Dernières actualités avec #RaymondPoulidor


Le Parisien
22-07-2025
- Sport
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« On a l'impression qu'il est fragile mais… » : qui est Valentin Paret-Peintre, le héros poids plume du Ventoux ?
Il était obsédé par son physique de gringalet, incapable de prendre un gramme, et dont on craignait que la moindre rafale de vent le fasse tomber de son vélo. Et le voilà d'un coup poids lourd du cyclisme français , soulevant un ouragan de liesse au sommet de ce qu'on peut nommer le bonheur du coureur : le Mont Ventoux. Le Géant de Provence avec son escorte de drames, de mythes, de défaillances et d'exploits sur le Tour. On y grimpe en pèlerinage pour se souvenir et honorer. Pour souffrir et se recueillir. Et dans ce désert de pierres de lune blanches et âcres, on y voit parfois un bout de fleur, timide mais robuste, pousser tout en haut. Pour savourer, il suffit parfois de regarder qui on égale . Valentin Paret-Peintre (24 ans) est le cinquième Français à s'imposer au sommet du Mont Chauve. Avant lui, il y a eu Raymond Poulidor, Bernard Thévenet, Jean-François Bernard et Richard Virenque, son premier modèle de cycliste. Que du grand, du populaire ou… les deux. Un Panthéon du peuple du vélo.


Le Parisien
22-07-2025
- Sport
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Tour de France : avant Paret-Peintre, les quatre autres Français à s'être imposés au sommet du Ventoux
Grâce à son sprint de costaud au sommet du Mont Ventoux, Valentin Paret-Peintre s'est offert mardi bien plus qu'une étape sur le Tour de France . Il intègre le cercle très restreint des tricolores ayant levé les bras au sommet du Géant de Provence. Au cours des 112 éditions de la Grande Boucle, le sommet du « Mont chauve », col mythique, a accueilli dix fois l'arrivée d'une étape. Et parmi elles, la moitié du temps, c'est un Français qui a levé les bras. Le premier à réussir cet exploit est Raymond Poulidor, en 1965. « Poupou », dans une grande journée, avait dominé Julio Jimenez en attaquant dans les dernières pentes, et repris du temps à Felice Gimondi, futur vainqueur du Tour, sans pour autant réussir à prendre la tête du classement général. Sept ans plus tard, c'est Bernard Thévenet qui s'imposait au sommet du Ventoux. Victime d'amnésie passagère après une lourde chute quatre jours auparavant, « Nanard » s'imposait face à Eddy Merckx, Luis Ocaña ou Poulidor, après avoir été lâché dans les premières pentes du col. Revenu au train, le coureur Peugeot lançait une attaque à 1,5 km de l'arrivée pour remporter sa troisième étape sur le Tour. Jean-François Bernard , troisième vainqueur français au sommet du Mont Ventoux, a doublé la mise en s'emparant du maillot jaune - qu'il perdra le lendemain - lors du contre-la-montre de la 18e étape du Tour 1987. Arrivé avec 1′39″ d'avance sur le second Luis Herrera, le Nivernais semblait bien parti pour conserver son maillot plusieurs jours, mais une crevaison le jour suivant lui a coûté la victoire finale. Avant Paret-Peintre, le dernier Français victorieux se nommait Richard Virenque, en 2002. Membre de l'échappée matinale, le septuple vainqueur du classement de la montagne profitait du bon coup pour s'offrir une victoire de légende que convoitait notamment Lance Armstrong.


La Presse
22-07-2025
- Sport
- La Presse
Une pneumonie met fin au parcours de Mathieu van der Poel
(Montpellier) Souffrant d'une pneumonie, Mathieu van der Poel a quitté le Tour de France mardi avant l'étape du Mont Ventoux après avoir porté le maillot jaune pendant quatre jours et animé la course comme jamais. Jacques KLOPP Agence France-Presse C'est la troisième fois en cinq participations que le triple vainqueur du Tour des Flandres et de Paris-Roubaix quitte prématurément la Grande Boucle. Mais autant il avait été critiqué en 2021 lorsqu'il avait fait ses valises pour préparer les JO de Tokyo, et était fantomatique en 2022 avant d'abandonner, autant le champion néerlandais a cette fois été flamboyant dans une épreuve avec laquelle il entretient un rapport compliqué. Ce n'est que ces derniers jours qu'il est un peu rentré dans le rang. Et pour cause. Enrhumé, il a développé une pneumonie qui lui interdit évidemment de poursuivre la course. Lundi après-midi, « son état s'est dégradé de manière significative » a expliqué son équipe belge Alpecin. Au point que, pris de fièvre, Van der Poel a été amené au Centre hospitalier de Narbonne pour subir des examens qui ont permis de déceler une inflammation des poumons. Mais quel début de Tour ! Vainqueur de la deuxième étape à Boulogne-sur-Mer, le champion du monde 2023 a endossé pendant quatre jours le maillot jaune. Il l'a porté avec fierté lors de l'étape arrivant à Mûr-de-Bretagne, où il avait gagné en 2021 et rendu un hommage émouvant à son grand-père décédé, Raymond Poulidor. Mais ce n'est pas tout. À l'attaque presque tous les jours, « MVDP » a crevé l'écran au point d'être désigné comme le coureur le plus combatif des dix premiers jours du Tour. Il a notamment réussi une échappée extraordinaire lors de la neuvième étape en partant dès le kilomètre 0 avec son équipier Jonas Rickaert pour n'être repris qu'à 700 mètres de la ligne. Il ne verra pas Montmartre De quoi réconcilier le Néerlandais avec le Tour de France sur lequel il s'est ennuyé parfois et pour lequel il disait cet hiver ne pas éprouver « une passion » ? « Cela ne va pas changer énormément ma relation avec le Tour. J'y ai beaucoup lutté ces dernières années, mais le parcours cette année de la première semaine correspond à mes qualités », relativisait-il après sa victoire à Boulogne-sur-Mer. Reste qu'il en a fait sa priorité cet été, contrairement à 2023 et 2024, où il avait terminé le Tour, mais s'en était servi d'abord pour préparer les Championnats du monde, puis les JO de Paris, tout en faisant un poisson-pilote de luxe pour Jasper Philipsen. « Le Tour n'est pas la course la plus importante pour lui. Il est fait pour les grimpeurs. Si tu ne pèses pas 65 kg, tu ne peux pas le gagner. Nous, on aime les classiques », rappelait lors de la première semaine son père Adrie, lui-même vainqueur du Tour des Flandres. Van der Poel n'était évidemment pas un candidat pour le classement général – il pointait au 41e rang mardi à plus d'une heure et demie de Tadej Pogacar avant son abandon – et s'attendait à souffrir dans les Alpes. Mais le maillot vert restait une possibilité (3e à 41 points de Jonathan Milan) même s'il assurait ne pas en faire un objectif. Il visait surtout la dernière étape à Paris, taillée sur mesure pour ses qualités de puncheur-sprinteur avec le passage de la butte Montmartre. À la place, il va « se reposer pendant au moins une semaine avant de passer de nouveaux examens médicaux pour évaluer son rétablissement et déterminer les prochaines étapes de sa rééducation », a indiqué son équipe.

L'Équipe
10-07-2025
- Sport
- L'Équipe
« Le maillot jaune n'était pas un objectif » : parti pour jouer l'étape, Mathieu Van der Poel s'est finalement arraché pour reprendre la tête du général
Mathieu Van der Poel a récupéré le maillot jaune pour une seconde à Tadej Pogacar, mais il sait que le conserver relève d'une mission presque impossible. Même s'il revendique son attachement viscéral aux classiques ou s'il donne parfois l'impression de manquer d'intérêt pour le Tour de France, dans lequel il avoue « s'ennuyer lors des longues étapes où il ne se passe pas grand-chose », Mathieu Van der Poel a prouvé jeudi que le maillot jaune était plus fort que tout. Pas la peine non plus de lui parler de son grand-père, Raymond Poulidor, qui ne l'a jamais porté, il lui rend justice à sa façon soixante ans plus tard. Pourtant, au départ de Bayeux jeudi matin, l'idée n'était pas de reprendre la minute et vingt-huit secondes qui le séparait de Tadej Pogacar au général mais plutôt de viser une deuxième victoire d'étape sur ce Tour, après celle acquise à Boulogne-sur-Mer dimanche où il avait enfilé le jaune par la même occasion avant de le céder à Pogacar mercredi au terme du chrono de Caen. « Au début (de l'échappée), je regrettais d'être là, car j'étais vraiment à la limite, avoue-t-il, éreinté. Le maillot jaune n'était pas un objectif, je voulais être un acteur pour la victoire d'étape. Malheureusement aujourd'hui, ce n'était pas possible, mes jambes n'avaient pas suffisamment récupéré des jours précédents. » Mais le Néerlandais de 30 ans est un compétiteur dans l'âme, et jamais il ne lui serait venu à l'idée de se relever. Il a donc collaboré à la réussite de cette échappée sans jamais rechigner au moindre effort. « Mathieu aime ce genre d'étapes car elles se courent comme des courses d'un jour, explique Philip Roodhooft, le manager de l'équipe Alpecin-Deceuninck. Il n'aime pas calculer les secondes pour un classement général, ce n'est pas dans ses habitudes. » Le maillot vert et l'arrivée à Mûr-de-Bretagne dans le viseur On ne peut donc pas le soupçonner d'avoir sciemment joué le maillot jaune jeudi, même s'il adore se distinguer dans un peloton avec une tunique distinctive, comme l'arc-en-ciel l'an passé. Il y a surtout ce maillot vert qui semble l'intéresser de plus en plus, depuis l'abandon de Jasper Philipsen lundi. « J'ai participé au sprint intermédiaire (au bout de seulement 22 kilomètres) mais cela m'a demandé tellement d'énergie qu'il m'a fallu beaucoup de temps pour revenir en tête, raconte-t-il. Et quand j'y suis enfin parvenu, j'ai vu que la bonne échappée était en train de partir, j'ai donc décidé de la suivre. » Il avoue que cette option du maillot vert a pris forme seulement ces derniers jours au lendemain de la chute de Philipsen. « En fait, c'est l'équipe qui tenait absolument à ce que je fasse ces sprints aujourd'hui (jeudi), car ils avaient vu mardi que peu de coureurs y participaient. C'est dommage de laisser filer les points car on ne sait jamais ce qui peut se passer lors en deuxième et troisième semaines. » Après avoir raté l'occasion de remporter une étape avec le maillot jaune sur le dos mardi à Rouen (il a été battu sur le fil par Pogacar), il aura une deuxième chance vendredi à Mûr-de-Bretagne où il s'était imposé en 2021 devant Pogacar et Primoz Roglic. « Je ne veux même pas y penser, ça remonte déjà à quatre ans, balaie-t-il. Si Pogacar et Vingegaard se mettent en tête de gagner, je ne vois pas qui pourrait les en empêcher. » À lire aussi Pogacar, des dégâts mais un Vingegaard toujours là La Rançonnière des déboires Chez Martin-Guyonnet en Normandie Armirail, la perf de sa vie


Le Figaro
07-07-2025
- Sport
- Le Figaro
Tour de France : Mathieu Van der Poel enrichit l'album de famille
Réservé aux abonnés Magnifique vainqueur de la 2e étape à Boulogne-sur-Mer, le petit-fils de Raymond Poulidor est le Maillot jaune d'une course très animée. En 2021, le visage couvert de larmes, Mathieu Van der Poel s'était imposé en solitaire à Mûr-de-Bretagne, un doigt pointé vers le ciel. À l'occasion de son premier Tour de France, le Néerlandais remportait sa première victoire d'étape et enfilait le maillot jaune qui s'était toujours refusé à son grand-père, Raymond Poulidor, décédé en 2019. Quatre ans plus loin, le Néerlandais aux épaules de culturiste et aux cuisses de feu a gagné en force à Boulogne-sur-Mer pour signer sa deuxième victoire d'étape sur le Tour, s'offrir un nouveau maillot jaune et prendre le relais de son équipier Jasper Philipsen, auteur d'un sprint létal pour ouvrir le Tour, samedi à Lille. À bout de souffle, étendu sur la chaussée, Mathieu Van der Poel a doucement remis de l'ordre dans ses idées, avant de voir défiler la vague des compliments. Instants de félicité. « Il y avait plus d'émotions lors de la première victoire… Son décès était proche… La douleur est toujours là, j'aurais aimé faire le Tour quand il était…