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Le Figaro
15-07-2025
- Entertainment
- Le Figaro
«Tout était pensé pour séduire un public jeune» : une influenceuse visée par une plainte suite à la promotion d'un vin
L'influenceuse Océane Amsler, 1,2 million d'abonnés sur Instagram, a fait l'objet d'une plainte déposée par Addictions France, qui lui reproche de ne pas avoir respecté la loi Evin lors de sa campagne de promotion d'un vin vendu en canette. Maison Bagarre, vin en canette lancé par l'influenceuse Océane Amsler, fait face à une plainte déposée par l'association Addictions France. La campagne marketing, jugée séduisante pour un public jeune, est accusée d'aller à l'encontre de la loi Evin qui encadre strictement la publicité pour l'alcool en France. Sur ses réseaux sociaux, qui cumulent des millions d'abonnés, Océane Amsler vantait une «révolution» : un vin blanc pétillant présenté comme «rafraîchissant». «Depuis la nuit des temps, il y a eu du vin, mais toujours en bouteille. On casse les codes», s'enthousiasmait-elle dans une vidéo . Pour Addictions France, ces contenus franchissent les limites fixées par la loi Evin. «Les références utilisées pour la promotion de ces canettes sont illicites au regard de la loi Evin en ce qu'elles associent la boisson alcoolique à des scènes de festivités, d'amitié et d'amour et mettent en scène des consommateurs et des célébrités», pointe Myriam Savy, directrice communication et plaidoyer à Addictions France. Publicité Une plainte tardive mais «pour l'exemple» Ce qui a particulièrement alerté l'association, c'est d'abord «cette vidéo publicitaire, diffusée l'été dernier sous forme de clip, d'un esthétisme rare pour un produit alcoolisé». Ont suivi des publications régulières sur les réseaux et l'organisation d'une soirée d'influenceurs, conçue pour entretenir l'image festive de la marque. «Dans cette campagne, tout était pensé pour séduire un public jeune, particulièrement féminin», pointe Myriam Savy, qui évoque même «des canettes traitées comme des bigoudis», une esthétique associée à la féminité qui parle directement aux jeunes, «plus sensibles à ce genre d'association». En effet, «on ne peut pas lancer un produit alcoolisé comme si c'était un rouge à lèvres», tranche-t-elle. Maison Bagarre, la canette de vin blanc pétillant SDP L'association reconnaît que son action intervient tard, puisque la plainte n'a été déposée qu'un an après le lancement de la marque de l'influenceuse. «Compte tenu des moyens limités dont dispose l'association au regard de tous les manquements observés à la Loi Evin, une action en urgence n'a pas pu être menée», explique-t-elle, disant vouloir «obtenir des sanctions a posteriori à titre d'exemple». D'autant que le mal est fait, selon elle. «Ces campagnes ont touché des millions de personnes, dont beaucoup de mineurs. Les posts et stories ont une durée de vie courte, mais l'impact sur la normalisation de l'alcool, lui, reste», regrette la directrice communication et plaidoyer d'Addictions France. Face aux accusations, Océane Amsler et son compagnon Olivier Lesnicki, alias Le Motif, qui a activement participé à Maison Bagarre, assurent qu'ils n'ont jamais eu l'intention d'enfreindre la loi : «Nous vendons un produit destiné à des adultes responsables», affirmait-il encore en janvier. Un argument qui peine à convaincre Addictions France, qui nous explique que le couple a « continué à publier plusieurs vidéos en floutant la canette, mais cela restait de la promotion». «On a parfois eu le sentiment qu'ils faisaient mine de ne pas comprendre les avertissements. Sans parler du choix de renommer la marque en espagnol, comme si cela les plaçait hors du champ de la loi Evin, puisque celle-ci ne s'applique pas en Espagne», déplore Myriam Savy. Vers un encadrement encore plus strict ? Cette affaire n'est pas isolée. Depuis quelques années, Addictions France surveille de près les campagnes des créateurs de contenus. En 2023, le youtubeur Pierre Croce avait écopé de 10.000 euros d'amende avec sursis pour une vidéo de «défi et dégustation» d'alcool. Avant lui, la créatrice Anna Rvr avait été condamnée pour une opération similaire autour d'un rosé. «En général, on alerte les influenceurs dans un premier temps. S'ils retirent les contenus problématiques, on ne va pas plus loin», précise Myriam Savy. «Notre sujet n'est pas de s'acharner contre les influenceurs. C'est de dire que quand des lois existent, elles doivent être appliquées. Et la loi Evin a une visée de santé publique», affirme-t-elle. À lire aussi Entre contournements et vides juridiques, comment les influenceurs communiquent-ils sur le vin en toute liberté ? L'association souhaiterait interdire purement et simplement «toute forme de promotion de l'alcool sur les réseaux sociaux», pour protéger notamment les plus jeunes, surexposés à ces contenus. «Aujourd'hui, 82% des adolescents sont sur les réseaux tous les jours et y passent en moyenne 2h30», rappelle Addictions France, suite à ce dépôt de plainte.


Le Parisien
15-07-2025
- Entertainment
- Le Parisien
Pub pour un vin pétillant : une plainte déposée contre l'influenceuse Océane Amsler
L'objectif est d'« obtenir des sanctions a posteriori à titre d'exemple ». Un an après une campagne de pub pour un vin pétillant , l'influenceuse Océane Amsler fait l'objet d'une plainte déposée par l'association Addictions France . Le 11 juillet dernier, la starlette au 1,2 million d'abonnés sur Instagram lance un vin blanc pétillant avec sa marque Maison Bagarre. « Depuis la nuit des temps, depuis l'existence de la toute première vigneronne, il y a eu du vin. Mais ce vin était toujours conservé en bouteille », décrit l'influenceuse qui évoque une « révolution » avec sa boisson « rafraîchissante » sur ses réseaux sociaux. « Avec un spot publicitaire attractif mêlant esthétisme et une mise en scène glamour : tout était pensé pour séduire un public jeune, féminin, au mépris de la loi Evin », selon Franck Lecas, responsable juridique à Addictions France. Depuis 1991, la loi Evin encadre la publicité sur l'alcool et le tabagisme. Mais elle n'avait anticipé ni l'arrivée d'Internet, ni celle des réseaux sociaux et encore moins celle des influenceurs. En 2009, la loi Hopital patients santé territoires ( HPST ) permet aux marques d'alcool de faire de la pub en ligne. À condition que ce ne soit pas sur des sites dédiés à la jeunesse, c'est-à-dire une majorité du public des réseaux sociaux. Selon Addictions France, Océane a contrevenu à cette réglementation en ayant « largement promu la boisson auprès de sa communauté à travers une campagne construite autour de valeurs associées à la féminité, la sensualité et l'esthétisme ». Un an plus tard, l'ancienne candidate de téléréalité fait donc l'objet d'une plainte d'Addictions France. « L'objectif de l'association, avec cette action, est d'essayer d'obtenir des sanctions a posteriori à titre d'exemple, espère l'association. Quelle que soit la décision judiciaire, celle-ci interviendra trop tard : les posts et stories ont une durée de vie courte et des millions d'internautes ont vu passer ces images associant l'alcool et le glamour, la convivialité et l'humour. Les dommages en termes de santé publique sont irrémédiables. » Si France Addictions a mis autant de temps à réagir, c'est en raison « des moyens limités dont elle dispose » : « Une action en urgence n'a pas pu être menée. » Selon l'association, « il faut revenir à l'esprit d'origine de la loi Evin et interdire toute forme de promotion de l'alcool sur les réseaux sociaux afin de mieux protéger les jeunes, notamment les mineurs, d'une exposition à la publicité. »