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L'Équipe
2 days ago
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Potentiel, profil technique, objectifs sur ce Tour... Kévin Vauquelin vu par son entraîneur, Kévin Rinaldi
Kévin Rinaldi (37 ans), entraîneur de Kévin Vauquelin, explique que le coureur d'Arkéa-B & B Hotels est exactement au niveau élevé visé en ce début de Tour, mais qu'il entre dans une partie de la course où il n'a pas assez de repères pour jouer le classement général. Son début de Tour « Chez les puncheurs, il commence à arriver au meilleur niveau mondial » Avec ses montées finales punchy, le début de Tour et Kévin Vauquelin étaient faits pour s'aimer, et ils ont eu de beaux enfants : 4 tops 10 sur les étapes et la 3e place au général. « Il est exactement dans ce qu'on cherchait à construire cet hiver », indique Kévin Rinaldi. Les chiffres du compte Strava démontrent une logique de performance : au Mur de Huy, en avril, Vauquelin avait poussé 493 watts pendant 3'30'', il a fait quasiment la même chose à Mûr-de-Bretagne (522 watts pendant 4'2'') ou dans la Rampe Saint-Hilaire, à Rouen (519 watts pendant 3'21''). « Kévin a énormément de force dans les jambes, et la capacité à atteindre ses valeurs max et à les maintenir pendant 1 à 10'à pousser encore quand tout fait mal, le corps, les jambes, les bras. C'est une qualité tout le monde n'a pas sur cette durée d'effort. » Depuis ses débuts pros, en 2022, Vauquelin, âgé de 24 ans, a beaucoup travaillé pour faire fructifier ses qualités naturelles de puncheur. « En World Tour, on entraîne les athlètes sur leurs qualités, pour qu'ils gagnent dans leurs domaines. Avec Kévin, on a suivi ce schéma, pour l'amener au meilleur niveau mondial chez les puncheurs. Il commence à y arriver. » Sa 3e place sur le chrono « Il fallait mettre de la puissance et rester en position, ça lui correspond » Le chrono tout plat autour de Caen, mercredi, a été un autre moment marquant de la semaine de Vauquelin, 5e à 49'' de Remco Evenepoel. Là aussi, la perf correspond à son profil, lui qui avait fait des tops 10 sur des contre-la-montre sans relief lors de Tirreno-Adriatico ou du Tour du Pays basque. « Il est au meilleur niveau qu'on connaisse de lui dans cet exercice. À Caen, il fallait mettre de la puissance et rester en position, sans bouger malgré les douleurs aux fessiers, au dos, au bas du corps. Ça correspond à ses qualités, héritées de la piste : aller loin dans la douleur, sans dégrader la position aérodynamique. » Habitué à sortir son vélo de chrono « presque tous les jours », Vauquelin a accentué le travail l'hiver dernier. « Bianchi nous a fourni un nouveau vélo et on a changé d'équipementier textile. Il a fallu qu'on passe en soufflerie, qu'on essaie toutes les combis, qu'on teste plusieurs casques pour valider le choix. Ensuite, on a beaucoup travaillé la position de Kévin, pour en trouver une qui soit aérodynamique mais dans laquelle il soit capable de pousser les watts. Tout ça a pris du temps et coûté de l'argent, et Arkéa-B & B Hotels s'est investi. Les résultats ont validé ce travail. » L'objectif de la fin du Tour « Kévin a besoin de lever les bras » Ce lundi, sur la route du Mont-Dore, Kévin Vauquelin va retrouver une bosse solide dans le final (3,3 km à 8 %). « Un effort de 10' sur lequel il peut avoir la capacité de suivre un groupe de costauds, comme on l'a vu au Tour de Suisse », dit Rinaldi. Le terrain est connu, le contexte moins, car on est entré dans la deuxième semaine du Tour, alors que la préparation était axée sur le début, et « après dix jours à haute intensité ». « C'est nouveau pour Kévin, ça va être intéressant de voir comment il va se comporter. » Et pas par rapport à Pogacar ou Vingegaard, les deux cadors du Tour. « Eux vont déclencher les hostilités pour le général, ça ne sera pas le combat de Kévin. On reste sur l'idée de gagner une étape. Kévin, c'est un vrai gagneur, il a besoin de lever les bras. On ne fait pas du général un objectif à court terme. S'il baisse de régime, ça fera partie du jeu et de l'apprentissage. » Autour de Toulouse, mercredi, il trouvera un autre terrain pour son ambition de lever les bras, avec quatre côtes costaudes dans le final. La montagne « Etre un coureur complet, c'est un travail de plusieurs années » Si Kévin Rinaldi ne parle pas de classement général, c'est parce qu'il sait que son poulain manque de repères en haute montagne. « Le premier col d'une heure qu'il a monté, c'était en 2024 au Tour de Suisse », souligne-t-il. Depuis, Vauquelin a enrichi son vécu, notamment lors d'un stage à Isola 2000, en juin, mais il reste l'obstacle du poids (69 kg) et de l'habitude. « Le coup de pédale, l'appréhension des cols, la répétition des efforts, on l'a bossé à Isola. Mais pas dans l'optique général, dans l'optique de son type d'efforts à lui. » Fera-t-il quand même mieux que lors du Tour 2024, où il avait terminé les étapes montagneuses entre 20 et 40 minutes derrière les leaders ? « L'an dernier, il venait d'apprendre sa sélection pour les JO, donc il n'y avait pas la nécessité de s'accrocher. Là, il sera meilleur. » Viendra ensuite le temps de la réflexion sur la suite de la carrière. « On peut maintenant réfléchir à la question : est-ce qu'il y a nécessité de bosser pour la haute montagne ? Être un coureur complet, c'est un travail de plusieurs années, différent, avec le risque de perdre certaines qualités... » À lire aussi Vauquelin, la fête à la maison en Normandie Qui est le meilleur poisson-pilote ? Thévenet: «J'ai souvent dit à Merckx qu'il a fait ma pub» Le week-end des sales gosses lancé avec force et beauté


Le Figaro
2 days ago
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Frédéric Douet : «Ce que cache la haine de l'immobilier»
Réservé aux abonnés TRIBUNE/FIGAROVOX - L'étude de l'Insee concluant qu'un quart des résidences principales comporteraient au moins trois pièces en trop est une nouvelle preuve du mépris des pouvoirs publics pour la propriété immobilière, pourtant ancrée dans les gènes des Français depuis la révolution de 1789, analyse le professeur à l'université. Frédéric Douet est professeur à l'Université Rouen-Normandie. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié L'immobilier n'arrête pas d'encaisser les coups de boutoir. Citons pêle-mêle sans être exhaustif : le recentrage en 2018 de l'impôt sur la fortune sur l'immobilier qui a entraîné le passage de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) à l'impôt sur la fortune immobilière (IFI ou « Invitation à fuir l'immobilier »), la critique en 2021 par la ministre du logement de l'époque – Emmanuelle Wargon – du « modèle du pavillon avec jardin » qu'elle avait alors qualifié de « non-sens écologique », le nouveau Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) mis en place depuis 2022 qui risque de déboucher sur une crise du logement sans précédent et, en dernier lieu, une étude de l'Insee qui proclame qu'un quart des résidences principales (soit 7,6 millions de logements) comporteraient au moins trois pièces de plus que le nombre théoriquement nécessaire pour leurs occupants, sans que l'on sache par qui et au nom de quoi ce nombre…


Le Parisien
3 days ago
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Terrorisme, manifs, accidents de la route… Le miracle permanent du Tour de France pour éviter les drames
Une parenthèse enchantée. Dans une France en proie à un sentiment, réel ou supposé, d'insécurité, organiser un événement gratuit et itinérant avec 10 millions de personnes pendant un mois, peut sembler mission impossible. C'est pourtant celle relevée chaque année par les organisateurs du Tour de France , aidés par un contingent de 23 000 policiers et gendarmes. Et qui a inspiré ceux des JO quand il a fallu créer une « bulle » sécuritaire autour du relais de la flamme olympique. Une réussite toujours fragile — une attaque comme celle de Rouen mardi, ou un accident, peut si vite arriver. Mais un succès indéniable, vu la liste des risques, et le nombre très faible d'incidents graves au final. « Toutes les menaces doivent être prises en compte, de la sécurité routière au terrorisme », résume un haut gradé de la gendarmerie. Jusqu'au risque sanitaire, celui qui a finalement le plus fait trembler la Grande Boucle, avec le Covid en 2020.


Le Figaro
3 days ago
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Karim Berbra, avocat : «Ce que je trouve fort, c'est ce sentiment d'utilité à l'égard des personnes que l'on défend»
Avocat en droit du travail au Barreau de Rouen depuis 15 ans, Karim Berbra fait partie de ces professionnels pour qui chaque dossier, chaque plaidoirie est un défi stimulant. Il partage ici les réalités d'un métier où la concurrence est rude et livre de précieux conseils à celles et ceux qui rêvent, à leur tour, de devenir avocat. LE FIGARO ETUDIANT- Comment êtes-vous devenu avocat ? Karim BERBRA- La profession d'avocat n'était pas particulièrement une vocation pour moi. À l'issue de mon Master 2 « Droits des affaires », sur les conseils de mes proches, j'ai tenté l'examen d'entrée de l'École d'avocats (EDA) de Versailles que j'ai réussi du premier coup. J'ai intégré cette école et ai effectué un stage de six mois en entreprise. Ce stage m'a ouvert des portes. J'ai pu ensuite intégrer un cabinet d'avocats spécialisé en droit du travail, à Paris, puis un cabinet de Rouen où j'ai exercé en tant que juriste, le temps de prêter serment, en 2010. En novembre 2014, j'ai intégré le cabinet rouennais Le Caab dans lequel je suis aujourd'hui associé et où j'exerce en tant qu'avocat en droit du travail, principalement axé sur la défense des salariés et des représentants du personnel. Récemment, j'ai également obtenu un diplôme universitaire en prévention des risques psychosociaux ; une spécialité essentielle car en tant qu'avocat, on ne défend pas un dossier, on défend des personnes qui sont souvent en souffrance. Qu'est-ce qui vous plaît dans votre métier d'avocat ? Ce que je trouve particulièrement fort dans ma pratique, c'est la dimension humaine. C'est ce sentiment d'utilité à l'égard des personnes que l'on défend et que l'on représente. On ne fait pas simplement du droit. Lorsqu'une personne en difficulté me consulte, il faut savoir l'écouter, l'accompagner, choisir les bons mots, créer un espace de confiance et de réassurance pour recueillir les informations nécessaires à l'avancée du dossier. Cela suppose de faire preuve de beaucoup de psychologie, de tact, de pédagogie, au-delà de la compétence et du raisonnement juridique. Il y a souvent une vraie relation humaine qui se crée. Même avec l'expérience, je ne vais jamais à une plaidoirie sans une petite boule au ventre Karim Berbra Le temps de la plaidoirie est un moment qui me passionne. C'est un art qui requiert talent et agilité. C'est un moment vraiment magique dans la vie du dossier. Même avec l'expérience, je ne vais jamais à une plaidoirie sans une petite boule au ventre. Pour autant, je ne répète pas, je n'apprends pas par cœur. Souvent, je ne sais pas exactement quelle va être mon accroche avant de prendre la parole. Cela dépend de ce que l'on veut mettre en avant dans le dossier. Cela dépend aussi de ce qui se passe dans la salle, de ce qu'on ressent. À quelles contraintes un avocat débutant doit-il faire face ? Première chose ; il ne faut pas avoir peur de l'entrepreneuriat. L'avocat, c'est en effet un chef d'entreprise qui exerce à 95% en tant que libéral. Il faut donc avoir le goût de l'indépendance. Après avoir prêté serment, on est en général collaborateur au sein d'un cabinet. Dans ce cas, on est soumis à une rétrocession mensuelle d'honoraires. Ensuite, on peut s'associer ou exercer à titre individuel. Si on s'installe, il faut gérer soi-même ses cotisations sociales, ses charges, ses impôts… Beaucoup de jeunes avocats découvrent la gestion financière et administrative car dans nos études de droit, nous ne sommes pas formés à la gestion d'entreprise, voire au management. Il faut donc savoir anticiper cette réalité. Faut-il choisir une spécialité quand on devient avocat ? La profession est très concurrentielle et la tendance de la jeune génération est, semble-t-il, de s'installer le plus rapidement possible, afin d'être indépendant. Aussi parce qu'il est parfois difficile de débuter comme collaborateur dans un cabinet. De ce fait, beaucoup de jeunes avocats font le choix d'être généralistes. Mais cela requiert une grande agilité intellectuelle et de bien connaître toutes les spécialités : le droit du travail, le droit de la famille, le droit de la consommation etc. C'est pourquoi, au préalable, il est essentiel de prendre le temps de se former et, dès le lycée, de faire des stages pour tester ses affinités. Cela permet d'affiner ses choix professionnels et découvrir différentes façons d'exercer, auprès d'avocats, mais aussi de magistrats, de notaires, de commissaires de justice… Avec le recul, je retiens qu'on ne peut pas exercer ce métier dans la durée sans prendre soin de soi Karim Berbra Quels conseils donneriez-vous aux jeunes avocats ? Je dirais aux jeunes : c'est une profession passionnante, exigeante, mais sachez préserver votre santé mentale. La durée, la complexité du travail et la charge de travail sont des facteurs de risques psychosociaux très importants chez les avocats, comme le montre l'étude que j'ai menée en 2024 : L'exposition des avocats du Barreau de Rouen aux risques psychosociaux. Avec le recul, je retiens qu'on ne peut pas exercer ce métier dans la durée sans prendre soin de soi. Pendant des années, j'ai enchaîné 60 à 70 heures par semaine, 7 jours sur 7. Je conseille donc aux jeunes de bien se connaître et de réfléchir au choix de leur spécialité, à leur organisation de travail, au nombre et au type de dossiers qu'ils sont en capacité de traiter. Il est essentiel de garder une vie sociale, un équilibre entre sa vie personnelle et professionnelle, car la passion du métier ne protège pas de l'épuisement.


Le Parisien
4 days ago
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Le musée des Beaux-Arts de Rouen ouvre son propre café dans le Jardin des sculptures
À partir de ce samedi 12 juillet, les visiteurs du musée des Beaux-Arts de Rouen (Seine-Maritime) pourront (enfin) s'accorder une petite pause gourmande sous la somptueuse verrière du Jardin des sculptures, ce qui n'était plus possible depuis de nombreuses années. « C'était une demande qui revenait souvent », assure Laurence Renou, la vice-présidente chargée de la culture au sein de la métropole Rouen-Normandie qui avait lancé en mars dernier un appel à manifestation d'intérêt pour assurer la gérance de ce petit espace de restauration qui a été rénové pour l'occasion. « Cela va contribuer à améliorer l'expérience visiteur et le confort de ceux qui viennent découvrir le musée », estime l'élue, convaincue que l'ouverture de ce Café sculpture – son nom de baptême – comble un manque dans cet établissement culturel qui abrite notamment l'une des plus belles collections de toiles impressionnistes en province. Au total, douze visites ont été organisées pour de potentiels candidats, dont cinq ont finalement déposé un dossier. Et c'est une Rouennaise de 33 ans qui a su séduire le jury, Amira Brahimi. Il faut dire que la jeune restauratrice connaissait bien les lieux qu'elle fréquente depuis l'adolescence. « C'est un espace incroyable. Avoir l'opportunité de m'y installer, c'est une chance que je n'avais pas envie de laisser passer », dit-elle. Avec en prime un beau potentiel de clients, puisqu'en 2024, plus de 250 000 visiteurs ont fréquenté le musée des Beaux-Arts normand. En s'inspirant des œuvres des artistes qui l'entourent, Amira Brahimi a concocté une carte qui revisite les classiques du brunch et des sandwichs comme elle le fait déjà depuis plus de cinq ans dans ses trois autres établissements situés à deux pas du musée. « On mise sur la fraîcheur et la qualité de nos produits, avec notre propre touche, celle qu'apprécient nos clients, des boissons tendance… », poursuit la nouvelle hôtesse de ces lieux. Dans un premier temps, elle s'appuiera sur une équipe de trois employés pour faire tourner ce café qui proposera une douzaine de tables et sera ouvert du mercredi au dimanche, de 10h30 à 17h30. « On s'adaptera à la demande, à la fréquentation. On se laisse du temps pour le faire évoluer », assure-t-elle, heureuse de s'inscrire avec ce Café sculpture dans le riche paysage culturel rouennais.