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La Presse
10-07-2025
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Le CF Montréal éliminé du Championnat canadien
La catastrophe annoncée s'est confirmée, mercredi soir, au stade Saputo. Le Forge de Hamilton a éliminé le CF Montréal du Championnat canadien en vertu d'une victoire de 3-2 au total des buts, en quarts de finale. Ainsi, le seul objectif encore accessible du CFM dans cette saison de terrible misère s'est évaporé devant ses yeux, alors qu'il n'a pu faire mieux qu'un match nul de 2-2 devant ses partisans. Pourtant, le Bleu-blanc-noir avait cru avoir fait le gros du travail avec le but du 1-0 de Prince Owusu, à la 58e minute. Ce filet permettait à Montréal, à ce moment, d'égaliser la marque à 1-1 sur le duel aller-retour. Et le CFM a eu de nombreuses chances de prendre les devants par la suite. Mais ses tirs se sont butés à un Jassem Koleilat, le gardien du Forge, en mission, notamment autour de la 68e. La suite a été pénible pour les Montréalais. À la 83e, Tristan Borges a pris un excellent tir de loin qui a déjoué Jonathan Sirois : 1-1 (2-1 au total des buts). À la 87e, c'était au tour de Kyle Bekker de prendre une chance de plusieurs mètres, avec un beau succès. Son but a porté la marque à 2-1, a fait se lever des dizaines de partisans montréalais, et a fait se concrétiser une perspective difficile à accepter pour le CF Montréal. Soit celle que sur 120 minutes, il n'a pas su maîtriser une équipe d'une division inférieure. Même le deuxième filet de Prince Owusu (90 + 9') est survenu alors que le match était plié. Du côté du Forge, sa stratégie a été parfaite, logique, et menée de main de maître. Pendant toute la première mi-temps, Hamilton s'est contenté de défendre devant un CFM qui n'avait tout simplement pas d'idée. Simple comme bonjour, même si l'effort et la concentration du Forge étaient évidents. Ensuite, l'entrée en jeu à la mi-temps de Hennadii Synchuk a changé la donne pour Montréal. Mais comme ça a été le cas toute la saison, cette petite étincelle n'a pas été suffisante pour rallumer le brasier d'une saison qui tourne aux cendres.
La Presse
06-07-2025
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Messi fait le spectacle au stade Saputo
Lionel Messi a marqué le deuxième but de son équipe à la 40 e minute Lionel Messi a dominé partout où il est allé, en Espagne comme en Ligue des Champions comme en Coupe du monde. Il ne lui manquait qu'une performance dominante au stade Saputo au palmarès de son illustre carrière. L'Inter Miami l'a emporté 4-2 face au CF Montréal dans l'enceinte de la rue Sherbrooke, samedi soir. Et Messi, comme pour faire plaisir à la majorité de partisans vêtus de rose, en a mis plein la vue, avec deux buts tout à fait spectaculaires. Son premier, à la 40e, a donné les devants 2-1 à son équipe. Et a fait se lever la foule du stade, qui venait pourtant de voir son équipe locale encaisser une deuxième fois après avoir pris les devants, en déjouant quatre joueurs du CFM dans la surface. Il a complété la séquence avec une frappe du pied gauche vers le coin opposé, sa signature. Son deuxième, en deuxième mi-temps, il était encore plus spécial. Encore une fois, quatre joueurs montréalais ont mordu la poussière. Le ballon a semblé lui coller au pied. Jusqu'à arriver devant un Jonathan Sirois qui ne pouvait rien faire, pour enfiler le 3-1 des Floridiens. L'ovation de la foule a été longue et sentie. Malheureusement pour les hommes de Marco Donadel, cet amour ne leur était pas destiné. Pour le CFM, ça a tenu un temps… Pourtant, pendant une bonne partie de ce match, les Montréalais ont été dans le coup. C'est eux qui ont ouvert la marque, dès la deuxième minute. Tout le monde dans le stade était incrédule, d'ailleurs. Mais que venait-il de se passer ? Messi, oui, encore lui, a surpris tout le monde. Mais pas de la façon dont il a habitué la planète foot. En repli défensif, tentant de remettre le ballon vers son gardien, l'Argentin a plutôt offert une passe décisive à Prince Owusu. L'Allemand n'en demandait pas tant. Confirmant sa belle allure des derniers matchs, Owusu a fait exploser le stade, de joie comme d'ébahissement, en enfilant son quatrième filet en quatre matchs. 1-0 Montréal, alors que plusieurs partisans cherchaient encore leurs sièges. Montréal s'est bien défendu par la suite. On les sentait rigoureux, concentrés. Jusqu'à ce que le rouleau compresseur des Herons se mette en marche. Les attaques floridiennes sont venues en vague. Jonathan Sirois a été solide, vraiment, à plusieurs reprises. À la 33e, Tadeo Allende a nivelé la marque, sur une passe de Messi, qui a donné les devants à son équipe 7 minutes plus tard, comme on le disait. PHOTO CHRISTOPHER KATSAROV, LA PRESSE CANADIENNE Tadeo Allende (21) Malgré tout, au retour des vestiaires, Montréal a continué d'avoir des occasions. Et des belles, notamment de la part de Dante Sealy, qui a péché par manque d'opportunisme. Et par Prince Owusu, qui a joué l'un de ses bons matchs avec le CF Montréal. Mais cet espoir s'est éteint lorsque Telasco Segovia a réussi le 3-1 pour Miami, sur une splendide frappe de loin. Parce que oui, le talent ne se limite pas aux quatres anciens Barcelonais de Miami. Par ailleurs, Jordi Alba, Sergio Busquets et Luis Suárez ont tous été titulaires pour ce match au stade Saputo. La marque a été complétée par Messi, à la 62e. La Pulga a continué de se donner en spectacle tout le match, lui qui a joué les 90 minutes de la rencontre. Au grand plaisir des fans en rose. Et au grand dam des partisans inconditionnels du Bleu-blanc-noir.
La Presse
04-07-2025
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Quand le capitaine perd l'équilibre
Ça a commencé par un banal rhume, peut-être hérité de son enfant « à la garderie », raconte Samuel Piette. Rien d'anormal là, diront tous les parents de ce monde. Ça s'est terminé en une perforation du tympan, en plein match, au stade Saputo. Ça, c'est moins normal. Mais que s'est-il passé pour le capitaine du CF Montréal pour en arriver là ? « Pour faire une histoire courte… Bien, je vais essayer de la faire courte », a dit Piette en guise d'introduction lorsqu'il a été interrogé sur son état physique, vendredi matin, au Centre Nutrilait. On résume pour lui. Lors du match du CFM à Houston, le 14 juin dernier, Samuel Piette avait les symptômes d'un rhume. Il a joué 90 minutes, malgré tout, pour cette (rare) victoire de 3-1 au Texas. « Avec le match, l'effort, la chaleur, le long vol de retour, [j'ai été] encore plus congestionné, dit-il. Par la suite, ça m'a donné une labyrinthite. » Il s'agit d'une infection située dans l'oreille interne qui peut causer des nausées, des acouphènes, des pertes d'équilibre. « Dès le lundi après Houston, j'ai eu les premiers étourdissements », a dit le numéro 6. Sa labyrinthite a fini par se « transformer en vertige positionnel ». Entre-temps, il a tout de même été titulaire pour la rencontre face au FC Cincinnati, le 25 juin, puis contre le New York City FC, trois jours plus tard. Soit samedi dernier. Et c'est là qu'il dit avoir « payé le prix ». J'ai été capable de me sentir normal plus longtemps. Je savais qu'on n'avait pas beaucoup de changements. On menait au score, [il y avait] l'adrénaline. Je me suis dit que j'allais essayer de pousser au maximum. [Autour de la 60e], c'est là que je me suis perforé le tympan. Samuel Piette Piette dit avoir été « très, très malade » et avoir eu « beaucoup d'étourdissements ». « Le vertige positionnel, on dirait que t'es sur un bateau, c'est assez particulier. » Il est sous antibiotiques, et son oreille droite est toujours bloquée. Mais il se « sent mieux », et se dit « en mesure de jouer maintenant ». Il ne sait pas combien de minutes exactement, mais probablement pas les 90 minutes contre l'Inter Miami, ce samedi soir. « C'est à moi, et au personnel d'entraîneurs, de respecter quand j'atteins ma limite, de ne pas trop étirer ça, parce que ça peut quand même avoir des conséquences assez graves par la suite. » Enfin des renforts de l'infirmerie Piette n'est pas le seul mal en point chez le CF Montréal, par les temps qui courent. Giacomo Vrioni est toujours incommodé par une blessure à l'épaule. Elle ne l'empêche pas de se garder en forme, mais il ne peut pas, pour l'instant, s'entraîner avec contact au sein du groupe. Il en a encore pour peut-être une à deux semaines avant de rejoindre ses coéquipiers. Et donc un peu plus avant de revoir le terrain. PHOTO DAVID KIROUAC, IMAGN IMAGES VIA REUTERS CONNECT Giacomo Vrioni La situation de Jalen Neal « est un peu plus compliquée », croit Donadel, qui insiste sur le fait qu'il « n'est pas un docteur ». Neal, défenseur qui commençait à s'établir comme un pilier de la défense montréalaise, s'est blessé lors du match contre Cincinnati. Son pépin à la jambe lui cause de la « douleur » qui l'empêche notamment de « sauter », explique l'entraîneur. Une fois qu'il aura reçu le feu vert des médecins du club, Neal pourra « recommencer à pousser » lors des entraînements. « Ça pourrait être la semaine prochaine, dans 10 jours, dans deux semaines, dans trois, on ne sait pas. » Brandan Craig, qui a bien fait notamment face au NYCFC la semaine dernière, est prêt à prendre sa place en défense centrale, propose Donadel. Malheureusement, Joel Waterman, même s'il est de retour de son affection avec l'équipe nationale canadienne, doit purger une suspension d'un match, et sera donc absent pour cette rencontre devant la bande à Messi. Mais il y a tout de même de bonnes nouvelles. Bryce Duke et Hennadii Synchuk, tous les deux absents depuis le mois d'avril, seront sur le banc. Il s'agit là de renforts très attendus au milieu de terrain, avec le transfert récent de Nathan Saliba et le déficit actuel de profils pouvant jouer à cette position. Fabian Herbers est également près d'un retour, mais on s'attend plus à le voir la semaine prochaine. Le grand point d'interrogation, c'est Olger Escobar. Qui ? Escobar, c'est le jeune de 18 ans arrivé à Montréal de l'équipe réserve du Revolution dans le complet anonymat à la fin de la fenêtre des transferts de l'hiver. Il s'est révélé à tout le monde, et probablement même au personnel d'entraîneurs du CFM, lors de la Gold Cup, avec le Guatemala. Évoluant au poste d'ailier droit, il s'est démarqué avec sa sélection en marquant deux jolis buts, dont un devant les États-Unis, en quarts de finale, mercredi. Le voilà de retour à Montréal après l'élimination des Guatémaltèques. Le temps de récupération est peut-être un peu court pour jouer dès ce samedi, mais il s'est certainement imposé comme une « option » pour Donadel, au milieu ou sur l'aile droite. Surtout dans le contexte des 7 matchs à jouer dans les 24 prochains jours. « On aura besoin de tout le monde », estime l'entraîneur-chef.
