute de notre carnet de notes. En se baissant tous les deux pour le ramasser, les crânes se sont percutés. Jackie était désolé, mais on pourra dire qu'on a survécu à un coup de tête du maître. La survie, il en est abondamment question quand on retrace son parcours. De Drunken Master à Rush Hour en passant par Police Story, le comédien asiatique mondialement connu a durablement imprimé un style, devenu un levier du soft power chinois. D'abord athlète avant d'être acteur, le corps meurtri par des années de cascades, Jackie Chan garde intact le goût du mouvement. À l'occasion de la sortie du film Karate Kid : Legends, honnête production pour faire entrer la jeune génération dans la passion croisée du kung-fu et du karaté, le mythe revient sur la trace qu'il continue d'écrire avec un verbe aussi rapide que ses poings. « En 2012, en marge du Festival de Cannes, vous aviez indiqué que vous ne souhaitiez plus participer à des films d'action. Pourtant, treize ans plus tard, dans Karate Kid : Legends, vous êtes toujours présent pour incarner un professeur de kung-fu. Qu'est-ce qui vous pousse à continuer ?Quand j'ai dit que je souhaitais arrêter, c'est parce que la technologie dans les films avait beaucoup changé. Les cascades étaient excellentes, meilleures que moi. Je pense à Spider-Man, Batman, Iron Man... Je les voyais avec des effets spéciaux prodigieux, des choses que je ne savais pas faire parce que je réalisais tout en "réel", sans ordinateurs. Pour le old school, je pouvais encore proposer mes services, mais je ne connaissais rien de la nouvelle école d'action. Donc, j'ai dit que j'arrêtais. Mais les réalisateurs ont continué à m'appeler et les fans aimaient encore le style ancien. Alors, j'ai continué. Ce style "ancien" a pourtant été résolument moderne dans les années 1970. Comment l'avez-vous initié ?Enfant, en Chine, j'ai commencé par apprendre le kung-fu pratiqué dans le sud du pays. Puis, j'ai fait mes classes à l'Opéra de Pékin (célèbre école de comédie et d'acrobatie) où d'autres étudiants connaissaient le style du Nord. On a échangé. Ensemble, on s'est aussi appris le karaté, le taekwondo... On passait notre temps au dojo pour s'enseigner des enchaînements. Sans téléphone portable, sans karaoké et surtout... sans argent. Il n'y avait que la salle pour s'occuper gratuitement et parler des manières différentes de donner un coup de poing. Toutes ces connaissances, je les ai utilisées dans mes films et c'est devenu le style Jackie Chan. Je remercie ces jours anciens car, quand je combats, il y a de l'hapkido, du judo, du kung-fu... C'est comme le chop suey (plat chinois composé de viandes et de légumes) : je mélange tout. « Pour mes premiers films, on m'a demandé de copier Bruce Lee. J'ai insisté auprès des réalisateurs pour montrer ma différence » Jackie Chan Il y a un ingrédient supplémentaire : l'humour, qu'on voit apparaître dès Snake in the Eagle's Shadow en 1978 (sorti en France sous le titre contestable Le Chinois se déchaîne). Qu'est-ce qui vous a décidé à ajouter cette dimension ?Pour mes premiers films, on m'a demandé de copier Bruce Lee. Je protestais car il était unique, mais il était tellement populaire que, lorsque qu'on faisait un film d'arts martiaux, on se devait de l'imiter. Après sa mort en 1973, il y a même eu des affiches où les producteurs avaient écrit "Bruce Lee", alors que c'était moi l'acteur (comme dans New Fist of Fury de Lo Wei). Sciemment, ils trompaient les spectateurs qui me voyaient et qui disaient : "Qui est ce type qui copie Bruce Lee ?" J'ai fini par insister auprès des réalisateurs pour qu'ils me laissent me diriger et montrer ma différence. Bruce Lee était un peu comme un super-héros très puissant. Alors que j'ai une personnalité différente, plus souriante. J'ai donc fait tout l'inverse. Par exemple, Lee aimait les high kicks, j'ai préféré les low kicks. Et puis, quand il frappait avec le poing, il n'avait pas d'émotion. Moi, je montrais que je me faisais mal. Ça a beaucoup fait rire le public et ça m'a encouragé car je voulais montrer que j'aime l'action, mais je déteste la violence. Comment vos films ont-ils marqué cette différence ?À l'époque, les films d'action étaient tournés vers la brutalité. Pour la réduire, je l'ai remplacée par l'humour et la comédie. Et pour les chorégraphies, j'ai pensé à ajouter de la danse. (Il commence à mimer chaque geste.) Dans les autres films, c'était "paf, paf, paf" les coups de poing, très monotones. J'ai commencé à écrire la musique des scènes : pam, le poing qui touche ; crac, la vitre qui se casse ; shh shh, les pieds qui glissent sur le sol ; pfff, le souffle en rythme. Des variations pour captiver le public. Avant qu'elle soit populaire, il a fallu imposer cette écriture. Quand je suis allé à Hollywood (au début des années 1980), je me souviens d'une des premières scènes où je devais me battre. J'ai donné trois coups de pied très rapides à mon ennemi qui ne bougeait pas. Le réalisateur m'a dit : "Non, il faut que tu donnes un seul coup et, pour montrer ta puissance, on va projeter ton adversaire en arrière." Mais, je n'étais pas d'accord car je voulais créer de l'amusement et eux voulaient faire comme si je tuais quelqu'un. Cette expérience ne me convenait pas et je suis reparti en Chine. Tahar Rahim, l'acteur qui suit les mêmes voies que les sportifs de haut niveau Vous avez pourtant fini par vous imposer à Hollywood dans les années 1990. Était-ce alors une sorte de revanche ?C'est avant tout l'aboutissement d'années à promouvoir les arts martiaux. Quand j'étais jeune cascadeur, on apprenait à lancer les coups de poing comme John Wayne. Des gestes lourds, puissants. Et maintenant, il me semble qu'on privilégie la vitesse et la souplesse que je voulais montrer. Cette influence se voit également sur d'autres séquences. Par exemple, la façon dont on dégaine un pistolet, ça vient de moi. Le charger en le frottant sur la cuisse, c'est aussi mon idée. Dans Rumble in the Bronx (1995), je désarme un type avec des mouvements rapides qui désossent l'arme et il se retrouve avec une balle. C'est une scène que j'ai créée et qui a été beaucoup copiée. Mon style s'est imposé à Hollywood. Même Sylvester Stallone m'avait dit qu'il regardait mes vidéos quand il n'avait plus d'idées. Et aujourd'hui, ce qui est amusant, c'est que beaucoup de coordinateurs de cascades à Hollywood sont d'anciens étudiants qui sont passés par mes camps d'entraînement à Pékin. L'entraînement de Jackie Chan, ça ressemble à quoi désormais ?Dès que je le peux, je pratique la boxe avec mon équipe à Pékin. Les arts martiaux, je les ai beaucoup étudiés dans ma vie, donc, maintenant, j'aime passer du temps simplement sur le sac de frappe. Même si je ne suis plus aussi rapide qu'avant. J'aime aussi le badminton. Enfin, j'ai dû arrêter il y a quelques semaines car je me suis blessé à l'épaule. J'aurais eu besoin d'une opération qui ne s'est pas faite. J'ai déjà trop de vis dans le corps. (Rires.) Vous avez pris beaucoup de risques pendant votre carrière - blessures au crâne, au dos, au cou... - à tel point qu'on vous a surnommé "l'homme aux mille fractures". Est-ce qu'une cascade passée vous donne encore des sueurs froides ?J'en ai tellement fait que j'ai oublié celle qui m'a fait le plus peur. Ce dont je me souviens, c'est que les plus grandes cascades étaient safe car j'étais totalement concentré. Je savais parfaitement ce que j'allais faire. Les blessures arrivaient sur les "petites" où j'étais moins attentif. Aujourd'hui, je ne peux plus. Mais, je crois que j'ai suffisamment donné. « Maintenant, je suis un acteur qui peut se battre et pas l'inverse » Justement, comment un acteur de films d'action compose avec les années qui passent ?J'ai forcément dû changer à l'écran. J'ai voulu que le public me considère comme un comédien et plus seulement comme une action star. Dans le Karaté Kid de 2010 (remake du film de 1984 qui a lancé la série), j'ai repris le rôle du vieux maître qui transmet ses techniques. Je voulais me challenger en m'orientant plus sur le jeu et moins sur les affrontements. Il y a eu plusieurs remarques du public "Jackie ne se bat pas, mais il joue bien. Donc, j'accepte." Maintenant, je suis un acteur qui peut se battre et pas l'inverse. Cependant, la frontière est actuellement brouillée car vous pouvez jouer de l'action sans être un vrai pratiquant d'arts martiaux. Le cinéma permet de pallier avec la technologie, les doublures, les cascadeurs... Par exemple, Liam Neeson n'est pas un acteur de film d'action. Mais dans Taken, on y croit car le réalisateur le dirige et adopte les bons angles de caméra. Maintenant, on peut faire croire que n'importe qui est un combattant. Dans Karaté Kid : Legends, les combats sont réalistes. Et le film tente, à sa manière, de résoudre la question de l'art martial le plus efficace entre karaté et kung-fu. Votre avis ?Pour moi, il n'y a pas de conflit : le karaté, originellement, vient de Chine. C'est simplement un autre kung-fu. Chojun Miyagi, l'un des créateurs du karaté à Okinawa, s'est d'ailleurs formé en Chine. Il a un peu raccourci les gestes, mais c'est la même base. Dans le film, je transmets la gestuelle du kung-fu et Ralph Maccio (Daniel, le novice du premier Karaté Kid) est le professeur de karaté. On mélange les deux pour former un apprenti très compétitif. Et vous, qui identifiez-vous comme vos successeurs ?Ce n'est pas quelque chose que j'ai cherché. Par exemple, pour ce film, j'ai pu travailler avec Ben Wang (acteur chinois âgé de 25 ans). Ben avait beaucoup regardé mon travail, mais je lui ai demandé de ne pas être un deuxième Jackie Chan et de développer sa voie car il est très doué et spectaculaire. Le seul vrai conseil que je lui ai donné : prendre conscience qu'un film de divertissement doit pouvoir être vu par tout le monde. La règle est simple : autoriserais-tu tes enfants à le regarder ? Même dans mes films d'action comme Police Story, je tire sur quelqu'un, mais quand la balle part, BOUM !, le plan est sur moi. Pas besoin de voir la tête du méchant exploser. On entend le son, tout le monde comprend. Aujourd'hui le monde est trop violent. Nous avons besoin de paix et d'amour. C'est ce que je veux transmettre. »

Jackie Chan, Ralph Macchio… Les légendes sont de retour dans le nouveau « Karate Kid »
Jackie Chan, Ralph Macchio… Les légendes sont de retour dans le nouveau « Karate Kid »

Le Parisien

time6 days ago

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Jackie Chan, Ralph Macchio… Les légendes sont de retour dans le nouveau « Karate Kid »

Comment réunir les fans de la première heure de « Karate Kid », tout en ouvrant la porte à une nouvelle génération ? C'est le pari que tente « Karate Kid : Legends », sixième opus de la franchise mythique démarrée en 1984. Le film est porté par le retour de Jackie Chan et Ralph Macchio dans leurs rôles respectifs, et marque l'arrivée d'une nouvelle recrue prometteuse : Ben Wang, que l'on retrouvera en 2026 dans le casting du prochain « Hunger Games : Lever de soleil sur la moisson ». Après le succès de la série dérivée « Cobra Kai », disponible sur Netflix, qui a su réveiller les passions autour des arts martiaux, le studio Sony pousse un cran plus loin la logique de son « dojo-verse » en rassemblant les figures légendaires de la saga. Le tout, sans aller jusqu'à une révolution narrative. L'histoire ne brille certes pas par son originalité : un jeune homme perdu, en proie à une crise identitaire et soumis à des pressions sociales, un mentor vieillissant, des entrainements intenses et une épreuve finale sur le tatami, le tout parsemé d'une morale bon enfant. Il serait cependant injuste de réduire « Legends » à un simple copier-coller, le léger twist scénaristique de l'élève qui enseigne son savoir sur les arts martiaux à plus âgé que lui est appréciable. Ben Wang, un jeune premier rôle convaincant Le film mise sur la carte de la nostalgie, et le fait bien : l'hommage discret et émouvant rendu à la mémoire de Pat Morita, inoubliable interprète de M. Miyagi — nommé aux Oscars 1985 pour son rôle —, disparu en 2005, ainsi que les nombreux clins d'œil aux précédents volets, ont de quoi ravir le spectateur. Tout autant que Jackie Chan en maître Han, toujours aussi agile, Ralph Macchio dans une version plus mesurée mais symbolique de Daniel LaRusso, le Karate Kid originel, et surtout Ben Wang, jeune premier rôle convaincant, qui parvient à imposer une présence dynamique dans son rôle de Li Fong, un adolescent pékinois passionné de kung-fu débarquant à New York suite à un drame familial. Sans casser la barraque, le nouveau venu gagne ses galons de héros sympathique, et donne envie de suivre l'avancée de sa carrière sur le grand écran. Ben Wang joue le rôle de Li Fong. Sony Pictures/Jonathan Wenk Dans un paysage saturé de « reboots » bruyants et de multivers tirés par les cheveux, « Karate Kid : Legends » propose un retour aux fondamentaux. Peu de surprises, mais une exécution propre, quelques scènes bien chorégraphiées, et un vrai plaisir de retrouver les visages qui ont bercé l'enfance de nombreux spectateurs. En jouant sur l'émotion plus que sur la surenchère, ce nouvel opus assume son rôle de film de transmission. Il n'est pas là pour révolutionner le genre, mais pour passer le flambeau, dans un respect évident de ce qui l'a précédé. La note de la rédaction : 3.5 /5 « Karate Kid : Legends », film d'action américain de Jonathan Entwistle, avec Jackie Chan, Ralph Macchio, Ben Wang, Sadie Stanley... 1h34.

Notre critique de Karate Kid: Legends, kung-fu pas fou
Notre critique de Karate Kid: Legends, kung-fu pas fou

Le Figaro

time12-08-2025

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Notre critique de Karate Kid: Legends, kung-fu pas fou

CRITIQUE - Vieux maîtres, jeune élève et formation express. Le nouvel épisode de la franchise se repose sur ses acquis. Hollywood recycle sans vergogne. Dinosaures (Jurassic World, Renaissance ), super-héros (Superman, Les 4 Fantastiques ), petits bonhommes bleus (Les Schtroumpfs, le film) et autres dragons, rien n'échappe à l'industrie du remake, reboot et suite à gogo. La franchise Karate Kid est peut-être moins spectaculaire, elle n'en est pas moins féconde. Depuis 1984, cinq films et une série télévisée (Cobra Kai) ont fait de Daniel, jeune américain orphelin de père formé par M. Miyagi aux arts martiaux, et ses avatars, des héros populaires. Le héros de Karate Kid : Legends a un profil et une histoire à peu près similaires, sauf qu'il est chinois – préservant ainsi le film de toute critique d'appropriation culturelle. Li Fong (Ben Wang) quitte Pékin pour New York avec sa mère. Un nouveau départ après la mort de son frère, tué lors d'une rixe. Un traumatisme qui le pousse à renoncer à se battre. C'est compter sans Connor, bad boy champion de karaté, ex de sa nouvelle amie, Mia, tenant du titre du tournoi des 5 Boroughs. À lire aussi De Karaté Kid à Cobra Kai sur Netflix, le choc des générations Publicité Pour les fans Pour l'affronter, Li Fong se forme avec deux maîtres : son oncle Han (Jackie Chan, génial acrobate avec de beaux restes) et Daniel (Ralph Macchio, aussi expressif qu'un ficus), l'ancien apprenti devenu sensei (et producteur de la saga). Les préceptes (« Tout est kung-fu », « Deux branches, un arbre », « Piéger le tigre avec l'attaque du dragon » - quid du panda ?) accompagnent toujours les exercices. Li Fong, synthèse du Marty McFly de Retour vers le futur et du Peter Parker de Spiderman, se montre un élève doué et appliqué. À lire aussi Box-office : le dernier Mission Impossible et le nouveau Karate Kid s'inclinent devant la sensation Lilo & Stitch Le film s'adresse aux fans de la première heure, adolescents dans les années 1980, et à leurs enfants nés dans les années 2010, génération habituée à scroller les écrans domestiques et réputée incapable de maintenir son attention plus de deux minutes. Le réalisateur Jonathan Entwistle semble avoir donné comme consigne à son monteur de ne pas faire durer chaque plan plus de deux secondes. Les séquences s'enchaînent à toute vitesse. L'intrigue cousue de fil blanc est pliée en une heure et demie et des poussières. Si Karate Kid : Legends se regarde sans déplaisir, il n'imprime pas plus qu'une bande-annonce avalée aussi vite qu'un seau de pop-corn. La note du Figaro: 2/4

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