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9 hours ago
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« On s'est un peu endormis » : avec Remco Evenepoel et Tim Merlier piégés, la Soudal Quick-Step passe à côté de son entame du Tour
Alors qu'ils visaient l'étape avec Tim Merlier et le général avec Remco Evenepoel, les Belges se sont relâchés au pire moment, et ont échoué sur les deux plans. Il ne faut pas toujours se fier aux réputations, et Geraint Thomas s'en est vite aperçu quand il s'est retrouvé piégé par la bordure à dix-huit kilomètres de l'arrivée. « On savait qu'il y aurait de l'action à cet endroit, soufflait le vainqueur du Tour 2018, expérimenté capitaine de route d'Ineos Grenadiers. J'avais pas mal de gars de Soudal Quick-Step autour de moi, je pensais donc que ça allait bien se passer... » C'est connu, les Belges ont la culture des grandes manoeuvres dans le vent et les plaines du Nord sont leur terrain de jeu favori, mais le printemps a déjà montré qu'ils n'étaient plus aussi féroces. L'été ne part pas très bien non plus, car ils ont tout raté samedi. Le matin, ils voulaient lancer le Tour de Remco Evenepoel dans les meilleures conditions, tout en rêvant d'une victoire de Tim Merlier, le champion d'Europe, qui se posait en favori du sprint avec Jonathan Milan. Le soir, ces deux raisons de sourire se sont transformées en deux échecs. Une étape, deux échecs À la grande époque, Patrick Lefévère a fait trembler des murs pour moins que ça. « On venait pour jouer l'étape, on n'a pas réussi et on a en plus perdu du temps au général, résumait plus sereinement son successeur, le manager général Jürgen Foré. On savait que c'était un moment dangereux de la course, on était mal placés juste avant le virage. Tim et Remco ont perdu l'un et l'autre le contact, puis ça a cassé. On n'était pas là où on devait être. Et si tu n'y es pas, tu ne peux pas gagner le sprint et tu perds du temps... » Trente-neuf secondes dans la valise d'Evenepoel, un lourd bagage quand on sait que le champion olympique est plutôt censé prendre de l'avance en première semaine, avant de subir davantage les événements en haute montagne. Visage fermé après l'arrivée, il s'est posé sur son vélo de chrono pour tourner les jambes, dos au public qui se massait autour du car de son équipe. Lille, c'est un peu la maison pour le Belge, qui attirait des félicitations énamourées de ses supporters, même si son étrange journée ne les justifiait pas. « C'est une grosse faute collective. On doit juste apprendre à éviter ça, et rester concentrés jusqu'au bout pour ne plus s'endormir » Remco Evenepoel Au coeur d'une étape que tout le monde qualifiait d'extrêmement nerveuse, Evenepoel et ses copains ont trouvé le moyen de s'assoupir au pire moment. « On était bien devant, bien groupés depuis le départ, et on s'est un peu endormis. J'avais l'impression que le peloton était assez calme, surtout après les cent premiers kilomètres très tendus. L'atmosphère était un peu étrange et je croyais qu'on se dirigeait vers un sprint massif. C'est une grosse faute collective de notre part, avouait-il, pas du tout énervé. On doit juste apprendre à éviter ça, et rester concentrés jusqu'au bout pour ne plus s'endormir. Mais je suis plus déçu pour Tim, qui a manqué une chance de gagner une étape. » Après les abandons de Ganna et Bisseger, la route du chrono dégagée pour Evenepoel Perdre du temps sur Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, ce n'est en effet pas un drame absolu pour Evenepoel, assez lucide pour comprendre qu'il est davantage taillé pour la troisième place. « C'est toujours embêtant de commencer le Tour avec du retard, ça veut dire qu'il faut chasser ensuite. Tadej et Jonas étaient devant mais il y a peu d'autres concurrents directs avec eux, c'est le point un peu positif, assurait-il, satisfait d'être à la hauteur de Primoz Roglic, Carlos Rodriguez, Florian Lipowitz et João Almeida. Je suis aussi content d'être resté sur le vélo. » Il n'est pas passé très loin de la chute lorsqu'il a dû rouler sur l'herbe, à gauche de la route, confirmant que la science du placement n'était vraiment pas sa qualité première. Si le mal était déjà fait, puisque les Visma-Lease a bike avaient creusé l'écart, le pire pouvait encore arriver. « J'ai seulement voulu remonter le groupe car je voulais voir si le trou avec ceux de devant pouvait être comblé, et il y a eu une vague, expliquait Evenepoel. Je n'ai pas pu passer, quelqu'un m'a touché avec sa hanche et j'ai perdu un peu l'équilibre, mais ce n'était qu'un petit incident dans le feu de l'action. » Il s'est un peu brûlé les doigts, a probablement abandonné ses chances de porter le maillot jaune mercredi à Caen, mais il a quelques raisons de relativiser. Spécialistes du chrono également concentrés sur l'échéance normande, Filippo Ganna et Stefan Bisseger ont chuté samedi et ont abandonné, tous les deux commotionnés. La route d'une victoire sur le contre-la-montre est ainsi dégagée pour Evenepoel, toujours meilleur quand il ne doit pas se soucier de sa position dans le peloton. À lire aussi Premières décharges La galère de Martinez, «pas bien» et dernier de la 1re étape Luc Dardenne : «Un cycliste, c'est un brin d'herbe très fragile» Vingegaard déclenche les hostilités

L'Équipe
18 hours ago
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Vingegaard et Visma audacieux, Evenepoel piégé, Philipsen injouable : première étape et premières décharges sur le Tour de France
Pleins d'audace, Jonas Vingegaard et ses équipiers ont tenté de bouger Tadej Pogacar d'entrée, ce samedi lors de l'étape inaugurale du Tour de France 2025. Leur coup de bordure a préparé la victoire de Jasper Philipsen, premier Maillot Jaune, et piégé Remco Evenepoel. Elle a toujours le même goût, cette première gorgée de Tour de France, avec cette sensation de quitter nos ports d'attache pour un long voyage, le teint encore frais, les cheveux qui volettent dans l'embrasure de la fenêtre de la voiture, les malles encore pleines de linge propre et nos rêves intacts, pour retrouver des couleurs et des parfums familiers qu'on avait un peu oubliés mais qu'on allait reconnaître aussitôt. Pour une première journée, celle de samedi fut un classique du genre, dont on pouvait deviner la promesse de chaos dès les faubourgs de Lille derrière nous, quand on découvrit les drapeaux fouettés, les t-shirts ondulés par le vent. Avec une boucle dessinée autour de la métropole nordiste, les rafales souffleraient forcément, à un moment, dans un sens favorable à la bagarre, à la sortie d'un village en fête sans l'abri des maisons basses de briques rouges, dans la plaine de l'ancien bassin minier boutonnée d'immenses terrils coniques, dans le souvenir que si le Nord et le Pas-de-Calais sont des terres accueillantes autour des pompes à bière, elles restent inhospitalières une fois sur un vélo. Les Visma ont mis le feu mais n'ont pas ébranlé Pogacar La première échappée du Tour de France, initiée par Mattéo Vercher, fila sans véritable bataille, le coureur de TotalEnergies s'offrit même un peu de rabiot en tête avec Benjamin Thomas, jusqu'à ce que le rouleur de Cofidis glisse sur le pavé de Cassel et fauche son compagnon, mais ce calme était trompeur. Il y aurait de la casse, de la nervosité dans cette première étape où les pistolets sont toujours chargés et où les premières décharges n'allaient pas tarder à frapper. Les premières allumettes furent grattées à 106 km du but, avec les Alpecin, les Lidl-Trek et les UAE aux affaires, on vit d'autres étincelles après la descente du mont Cassel, cette fois avec les Soudal Quick-Step aux manettes, mais le feu prit bien plus loin, à 18 km de Lille, quand Jonas Vingegaard et ses Visma enclenchèrent, alors que les bourrasques venaient mordre de côté. On avait déjà vu le Danois se mettre en action pour aller récupérer un point au classement de la montagne en haut du mont Noir, une manoeuvre qui demeure brumeuse, qu'on espère causée par une simple impulsion naturelle, un mouvement anecdotique qui ne trahit pas un manque d'ambition. Tout le contraire de ce qu'on vit d'ailleurs dans le final, où le double vainqueur du Tour mit lui-même des bûches pour que l'incendie se propage et que l'aventure aille au bout. La formation néerlandaise a dû composer avec la mauvaise journée de Simon Yates et l'absence de Wout Van Aert dans la première bordure, signe que le Belge n'avait pas ses meilleures jambes, mais elle a dévoilé ses intentions dans ce début de Tour. Les Frelons n'ont pas ébranlé Tadej Pogacar, bien protégé par Tim Wellens, mais ils ne vont pas attendre pour essayer de bousculer le champion du monde, ce qui est la meilleure nouvelle pour la suite. Sous leur impulsion, un groupe d'une quarantaine de coureurs, où l'on trouvait notamment un Kévin Vauquelin bien aux aguets, se détacha ainsi du paquet et derrière, les deux favoris de l'étape, Tim Merlier et Jonathan Milan, furent piégés, avec un paquet d'outsiders pour le général, Remco Evenepoel, les deux lames de Red Bull-Bora-Hansgrohe, Primoz Roglic et Florian Lipowitz, Carlos Rodriguez ou encore Mattias Skjelmose, qui déboursèrent 39 secondes sur la ligne. Pilule amère pour Evenepoel et Merlier Il y avait deux manières de lire cette perte, s'alarmer que la situation était déjà assez désespérée avant le départ pour ne pas s'ajouter un handicap dès la première étape de plaine, ou se dire que de toute manière seuls les deux monstres étaient à l'avant, avec Matteo Jorgenson éventuellement, et que donc cela ne changeait pas grand-chose. La pilule est tout de même un peu plus amère pour l'équipe d'Evenepoel, inattentive au moment de la bordure, qui a grillé la chance de Tim Merlier d'enfiler le maillot jaune et qui s'est surtout fait piéger sur son terrain de jeu favori, une preuve supplémentaire que la formation belge est en train de perdre son identité sans que l'on sache quelle sera la nouvelle, sinon soutenir le double champion olympique, qui ne restera peut-être pas éternellement. En attendant, les rois des flahutes, ce sont désormais les Alpecin, qui se sont retrouvés à cinq dans le bon coup et n'ont pas hésité à relayer les Visma. Dans cette configuration, Jasper Philipsen était injouable, mis sur orbite par Mathieu Van der Poel et Kaden Groves, et le Belge a facilement dominé Biniam Girmay et Soren Wærenskjold pour remporter sa 10e victoire dans le Tour de France. Il y avait un voile de mystère autour de la forme de Philipsen, après tout il n'avait levé les bras qu'à deux reprises cette saison, mais il faut croire qu'il appartient à cette espèce de tueurs qui se réveillent au matin des grandes occasions, quand il y a un maillot jaune en jeu par exemple. Pour le reste, au fil de cette journée frénétique, le Tour a déjà prélevé son dû et rappelé sa nature cruelle, en envoyant à la maison Filippo Ganna et Stefan Bissegger, au sol Ben O'Connor et en accablant Lenny Martinez. Le lutin français est paru faible, probablement malade, largué à plusieurs reprises, dans toutes les côtes, sans que l'encadrement de Bahrain ne juge bon de l'aider, de lui adjoindre un équipier pour alléger ses souffrances. Le Tour est parti et les palpitations ne risquent pas de descendre ce dimanche, dans le final accidenté vers Boulogne-sur-Mer, où on verrait bien Mathieu Van der Poel montrer les dents. À lire aussi La galère de Martinez, «pas bien» et dernier de la 1re étape Vingegaard déclenche les hostilités Philipsen, la force tranquille Alaphilippe, toujours armé pour briller ?


L'Équipe
19 hours ago
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Podcast « L'Équipe du Tour » - Déjà le grand bazar !
Le Belge Jasper Philipsen a remporté une première étape de folie marquée par les chutes et les bordures. Visma Lease a Bike a semé la zizanie dans le final. Remco Evenepoel et Primoz Roglic ont déjà perdu du temps sur Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard au classement général.


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20 hours ago
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Comment Remco Evenepoel s'est fait piéger par le coup de bordure de Visma
Une habile manoeuvre de Jonas Vingegaard et quelques coéquipiers de la Visma ont relégué Remco Evenepoel dans un deuxième peloton, arrivé sur la ligne avec 39 secondes de retard. Le vent a balayé la route du Tour toute la journée. Et comme il s'agissait de faire une boucle autour de Lille, il a soufflé dans tous les sens, dans le nez, dans le dos ou sous les aisselles du peloton. C'était donc un jour à tenter des coups ou à tenter de les éviter, selon les cas. Et la bataille a commencé très tôt, à 109 km de l'arrivée, quand sous l'effet d'une accélération de Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, le peloton s'est cassé en plusieurs morceaux avant de se reformer. Même chose après le Mont Cassel, cette fois avec la Soudal Quick-Step de Remco Evenepoel aux commandes. C'était des avertissements pour rester vigilant jusqu'au bout mais, bizarrement étant donné le pedigree de son équipe dans le domaine des coups tactiques, Evenepoel ne l'a pas été, traînant en queue de peloton dans un final rendu très piégeux par le vent. Un peu plus de trois kilomètres plus tard, et alors que Vingegaard, accompagné de Tiesj Benoot et Edoardo Affini ont déjà tenté un premier coup de force auquel Pogacar a réagi en remontant le peloton tout seul, Evenepoel n'est toujours pas remonté. Et les Visma remettent ça. La cassure va se créer aux alentours au trente-neuvième coureur du peloton, et piéger donc les quatre-cinquièmes des engagés. Donc Evenepoel, arrivé sur la ligne avec 39 secondes de retard sur ses deux rivaux pour le général. Une chance pour lui, tous les autres candidats au podium (Joao Almeida, Primoz Roglic et Florian Lipowitz ont eux aussi été victimes de la manoeuvre habile des Visma.


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21 hours ago
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Tour de France : «C'est toujours un peu merdique de commencer comme ça», concède Evenepoel, piégé à Lille
Outsider à la victoire finale, Remco Evenepoel a concédé près de 40 secondes à ses principaux rivaux, ce samedi, lors de la première étape. «Une erreur» a suffi pour que l'équipe Soudal-Quick Step passe une très mauvaise première journée sur le Tour de France, entre la quarantaine de secondes perdue par son leader Remco Evenepoel et l'absence du sprinteur maison Tim Merlier dans l'emballage final, samedi à Lille. À découvrir Le classement du Tour de France 2024 Piégés par une bordure provoquée à 17 kilomètres de l'arrivée par l'équipe Visma-Lease a bike du Danois Jonas Vingegaard, les deux Belges et leurs équipiers ont vu l'écart s'accroître inexorablement. Le sprinteur, annoncé comme un des favoris de cette première étape, et Evenepoel ont coupé la ligne avec 39 secondes de retard sur le vainqueur, le sprinteur belge de l'équipe Alpecin Jasper Philipsen, mais aussi -et surtout- pour Vingegaard et le grand favori de l'épreuve, Tadej Pogacar. Publicité «C'est une grosse erreur» «On a dû croire que ça allait juste aller au sprint, donc c'est une grosse erreur», a regretté Remco Evenepoel, après avoir récupéré quelques minutes sur son vélo, au pied d'un car assailli par les supporters belges venus en voisins. «C'est toujours un peu merdique de commencer comme ça...», a encore soufflé le champion olympique de la course en ligne et du chrono. «Je pense que le plus décevant aujourd'hui, c'est qu'on n'a pas réussi à aller chercher l'étape avec Tim (Merlier), je crois que c'est plus décevant que ma perte de temps», a-t-il ajouté. «On était trop loin avec l'équipe. Ils se sont perdus les uns les autres un petit peu, ils étaient en train de se reformer juste avant le virage, on était trop loin et ça a cassé», a de son côté expliqué Jurgen Foré, manager de la formation belge, au terme d'une journée venteuse autour de Lille. Son équipe était pourtant prévenue du danger probable à cet endroit-là de la course, où un virage sur la gauche et un paysage dégagé exposait le peloton à des tentatives de bordures. «On s'est en quelque sorte endormi» «On savait que c'était le dernier endroit pour que quelque chose se passe, on le savait, mais on s'est en quelque sorte endormi parce que la course était très calme à ce moment-là», a décrit Evenepoel, troisième du dernier Tour. Il a tenté de combler l'écart seul en passant par le bas-côté de la route, mais a été «déséquilibré» par un autre coureur et a été contraint de rester dans le groupe de chasse. «On n'est pas là, et on devrait être là, et si tu n'es pas là, tu ne peux pas gagner le sprint et tu perds du temps dans le classement», a résumé Jurgen Foré. Avant le grand départ, son leader avait pourtant mis l'accent sur la première semaine, annoncée piégeuse, et qui n'a déjà pas échappé aux prédictions. «On va essayer de survivre, de traverser les dix premiers jours sans problème», soulignait Evenepoel, qui a déjà perdu de grandes chances de s'emparer du maillot jaune lors du premier contre-la-montre programmé mercredi autour de Caen (5e étape). Le Belge de 25 ans avait assuré que son équipe pouvait «toujours avoir un plan A, vu ces dix premiers jours, on aura souvent besoin d'un plan B, voire C». Il pourra commencer à le mettre en application dès dimanche entre Lauwin-Planque et Boulogne-sur-Mer, au cours de 209 km exigeants, où les raidards se multiplieront à l'approche du final. «Demain, ce sera une course explosive», a assuré le vainqueur de la Vuelta 2022, rejoint par son manager: «Demain, c'est une autre journée et un nouveau plan».