Dernières actualités avec #MAGA


Le HuffPost France
16 hours ago
- Politics
- Le HuffPost France
L'affaire Epstein est devenue un boulet pour Donald Trump et ce vote au Congrès le montre bien
ÉTATS-UNIS - Les trumpistes sont pris à leur propre piège. Après avoir fait miroiter la divulgation d'une « liste de clients » de Jeffrey Epstein, un financier mort en prison avant d'être jugé pour des crimes sexuels, la procureur générale Pam Bondi, proche de Donald Trump, a dû rétropédaler, suscitant la colère des militants MAGA (« Make America Great Again »). Pour cause, les supposés « dossiers Epstein », dont l'existence reste à prouver, fascinent les complotistes et l'extrême droite américaine, persuadés qu'ils comprennent des révélations compromettantes sur des personnalités publiques. Leur non-révélation par le département de la Justice suscite des remous parmi les soutiens trumpistes et donne prise aux démocrates, qui ont ciblé l'exécutif sur le sujet le lundi 14 juillet. Comme le rapportent The Guardian et l'édition américaine du HuffPost, des élus démocrates au Congrès ont déposé un texte pour exiger la révélation d'un certain nombre d'informations et de pièces à conviction. Toutes figurent dans une liste de preuves détenue par le ministère de la Justice et portant sur l'affaire de trafic sexuel d'enfants qui a visé Jeffrey Epstein en 2019. Une polémique qui profite aux démocrates L'amendement, rattaché à une loi sur les cryptomonnaies, n'a pas été adopté en commission à cause des républicains... qui avaient pourtant fait campagne pour plus de transparence sur cette affaire. « Les démocrates se sont empressés de profiter de l'occasion, reprochant à Trump et au parti républicain d'être revenus sur leur parole », analyse le HuffPost américain. Le fait que les « dossiers Epstein » relèvent plus du « trésor quasi-mythologique » que de l'information réelle selon le très sérieux Guardian ne dissuade pas les démocrates de s'engouffrer pleinement dans la brèche. Dans ses publications sur X, Ro Khanna, le représentant de Californie qui a porté l'amendement, a repris un argumentaire qui rappelle celui longtemps tenu par les républicains. « Une nation qui choisit de protéger les hommes riches et puissants qui agressent et violent de petites filles est une nation qui a perdu sa boussole morale », a-t-il écrit, prévenant qu'il continuera de se « battre pour la publication des dossiers Epstein ». S'il n'est pas (du tout) acquis que les MAGA les plus frénétiques glisseront un bulletin démocrate lors des prochaines élections, la manoeuvre a le mérite de diviser encore plus le parti présidentiel. En témoigne le tweet excédé de Marjorie Taylor Greene, élue de Géorgie longtemps décrite comme un des plus fervents soutiens de Donald Trump. Trump tente de désarmocer... sans trop de succès « L'Amérique mérite la vérité sur Jeffrey Epstein et les riches et puissantes élites qui l'entouraient », a-t-elle écrit dans un premier message sur X dans la nuit de lundi à mardi, reprochant plus tard aux « mêmes républicains [...] qui ont bloqué la publication des dossiers Epstein » d'avoir « bloqué [son] amendement » sur l'Ukraine. Le mouvement « MAGA a donné la majorité aux républicains », a protesté l'élue conservatrice, accusant « les républicains de l'establishment » d'avoir « piraté » MAGA. Les guerres intestines dans son propre camp ne plaisent pas du tout à Donald Trump qui cherche à évacuer la polémique Epstein au plus vite. Dans un message sur sa plateforme Truth Social le 12 juillet, le président américain a dénoncé les conservateurs qui critiquent la gestion des « dossiers Epstein » par l'exécutif : « Nous sommes dans la même équipe MAGA, et je n'aime pas ce qui se passe ». La suite du message, plus brouillonne, cherchait à délégitimer les questions sur l' « affaire Epstein »... en accusant les démocrates. « Depuis des années, on parle encore et encore d'Epstein », a-t-il écrit, affirmant que ce sont Barack Obama, Hillary Clinton « la corrompue » et « les perdants et les criminels de l'administration Biden » qui ont « écrit » les « dossiers Epstein ». Un argumentaire qui n'a visiblement pas suffi à convaincre les élus comme Marjorie Taylor Greene et qui risque d'être à nouveau mis à mal par les démocrates. Ro Khanna a déjà promis de présenter « encore, encore et encore » son amendement pour demander la publication de nouvelles informations sur l' « affaire Epstein ».


Le HuffPost France
21 hours ago
- Entertainment
- Le HuffPost France
Le nouveau « Superman » cartonne au box-office nord-américain et ça ne va pas plaire aux trumpistes
CINÉMA - Les trumpistes aboient, Superman passe. Le nouvel opus à gros budget sur le légendaire super-héros s'est envolé en tête du box-office nord-américain avec des recettes pharaoniques estimées à 122 millions de dollars entre le vendredi 11 et le dimanche 13 juillet par le cabinet spécialisé Exhibitor Relations. « C'est un lancement national exceptionnel pour le 7e épisode d'une histoire de super-héros filmée depuis plus de 75 ans », a commenté David Gross, analyste pour la société spécialisée Franchise Entertainment Research. Superman n'avait pourtant pas toujours eu droit à une bonne publicité : l'extrême droite américaine et les sphères MAGA (« Make America Great Again », du slogan de Donald Trump) l'avaient vertement critiqué, le jugeant trop « woke ». Lire aussi Pourquoi le nouveau « Superman » irrite les trumpistes, et cet ancien Clark Kent En cause : des propos du réalisateur James Gunn au Times où il avait affirmé que « Superman, c'est l'histoire de l'Amérique », décrivant le héros comme un « immigré venu d'ailleurs et qui a habité le pays ». « Pour moi, c'est surtout une histoire qui dit que la bonté humaine est une valeur de base, avait-il poursuivi, c'est quelque chose que nous avons perdu. » Un personnage qui aurait été « transformé » par le « wokisme » Une prise de parole qui avait déplu à Dean Cain, ex-interprète de Superman dans les films des années 1990. « Jusqu'où le wokisme de l'industrie de Hollywood va-t-il pousser pour transformer ce personnage ? », avait-il cinglé dans le média TMZ, « on sait que Superman est un immigré, c'est un putain d'alien ». Des critiques semblables à celles des conservateurs de Fox News ou de Kellyanne Conway, ex-conseillère de Donald Trump et adepte des fake news. Estimant que les gens n'aiment pas être « sermonnés » au cinéma, elle se demandait si le film serait un « succès » au box-office. La réponse à ses interrogations n'est sans doute pas celle qu'elle espérait : avec 122 millions de recettes estimées au Canada et aux États-Unis, Superman dépasse largement le lancement de Jurassic World le week-end dernier (91,5 millions). Les amateurs de dinosaures ont quand même été au rendez-vous : le long-métrage produit par Universal, avec Jonathan Bailey et Scarlet Johannsson à l'affiche, se maintient à la deuxième place du classement avec 40 millions de dollars de recettes. Le film F1, dans lequel Brad Pitt incarne un ancien pilote de Formule 1, arrive troisième avec 13 millions de dollars.


La Presse
a day ago
- Politics
- La Presse
L'effet Boomerang des dossiers Epstein
Les dossiers du pédocriminel Jeffrey Epstein, retrouvé mort dans sa cellule en août 2019, créent la division au sein du mouvement MAGA. (New York) Depuis une semaine, le mouvement MAGA traverse une crise existentielle qui menace Donald Trump. La cause : la façon dont le département de la Justice gère les dossiers Jeffrey Epstein, du nom du pédocriminel retrouvé mort dans la cellule où il attendait son procès pour abus sexuels sur mineures, en août 2019. Quel a été l'élément déclencheur de cette crise ? Lundi dernier, le département de la Justice a publié un document de deux pages contenant ce que ses dirigeants ont présenté comme étant les conclusions du FBI sur les dossiers Epstein. Ces conclusions contredisent les principaux arguments ayant alimenté les théories complotistes concernant Epstein : le financier déchu s'est bel et bien suicidé ; il n'a fait chanter aucun des personnages riches et puissants qu'il fréquentait ; aucune « liste de clients incriminante » ne se trouvait parmi les dossiers portant son nom. Cette dernière conclusion a fait exploser de nombreux adeptes du mouvement MAGA. Quelle est l'importance de cette liste ? Depuis des années, les figures de proue du mouvement MAGA, que ce soient des politiciens ou des influenceurs, accusent le département de la Justice et le FBI de cacher la « liste des clients d'Epstein » afin de protéger des membres de l'élite financière et politique américaine et internationale, y compris Bill Clinton et d'autres démocrates. PHOTO LAUREN LEIGH BACHO, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Le vice-président des États-Unis, J.D. Vance « Sérieusement, nous devons publier la liste d'Epstein », a dit J.D. Vance, futur vice-président, en octobre 2024. « La liste d'Epstein va ébranler le Parti démocrate », a prédit le baladodiffuseur Dan Bongino, devenu directeur adjoint du FBI, en septembre 2024 (son patron actuel, Kash Patel, a tenu des propos semblables à la même époque). En février dernier, la procureure générale des États-Unis, Pam Bondi, a fait saliver les complotistes du mouvement MAGA en affirmant sur Fox News que la liste d'Epstein était « sur [son] bureau ». Or, la semaine dernière, elle a déclaré qu'elle parlait des dossiers Epstein et non d'une « liste de clients ». L'explication de Bondi a-t-elle été acceptée ? À en juger par la réaction des influenceurs MAGA, la réponse est un non retentissant. Laura Loomer a réclamé la démission de la procureure générale, lui reprochant d'être « très préjudiciable à l'image du président Trump ». PHOTO TED SHAFFREY, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Laura Loomer est une militante américaine associée à l'extrême droite. Steve Bannon a demandé la nomination d'un procureur spécial chargé d'enquêter sur « tous » les dossiers Epstein. « C'est le premier grand scandale attribuable à l'administration Trump, ce n'est pas un faux scandale médiatique comme la gauche essaie d'en imputer un au président Trump tous les deux jours », a commenté Megyn Kelly lors d'un panel animé par Charlie Kirk, vendredi dernier. « Il s'agit d'un scandale créé par la droite, et cela ne se passe pas bien. Je dois être honnête, je blâme Pam Bondi. » Comment Trump réagit-il à ce scandale ? Samedi, il a publié sur Truth Social un long message dans lequel il s'est demandé pourquoi ses « gars » et ses « filles » du mouvement MAGA « s'en prennent tous à la procureure générale Pam Bondi, qui fait un TRAVAIL FANTASTIQUE ! ». Il a enchaîné en reprochant bizarrement à son camp de donner « de la publicité à des dossiers écrits par Obama, Hillary la véreuse, Comey, Brennan et les criminels de l'administration Biden ». Jeffrey Epstein, faut-il le rappeler, a été arrêté, inculpé et trouvé mort dans sa cellule pendant le premier mandat de Trump. Fait révélateur d'une situation qu'un animateur de Fox News a qualifiée de « bombe à retardement », le message du président a suscité plus de commentaires négatifs que positifs, du jamais-vu sur Truth Social. C'est comme si le lien de confiance entre l'homme qui avait promis de rendre publics les dossiers Epstein et ses partisans avait été entamé. Les MAGA reprochent-t-ils à Trump ses liens avec Epstein ? Fait étonnant, le sujet n'a jamais été au cœur des préoccupations des partisans du président. Ceux-ci se sont intéressés aux autres personnages puissants qui ont fréquenté le financier new-yorkais, dont le président Bill Clinton, l'ancien premier ministre israélien Ehud Barak et le prince Andrew. Mais ils ont toujours négligé le fait que Trump a fréquenté de façon régulière Epstein pendant près de 20 ans. Lors d'une interview accordée au magazine New York en 2002, le futur président avait qualifié son ami de New York et de Palm Beach de « gars formidable ». Et d'ajouter : « On dit même qu'il aime les belles femmes autant que moi, et beaucoup d'entre elles sont plutôt jeunes. » Trump a fini par se brouiller avec Epstein, tout comme il a fini par rompre avec Elon Musk, qui a notamment relayé sur X l'allégation selon laquelle son nom apparaît « dans les dossiers Epstein ». Les démocrates tentent-ils d'exploiter la crise ? Le représentant démocrate de Californie Ro Khanna tentera mardi d'ajouter un amendement à un projet de loi à l'examen afin de forcer la procureure générale des États-Unis à publier « tout dossier ou élément de preuve lié à l'enquête, la poursuite ou l'incarcération » d'Epstein. PHOTO SUE OGROCKI, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Ro Khanna, représentant démocrate de Californie « Pourquoi les dossiers Epstein sont-ils toujours cachés ? Qui sont les riches et les puissants protégés ? », a demandé M. Khanna dimanche sur X. « Mardi, j'introduirai un amendement pour forcer un vote exigeant que les dossiers complets d'Epstein soient rendus publics. Le président de la Chambre des représentants doit demander un vote et obliger tous les membres du Congrès à se prononcer. » Si le président de la Chambre, Mike Johnson, bloque l'amendement, les démocrates pourront accuser les républicains d'avoir rompu la promesse qu'ils ont faite aux adeptes du mouvement MAGA de rendre publics les dossiers Epstein. Des théories du complot ont été élaborées pour moins que ça.


Le HuffPost France
3 days ago
- Le HuffPost France
Donald Trump répond aux polémiques sur les « dossiers » Epstein avec un message délirant
ÉTATS-UNIS - L'administration Trump est prise pour cible… par des trumpistes. La Maison Blanche et la procureure générale Pam Bondi ont entretenu pendant des mois une attente autour de la diffusion d'informations secrètes sur le financier Jeffrey Epstein, mort en prison avant d'être jugé pour des crimes sexuels. Son cas fascine les complotistes, persuadés qu'il a été assassiné pour l'empêcher de faire des révélations sur des personnalités publiques. Mais le 7 juillet dernier, Pam Bondi et l'exécutif américain ont finalement dû rétropédaler sur les rumeurs autour d'une divulgation prochaine de nouveaux documents ou sur l'existence d'une « liste de clients » de Jeffrey Epstein. Ce revirement a suscité la colère d'une partie des conspirationnistes MAGA (« Make America Great Again ») rapporte l' Associated Press, et il a conduit Donald Trump à publier le samedi 12 juillet un message sur sa plateforme Truth Social pour rassembler ses troupes et défendre sa procureure générale. « Que se passe-t-il avec mes 'copains' et, dans certains cas, mes 'copines' ?, a-t-il écrit, ils s'en prennent tous à la procureure générale Pam Bondi qui fait un TRAVAIL FANTASTIQUE ! Nous sommes dans la même équipe MAGA, et je n'aime pas ce qui se passe. » Il faut dire que Pam Bondi a plus que besoin d'aide. En février, elle avait assuré qu'elle avait la « liste de clients » de Jeffrey Epstein « sur [son] bureau », participant ainsi aux rumeurs sur sa diffusion prochaine. Mais elle a été contredite par son propre ministère le 7 juillet, le département de la Justice affirmant que la « liste » tant attendue par certains n'existait pas et que l'absence de nouveaux éléments dans l'affaire Epstein empêchait la publication de nouveaux documents. Pour se défendre, Trump critique… les démocrates Les trumpistes se voient finalement reprocher de ne pas être à la hauteur d'une attente qu'ils ont eux-mêmes entretenue, Donald Trump ayant promis de faire des révélations majeures sur l'affaire Epstein au cours de son second mandat. L'affaire a même créé des remous au sein de l'administration républicaine selon une information du site Axios confirmée par l' Associated Press. Le directeur adjoint du FBI, Dan Bongino, aurait notamment reproché à Pam Bondi ses promesses abusives sur la « liste de clients ». Aux erreurs stratégiques de l'exécutif s'ajoutent les déclarations d'Elon Musk, explosives même si invérifiables, et qui ont chauffé à blanc certains conspirationnistes. Le patron de Tesla avait affirmé sur X, au paroxysme des tensions avec Donald Trump en juin, que le locataire de la Maison Blanche figurait « dans le dossier Epstein » et que c'était « la véritable raison » pour laquelle il n'était pas dévoilé. Ce message avait ensuite été supprimé. Pour tenter d'enterrer la polémique sur les « dossiers Epstein », Donald Trump est revenu à sa méthode favorite et a critiqué… les démocrates. « Depuis des années, on parle encore et encore d'Epstein », a écrit le président américain dans un message délirant publié samedi sur Truth Social, « pourquoi faisons-nous de la publicité pour des Dossiers écrits par [Barack] Obama, Hillary [Clinton] la corrompue […] et les perdants et les criminels de l'administration Biden ». Des « dossiers » « créés » pour nuire à la Maison Blanche Soignant le mal par le mal, le locataire de la Maison Blanche a tenté de calmer les complotistes… avec un récit complotiste. Dans son message de samedi, il prétend à présent que les « dossiers Epstein » ont été « créés » par les démocrates pour lui nuire. « Et maintenant mes soi-disant 'amis' jouent leur jeu », a fustigé Donald Trump, dans un passage désigné aux partisans MAGA qui voudraient lui tourner le dos. « Pourquoi ces fous de la gauche radicale n'ont-ils pas publié les Dossiers Epstein ?, écrit-il ensuite, s'il y avait quoi que ce soit là-dedans qui aurait pu nuire au Mouvement MAGA, pourquoi ne l'ont-ils pas utilisé ? » « Quels que soient nos succès, […] ce n'est jamais assez pour certaines personnes », a-t-il cinglé. Côté démocrate, cette polémique sur les « dossiers Epstein » a été commentée par Alexandria Ocasio-Cortez, figure majeure de la gauche américaine, qui a ironisé sur la déception des MAGA dans un message publié vendredi sur X et relevé par le HuffPost américain. « Wow qui aurait cru qu'élire un violeur compliquerait la publication des dossiers Epstein », a déclaré la New-yorkaise, en référence aux accusations de viol qui visent le président américain et que celui-ci nie catégoriquement. La pique d'Alexandria Ocasio-Cortez n'est pas restée sans réponse : dans une déclaration au Daily Beast, le directeur de la communication de la Maison Blanche, Steven Cheung, a qualifié la démocrate de « triste et misérable tête de mule » au « cerveau pourri de la taille d'un petit pois », jugeant que son « syndrome d'obsession pour Trump » était aussi « sévère » qu' « évident ». Reste à voir si ces propos aideront à rassurer les supporters MAGA.


La Presse
3 days ago
- Politics
- La Presse
La colère couve chez les jeunes MAGA
(Tampa, Floride) Le public de la génération Z qui se trouvait dans le centre des congrès du centre-ville, où les T-shirts et les shorts côtoyaient les vestons sport et les cravates, représentait les plus fervents des jeunes partisans du président. Ce groupe démographique a penché plus qu'à l'habitude en sa faveur en novembre, ce qui a contribué à le reconduire à son poste. natalie allison The Washington Post Les participants au Sommet de l'action étudiante de Turning Point USA ont été ravis du retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Ils ne le sont cependant pas tous de tout ce que M. Trump y fait. Certains leaders MAGA présents au rassemblement de ce week-end s'inquiètent de ce que cette dynamique pourrait coûter au mouvement lors des élections de mi-mandat de l'année prochaine et des autres lui succédant, alors qu'ils tentent de tirer la sonnette d'alarme à Washington. PHOTO ANNA WATTS, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES Charlie Kirk, en décembre dernier L'excitation que j'ai constatée chez les jeunes électeurs pourrait se désamorcer. [C'est comme] l'air qui s'échappe d'un ballon ». Charlie Kirk, fondateur de Turning Point, en entrevue avec le Washington Post « Est-ce que je pense que c'est la fin de MAGA ? Non. Je n'ai jamais dit cela », poursuit M. Kirk. « Est-ce que je pense que les 10 à 15 % supplémentaires de jeunes hommes [moins enclins à voter] qui échangent des cryptomonnaies et se réveillent à 14 h tous les jours… est-ce que je pense qu'ils vont se dire : 'On s'en fout' ? Oui. C'est un risque énorme. » Parmi les partisans les plus fervents de Donald Trump, certains sont mal à l'aise face à la décision de la Maison-Blanche de continuer à envoyer des armes américaines en Ukraine et sont déçus par la perspective que les raids sur l'immigration puissent épargner certains secteurs de l'économie. Lors du rassemblement de Turning Point, dominé par ses plus jeunes électeurs, des participants ont été particulièrement gênés par l'annonce la semaine précédente par l'administration que, malgré les promesses du contraire, aucun dossier supplémentaire ne serait publié sur le pédophile Jeffrey Epstein, mort en détention. Applaudissements et huées Des foules de jeunes fervents conservateurs faisaient encore la queue pour faire des dons afin de recevoir des casquettes « 47 » et applaudissaient lorsque des reproductions de la photo d'identité judiciaire de M. Trump, de celle de son poing levé après qu'il eut survécu à une tentative d'assassinat ou encore de son signe de la main de la fenêtre d'un service au volant de McDonald's, défilaient à l'écran. Ils ont dansé la danse de Donald Trump au son de YMCA et ont souvent ovationné les orateurs qui ont défendu certains aspects du programme du président, comme la sécurisation de la frontière et l'opposition à l'idéologie « woke ». PHOTO LUIS SANTANA, ASSOCIATED PRESS L'ambiance était généralement à la fête, lors d'un rassemblement de jeunes adeptes du président Trump, vendredi, en Floride Mais d'autres moments ont montré que des problèmes « bouillonnaient sous la surface » de leur mouvement, comme l'a expliqué Laura Ingraham, animatrice de Fox News. « Combien d'entre vous sont satisfaits des résultats de l'enquête sur l'affaire Epstein ? », a demandé l'animatrice, suscitant des huées retentissantes. « Combien d'entre vous sont satisfaits que nous continuions à envoyer des armes à l'Ukraine ? » D'autres huées ont retenti. « Combien d'entre vous sont favorables à des dérogations au concept d'expulsions massives pour l'agriculture ou l'hôtellerie ? », a demandé Mme Ingraham. « Êtes-vous pour ? » Ils ne l'étaient pas. Les responsables de la Maison-Blanche – et M. Trump lui-même – ont rejeté les plaintes concernant l'affaire Epstein, cherchant à faire valoir que seule une minorité bruyante mais réduite de ses partisans était mécontente de la décision de ne pas révéler de nouvelles informations, bien qu'il ait été difficile pour ses conseillers d'ignorer le tollé soulevé sur les réseaux sociaux et ailleurs. Le grand risque de l'indifférence Mais M. Kirk prévient que les jeunes partisans masculins de M. Trump sont particulièrement irrités par ce qu'ils considèrent comme un manque de transparence concernant l'affaire Epstein. « Leur confiance dans le gouvernement est nulle, affirme M. Kirk. La seule raison pour laquelle ils ont pu céder à la tentation de s'engager, c'est à cause de Donald Trump. » Il décrit sur le ton de la plaisanterie les jeunes hommes ayant voté pour M. Trump comme les « garçons perdus de MAGA », arguant qu'ils sont plus susceptibles de se désengager politiquement en raison du « cynisme de masse » que de virer à gauche et de « devenir des membres du mouvement Mamdani », en référence à Zohran Mamdani, le candidat à la mairie de New York tenant du socialisme démocratique. PHOTO ANGELA WEISS, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE Zohran Mamdani, candidat démocrate à la mairie de New York et figure montante de la gauche américaine Abigail Jackson, porte-parole de la Maison-Blanche, a déclaré que M. Trump « tient quotidiennement les promesses faites à sa base MAGA » et que le GOP sous M. Trump « est plus uni que jamais ». Mme Jackson a souligné l'adoption du One Big Beautiful Bill de M. Trump, qui met en œuvre un certain nombre de ses promesses de campagne, et a déclaré que M. Trump « ne cessera jamais d'écouter les voix de ses alliés les plus proches et de tenir ses promesses au peuple américain ». Mais la perspective que la Maison-Blanche puisse s'aliéner des segments clés du mouvement qui a porté Donald Trump à Washington a été un thème constant dans les discours de certains des plus grands commentateurs de la politique MAGA. L'un après l'autre, les orateurs ont fait des allusions voilées – ou des avertissements explicites – quant à leurs préoccupations. Ils l'ont souvent fait en critiquant les personnes qui travaillent autour du président Trump et qui l'influencent, plutôt que le président lui-même. « Cela pourrait coûter cher à M. Trump lors des élections de mi-mandat », a affirmé Megyn Kelly, ancienne animatrice de Fox News, qui a passé plus d'une demi-heure à s'en prendre à la procureure générale Pam Bondi pour sa gestion des dossiers Epstein. « Nous devons faire un choix intelligent dès maintenant. Nous ne pouvons pas perdre une partie de la base MAGA. » Affaire Epstein L'ancien conseiller principal de la Maison-Blanche Stephen K. Bannon, qui enregistrait son balado quotidien en direct d'une petite scène du centre des congrès vendredi matin, s'est montré encore plus alarmiste. « C'est plus profond qu'Epstein ! », s'est écrié Bannon alors qu'une foule s'était rassemblée autour de lui. Le refus de l'administration d'en dire plus sur l'enquête et les liens potentiels d'Epstein avec le pouvoir, comme elle avait promis de le faire, « ne concerne pas seulement un réseau de pédophiles et tout le reste », a-t-il déclaré. « Il s'agit de savoir qui nous gouverne, et c'est la raison pour laquelle cela ne va pas disparaître. » « Pour que cela disparaisse, a poursuivi M. Bannon, très remonté, en expliquant à ses producteurs qu'ils allaient devoir interrompre la pause publicitaire prévue, vous allez perdre 10 % du mouvement MAGA. PHOTO MATT MCCLAIN, ARCHIVES THE WASHINGTON POST Stephen K. Bannon Si nous perdons 10 % du mouvement MAGA maintenant, nous perdrons 40 sièges en 2026, nous perdrons la présidence. Ils [les démocrates] n'ont même pas besoin de la voler. Stephen K. Bannon, ancien conseiller principal de la Maison-Blanche Un ou une responsable de la Maison-Blanche, s'exprimant sous couvert d'anonymat pour évoquer la situation délicate, a déclaré que Mme Bondi « n'ira nulle part » et que M. Trump a « une confiance extrême » en elle. Le responsable a rejeté l'importance des plaintes des influenceurs conservateurs. Tucker Carlson, autre ancien animateur de Fox News et l'une des principales voix de MAGA, a toutefois déclaré que la réponse officielle aux critiques concernant M. Epstein lui rappelait l'administration de M. Biden. « Le fait que le gouvernement américain, celui pour lequel j'ai voté, ait refusé de prendre ma question au sérieux et ait plutôt dit : 'Affaire classée. La ferme, théoricien du complot', c'en était trop pour moi, et je ne pense pas que nous autres devions nous en satisfaire », a déclaré M. Carlson. Globalement positif Tout n'était pas noir sur la scène. L'administration de M. Trump était bien représentée au rassemblement, et son fils, Donald Trump Jr., ami de longue date de M. Kirk, figurait parmi les orateurs qui ont fait l'éloge du travail de Turning Point USA. Le secrétaire à la Défense Pete Hegseth, également ancien animateur de Fox News, a proposé aux jeunes spectateurs une carrière dans l'armée, vantant les chiffres d'enrôlement de l'administration, en hausse depuis janvier. PHOTO LUIS SANTANA, ASSOCIATED PRESS Le secrétaire à la Défense des États-Unis, Pete Hegseth, a pris la parole lors du rassemblement de Turning Point USA, vendredi, à Tampa, en Floride Le « tsar » des frontières, Tom Homan, devait prendre la parole samedi soir, tout comme la secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi L. Noem. Le président a répondu il y a quelques jours aux inquiétudes selon lesquelles certains travailleurs agricoles et hôteliers sans papiers pourraient ne pas être expulsés, affirmant qu'il n'y aurait « pas d'amnistie », mais plutôt un « programme de travail ». La plupart des jeunes partisans présents dans la foule ont déclaré qu'ils étaient globalement satisfaits de M. Trump. Se mêlant aux tables vendant du café sur le thème du MAGA (« Stay awake ! Not woke ! »), ils ont déclaré qu'ils n'avaient pas l'intention de quitter le mouvement. « Je pense que les deux dernières semaines ont été marquées à la fois par un grand élan avec le Big Beautiful Bill et par une sorte de déclin avec toutes les autres mesures », estime Alex Peña, jeune homme de 24 ans originaire de Tampa qui travaille dans le secteur de l'éducation, coiffé d'un chapeau de cowboy à l'effigie du drapeau américain. Enfant de Cubains ayant immigré légalement, M. Peña s'est lui aussi opposé à ce que M. Trump offre à certains travailleurs migrants une protection contre les expulsions. L'annonce touchant l'affaire Epstein le laisse perplexe et il décrit la poursuite de l'aide militaire à l'Ukraine par M. Trump comme « la même chose dont nous nous plaignions sous M. Biden ». « Si les élections de mi-mandat avaient lieu aujourd'hui, je pense que la situation serait assez difficile », dit M. Peña. « Mais vous savez, beaucoup de choses peuvent changer en un an, et beaucoup de choses peuvent changer en trois ans et demi, quand 2028 arrivera. » Vince Smith, un jeune homme de 18 ans originaire de Redwood City, en Californie, qui se prépare à commencer à étudier la gestion de la construction à Virginia Tech à l'automne, dit avoir été impressionné par la stratégie de la campagne de Donald Trump sur les réseaux sociaux l'année dernière et par la façon dont elle s'intégrait « organiquement » à ce que les adolescents voyaient déjà en ligne. « Je dirais qu'une grande partie de la jeunesse s'inquiète d'une politique plus axée sur 'l'Amérique d'abord', et il est donc très important de s'assurer qu'ils restent sur la bonne voie et que cela se passe parallèlement à tout ce qui pourrait être plus controversé », a déclaré M. Smith. Des logements pour contrer la gauche La base de M. Trump s'est révélée résistante, lui permettant d'obtenir l'investiture à la présidentielle de 2024 après une période d'incertitude politique consécutive à sa défaite en 2020 et à l'émeute du 6–Janvier, même si de grands ténors du Parti républicain ont tenté de lui barrer la voie. Mais maintenant que M. Trump est de retour à la Maison-Blanche avec une coalition plus large – des travailleurs de la tech de la Silicon Valley, un nombre accru d'électeurs latinos et d'hommes noirs, des libéraux de longue date désenchantés par la façon dont les démocrates ont géré la crise pandémique et les exigences en matière de vaccination, et des jeunes hommes qui ne s'étaient pas encore engagés dans la politique républicaine –, il reste à voir si tous resteront dans le giron de MAGA pour de bon. Lors du congrès, Charlie Kirk et Tucker Carlson ont insisté sur l'importance de réduire le coût du logement afin de faciliter la fondation d'une famille. De fait, en entrevue, de nombreux participants ont estimé qu'il s'agissait d'un enjeu important. « Si nous n'améliorons pas les conditions matérielles des jeunes électeurs, et si nous ne le faisons pas rapidement, l'effet Mamdani se propagera », a déclaré Charlie Kirk au Washington Post, appelant le GOP de M. Trump à faire une grande déclaration en instituant un « [programme de construction de] 10 millions de maisons, un plan Marshall » pour résoudre le problème de l'accessibilité financière. De la scène, M. Kirk a célébré les progrès réalisés par son organisation et d'autres organisations pour convaincre les jeunes de soutenir M. Trump. La génération Z « désoriente tous les libéraux » en s'éloignant du Parti démocrate, a-t-il déclaré, y voyant « le plus grand réalignement générationnel depuis Woodstock ». « Nous avons transformé cette casquette MAGA rouge, qui était un symbole que tout le monde avait peur de porter en 2016, affirme M. Kirk, et maintenant, en 2024, nous en avons fait un symbole d'espoir, un symbole d'optimisme, de patriotisme et de reprise en main de notre pays. » Cet article a été publié dans le Washington Post. Lisez cet article dans sa version originale (en anglais ; abonnement requis)