
«Une initiative irresponsable» : Jean-Noël Barrot fustige le départ de deux députées LFI vers Gaza
Le patron du Quai d'Orsay ne mâche pas ses mots. Après l'embarquement, ce dimanche, de deux élues LFI - l'eurodéputée Emma Fourreau et la députée Gabrielle Cathala - à bord du Handala, un navire affrété par la «Coalition de la flottille pour la liberté», mouvement international en soutien aux Palestiniens, en direction de Gaza, Jean-Noël Barrot a fustigé une «initiative irresponsable». Pis, selon lui, elle «ne peut contribuer en rien à résoudre la catastrophe humanitaire en cours». Une prise de position d'autant plus ferme pour la diplomatie française que ce bateau n'est pas le premier à tenter de rallier l'enclave palestinienne, territoire en proie à une situation humanitaire critique.
Plus d'un mois après l'interception par Tsahal du voilier Madleen, où se trouvaient la militante écologiste suédoise Greta Thunberg et l'eurodéputée LFI Rima Hassan, le ministre des Affaires étrangères a tenu à rappeler que «les conseils aux voyageurs s'appliquent à tous, y compris aux députés LFI.» «Se rendre à Gaza est dangereux, strictement déconseillé, et ne peut contribuer en rien à résoudre la catastrophe humanitaire en cours sur place», a insisté la figure du Modem, en référence à l'arraisonnement du Madleen à environ 185 kilomètres de la côte de Gaza, puis son acheminement vers le port israélien d'Ashdod. Les douze activistes présents à bord avaient ensuite brièvement détenus avant été expulsés par l'État hébreu dans leurs pays respectifs.
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En réponse à l'appel de l'Insoumise Gabrielle Cathala, qui a invité ce dimanche ses soutiens à interpeller Emmanuel Macron, Jean-Noël Barrot ainsi que le ministre des Armées Sébastien Lecornu afin qu'ils garantissent sa sécurité face au risque de voir un scénario similaire se reproduire, Jean-Noël Barrot a indiqué que ses services, «déjà très mobilisés», «assureront comme toujours leur mission consulaire pour gérer au mieux les conséquences de cette initiative irresponsable.»
Plus d'un an et demi de guerre menée par l'État hébreu contre le Hamas, en réponse aux attaques terroristes du 7 octobre 2023, ce deuxième bateau veut, comme son prédécesseur, «briser le blocus» qu'Israël impose sur Gaza pour des raisons invoquées comme sécuritaires, le territoire étant contrôlé par le Hamas. Objectif : y «apporter de la solidarité humaine, internationale, à la population palestinienne». Le Handala doit encore naviguer pendant environ une semaine en mer Méditerranée avant de s'approcher de sa destination.
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