
Le pape Léon XIV renouvelle son appel à un cessez-le-feu à Gaza
(Castel Gandolfo) Le pape Léon XIV a renouvelé dimanche son appel à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, demandant à la communauté internationale de respecter le droit international et l'obligation de protéger les civils.
Associated Press
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« Je demande à nouveau que cesse immédiatement la barbarie de la guerre et que l'on parvienne à une résolution pacifique du conflit », a déclaré le souverain pontife à la fin de sa prière de l'Angélus dominical depuis sa résidence d'été à Castel Gandolfo.
Le pape a également exprimé sa « douleur profonde » à la suite de l'attaque israélienne contre la seule église catholique de la bande de Gaza jeudi, qui a fait trois morts et dix blessés, dont le curé.
« J'appelle la communauté internationale à respecter le droit humanitaire et à respecter l'obligation de protéger les civils, ainsi que l'interdiction des punitions collectives, de l'usage indiscriminé de la force et du déplacement forcé de la population », a ajouté le pape.
Le bombardement de l'église catholique de la Sainte-Famille à Gaza a également endommagé l'enceinte de l'église, où des centaines de Palestiniens se sont réfugiés pour fuir la guerre entre Israël et le Hamas, qui dure depuis 21 mois. Israël a exprimé ses regrets pour ce qu'il a qualifié d'accident et a annoncé l'ouverture d'une enquête.
« Nous devons dialoguer et abandonner les armes », a mentionné le pape plus tôt dimanche, après avoir présidé la messe à la cathédrale voisine d'Albano.
« Le monde ne tolère plus la guerre », a soutenu Léon XIV aux journalistes qui l'attendaient devant la cathédrale.
Interrogé sur sa conversation téléphonique de vendredi avec le premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou, Léon XIV a indiqué qu'ils ont « insisté sur la nécessité de protéger les lieux sacrés de toutes les religions. »
Le pape restera à Castel Gandolfo jusqu'à mardi soir, date à laquelle il regagnera sa résidence du Vatican, a déclaré dimanche un porte-parole du Vatican.
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La Presse
2 hours ago
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Le plan israélien aboutira au « sacrifice » des otages, avertit le Hamas
Des Palestiniens marchent dans une rue de Gaza près de bâtiments détruits, le 8 août 2025. (Jérusalem) Israël se prépare à commettre un « nouveau crime de guerre » avec son plan de prendre le contrôle de la ville de Gaza, « une aventure criminelle qui lui coûtera cher » et aboutira au « sacrifice des otages », a affirmé vendredi le Hamas. Michael BLUM Agence France-Presse « L'approbation par le cabinet sioniste des plans visant à occuper la ville de Gaza et à évacuer ses habitants constitue un nouveau crime de guerre que l'armée d'occupation souhaite commettre contre la ville et ses près d'un million d'habitants », a réagi le mouvement islamiste palestinien. « Cette aventure criminelle coûtera cher et ne sera pas un voyage facile » pour l'armée israélienne, ajoute ce communiqué diffusé sur Telegram. La décision d'occuper la ville de Gaza, annoncée vendredi matin à l'issue d'une réunion du cabinet de sécurité du premier ministre israélien, confirme que Benyamin Nétanyahou et son gouvernement « ne se soucient pas du sort de leurs otages ». « Ils ont compris que l'extension de l'agression signifie leur sacrifice, révélant leur imprudence envers la vie des prisonniers pour des objectifs politiques ayant déjà échoué », soutien le mouvement islamiste, qui retient toujours 49 otages, dont 27 sont présumés morts, depuis son attaque sanglante le 7 octobre 2023 depuis Gaza en territoire israélien. Le cabinet de sécurité israélien a approuvé dans la nuit de jeudi à vendredi un plan présenté par Benyamin Nétanyahou pour « vaincre » le Hamas et « prendre le contrôle » de la ville de Gaza, dévastée par la guerre et en proie à une grave crise humanitaire. Le plan « visant à une prise de contrôle militaire complète de la bande de Gaza occupée doit être immédiatement stoppé », a réagi vendredi le Haut-Commissaire aux droits de l'homme Volker Türk dans un communiqué. La veille, le premier ministre israélien avait annoncé sur Fox News qu'Israël avait « l'intention » de prendre le contrôle de l'enclave, mais « pas [de] la gouverner » ou de la « garder », disant vouloir ensuite « passer le relais à des forces arabes qui y gouverneront […] correctement sans nous menacer et en offrant une vie agréable aux habitants ». Selon le plan validé dans la nuit, l'armée israélienne « se prépare à prendre le contrôle de la ville de Gaza tout en distribuant une aide humanitaire à la population civile en dehors des zones de combat », indique un communiqué des bureaux du premier ministre. Lisez « Israël veut contrôler toute la ville de Gaza » « Le cabinet de sécurité – par un vote à la majorité – a adopté cinq principes pour conclure la guerre : le désarmement du Hamas ; le retour de tous les otages – vivants et morts – ; la démilitarisation de la bande de Gaza ; le contrôle sécuritaire israélien dans la bande de Gaza ; l'établissement d'une administration civile alternative qui ne soit ni le Hamas ni l'Autorité palestinienne », ajoute le texte. « Faillite diplomatique » Actuellement, l'armée israélienne occupe ou opère au sol dans près de 75 % de la bande de Gaza, principalement depuis ses positions permanentes dans le territoire le long de la frontière. Elle bombarde partout où elle le juge nécessaire. La décision du cabinet « signifie abandonner les otages, tout en ignorant complètement les avertissements répétés de la direction militaire et la volonté claire de la majorité du public israélien », a déploré le Forum des familles, principale organisation des proches d'otages israéliens. La diffusion la semaine dernière par le Hamas et le Djihad islamique de vidéos de propagande montrant deux d'entre eux, très affaiblis et amaigris, a suscité colère et émotion. PHOTO BASHAR TALEB, AGENCE FRANCE-PRESSE Des Palestiniens transportent des bidons et des seaux alors qu'ils marchent dans une rue détruite de Gaza, le 8 août 2025. Le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, a fustigé sur X une « catastrophe qui va entraîner beaucoup d'autres catastrophes », amener « la mort des otages, celle de nombreux soldats, coûter des dizaines de milliards aux contribuables israéliens et [provoquer] une faillite diplomatique ». « Les plans de Nétanyahou […] confirment sans l'ombre d'un doute son désir de se débarrasser des otages et de les sacrifier dans la poursuite de ses intérêts personnels et de son agenda idéologique extrémiste », a réagi jeudi le Hamas, qui retient toujours 49 otages, dont 27 sont présumés morts. Dénonçant « un revirement flagrant du processus de négociation […] malgré la proximité d'un accord final », le mouvement islamiste assure que « toute escalade […] ne sera pas une promenade de santé et aura un coût élevé et douloureux » pour Israël. À Gaza, des habitants disent craindre le pire. « Ils nous disent d'aller au sud, puis de revenir au nord, et maintenant ils veulent encore nous envoyer au sud. Nous sommes des êtres humains, mais personne ne nous entend ni ne nous voit », dit à l'AFP Maysa Al-Chanti, 52 ans, mère de six enfants. La presse israélienne annonçait depuis plusieurs jours un plan visant « à conquérir l'ensemble de la bande de Gaz […], une opération de plusieurs mois qui nécessitera une mobilisation massive de réservistes. Elle s'est fait aussi l'écho des réserves, voire de l'opposition du chef d'état-major de l'armée, qui aurait mis en garde contre un » piège « tendu par le Hamas. Selon la radio publique Kan, une « grande majorité des ministres du cabinet de sécurité a estimé que le plan alternatif présenté par l'armée n'atteindrait pas l'objectif de vaincre le Hamas et de libérer les otages ». « Ultimatum de facto » « Le plan approuvé est structuré en plusieurs étapes, et certains ministres ont même trouvé qu'il était trop long : d'abord conquérir la ville de Gaza, dont les habitants seront évacués dans les deux prochains mois en direction des camps de réfugiés situés dans le centre de la bande de Gaza et d'autres endroits. Ensuite, les troupes encercleront la ville et opéreront à l'intérieur », détaille la radio. Pour le quotidien Israel Hayom, ce plan « sert de facto d'ultimatum au Hamas : accepter l'accord sur la table ou laisser Israël conquérir toute la bande de Gaza ». Après 22 mois d'une guerre dévastatrice, déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien depuis Gaza, le petit territoire palestinien est menacé d'une « famine généralisée », selon l'ONU, et dépend totalement de l'aide humanitaire, distribuée en quantités largement insuffisantes d'après les humanitaires. Amjad Al-Chawa, directeur du Réseau des ONG palestiniennes à Gaza, explique à l'AFP que les procédures d'inspection aux points d'entrée ralentissent l'acheminement de l'aide : « Entre 70 et 80 camions par jour, transportant uniquement certains types de marchandises », indique-t-il, alors que l'ONU estime les besoins à au moins 600 camions d'aide par jour. Quelque 2,4 millions de Palestiniens vivent au quotidien sous les bombes dans ce territoire qui longe la Méditerranée. Les représailles israéliennes y ont déjà fait 61 258 morts, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU. Du côté israélien, l'attaque du Hamas a entraîné la mort de 1219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Israël avait déjà occupé Gaza en 1967 et implanté un ensemble de 21 colonies israéliennes, démantelées en 2005 avec le retrait unilatéral décidé par le premier ministre d'alors, Ariel Sharon.


La Presse
2 hours ago
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L'Arménie et l'Azerbaïdjan vont signer un accord de paix « historique », selon Trump
Le Karabakh est reconnu internationalement comme faisant partie de l'Azerbaïdjan, mais a été contrôlé pendant trois décennies par des séparatistes arméniens après une guerre qu'ils avaient remportée à la dislocation de l'URSS. (Washington) Les dirigeants d'Arménie et d'Azerbaïdjan vont signer vendredi à Washington un accord de paix « historique », sous l'égide des États-Unis, pour mettre fin au conflit territorial qui oppose ces deux anciennes républiques soviétiques depuis des décennies, a affirmé le président américain Donald Trump. Aurélia END Agence France-Presse « Beaucoup de dirigeants ont tenté de mettre fin à la guerre, sans succès, jusqu'à maintenant, grâce à 'TRUMP' », a claironné M. Trump jeudi soir sur son réseau Truth Social. Il a précisé qu'une « cérémonie de signature de la paix » sera organisée lors de ce « sommet historique » avec la participation du président azerbaïdjanais Ilham Aliev et du premier ministre arménien Nikol Pachinian. Le président américain accueillera dans un premier temps les deux dirigeants de manière séparée, et signera avec chacun un accord bilatéral entre les États-Unis et leur pays, avant la signature à 16 h 15 (heure de l'Est) de l'accord tripartite. Selon la chaîne CBS, le texte octroie aux États-Unis des droits d'aménagement d'un corridor de 43 kilomètres en territoire arménien, qui sera appelé « Voie Trump pour la paix et la prospérité internationales » ou TRIPP. La Maison-Blanche n'a pas répondu aux questions de l'AFP sur ces informations. Erevan a confirmé que le premier ministre arménien aurait un entretien avec le président américain « afin de renforcer le partenariat stratégique entre l'Arménie et les États-Unis ». Le gouvernement arménien a ajouté qu'une « réunion tripartite […] avec Donald Trump et le président azerbaïdjanais [aurait] également lieu afin de contribuer à la paix, l'épanouissement et la coopération économique dans la région ». La dernière rencontre entre Nikol Pachinian et Ilham Aliev, le 10 juillet à Abou Dabi, n'avait abouti à aucun progrès tangible. Traumatisme Le Karabakh est reconnu internationalement comme faisant partie de l'Azerbaïdjan, mais a été contrôlé pendant trois décennies par des séparatistes arméniens après une guerre qu'ils avaient remportée à la dislocation de l'URSS, et qui avait provoqué l'exode de la quasi-totalité des Azéris y habitant. Bakou a repris partiellement cette enclave lors d'une nouvelle guerre à l'automne 2020, puis entièrement lors d'une offensive éclair en septembre 2023, provoquant à son tour la fuite de plus de 100 000 Arméniens du Karabakh. Soucieux de dépasser le conflit, Bakou et Erevan se sont mis d'accord en mars sur le texte d'un traité de paix, salué par certains comme un possible tournant dans leurs relations. Mais Bakou, victorieux, exige que l'Arménie modifie d'abord sa Constitution pour renoncer officiellement à toute revendication territoriale sur le Karabakh, une mesure qui romprait ses liens avec cette région considérée par des Arméniens comme leur patrie ancestrale. Le premier ministre Nikol Pachinian s'est déclaré prêt à s'y conformer dans l'intérêt d'une paix durable, annonçant son intention d'organiser un référendum constitutionnel en 2027. Mais le traumatisme de la perte du Karabakh, appelé Artsakh en arménien, continue de diviser son pays. « Il est plus que temps que Donald Trump reçoive le prix Nobel de la paix », avait lancé sa porte-parole, Karoline Leavitt, le 31 juillet pendant son point de presse de routine, suscitant des réactions mi-incrédules mi-ironiques des opposants au dirigeant républicain. Elle a estimé que, depuis son retour au pouvoir le 20 janvier, le président américain avait présidé à la conclusion « d'un cessez-le-feu ou accord de paix par mois », donnant pour exemples ses médiations entre l'Inde et le Pakistan, le Cambodge et la Thaïlande, l'Égypte et l'Éthiopie, le Rwanda et la République démocratique du Congo, la Serbie et le Kosovo… La liste des candidats n'est pas rendue publique par le comité norvégien qui décerne la distinction, mais Israël, le Cambodge et le Pakistan ont récemment annoncé avoir sélectionné Donald Trump.


La Presse
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Le plan pour prendre le contrôle de Gaza « doit être immédiatement stoppé », plaide l'ONU
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La décision du cabinet « signifie abandonner les otages, tout en ignorant complètement les avertissements répétés de la direction militaire et la volonté claire de la majorité du public israélien », a déploré le Forum des familles, principale organisation des proches d'otages israéliens. La diffusion la semaine dernière par le Hamas et le Djihad islamique de vidéos de propagande montrant deux d'entre eux, très affaiblis et amaigris, a suscité colère et émotion. PHOTO BASHAR TALEB, AGENCE FRANCE-PRESSE Des Palestiniens transportent des bidons et des seaux alors qu'ils marchent dans une rue détruite de Gaza, le 8 août 2025. 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Du côté israélien, l'attaque du Hamas a entraîné la mort de 1219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Israël avait déjà occupé Gaza en 1967 et implanté un ensemble de 21 colonies israéliennes, démantelées en 2005 avec le retrait unilatéral décidé par le premier ministre d'alors, Ariel Sharon.