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Guerre à Gaza : un organisme soutenu par l'ONU évoque le « pire scénario de famine »
Guerre à Gaza : un organisme soutenu par l'ONU évoque le « pire scénario de famine »

Le Parisien

time12 hours ago

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Guerre à Gaza : un organisme soutenu par l'ONU évoque le « pire scénario de famine »

La situation continue d'inquiéter. D'après les Nations Unies, la « catastrophe » dans l'enclave palestinienne rappelle les famines « en Éthiopie et au Biafra au siècle dernier ». « Cela ne ressemble à rien de ce que nous avons vu au cours de ce siècle », a insisté, depuis Rome, Ross Smith, directeur des urgences du Programme alimentaire mondial (PAM) à des journalistes à Genève, appuyant sur la nécessité d'« une action urgente » . L'enclave de 365 km2, où s'entassent plus de deux millions de Palestiniens, est ravagée par une offensive d'envergure lancée par Israël en riposte à une attaque sans précédent menée sur son sol par le mouvement islamiste Hamas le 7 octobre 2023. Depuis, Gaza est assiégée par l'armée israélienne dont les bombardements destructeurs ont fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire. Et même si Israël a lancé des parachutages et, de nouveau, autorisé l'entrée de nouveaux camions d'aides humanitaires, ils sont jugés à ce stade insuffisants par les agences internationales. Au point que le « pire scénario de famine est en cours à Gaza » en raison de la guerre, des déplacements massifs de populations et des restrictions à l'aide humanitaire, selon un rapport IPC (Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire) publié ce mardi. La crise humanitaire y « a atteint un tournant alarmant et mortel », souligne ce rapport, fruit du travail d'organisations non gouvernementales, institutions régionales et agences de l'ONU spécialisées. « Plus de 20 000 enfants ont été traités contre la malnutrition aiguë entre avril et mi-juillet, dont plus de 3 000 souffraient de malnutrition sévère » ajoute l'IPC. Les hôpitaux ont signalé au moins 16 décès d'enfants de moins de cinq ans depuis le 17 juillet, selon le rapport. Les largages aériens de vivres autorisés dimanche par Israël « ne seront pas suffisants pour inverser la catastrophe humanitaire », avertit l'IPC, selon qui ces parachutages sont moins efficaces que les acheminements par la route. Les aides « larguées ne suffisent pas (…) Nous avons besoin de plus, car nous mourons de faim et nous n'avons rien », dit Ahmed Al-Qoran, un habitant de Gaza. Entre-temps, les autorités israéliennes ont annoncé que les aides transportées par plus de 200 camions avaient été distribuées lundi par l'ONU et des agences humanitaires à Gaza. Environ 260 autres camions ont été autorisés à entrer à Gaza pour décharger les aides aux points de collecte, alors que quatre camions-citernes de l'ONU ont transporté du carburant, selon elles. L'ONU a dit qu'il fallait chaque jour au moins 500 à 600 camions de nourriture, de médicaments et de produits d'hygiène pour subvenir aux besoins immenses de la population palestinienne. Le patron de l'ONU, Antonio Guterres, s'est félicité « de l'allégement des restrictions à l'aide humanitaire vitale, mais cela est loin d'être la solution pour mettre fin au cauchemar ». Pour la porte-parole du Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Olga Cherevko, « il faudra du temps pour déterminer si (les mesures israéliennes) font une différence sur le terrain ». Face à une forte pression internationale, Israël a annoncé dimanche une « pause tactique » quotidienne dans les hostilités, « de 10 heures à 20 heures » dans certains secteurs de Gaza, à des fins humanitaires. Les itinéraires désignés pour les convois d'aide seront sécurisés de 6 heures à 23 heures, d'après l'armée. Il n'a pas précisé sa durée. Mais la Défense civile et des sources hospitalières ont fait état de 30 morts dont 12 enfants dans des raids israéliens nocturnes sur le camp Nousseirat dans le centre du territoire palestinien. Dimanche, Benyamin Netanyahou a réaffirmé qu'« il n'y a pas de politique de famine à Gaza » et qu'« il n'y a pas de famine à Gaza » . Mais il a été contredit par son meilleur allié. Prenant le contre-pied des affirmations du Premier ministre israélien, le président américain, Donald Trump, a affirmé lundi qu'il y avait des signes d'une « vraie famine » dans l'enclave palestinienne . Début mars, Israël a totalement interdit l'entrée des aides à Gaza, avant d'autoriser fin mai l'acheminement de quantités très limitées, entraînant de graves pénuries de nourriture, de médicaments et de carburant. Israël, qui contrôle tous les accès à Gaza, accuse le Hamas de piller les aides, ce qu'il nie, et les organisations humanitaires de ne pas les distribuer. Mais celles-ci ont affirmé qu'Israël imposait des restrictions excessives et jugé très dangereux de distribuer l'aide en pleine guerre.

Gaza: 93 Palestiniens récupérant de l'aide humanitaire tués par des tirs israéliens
Gaza: 93 Palestiniens récupérant de l'aide humanitaire tués par des tirs israéliens

Le Figaro

time20-07-2025

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Gaza: 93 Palestiniens récupérant de l'aide humanitaire tués par des tirs israéliens

Un des convois du Programme alimentaire mondial (PAM) entré dimanche matin dans la bande de Gaza a rencontré, dans le secteur de Zikim, «d'immenses foules de civils affamés qui ont essuyé des tirs». La Défense civile de la bande de Gaza a affirmé que les forces israéliennes avaient tiré dimanche sur des Palestiniens qui tentaient de récupérer de l'aide humanitaire dans le petit territoire, tuant 93 personnes. L'ONU et des ONG font régulièrement état d'un risque de famine dans la bande de Gaza assiégée par Israël après plus de 21 mois de conflit. Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que 93 personnes avaient été tuées et des dizaines blessées à la suite de «tirs de l'occupation (Israël, NDLR) sur des personnes attendant de l'aide» en différents points du territoire. Selon lui, 80 personnes ont notamment péri dans la zone de Zikim, au nord-ouest de la ville de Gaza (nord). Publicité Le Programme alimentaire mondial (PAM) a déclaré qu'un de ses convois transportant de l'aide alimentaire était entré dimanche matin dans la bande de Gaza et avait rencontré, dans le secteur de Zikim, «d'immenses foules de civils affamés qui ont essuyé des tirs». Le PAM a jugé «totalement inacceptable» toute violence contre ces civils. «La faim et la malnutrition sévère» Sollicitée par l'AFP, l'armée a évoqué des «tirs de sommation pour écarter une menace immédiate qui pesait sur elle», face à un regroupement de «milliers» de personnes. Elle a démenti le bilan de la Défense civile. Celle-ci a fait état de 23 autres morts dans des bombardements dans le territoire palestinien. Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël, qui assiège Gaza, et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties. La Défense civile a en outre dit avoir constaté une augmentation du nombre de décès de nourrissons causés par «la faim et la malnutrition sévère», signalant au moins trois décès d'enfants au cours de la semaine dernière. L'appel du pape Léon XIV Dans ce contexte, l'armée israélienne a annoncé étendre ses opérations à la région de Deir al-Balah, dans le centre du territoire palestinien, où elle a sommé la population d'évacuer. Des familles entières ont été vues transportant quelques affaires, ou entassées sur des charrettes tirées par des ânes, se dirigeant en direction du sud. «L'ordre de déplacement massif émis par l'armée israélienne a porté un nouveau coup terrible aux lignes de vie déjà fragiles qui maintiennent les gens en vie dans la bande de Gaza», a déploré dans un communiqué le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA). En près de 22 mois de guerre, la majorité des plus de deux millions de Palestiniens de la bande de Gaza ont été déplacés au moins une fois. Au Vatican, le pape Léon XIV a appelé à mettre fin immédiatement à la «barbarie» de la guerre à Gaza, quelques jours après une frappe israélienne meurtrière contre une église catholique dans le territoire palestinien. L'attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes également enlevées ce jour-là, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne. Publicité Israël a juré de détruire le Hamas et a lancé en représailles une offensive destructrice dans laquelle au moins 58.895 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l'ONU.

Les autorités rapportent 93 morts lors de tirs sur une foule attendant de l'aide
Les autorités rapportent 93 morts lors de tirs sur une foule attendant de l'aide

La Presse

time20-07-2025

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Les autorités rapportent 93 morts lors de tirs sur une foule attendant de l'aide

Des hommes transportent des personnes blessées alors qu'elles tentaient d'obtenir de l'aide humanitaire vers l'hôpital de campagne de la Croix-Rouge dans le quartier de Mawasi à Rafah, le 20 juillet 2025. Les autorités rapportent 93 morts lors de tirs sur une foule attendant de l'aide (Gaza) La Défense civile de la bande de Gaza a déclaré que les forces israéliennes avaient tiré dimanche sur des Palestiniens qui tentaient de récupérer de l'aide humanitaire dans le petit territoire, tuant 93 personnes. Agence France-Presse L'ONU et des ONG font régulièrement état d'un risque de famine dans la bande de Gaza assiégée par Israël après plus de 21 mois de conflit, déclenché par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023. Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que 93 personnes avaient été tuées et des dizaines blessées à la suite de « tirs de l'occupation [Israël, NDLR] sur des personnes attendant de l'aide » en différents points du territoire. Selon lui, 80 personnes ont notamment péri dans la zone de Zikim, au nord-ouest de la ville de Gaza (Nord). Le Programme alimentaire mondial (PAM) a déclaré qu'un de ses convois transportant de l'aide alimentaire était entré dimanche matin dans la bande de Gaza et avait rencontré, dans le secteur de Zikim, « d'immenses foules de civils affamés qui ont essuyé des tirs ». Le PAM a jugé « totalement inacceptable » toute violence contre ces civils. Sollicitée par l'AFP, l'armée a évoqué des « tirs de sommation pour écarter une menace immédiate qui pesait sur elle », face à un regroupement de « milliers » de personnes. Elle a démenti le bilan de la Défense civile. Celle-ci a fait état de 23 autres morts dans des bombardements dans le territoire palestinien. « Les enfants s'endorment affamés » Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël, qui assiège Gaza, et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties. « Des milliers de personnes désespérées étaient rassemblées pour obtenir de la farine », raconte Qassem Abou Khater, qui s'était rendu à une distribution d'aide. PHOTO RAMADAN ABED, REUTERS Des Palestiniens se rassemblent pour recevoir de la nourriture d'une cuisine caritative au camp de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 20 juillet 2025. « Les chars [israéliens] tiraient de manière aléatoire sur nous », dit cet homme de 36 ans qui affirme avoir vu « des dizaines de personnes » mourir devant lui. La question était : est-ce que j'emporte un blessé pour le sauver, ou un sac de farine pour sauver ma famille ? Mon Dieu, à quoi nous en sommes réduits ! Qassem Abou Khater, habitant de la bande de Gaza La Défense civile a en outre dit avoir constaté une augmentation du nombre de morts de nourrissons causés par « la faim et la malnutrition sévère », signalant au moins trois décès d'enfants au cours de la semaine dernière. « Nos enfants pleurent et crient pour avoir à manger. Ils s'endorment affamés », confie Ziad Mousleh, un père de famille de 45 ans qui explique ne plus trouver de quoi nourrir ses enfants. « Barbarie » de la guerre Dans ce contexte, l'armée israélienne a annoncé étendre ses opérations à la région de Deir al-Balah, dans le centre du territoire palestinien, où elle a sommé la population d'évacuer. Des familles entières ont été vues transportant quelques affaires, ou entassées sur des charrettes tirées par des ânes, se dirigeant en direction du sud. « Ils nous ont lancé des tracts, et nous ne savons pas où nous allons », a déclaré à l'AFP un homme, Adi Abou Qinnas. En près de 22 mois de guerre, la majorité des plus de deux millions de Palestiniens de la bande de Gaza ont été déplacés au moins une fois. L'annonce israélienne a inquiété des familles d'otages retenus depuis le 7 octobre 2023, qui craignent que l'offensive israélienne ne mette en danger leurs proches. Au Vatican, le pape Léon XIV a appelé à mettre fin immédiatement à la « barbarie » de la guerre à Gaza, quelques jours après une frappe israélienne meurtrière contre une église catholique dans le territoire palestinien. PHOTO YARA NARDI, REUTERS Le pape Léon XIV a appelé dimanche à mettre fin immédiatement à la « barbarie » de la guerre à Gaza. Le pape avait appelé vendredi à « redynamiser les négociations » indirectes en vue d'un cessez-le-feu, qui sont dans l'impasse. L'attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes également enlevées ce jour-là, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne. Israël a juré de détruire le Hamas et a lancé en représailles une offensive destructrice dans laquelle au moins 58 895 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l'ONU.

Guerre à Gaza : 73 Palestiniens tués près de centres d'aide humanitaire ce week-end, selon la Défense civile
Guerre à Gaza : 73 Palestiniens tués près de centres d'aide humanitaire ce week-end, selon la Défense civile

Le Parisien

time20-07-2025

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Guerre à Gaza : 73 Palestiniens tués près de centres d'aide humanitaire ce week-end, selon la Défense civile

La Défense civile de Gaza a déclaré que les forces israéliennes avaient tiré dimanche sur des Palestiniens qui tentaient de récupérer de l'aide humanitaire dans le petit territoire, tuant au total 73 personnes sur l'ensemble du week-end. L'ONU et des ONG font régulièrement état d'un risque de famine dans la bande de Gaza assiégé par Israël après plus de 21 mois de conflit, déclenché par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023 . Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP qu'au moins 67 personnes avaient été tuées et des dizaines blessées à la suite de « tirs de l'occupation (Israël, NDLR) sur des personnes attendant de l'aide au nord-ouest de la ville de Gaza », dans le nord du territoire palestinien. Dans le sud, cette organisation a fait état de six autres personnes tuées dimanche par les forces israéliennes près d'un centre de distribution d'aide au nord-ouest de Rafah, où des dizaines de personnes avaient péri la veille . Le Programme alimentaire mondial (PAM) a déclaré qu'un de ses convois de 25 camions transportant de l'aide alimentaire était entré dimanche matin dans le nord de la bande de Gaza et avait « rencontré d'immenses foules de civils affamés qui ont essuyé des tirs ». Le PAM a jugé « totalement inacceptable » toute violence contre des civils cherchant à obtenir de l'aide humanitaire. Sollicitée par l'AFP, l'armée a évoqué des « tirs de sommation pour écarter une menace immédiate qui pesait sur elle », face à un regroupement de « milliers » de personnes. Elle a démenti le bilan de la Défense civile. Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël, qui assiège Gaza, et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties. « Des milliers de personnes désespérées étaient rassemblées pour obtenir de la farine », raconte Qassem Abou Khater, qui s'était rendu à une distribution d'aide. « Les chars (israéliens) tiraient de manière aléatoire sur nous », dit cet homme de 36 ans qui affirme avoir vu « des dizaines de personnes » mourir devant lui. La Défense civile a en outre dit avoir constaté une augmentation du nombre de décès de nourrissons causés par « la faim et la malnutrition sévère », signalant au moins trois décès d'enfants au cours de la semaine dernière. « Nos enfants pleurent et crient pour avoir à manger. Ils s'endorment affamés », confie Ziad Mousleh, un père de famille de 45 ans qui explique ne plus trouver de quoi nourrir ses enfants. Dans ce contexte, l'armée israélienne a annoncé étendre ses opérations à la région de Deir al-Balah, dans le centre du territoire palestinien, où elle a sommé la population d'évacuer. Le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a exhorté les civils à « se diriger vers le sud ». En près de 22 mois de guerre, la majorité des plus de deux millions de Palestiniens de la bande de Gaza ont été déplacés au moins une fois. L'annonce israélienne a inquiété des familles d'otages retenus depuis le 7 octobre 2023, qui craignent que l'offensive israélienne ne mette en danger leurs proches. L'attaque du 7 octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1 219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes également enlevées ce jour-là, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne. Israël a juré de détruire le Hamas et a lancé en représailles une offensive destructrice dans laquelle au moins 58 895 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l'ONU.

Les autorités rapportent 73 morts lors de tirs sur une foule attendant de l'aide
Les autorités rapportent 73 morts lors de tirs sur une foule attendant de l'aide

La Presse

time20-07-2025

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Les autorités rapportent 73 morts lors de tirs sur une foule attendant de l'aide

Des hommes transportent des personnes blessées alors qu'elles tentaient d'obtenir de l'aide humanitaire vers l'hôpital de campagne de la Croix-Rouge dans le quartier de Mawasi à Rafah, le 20 juillet 2025. Les autorités rapportent 73 morts lors de tirs sur une foule attendant de l'aide (Gaza) La Défense civile de Gaza a déclaré que les forces israéliennes avaient tiré dimanche sur des Palestiniens qui tentaient de récupérer de l'aide humanitaire dans le petit territoire, tuant au total 73 personnes. Agence France-Presse L'ONU et des ONG font régulièrement état d'un risque de famine dans la bande de Gaza assiégé par Israël après plus de 21 mois de conflit, déclenché par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023. Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP qu'au moins 67 personnes avaient été tuées et des dizaines blessées à la suite de « tirs de l'occupation [Israël, NDLR] sur des personnes attendant de l'aide au nord-ouest de la ville de Gaza », dans le nord du territoire palestinien. Dans le sud, cette organisation a fait état de six autres personnes tuées dimanche par les forces israéliennes près d'un centre de distribution d'aide au nord-ouest de Rafah, où des dizaines de personnes avaient péri la veille. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a déclaré qu'un de ses convois de 25 camions transportant de l'aide alimentaire était entré dimanche matin dans le nord de la bande de Gaza et avait « rencontré d'immenses foules de civils affamés qui ont essuyé des tirs ». Le PAM a jugé « totalement inacceptable » toute violence contre des civils cherchant à obtenir de l'aide humanitaire. Sollicitée par l'AFP, l'armée a évoqué des « tirs de sommation pour écarter une menace immédiate qui pesait sur elle », face à un regroupement de « milliers » de personnes. Elle a démenti le bilan de la Défense civile. « Les enfants s'endorment affamés » Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël, qui assiège Gaza, et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties. « Des milliers de personnes désespérées étaient rassemblées pour obtenir de la farine », raconte Qassem Abou Khater, qui s'était rendu à une distribution d'aide. PHOTO RAMADAN ABED, REUTERS Des Palestiniens se rassemblent pour recevoir de la nourriture d'une cuisine caritative au camp de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 20 juillet 2025. « Les chars [israéliens] tiraient de manière aléatoire sur nous », dit cet homme de 36 ans qui affirme avoir vu « des dizaines de personnes » mourir devant lui. « La question était : est-ce que j'emporte un blessé pour le sauver, ou un sac de farine pour sauver ma famille ? Mon Dieu, à quoi nous en sommes réduits ! », se lamente-t-il. La Défense civile a en outre dit avoir constaté une augmentation du nombre de décès de nourrissons causés par « la faim et la malnutrition sévère », signalant au moins trois décès d'enfants au cours de la semaine dernière. « Nos enfants pleurent et crient pour avoir à manger. Ils s'endorment affamés », confie Ziad Mousleh, un père de famille de 45 ans qui explique ne plus trouver de quoi nourrir ses enfants. « Barbarie » de la guerre Dans ce contexte, l'armée israélienne a annoncé étendre ses opérations à la région de Deir al-Balah, dans le centre du territoire palestinien, où elle a sommé la population d'évacuer. Le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a exhorté les civils à « se diriger vers le sud ». En près de 22 mois de guerre, la majorité des plus de deux millions de Palestiniens de la bande de Gaza ont été déplacés au moins une fois. L'annonce israélienne a inquiété des familles d'otages retenus depuis le 7 octobre 2023, qui craignent que l'offensive israélienne ne mette en danger leurs proches. Au Vatican, le pape Léon XIV a appelé à mettre fin immédiatement à la « barbarie » de la guerre à Gaza, quelques jours après une frappe israélienne meurtrière contre une église catholique dans le territoire palestinien. « J'en appelle à la communauté internationale pour respecter le droit humanitaire et l'obligation de protéger les civils, ainsi que l'interdiction des punitions collectives, de l'usage de la force sans distinction et du déplacement forcé des populations », a-t-il ajouté. Le pape avait appelé vendredi à « redynamiser les négociations » indirectes en vue d'un cessez-le-feu, qui sont dans l'impasse. L'attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes également enlevées ce jour-là, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne. Israël a juré de détruire le Hamas et a lancé en représailles une offensive destructrice dans laquelle au moins 58 895 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l'ONU.

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