Dernières actualités avec #Prairies


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3 days ago
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La fumée gêne la lutte contre les incendies
Des arbres et de la fumée dans le nord du Manitoba, en juin 2025 (Thompson) Les précipitations prévues en début de semaine pourraient aider les équipes à lutter contre les incendies de forêt qui menacent une ville du nord du Manitoba, après que la fumée qui a recouvert une grande partie des Prairies pendant le week-end a cloué au sol certains avions de lutte contre les incendies et forcé l'annulation de plusieurs évènements. La Presse Canadienne Dans une mise à jour publiée sur les réseaux sociaux dimanche, la Ville de Thompson a indiqué que de la pluie était prévue pour lundi dans la région, tandis que la municipalité continue de conseiller aux résidants de se tenir prêts à fuir à court préavis en raison de plusieurs incendies. La lutte contre les flammes a toutefois été entravée samedi, car l'intense fumée a empêché les équipes aériennes d'effectuer des opérations de lutte avec des hélicoptères et des bombardiers d'eau. La fumée a également empêché le déploiement des équipes par hélicoptère, selon la Ville. Le message indiquait que la fumée s'était dissipée dimanche et que les équipes tenteraient de se rendre sur le flanc est de l'incendie pour « commencer à encercler cette zone ». Le temps chaud et sec de la fin de semaine n'a pas non plus aidé. « Avec le temps chaud et l'absence d'humidité récente, tous les incendies de la région sont plus actifs que les jours précédents », a précisé la municipalité. Environnement Canada a publié vendredi des avertissements concernant la qualité de l'air pour certaines régions du Manitoba et de la Saskatchewan, qui ont perduré toute la fin de semaine. La fumée a également empêché la prise d'images sonar des terres brûlées par un incendie, ce qui a empêché les habitants de se rendre dans la Nation crie de Tataskweyak, selon une mise à jour publiée samedi par la cheffe de la communauté, Doreen Spence. Plus au sud, à Gimli, au Manitoba, la dernière journée de course des Championnats régionaux de Sail West sur le lac Winnipeg a été annulée dimanche en raison de la présence de fumée d'incendie de forêt. « La visibilité était suffisante pour naviguer, mais cela aurait été imprudent, a expliqué Eric Turner, président de Sail Manitoba. Nous avons déterminé que cela représentait un risque pour la santé de tous. » Vendredi, 122 incendies de forêt étaient actifs au Manitoba et la Saskatchewan en a signalé 51. Lors de sa mise à jour en ligne, Mme Spence a reconnu la frustration des personnes évacuées de sa communauté face au manque de chambres d'hôtel, soulignant que certains hôtels refusent de les accueillir. La province a reçu des plaintes et des appels de personnes évacuées et de diverses organisations des Premières Nations pour libérer des chambres d'hôtel, après que des aînés et des familles ont été contraints de séjourner dans des refuges et que certains ont été transférés par avion vers des hôtels en Ontario. « À l'hôtel, il faut respecter les règles. Il faut garder sa chambre propre, il faut interdire la consommation d'alcool, etc. Je ne dis pas que tout le monde fait ça », a souligné Mme Spence. « Il faut faire taire ses enfants, a-t-elle poursuivi. Je comprends que certaines familles ont des enfants autistes et qu'ils doivent être placés ailleurs. Nous travaillons à vous trouver plus d'appartements. » En date de mercredi soir, il y avait environ 7000 personnes évacuées dans des chambres d'hôtel et environ 1200 dans des refuges, a déclaré la semaine dernière un porte-parole du gouvernement du Manitoba.


La Presse
5 days ago
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Environ 5,5 millions d'hectares brûlés cette année
L'activité des incendies de forêt continuera d'être importante alors que les deux mois les plus actifs de la saison s'amorcent. Les incendies de forêt, qui font principalement rage dans l'ouest du pays, ont brûlé environ 5,5 millions d'hectares jusqu'à présent cette année, selon des données du gouvernement fédéral. Frédéric Lacroix-Couture La Presse Canadienne Il s'agit d'une des superficies cumulées les plus élevées pour cette période de l'année, tout juste après celle de la saison dévastatrice de 2023 à pareille date, a indiqué un représentant du Service canadien des forêts vendredi. Il était accompagné d'autres représentants du gouvernement fédéral pour informer les médias de l'état des incendies de forêt dans le cadre d'une séance d'information technique. Il a dit que les provinces des Prairies ont connu une forte activité d'incendies de forêt à la fin du mois de mai et au début de juin. La Saskatchewan connaît même sa saison la plus importante jamais enregistrée en ce qui concerne le nombre de personnes évacuées et l'une des années où la superficie brûlée est la plus élevée. L'activité des incendies de forêt continuera d'être importante alors que les deux mois les plus actifs de la saison s'amorcent. Le danger d'incendie et l'activité des feux « restent élevés » dans l'Ouest canadien où les conditions ont été les plus sèches, a mentionné le représentant de Ressources naturelles Canada.


La Presse
15-07-2025
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La fumée représente un défi pour les producteurs alimentaires canadiens
La fumée représente un défi pour les producteurs alimentaires canadiens La fumée qui envahit régulièrement le ciel canadien pendant l'été représente un défi supplémentaire pour les producteurs agricoles qui doivent déjà faire face à une sécheresse chronique dans certaines régions et à un excès d'humidité dans d'autres. Lauren Krugel La Presse Canadienne Lundi et mardi, une épaisse brume sèche a recouvert une grande partie des Prairies, du centre et de l'est du Canada, alors que des incendies de forêt faisaient rage dans le nord de la Saskatchewan, du Manitoba et de l'Ontario. Environnement Canada a émis des avertissements sur la qualité de l'air, conseillant aux gens de rester à l'intérieur, ce qui n'est pas une option pour ceux qui cultivent les aliments dont dépendent les Canadiens. Quant à l'impact de la fumée sur les cultures, la situation est complexe, affirme Ashley Ammeter, spécialiste de l'agriculture à la Manitoba Crop Alliance. « L'un des grands défis avec lesquels nous sommes aux prises est que, même si certains de ces incendies de forêt deviennent plus fréquents, ils restent relativement imprévisibles, ce qui rend difficile l'étude adéquate de leurs effets », ajoute-t-elle. La brume sèche peut refléter et interférer avec la lumière du soleil, ce qui pourrait perturber la photosynthèse. L'impact sur les rendements dépend du type de culture – le soja s'en sortirait probablement mieux que le maïs – et du moment des journées enfumées, explique Mme Ammeter. L'ozone produit lorsque la lumière du soleil est exposée aux polluants contenus dans la fumée peut également endommager les tissus végétaux et les feuilles, réduisant potentiellement les rendements. À l'inverse, la fumée peut disperser la lumière du soleil de manière à ce qu'elle pénètre mieux la canopée d'une culture haute, comme le maïs. Elle peut également réduire les températures, un avantage ou un inconvénient, selon que les conditions météorologiques récentes ont été chaudes ou fraîches. D'une manière ou d'une autre, le producteur ne peut pas faire grand-chose. « Comme pour beaucoup de choses en matière de météo et d'agriculture, on est très à la merci des évènements. En gros, il faut simplement s'y faire », constate Mme Ammeter. Dans l'ensemble, l'impact de la fumée est considéré comme relativement mineur, ajoute-t-elle. La sécheresse – un enjeu majeur ces dernières années dans les Prairies – et l'excès d'humidité sont bien plus problématiques. Des abeilles apathiques Paul Gregory, de l'entreprise Interlake Honey Producers, située à environ 150 kilomètres au nord de Winnipeg, affirme que la fumée des incendies de forêt est une mauvaise nouvelle pour tous les apiculteurs. Les insectes ont évolué pour réagir en cas de fumée, explique M. Gregory, qui est également vice-président de l'Association des apiculteurs du Manitoba. « Ils deviennent dociles, mais ils cessent de butiner. Et lorsqu'ils cessent de butiner, bien sûr, il n'y a plus de nectar qui arrive », dit-il. « Ils se contentent donc de rester dans les parages. Ils ne font pas grand-chose, car ils se disent : 'Hé, on va peut-être devoir quitter la maison à cause d'un incendie de forêt imminent.' Cela a donc un impact sur notre production de miel. » M. Gregory précise qu'il prévoit une baisse de 30 à 40 % de la production de miel d'une année sur l'autre. La fumée aggrave les problèmes existants liés à la sécheresse. « Les années sèches, la production de nectar est nettement moindre, précise-t-il. Nous avons quand même une récolte, car les fleurs fleurissent, mais si la culture est soumise à un stress, la floraison sera plus courte. » Quant à la protection de la santé des travailleurs de l'exploitation apicole – principalement des ouvriers du Nicaragua –, M. Gregory ne peut que raccourcir les journées de travail lorsque la qualité de l'air est mauvaise. Du bétail affecté Les mêmes symptômes que les humains ressentent souvent les jours de fumée – yeux irrités, gorge irritée ou difficultés respiratoires – peuvent également affecter les animaux d'élevage, selon la Dr Leigh Rosengren, vétérinaire en chef à l'Association canadienne des bovins. « Mais, bien sûr, nous n'avons pas la possibilité de mettre le bétail à l'abri ou d'évacuer facilement les zones touchées. Nous les surveillons donc de près et les examinons attentivement afin de détecter tout problème respiratoire ou toute irritation des yeux ou du nez, c'est-à-dire des voies respiratoires », ajoute-t-elle. Tout signe évident de difficulté chez un animal justifie une visite chez le vétérinaire, signale la Dr Rosengren. Sinon, les producteurs peuvent s'assurer que le bétail dispose d'une eau propre et sans cendres, qu'il reçoit une alimentation qui renforce son système immunitaire et qu'il ne subit pas de stress excessif dû à des manipulations, des interactions et des déplacements trop fréquents. Le Dr Guillaume Lhermie, vétérinaire et enseignant en économie de la santé animale à l'Université de Calgary, explique qu'il est souvent difficile de déterminer si un animal est malade, mais que les agriculteurs peuvent être attentifs à un essoufflement ou à des difficultés de déplacement. Si les symptômes sont graves, un traitement anti-inflammatoire peut être nécessaire. « La prévention est en réalité assez difficile », affirme-t-il. D'un point de vue commercial, la perspective qu'un incendie de forêt s'approche d'une ferme ou d'un ranch est beaucoup plus perturbatrice, car il n'est pas facile de rassembler des milliers de bovins et de les mettre rapidement en sécurité, convient le Dr Lhermie. Un autre défi est la combustion de l'herbe. « Cela signifie que vous pourriez avoir des difficultés à trouver de nouveaux pâturages et de nouvelles sources d'alimentation pour le mois prochain, ce qui représente également une perturbation majeure pour l'économie agricole », ajoute le Dr Lhermie. M. Gregory, l'apiculteur manitobain, souligne que ce qu'il constate dans son entreprise lui fait prendre conscience que les effets du changement climatique sont désormais bien réels. « C'est très triste d'observer que c'est le climat que nous léguons à nos petits-enfants et à nos enfants », conclut-il. Consultez notre carte interactive des incendies de forêt et de la fumée qui s'en dégage


La Presse
14-07-2025
- Science
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Avertissements de mauvaise qualité de l'air
Environnement Canada indique que certaines régions du sud de l'Ontario, de Windsor à Ottawa, font l'objet d'un avertissement sur la qualité de l'air en raison de la fumée. Sur la photo, Gatineau. (Toronto) Une grande partie du centre du Canada et du Manitoba font l'objet d'avertissements ou de bulletins spéciaux d'Environnement Canada sur la qualité de l'air, lundi, en raison de la fumée des incendies de forêt qui ravagent certaines provinces. La Presse Canadienne L'agence fédérale rapporte que des régions de l'Ontario et du Québec auront une mauvaise qualité de l'air et une visibilité réduite, car les vents d'ouest apportent la fumée des incendies de forêt qui sévissent dans les Prairies. Au Québec, ces avertissements touchent certains secteurs du Nord-du-Québec et de l'Abitibi-Témiscamingue. Environnement Canada indique que certaines régions du sud de l'Ontario, de Windsor à Ottawa, font l'objet d'un avertissement sur la qualité de l'air en raison de la fumée, ajoutant que les conditions pourraient persister toute la journée et jusqu'à mardi. L'agence météorologique a aussi diffusé un bulletin spécial sur la qualité de l'air pour une grande partie du Manitoba, soulignant que la qualité de l'air et la visibilité dues à la fumée des incendies de forêt peuvent fluctuer sur de courtes distances et varier d'heure en heure. Environnement Canada recommande aux résidents de limiter le temps passé à l'extérieur et d'être attentifs aux symptômes liés à l'exposition à la fumée.