
Les autorités rapportent 73 morts lors de tirs sur une foule attendant de l'aide
Les autorités rapportent 73 morts lors de tirs sur une foule attendant de l'aide
(Gaza) La Défense civile de Gaza a déclaré que les forces israéliennes avaient tiré dimanche sur des Palestiniens qui tentaient de récupérer de l'aide humanitaire dans le petit territoire, tuant au total 73 personnes.
Agence France-Presse
L'ONU et des ONG font régulièrement état d'un risque de famine dans la bande de Gaza assiégé par Israël après plus de 21 mois de conflit, déclenché par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023.
Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP qu'au moins 67 personnes avaient été tuées et des dizaines blessées à la suite de « tirs de l'occupation [Israël, NDLR] sur des personnes attendant de l'aide au nord-ouest de la ville de Gaza », dans le nord du territoire palestinien.
Dans le sud, cette organisation a fait état de six autres personnes tuées dimanche par les forces israéliennes près d'un centre de distribution d'aide au nord-ouest de Rafah, où des dizaines de personnes avaient péri la veille.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a déclaré qu'un de ses convois de 25 camions transportant de l'aide alimentaire était entré dimanche matin dans le nord de la bande de Gaza et avait « rencontré d'immenses foules de civils affamés qui ont essuyé des tirs ».
Le PAM a jugé « totalement inacceptable » toute violence contre des civils cherchant à obtenir de l'aide humanitaire.
Sollicitée par l'AFP, l'armée a évoqué des « tirs de sommation pour écarter une menace immédiate qui pesait sur elle », face à un regroupement de « milliers » de personnes. Elle a démenti le bilan de la Défense civile.
« Les enfants s'endorment affamés »
Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël, qui assiège Gaza, et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties.
« Des milliers de personnes désespérées étaient rassemblées pour obtenir de la farine », raconte Qassem Abou Khater, qui s'était rendu à une distribution d'aide.
PHOTO RAMADAN ABED, REUTERS
Des Palestiniens se rassemblent pour recevoir de la nourriture d'une cuisine caritative au camp de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 20 juillet 2025.
« Les chars [israéliens] tiraient de manière aléatoire sur nous », dit cet homme de 36 ans qui affirme avoir vu « des dizaines de personnes » mourir devant lui.
« La question était : est-ce que j'emporte un blessé pour le sauver, ou un sac de farine pour sauver ma famille ? Mon Dieu, à quoi nous en sommes réduits ! », se lamente-t-il.
La Défense civile a en outre dit avoir constaté une augmentation du nombre de décès de nourrissons causés par « la faim et la malnutrition sévère », signalant au moins trois décès d'enfants au cours de la semaine dernière.
« Nos enfants pleurent et crient pour avoir à manger. Ils s'endorment affamés », confie Ziad Mousleh, un père de famille de 45 ans qui explique ne plus trouver de quoi nourrir ses enfants.
« Barbarie » de la guerre
Dans ce contexte, l'armée israélienne a annoncé étendre ses opérations à la région de Deir al-Balah, dans le centre du territoire palestinien, où elle a sommé la population d'évacuer.
Le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a exhorté les civils à « se diriger vers le sud ».
En près de 22 mois de guerre, la majorité des plus de deux millions de Palestiniens de la bande de Gaza ont été déplacés au moins une fois.
L'annonce israélienne a inquiété des familles d'otages retenus depuis le 7 octobre 2023, qui craignent que l'offensive israélienne ne mette en danger leurs proches.
Au Vatican, le pape Léon XIV a appelé à mettre fin immédiatement à la « barbarie » de la guerre à Gaza, quelques jours après une frappe israélienne meurtrière contre une église catholique dans le territoire palestinien.
« J'en appelle à la communauté internationale pour respecter le droit humanitaire et l'obligation de protéger les civils, ainsi que l'interdiction des punitions collectives, de l'usage de la force sans distinction et du déplacement forcé des populations », a-t-il ajouté.
Le pape avait appelé vendredi à « redynamiser les négociations » indirectes en vue d'un cessez-le-feu, qui sont dans l'impasse.
L'attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.
Sur les 251 personnes également enlevées ce jour-là, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.
Israël a juré de détruire le Hamas et a lancé en représailles une offensive destructrice dans laquelle au moins 58 895 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l'ONU.

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Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que 93 personnes avaient été tuées et des dizaines blessées à la suite de « tirs de l'occupation [Israël, NDLR] sur des personnes attendant de l'aide » en différents points du territoire. Selon lui, 80 personnes ont notamment péri dans la zone de Zikim, au nord-ouest de la ville de Gaza (Nord). Le Programme alimentaire mondial (PAM) a déclaré qu'un de ses convois transportant de l'aide alimentaire était entré dimanche matin dans la bande de Gaza et avait rencontré, dans le secteur de Zikim, « d'immenses foules de civils affamés qui ont essuyé des tirs ». Le PAM a jugé « totalement inacceptable » toute violence contre ces civils. Sollicitée par l'AFP, l'armée a évoqué des « tirs de sommation pour écarter une menace immédiate qui pesait sur elle », face à un regroupement de « milliers » de personnes. Elle a démenti le bilan de la Défense civile. Celle-ci a fait état de 23 autres morts dans des bombardements dans le territoire palestinien. « Les enfants s'endorment affamés » Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël, qui assiège Gaza, et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties. « Des milliers de personnes désespérées étaient rassemblées pour obtenir de la farine », raconte Qassem Abou Khater, qui s'était rendu à une distribution d'aide. PHOTO RAMADAN ABED, REUTERS Des Palestiniens se rassemblent pour recevoir de la nourriture d'une cuisine caritative au camp de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 20 juillet 2025. « Les chars [israéliens] tiraient de manière aléatoire sur nous », dit cet homme de 36 ans qui affirme avoir vu « des dizaines de personnes » mourir devant lui. La question était : est-ce que j'emporte un blessé pour le sauver, ou un sac de farine pour sauver ma famille ? Mon Dieu, à quoi nous en sommes réduits ! Qassem Abou Khater, habitant de la bande de Gaza La Défense civile a en outre dit avoir constaté une augmentation du nombre de morts de nourrissons causés par « la faim et la malnutrition sévère », signalant au moins trois décès d'enfants au cours de la semaine dernière. « Nos enfants pleurent et crient pour avoir à manger. Ils s'endorment affamés », confie Ziad Mousleh, un père de famille de 45 ans qui explique ne plus trouver de quoi nourrir ses enfants. « Barbarie » de la guerre Dans ce contexte, l'armée israélienne a annoncé étendre ses opérations à la région de Deir al-Balah, dans le centre du territoire palestinien, où elle a sommé la population d'évacuer. Des familles entières ont été vues transportant quelques affaires, ou entassées sur des charrettes tirées par des ânes, se dirigeant en direction du sud. « Ils nous ont lancé des tracts, et nous ne savons pas où nous allons », a déclaré à l'AFP un homme, Adi Abou Qinnas. En près de 22 mois de guerre, la majorité des plus de deux millions de Palestiniens de la bande de Gaza ont été déplacés au moins une fois. L'annonce israélienne a inquiété des familles d'otages retenus depuis le 7 octobre 2023, qui craignent que l'offensive israélienne ne mette en danger leurs proches. Au Vatican, le pape Léon XIV a appelé à mettre fin immédiatement à la « barbarie » de la guerre à Gaza, quelques jours après une frappe israélienne meurtrière contre une église catholique dans le territoire palestinien. PHOTO YARA NARDI, REUTERS Le pape Léon XIV a appelé dimanche à mettre fin immédiatement à la « barbarie » de la guerre à Gaza. Le pape avait appelé vendredi à « redynamiser les négociations » indirectes en vue d'un cessez-le-feu, qui sont dans l'impasse. L'attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes également enlevées ce jour-là, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne. Israël a juré de détruire le Hamas et a lancé en représailles une offensive destructrice dans laquelle au moins 58 895 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l'ONU.


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Ils s'endorment affamés », confie Ziad Mousleh, un père de famille de 45 ans qui explique ne plus trouver de quoi nourrir ses enfants. « Barbarie » de la guerre Dans ce contexte, l'armée israélienne a annoncé étendre ses opérations à la région de Deir al-Balah, dans le centre du territoire palestinien, où elle a sommé la population d'évacuer. Le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a exhorté les civils à « se diriger vers le sud ». En près de 22 mois de guerre, la majorité des plus de deux millions de Palestiniens de la bande de Gaza ont été déplacés au moins une fois. L'annonce israélienne a inquiété des familles d'otages retenus depuis le 7 octobre 2023, qui craignent que l'offensive israélienne ne mette en danger leurs proches. Au Vatican, le pape Léon XIV a appelé à mettre fin immédiatement à la « barbarie » de la guerre à Gaza, quelques jours après une frappe israélienne meurtrière contre une église catholique dans le territoire palestinien. « J'en appelle à la communauté internationale pour respecter le droit humanitaire et l'obligation de protéger les civils, ainsi que l'interdiction des punitions collectives, de l'usage de la force sans distinction et du déplacement forcé des populations », a-t-il ajouté. Le pape avait appelé vendredi à « redynamiser les négociations » indirectes en vue d'un cessez-le-feu, qui sont dans l'impasse. L'attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes également enlevées ce jour-là, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne. Israël a juré de détruire le Hamas et a lancé en représailles une offensive destructrice dans laquelle au moins 58 895 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l'ONU.