Dernières actualités avec #QuaiDOrsay


Le Figaro
a day ago
- Politics
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Mali, Niger, Burkina Faso... L'Afrique de l'Ouest renoue avec la dictature
Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - Les juntes militaires affichent fièrement leurs pensées autoritaires et leur rejet de la démocratie. Le 19 août 2020, Assimi Goïta et trois autres colonels prennent le pouvoir au Mali. La France, alors très engagée militairement et diplomatiquement dans cette ancienne colonie, voit plutôt d'un bon œil l'irruption de cet officier inconnu. Il met un terme au régime velléitaire, corrompu et impopulaire du président Ibrahim Boubacar Keïta, sans grand risque. Paris pense la suite de ce coup d'État déjà écrite. Comme pour les putschs de la décennie finissante ayant frappé la Guinée (2010), le Niger (2010), le Burkina Faso (2014) et déjà le Mali (2012), Assimi Goïta va assurer une transition, puis organiser des élections avant de rendre le pouvoir aux civils. Ce que le Quai d'Orsay et l'Élysée ne voient pas, pas plus que les pays voisins du Mali, est que cette junte n'a en rien l'intention de lâcher les rênes. Ces militaires, élevés dans le mépris de la faiblesse supposée des civils, pour certains ayant fait leur formation dans la Russie de Poutine, rejettent la démocratie et les leçons de leurs…


Le Figaro
21-07-2025
- Politics
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«Une initiative irresponsable» : Jean-Noël Barrot fustige le départ de deux députées LFI vers Gaza
Le ministre des Affaires étrangères a dénoncé l'expédition des élues insoumises aux côtés d'autres militants propalestiniens à bord du navire Handala, qui «ne peut contribuer en rien à résoudre la catastrophe humanitaire en cours». Le patron du Quai d'Orsay ne mâche pas ses mots. Après l'embarquement, ce dimanche, de deux élues LFI - l'eurodéputée Emma Fourreau et la députée Gabrielle Cathala - à bord du Handala, un navire affrété par la «Coalition de la flottille pour la liberté», mouvement international en soutien aux Palestiniens, en direction de Gaza, Jean-Noël Barrot a fustigé une «initiative irresponsable». Pis, selon lui, elle «ne peut contribuer en rien à résoudre la catastrophe humanitaire en cours». Une prise de position d'autant plus ferme pour la diplomatie française que ce bateau n'est pas le premier à tenter de rallier l'enclave palestinienne, territoire en proie à une situation humanitaire critique. Plus d'un mois après l'interception par Tsahal du voilier Madleen, où se trouvaient la militante écologiste suédoise Greta Thunberg et l'eurodéputée LFI Rima Hassan, le ministre des Affaires étrangères a tenu à rappeler que «les conseils aux voyageurs s'appliquent à tous, y compris aux députés LFI.» «Se rendre à Gaza est dangereux, strictement déconseillé, et ne peut contribuer en rien à résoudre la catastrophe humanitaire en cours sur place», a insisté la figure du Modem, en référence à l'arraisonnement du Madleen à environ 185 kilomètres de la côte de Gaza, puis son acheminement vers le port israélien d'Ashdod. Les douze activistes présents à bord avaient ensuite brièvement détenus avant été expulsés par l'État hébreu dans leurs pays respectifs. Publicité En réponse à l'appel de l'Insoumise Gabrielle Cathala, qui a invité ce dimanche ses soutiens à interpeller Emmanuel Macron, Jean-Noël Barrot ainsi que le ministre des Armées Sébastien Lecornu afin qu'ils garantissent sa sécurité face au risque de voir un scénario similaire se reproduire, Jean-Noël Barrot a indiqué que ses services, «déjà très mobilisés», «assureront comme toujours leur mission consulaire pour gérer au mieux les conséquences de cette initiative irresponsable.» Plus d'un an et demi de guerre menée par l'État hébreu contre le Hamas, en réponse aux attaques terroristes du 7 octobre 2023, ce deuxième bateau veut, comme son prédécesseur, «briser le blocus» qu'Israël impose sur Gaza pour des raisons invoquées comme sécuritaires, le territoire étant contrôlé par le Hamas. Objectif : y «apporter de la solidarité humaine, internationale, à la population palestinienne». Le Handala doit encore naviguer pendant environ une semaine en mer Méditerranée avant de s'approcher de sa destination.


Le Parisien
12-07-2025
- Politics
- Le Parisien
« Une aventure sans adrénaline n'en est pas une » : ces Français qui voyagent dans des pays « dangereux »… en connaissance de cause
La nouvelle est tombée jeudi. Le jeune franco-allemand Lennart Monterlos , porté disparu depuis le 16 juin, a bien été arrêté par le gouvernement iranien en raison d'un « délit » qu'il aurait commis. Le gouvernement français le martèle pourtant depuis 2020 — et l'a répété en juin lorsqu'Israël a bombardé le territoire : les ressortissants français doivent éviter l'Iran. Mais, malgré tout, de nombreux Français bravent les recommandations et choisissent pour leurs vacances des pays considérés comme dangereux par les autorités. En 2022, Charles Steinmyller se lance un défi fou : voyager de Cherbourg (Manche) au Vietnam… à vélo ! « J'ai remonté l'Histoire en traversant les routes de la soie tout en récoltant des fonds pour une association de préservation des coraux ! » raconte le sportif amateur, âgé de 29 ans à l'époque. Fils et petit-fils de militaire, lui-même ancien marin, Charles prend très au sérieux les recommandations du Quai d'Orsay qui « donnent conscience de la nature du risque ». Pendant son périple, le cycliste a passé trois semaines en Iran. Et le jeune homme de se justifier : « Une aventure sans adrénaline n'en est pas une. »

Le Parisien
10-07-2025
- Business
- Le Parisien
Impôts, Iran, budget, Bétharram… Ce qu'il faut retenir de l'interview de François Bayrou sur LCI
Un face-à-face d'1h30 et une multitude de sujets. Ce jeudi soir sur LCI, François Bayrou était l'invité de Darius Rochebin. Cinq jours avant la présentation du plan de redressement des finances publiques et des grandes orientations du budget 2026 , il a bien sûr évoqué le sujet, sans dévoiler ses mesures pour autant. Le locataire de Matignon a ainsi pu s'exprimer sur une large palette de sujets politiques, économiques ou encore diplomatiques. Le Premier ministre a tout d'abord été interrogé sur le sort de Lennart Monterlos , jeune Français dont l'arrestation en Iran a été confirmée par le chef de la diplomatie iranienne ce jeudi dans Le Monde. « Les autorités françaises sont en liaison avec les autorités iraniennes » ainsi « qu'avec sa famille », a assuré François Bayrou, précisant ne pas vouloir en dire plus « pour ne pas mettre en péril l'issue de cette affaire. « Le devoir des pays est de ne pas persécuter des innocents qui sont parfois inconscients des risques qu'ils encourent », a encore dit le locataire de Matignon, réitérant la consigne du Quai d'Orsay de ne pas se rendre en Iran, pays accusé par la diplomatie française de mener « une politique délibérée », « assumée de prise d'otages des Occidentaux ». Interrogé par Darius Rochebin, François Bayrou évoque ensuite les finances publiques du pays, alors que le gouvernement doit trouver 40 milliards d'euros de coupes budgétaires afin de réduire le déficit . « On va fixer un cap », promet le Premier ministre, assurant que le gouvernement entend tenir l'objectif d'un déficit à 4,6 % du PIB en 2026. « Depuis 50 ans, la France dépense plus que ses ressources. On est obligés d'emprunter l'argent qu'on n'a pas, ce qui créé des difficultés énormes », reconnaît Bayrou, pour qui « nous sommes dans cette situation parce qu'on ne produit pas assez ». « Il faudra faire des efforts », explique-t-il, disant souhaiter que la dette cesse d'augmenter d'ici 2029 . En ce sens, François Bayrou doit dévoiler mardi prochain, à 16 heures, les grandes lignes de son plan de redressement des finances publiques. En attendant, il répète plusieurs fois se refuser à tout commentaire sur le sujet. D'ici mardi, les réunions politiques doivent s'enchaîner à Matignon, à Bercy ou encore à l'Élysée pour affiner les orientations choisies. Selon une source du ministère de l'Économie au Parisien, Emmanuel Macron partagera sa vision « pour certains arbitrages » . De la question du budget pourrait dépendre la survie du gouvernement de François Bayrou, aujourd'hui déjà plus que fragilisé . Interrogé sur d'éventuelles augmentations d'impôts , François Bayrou a semblé botter en touche. « Non, pas principalement », s'est-il contenté de répondre, reconnaissant qu'il peut « y avoir, ici ou là, des efforts particuliers », mais pas d'augmentation d'impôt généralisée. Le locataire de Matignon préfère avancer la piste d'une réduction des dépenses publiques , alors que selon lui, « certaines dépenses sociales doivent être contrôlées ». Le Premier ministre a de nouveau défendu sa volonté de changer le mode de scrutin des législatives. « Je suis acquis à l'idée de la proportionnelle depuis longtemps », a-t-il déclaré. Et d'ajouter : « Je continuerai à défendre cette idée », avançant l'idée d'organiser un référendum sur cette question. Est-ce une réaction à l'état de l'Assemblée nationale ? Il semble que oui, selon ses dires : « Le moins qu'on puisse en dire c'est que c'est inquiétant, attristant, navrant parfois (…) la capacité à débattre, parfois on y arrive mais pour l'essentiel, c'est un champ de bataille », a-t-il asséné. Sur un tout autre sujet, le financement des partis politiques, le Premier ministre s'est aussi dit « déterminé » à « proposer la banque de la démocratie » avant l'automne. Estimant « choquant » que les financements politiques soient « décidés par des banques privées », il assure que cette nouvelle banque, adossée à la caisse des dépôts, permettrait à tous de financer une campagne à condition de garantie financière, sans que la banque « se pose la question de savoir si vous lui plaisez ou pas ». Darius Rochebin a ensuite questionné son invité sur le Rassemblement national, parti d'extrême droite qui connaît une forte progression électorale ces dernières années. François Bayrou a indiqué « combattre leurs idées » mais ne pas « écarter » les députés de ce parti, qui « fait partie de la démocratie ». « Je ne refuse pas de leur serrer la main car ce sont des représentants du peuple, je les combats, je suis en désaccord mais je ne les regarde pas comme des pestiférés », a-t-il développé. Sur les perquisitions de ce mercredi au siège du RN pour des soupçons d'irrégularités financières , Bayrou indique comprendre Jordan Bardella - qui a dénoncé une « incrimination floue » - mais ne pas l'approuver. « On a le sentiment d'être persécuté, j'ai vécu cela », a-t-il expliqué. Le Premier ministre affirme être le « garant » de « l'unité du gouvernement », questionné sur les désaccords affichés par plusieurs ministres ces dernières semaines, comme sur le dossier algérien ou les énergies renouvelables . « Il peut y avoir des opinions différentes mais il n'y a qu'une ligne de gouvernement », assure François Bayrou. François Bayrou avait été entendu pendant plus de cinq heures le 14 mai par la commission, rejetant avec virulence les accusations de mensonge ou d'intervention dans les années 1990 auprès de la justice dans cette affaire. Il avait par la suite publié sur un site Internet dédié l'ensemble des pièces produites lors de son audition. « Les victimes de Bétharram, je suis avec elles. J'ai fait la preuve que chacune des accusations était infondée. C'était une ignominie », a-t-il assuré sur LCI. Début juillet, la commission parlementaire avait estimé que le Premier ministre n'a pas suffisamment agi contre les violences survenues au sein de l'établissement catholique.


Le Figaro
10-07-2025
- Politics
- Le Figaro
Téhéran annonce l'arrestation de Lennart Monterlos, jeune cycliste franco-allemand porté disparu depuis le 16 juin
Dans un entretien au Monde, le ministre des Affaires étrangères iranien Abbas Araghchi explique que le jeune homme de 18 ans, parti de France en vélo pour rejoindre le Japon, a été «arrêté pour avoir commis un délit». Téhéran avoue les faits. Le ministre des Affaires étrangères iranien Abbas Araghchi a indiqué ce jeudi 10 juillet, dans un entretien publié par nos confrères du Monde, que les autorités du pays ont interpellé Lennart Monterlos, le jeune cycliste de 18 ans porté disparu depuis le 16 juin dernier. «Il a été arrêté pour avoir commis un délit, et une notification officielle concernant sa situation a été transmise à l'ambassade de France», précise-t-il. Joint par Le Figaro, le Quai d'Orsay n'a pour l'heure pas répondu à nos sollicitations. Publicité Lennart Monterlos, jeune Franco-Allemand, n'a pas donné signe de vie à ses proches depuis le 16 juin dernier, alors qu'il était parti quelques semaines plus tôt de France, à vélo, pour rejoindre le Japon. Un voyage de «35.000 kilomètres», à travers «35 pays», que le cycliste voulait terminer en «400 jours».