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Le Figaro
5 days ago
- Le Figaro
«Il y a du monde, on verra comment ça se passe» : la version améliorée du «Bison Futé des Gorges de l'Ardèche» tente de convaincre
«Canoë Malin», une appli de prévision du trafic dans les gorges de l'Ardèche, sort une version améliorée pour mieux informer en amont les touristes. Chaque année, environ 220.000 embarcations descendent la rivière, jusqu'à 3.000 lors d'un pic de fréquentation. Journée jaune, rouge entre 10 heures et 13 heures : dans les Gorges de l'Ardèche, les touristes sont informés des prévisions de trafic des canoës grâce à un outil lancé en 2023 et développé désormais avec l'aide de l'IA, pour limiter les pics de fréquentation de la rivière, à l'image de Bison Futé pour la route. «On a décidé de ne pas réserver à l'avance, mais on avait téléphoné, on nous a dit qu'il n'y avait pas de problème pour se présenter»: Olivier Knapen, touriste belge de 52 ans venu pagayer avec son fils et une amie, s'en est remis au bouche-à-oreille. À défaut de tomber sur «Canoë Malin», l'application développée par l'Office de tourisme Gorges de l'Ardèche, le Syndicat de gestion des Gorges de l'Ardèche et les loueurs de bateaux. Publicité «Notre hébergeur nous a dit: 'sur l'Ardèche il y a du monde'. Mais on s'est décidé pour la sortie qui a le plus de cachet, malgré cet avertissement», poursuit le Belge. Ils ont tout de même fait l'effort «de ne pas arriver trop tard» pour essayer d'éviter le pic de trafic journalier en période estivale. Jusqu'à 3000 embarcations Sur les berges ensoleillées mi-juillet, au moment de se lancer sur l'eau, Bastien Ruytinx, un de ses compatriotes, se veut pragmatique: «il y a du monde, on verra comment ça se passe sur l'eau». «C'est le risque, on n'a pas le choix de toute façon», se résout ce touriste venu passer seulement quelques jours dans la région. Chaque année, environ 220.000 embarcations au total descendent la rivière qui serpente au fond de l'un des plus beaux canyons d'Europe, jusqu'à 3.000 lors d'un pic de fréquentation. Des pics qui se limitent à «huit ou dix jours dans l'été», précise le directeur général de l'Office de tourisme Vincent Orcel. Derrière son comptoir, le patron du loueur Aigue-Vive Sébastien Papillault oriente les clients vers les différents parcours proposés sur le cours d'eau. «Un petit peu moins d'affluence» «C'est comme Bison futé sur les routes, l'année où il a été mis en route, les gens n'avaient pas l'habitude de l'utiliser», constate celui qui est aussi le président des loueurs de bateaux des Gorges. «Là, c'est la troisième année, on commence à avoir des personnes qui regardent l'outil préalablement à leur descente, et donc à réserver en amont pour des périodes où il y a un petit peu moins d'affluence», note-t-il. Publicité Pour les loueurs, l'application, disponible sur le site de l'Office de tourisme, est un gage de confiance. «Le but du jeu, c'est que les gens soient contents quand ils ont fini leur descente», souligne M. Papillault. La «grande descente» peu empruntée Du haut du Belvédère du Serre de Tourre, un paysage grandiose s'offre aux visiteurs. Et aussi une nette démarcation sur la rivière, entre une partie très fréquentée, qui passe notamment sous le monument naturel emblématique du Pont d'Arc, et, soudainement, trois canoës esseulés qui descendent en aval les méandres de l'Ardèche au sein de la Réserve naturelle. «C'est la descente historique, qui est moins pratiquée que par le passé», explique Franck Cazin, président du SGGA. «Aujourd'hui, les gens sont beaucoup plus enclins à faire des petites activités de quelques heures», avance-t-il. Seule 15% de la fréquentation globale s'oriente aujourd'hui vers la «grande descente». Avec Canoë Malin, les professionnels du tourisme et de l'environnement réunis veulent «donner des informations vulgarisées au client final pour qu'il prenne des décisions en toute connaissance de cause», plutôt que d'avoir recours à des quotas par exemple, explique Vincent Orcel. La deuxième version de l'application, mise en place cette année, intègre une petite dose d'IA pour un «modèle apprenant» qui permet de «fortement fiabiliser» les informations, ajoute-t-il. Aux statistiques de fréquentation des quatre dernières années s'ajoutent les prévisions météo sur quatre jours (températures mini et maxi, précipitations) et la hauteur de l'eau. Publicité «On vise 10% de modifications de comportements», en essayant de «ne pas générer de contraintes», souvent mal acceptées, indique M. Orcel. «Mieux informer le visiteur, c'est aussi faire passer des messages sur le fait que la question n'est pas uniquement de choisir le bon endroit, le bon horaire, mais aussi finalement de s'interroger sur quel milieu naturel je vais fréquenter», pousse Franck Cazin, en gardien du milieu naturel.


Le Parisien
6 days ago
- Business
- Le Parisien
Après les JO, Paris confirme son attractivité : l'adjoint au tourisme met en garde contre le risque « d'embolie »
Après un beau mois de juin, des perspectives estivales ensoleillées. Les touristes affluent vers la capitale. D'après l'office de tourisme Paris je t'aime , les arrivées aériennes en juillet dans la Ville Lumière bondissent de 18,4 % par rapport à 2024 et devraient croître de 7 % en août, peut-on lire dans le dernier baromètre mensuel de l'organisme. « De belles évolutions », décrit ce dernier, un an après un été « particulier » marqué par la tenue des Jeux de Paris 2024 .


Le Figaro
15-07-2025
- Sport
- Le Figaro
Succès français, ambition d'intégrer le WCT, absence d'impact des JO 2024… Retour sur la 44e édition du Lacanau Pro
Alors que la compétition s'est achevée dimanche sur un titre pour le Landais Sam Piter, Laurent Peyrondet, le maire de Lacanau et président de l'Office de tourisme de Médoc-Atlantique, dresse le bilan d'une «très belle semaine». Quel bilan vous faites de cette 44e édition du Caraïbos Lacanau Pro ? Laurent Peyrondet : Concernant la compétition en elle-même, cela a été un peu compliqué parce qu'on n'a pas eu des vagues incroyables. Dimanche, heureusement, il y en avait suffisamment pour terminer mais quand on voit ce qu'on a eu les trois mois avant ou même le lendemain, c'est un peu frustrant. Mais c'est la nature, c'est comme ça, il faut s'adapter. Ce n'est pas la seule compétition au monde qui rencontre ce type de difficultés. Cela n'a pas empêché les surfeurs d'être très contents. Et puis cela nous a permis de lancer idéalement la haute saison touristique. On a eu un monde de fou pendant la semaine et sur le week-end du 14 juillet, c'était juste incroyable. Le changement de date a-t-il permis d'attirer plus de monde qu'en août ? Non, pas plus qu'au mois d'août, mais sur cette période de la première quinzaine de juillet, toujours compliquée, cela nous a permis de démarrer beaucoup plus fort. On ne sera jamais au taux d'occupation du mois d'août, qui est au sommet partout en France, mais cela nous a permis de faire venir une clientèle peut-être différente, plus métropolitaine et girondine. D'autant plus que la météo nous a bien aidés. Cela a été beaucoup plus facile de loger ceux qui s'intéressent au surf ainsi que nos partenaires, à des tarifs un peu moindres. Cela a été une très très belle semaine pour tout le monde, et on peut s'en féliciter. Nous restons plus que jamais une station très attractive et de décaler le Lacanau Pro en juillet ne fait que renforcer cela. Le titre olympique de Kauli Vaast n'a pas amené un gros engouement vers le surf. Laurent Peyrondet Publicité Estimez-vous aussi qu'il y a eu un effet JO 2024, avec le titre olympique du Français Kauli Vaast qui aurait engendré plus d'intérêt ? L'effet est bien moindre que celui qu'on a connu en sortie de crise Covid, où il y a eu un gros engouement pour les sports de glisse, en particulier pour le surf, dans notre commune. Aujourd'hui, nous disposons d'une vingtaine d'écoles de surf, ce qui constitue une belle activité économique, mais le titre olympique de Kauli Vaast n'a pas amené un gros engouement vers le surf. On se maintient avec une activité très importante mais je ne pense pas que l'on puisse parler d'effet JO. Est-ce que le succès rencontré à cette nouvelle date peut vous donner d'autres ambitions, comme celle d'intégrer le World Championship Tour à court ou moyen terme ? Je suis très heureux déjà de pouvoir maintenir cette compétition, qu'on n'a pas laissée mourir car elle fait partie de l'ADN de la ville depuis 1979. Je ne serai pas le fossoyeur du Lacanau Pro. En juillet, on a réussi à mobiliser plus de partenaires tout en créant des événements pour eux sur le site de la compétition. Donc ce changement de date est une réussite. Après, c'est vrai que depuis 2-3 ans, je travaille pour le retour du WCT en France. Je ne parle pas bien sûr à la place des élus régionaux, mais quand on regarde ce que rapporte aujourd'hui le tourisme, et en particulier les sports de glisse sur le territoire de Nouvelle-Aquitaine, mais aussi en Bretagne où l'activité s'est beaucoup développée ces dernières années, il faudrait que les pouvoirs publics prennent conscience que ne plus avoir qu'une compétition professionnelle de surf en France professionnelle est une aberration. Et pour tout vous dire, j'espère faire revenir une grosse compétition 0 Lacanau. Je suis en recherche d'un sponsor majeur. J'ai deux contacts avec qui je communique régulièrement et à un moment, il faudra que les partenaires publics s'investissent aussi pour créer une dynamique autour des sports de glisse. Êtes-vous optimiste ? J'ai une petite date en tête avec 2027. On a encore deux ans pour travailler pour ce retour. Il faudra aussi que ça matche avec la WSL (Fédération internationale de surf). Mais sur ce plan, je suis confiant car ce qu'ils ont vécu pendant huit jours à Lacanau les a enchantés, en termes d'accueil mais aussi en termes d'état d'esprit. Parce que le surf c'est aussi ça, c'est un sport populaire qui se véhicule à travers cet esprit famille, sport et fête. Les meilleurs ambassadeurs du territoire, ce sont nos habitants aujourd'hui, qui sont présents sur toutes les manifestations, ainsi que les associations qui se sont engagées avec nous sur ces développements. La ville est immense, avec ses 22.000 hectares, c'est la 6e de France. Du coup, vous pouvez être au centre de l'animation puis faire cinq minutes à vélo et être seul au monde. Le surf est donc une porte d'entrée vers d'autres activités… Bien sûr. Aujourd'hui, les surfeurs vont aussi faire quelques parcours de golf. Ils s'essayent également à d'autres nouveaux sports sur le lac, en particulier le foil. On organise des triathlons sur le territoire, des traversées du lac à la nage, on s'engage sur un semi-marathon pour l'année prochaine, donc c'est vraiment une ville sportive. L'économie du surf se décline aussi toute l'année à travers des partenariats, comme celui qu'on a construit depuis trois ans un partenariat avec l'EuroSIMA (l'association qui fédère toutes les entreprises autour de la glisse en Nouvelle-Aquitaine) ainsi qu'avec la Fédération de cyclisme. Être ville olympique, cela aurait changé beaucoup de choses. Laurent Peyrondet Que représente le Lacanau Pro pour la municipalité ? C'est tout simplement un événement incontournable. J'ai voyagé un peu dans le monde et quand on me demande d'où je suis et que je réponds de Lacanau, beaucoup de gens connaissent cette compétition ou tout du moins savant que c'est une ville de surf. Notre devoir est bien sûr de pérenniser cet événement, mais aussi, comme je le disais d'entretenir cette ambition de pouvoir - dans les deux ou trois prochaines années - faire revenir les 40 meilleurs surfeurs et surfeuse du monde. Publicité Regrettez-vous encore que Lacanau n'ait pas été choisi comme site de compétition pour le surf lors des JO 2024 ? Être ville olympique, cela aurait changé beaucoup de choses. On a digéré ce choix, mais ce que l'on a surtout critiqué, c'est finalement l'attribution et le cahier des charges. On a travaillé un an et demi sur ce dossier-là, on était plutôt en tête des sondages et est apparu Teahupo'o. C'est une vague magique et française, on n'a rien à dire là-dessus, même si elle est beaucoup moins technique que les nôtres. Sauf que quand on impose un cahier des charges au candidat, il faut que tout le monde le respecte. En toute franchise, la notoriété, nous l'avons, nous la cultivons, nous la travaillons chaque jour, mais être site olympique, c'est quand même un cran au-dessus. Mais je ne suis pas déçu parce que les Jeux olympiques ont été un succès tout à fait incroyable, y compris pour le surf. C'était une très belle réussite pour le pays, qui je pense a fait beaucoup de bien. Maintenant, je pense qu'on a du mal à capitaliser sur cet événement et que malheureusement, on est vite revenu à nos vieilles habitudes où tout est compliqué.