Dernières actualités avec #Seven&i


La Presse
19 hours ago
- Business
- La Presse
Seven & i écorche Couche-Tard
Seven & i a publié une lettre mardi dans laquelle l'entreprise blâme Couche-Tard pour des erreurs dans son projet d'acquisition de l'exploitant des dépanneurs 7-Eleven. Seven & i soutient qu'Alimentation Couche-Tard a fait preuve d'une méconnaissance regrettable de la culture japonaise en plus de ne pas avoir pris au sérieux les préoccupations antitrust dès le départ en menant son projet d'acquisition de l'exploitant des dépanneurs 7-Eleven. « Couche-Tard n'a jamais dérogé à son affirmation selon laquelle la voie à suivre pour obtenir l'approbation antitrust était claire. Mais cela ne la rend pas pour autant vraie », souligne le comité spécial du conseil d'administration de Seven & i dans une missive publiée mardi. En réalité, est-il souligné, cette transaction ne pouvait être finalisée sans une cession très importante de dépanneurs aux États-Unis. « Par conséquent, la question cruciale était de savoir si Couch-Tard pouvait identifier un repreneur viable qui obtiendrait l'approbation de l'autorité américaine de la concurrence (Federal Trade Commission). Ce n'était pas le cas. » Les seuls acquéreurs potentiels qui se sont manifestés, selon Seven & i, sont des firmes d'investissement, que la Commission fédérale américaine du commerce (FTC) ne considère pas comme des acquéreurs intéressants. « Nous avons incité Couche-Tard à trouver une solution de cession sérieuse afin de déterminer si une transaction était même possible compte tenu de la contestation antitrust, malgré leur résistance initiale. Nous avons insisté pour la signature d'un accord de confidentialité complet, malgré leur résistance initiale. Nous avons organisé 10 réunions de direction virtuelles et deux réunions en personne – et non pas seulement « deux réunions de direction très restreintes ». Nous étions prêts à aller jusqu'au bout pour déterminer si une solution était possible », précise le comité spécial de Seven & i dans sa communication électronique. Marché japonais Le comité spécial de Seven & i ajoute que le mécontentement de Couche-Tard à l'égard de sa collaboration témoigne d'une « méconnaissance regrettable » du marché japonais. Comprendre le fonctionnement des affaires dans le pays de l'autre partie est essentiel à la réussite d'une transaction transfrontalière. Prétendre que nos présentations managériales étaient préétablies revient à mal comprendre la culture japonaise. Être différent n'est parfois ni mal ni un acte de résistance. extrait de la lettre comité spécial du conseil d'administration de Seven & i Il est ajouté que malgré les affirmations répétées de Couche-Tard selon lesquelles l'entreprise de Laval avait un partenaire japonais avec qui travailler et apprendre sur les spécificités du marché japonais, Couche-Tard n'a jamais pu le faire, ou n'a jamais communiqué cette information à Seven & i. Le conglomérat japonais se dit déçu par la décision de Couche-Tard de retirer son offre d'achat, mais affirme ne pas être étonné. « À notre avis, plus Couche-Tard a obtenu d'accès et d'informations, mieux la direction a compris les défis réglementaires évidents identifiés dès le départ par le comité spécial [de Seven & i]. » Les dirigeants de l'entreprise japonaise vont jusqu'à dire qu'ils comprennent et respectent les défis opérationnels, financiers et de marché auxquels Couche-Tard est confrontée et terminent en disant qu'il n'y a pas lieu de blâmer Seven & i pour cette réalité. « Couche-Tard a décidé de son propre chef qu'il était plus facile de se retirer. »


La Presse
5 days ago
- Business
- La Presse
Négociations entre Couche-Tard et 7–Eleven
Dans sa lettre publiée mercredi soir, la direction de Couche-Tard dit continuer de croire qu'un regroupement avec Seven & i créerait un leader mondial et mentionne être disposé à offrir une prime importante, mais avec un engagement « plus profond et sincère » de la part des dirigeants de Seven & i. La saga 7–Eleven n'est peut-être pas terminée. Alimentation Couche-Tard souhaite toujours boucler une transaction et l'annonce du retrait de son offre d'achat pour Seven & i pourrait bien être une façon de mettre de la pression sur le conglomérat japonais en montrant que Couche-Tard n'est pas acheteur à tout prix, commente François Watier, associé et analyste pour le gestionnaire d'actifs montréalais Van Berkom. « Si c'est le cas, on verra bien la suite », ajoute-t-il. C'est maintenant au tour des actionnaires de Seven & i, y compris l'investisseur militant américain Artisan Partners, de mettre de la pression sur le conseil d'administration de Seven & i, affirme le gestionnaire de portefeuille montréalais Philippe Hynes, de la firme Tonus Capital. La firme d'investissement Artisan Partners, de Milwaukee, dans le Wisconsin, est actionnaire de Seven & i. Elle talonne le conseil d'administration de Seven & i depuis l'automne dernier afin de s'assurer que l'offre de Couche-Tard soit considérée de manière juste et transparente afin de maximiser la valeur pour les actionnaires. Artisan Partners n'a pas répondu, jeudi, aux messages laissés par La Presse. Une autre avenue potentielle permettant à Couche-Tard de réaliser une transaction pourrait apparaître avec l'introduction en Bourse attendue l'année prochaine des magasins de proximité 7–Eleven en Amérique du Nord. Cette opération fait partie du plan stratégique présenté plus tôt cette année par les dirigeants de Seven & i. « Peut-être que Couche-Tard pourrait être intéressé à faire une offre uniquement pour cette nouvelle entité, ce qui serait plus simple et permettrait d'éviter les problèmes réglementaires liés au Japon », dit Philippe Côté, gestionnaire de portefeuille et directeur de la recherche chez Gestion de placements Eterna. L'introduction prochaine en Bourse des magasins nord-américains de 7–Eleven pourrait toutefois aussi compliquer la vie de Couche-Tard dans le marché fragmenté des magasins de proximité, prévient l'analyste Martin Landry, de la firme Stifel. « Cette nouvelle entité publique pourrait devenir un acteur plus agressif dans le secteur des dépanneurs en Amérique du Nord en raison des exigences et des attentes des nouveaux investisseurs. Cela pourrait accroître la concurrence et se traduire par une diminution du nombre de cibles d'acquisition ou une augmentation des multiples d'évaluation. » Une « belle discipline » Dans sa lettre publiée mercredi soir, la direction de Couche-Tard dit continuer de croire qu'un regroupement avec Seven & i créerait un leader mondial et mentionne être disposé à offrir une prime importante, mais avec un engagement « plus profond et sincère » de la part des dirigeants de Seven & i. En tirant le rideau sur son offre de la façon dont elle vient de le faire, l'équipe de gestion de Couche-Tard fait preuve une fois de plus d'une « belle discipline » aux yeux de Philippe Hynes. Les observateurs sont nombreux à affirmer que l'offre évaluée à 46 milliards US pour Seven & i pèse lourd sur l'action de Couche-Tard depuis l'été passé. Malgré la hausse de 8 % du titre enregistrée jeudi, l'action demeure en baisse de 7 % jusqu'ici en 2025. Le marché craignait qu'une surenchère mène à un prix dérisoire ainsi qu'une dilution liée à une émission d'actions potentiellement importante pour financer une transaction, dit Philippe Hynes. Un « deal » entre Couche-Tard et Seven & i doit être amical, selon lui. Rachat d'actions à venir ? À court terme, les observateurs s'attendent à ce que Couche-Tard considère des projets d'acquisitions de moindre envergure et recommence rapidement à racheter ses actions à des fins d'annulation, ce qui pourrait donner un certain élan à l'action en Bourse. La direction de Couche-Tard n'a cependant rien mentionné à cet effet mercredi soir en annonçant le retrait de son offre d'achat sur Seven & i. Couche-Tard a cessé de racheter des actions depuis l'automne afin de conserver ses munitions. Relancer le programme de rachat d'actions ne serait pas anodin. C'est un facteur important pour l'action de Couche-Tard. Les rachats d'actions ont représenté environ 40 % de la croissance du bénéfice par action depuis l'exercice 2020, souligne l'analyste John Zamparo, de la Scotia. Couche-Tard a la capacité de déployer environ 2,5 milliards US pour le rachat d'actions d'ici la fin avril, ce qui représente environ 5 % des actions en circulation de l'entreprise, selon l'analyste Chris Li, de Desjardins. « Compte tenu de l'absence de rachats depuis trois trimestres, je prévois des rachats disproportionnés à court terme », dit l'analyste John Zamparo, de la Scotia. L'analyste Bobby Griffin, de la firme Raymond James, croit que l'intention des dirigeants de Couche-Tard est maintenant de s'assurer que son programme de rachat est bien en place avant le début de la période de blackout devant débuter le 3 août, c'est-à-dire un mois exactement avant la tenue de l'assemblée annuelle des actionnaires de Couche-Tard et de la présentation de ses prochains résultats trimestriels. La direction de Couche-Tard a jugé dans le passé que le rachat de ses actions constitue une utilisation « judicieuse » de ses fonds et un placement intéressant pour l'entreprise. Ces rachats ont pour effet de diminuer le nombre d'actions en circulation et d'augmenter proportionnellement la quote-part du capital-actions de Couche-Tard de tous les actionnaires restants.


Le Figaro
6 days ago
- Business
- Le Figaro
Supérettes: le canadien Couche-Tard renonce à racheter le géant japonais Seven & i
Le groupe canadien Alimentation Couche-Tard (ACT) a renoncé à sa proposition de racheter pour 47 milliards de dollars son rival japonais de la distribution Seven & i, propriétaire des supérettes 7-Eleven, dénonçant le «manque d'engagement constructif» de ce dernier. Avec 85.000 établissements dans une vingtaine de pays, 7-Eleven est la plus grande chaîne de magasins de proximité au monde - segment où il est leader aux États-Unis. Initialement américaine, elle était tombée en 1990 dans l'escarcelle du milliardaire Masatoshi Ito qui l'a transformée en empire international. Une cible de choix pour ACT, désireux de fusionner leurs réseaux pour créer un mastodonte planétaire de la distribution. Mais devant les résistances du groupe nippon, le Canadien - qui avait relevé son offre en septembre dernier - a finalement jeté l'éponge. «Nous ne sommes pas en mesure de poursuivre efficacement ce regroupement sans un engagement plus profond et sincère», a indiqué Couche-Tard, via un texte diffusé dans la nuit de mercredi à jeudi. Longtemps rétif, Seven & i avait certes accepté fin avril de signer un accord de confidentialité pour partager ses informations financières avec Couche-Tard, étape clé vers une éventuelle acquisition. Publicité Mais depuis «il n'y a eu aucun engagement sincère ou constructif de la part de Seven & i en vue de faciliter l'avancement d'une proposition, contrairement aux commentaires formulés publiquement» par ses représentants, affirme Couche-Tard dans une lettre adressée au conseil d'administration de Seven & i. «Vous vous êtes plutôt livrés à une campagne calculée de dissimulation et d'atermoiement», accuse l'entreprise canadienne, qui déplore notamment n'avoir «obtenu aucune réponse» à d'importantes questions. À lire aussi Supérettes : Seven & i se renforce face à Couche-Tard et introduit sa branche américaine en Bourse «Collaboration minimale» L'annonce a fait dévisser le titre de Seven & i de plus de 9% à la Bourse de Tokyo jeudi en cours d'échanges. Des actionnaires activistes poussaient la direction du groupe japonais à accepter l'offre d'ACT. «Cette décision n'est pas ce que nous souhaitions. Bien que nous considérions que le communiqué d'ACT contient plusieurs déclarations erronées sur lesquelles nous ne sommes pas d'accord, cela était prévisible», a cependant commenté Seven & i dans une déclaration, rappelant une conjoncture mondiale morose. Seven & i assure «avoir étudié toutes les options», mais s'être finalement résolu à «poursuivre sa propre stratégie de création de valeur», notamment via son réseau de supérettes en Amérique du Nord. «Notre plan est concret et réalisable», insiste-t-il. Le géant japonais avait longtemps ignoré les convoitises de Couche-Tard, rejetant d'emblée sa première offre l'an dernier et refusant selon la presse locale de rencontrer les dirigeants du groupe canadien venus à Tokyo en octobre. D'entrée, Seven & i avait pointé les sérieux défis posés en cas de fusion avec ACT par les règles de la concurrence aux États-Unis, où le Canadien est lui aussi fortement présent avec des milliers de magasins. Couche-Tard possède au total quelque 16.700 magasins dans 31 pays, qui incluent l'enseigne Circle K: en y ajoutant le réseau des 7-Eleven à travers l'Asie et l'Amérique du Nord, un mariage donnerait naissance à un colosse international, au risque d'être invalidé par les régulateurs américains. À lire aussi Supérettes : Couche-Tard écarte une prise de contrôle hostile du japonais Seven & i Répondre aux inquiétudes anti-monopole Seven & i avait finalement accepté en mars de discuter avec Couche-Tard pour examiner conjointement des cessions d'environ 2000 magasins aux États-Unis, censées répondre aux inquiétudes anti-monopole. Des échanges qui ont fait long feu: ACT accuse Seven & i de ne pas avoir été «disposé à communiquer l'information nécessaire aux acheteurs potentiels» et de n'avoir bénéficié «que d'une collaboration minimale susceptible de faire progresser ce processus». Depuis l'an dernier, Seven & i avait parallèlement cherché à muscler ses propres relais de croissance, pour mieux résister à ACT. Publicité Il avait ainsi annoncé en mars qu'il allait introduire en Bourse sa branche américaine de 7-Eleven pour lui accorder une «flexibilité» accrue, céder son activité de gros supermarchés et engager un rachat massif de ses propres actions - autant de mesures pour doper sa valorisation. Et ce alors que des résultats financiers en berne fragilisent sa situation: Seven & i a enregistré sur l'exercice décalé 2024-2025 achevé fin février une chute de 23% du bénéfice net pour une hausse de 4,4% du chiffre d'affaires. Et il anticipe une chute de 10% de ses ventes en 2025-26, pointant un marché américain «difficile» et une politique douanière incertaine.


La Presse
6 days ago
- Business
- La Presse
Couche-Tard retire son offre sur les dépanneurs 7-Eleven
Alimentation Couche-Tard annonce le retrait de son offre d'acquisition de Seven & i, citant un manque de collaboration de la part de l'entreprise japonaise. Couche-Tard a expliqué les raisons de cette décision dans une lettre extrêmement critique adressée au conseil d'administration de Seven & i. Dans cette lettre, la société canadienne rappelle son offre de 2600 yens par action, soit une prime de 47,6 % sur le cours de l'action avant l'offre. Elle y déplore l'absence de réponse favorable de la part de Seven & i et de la famille Ito malgré de nombreuses tentatives pour engager un dialogue constructif, explique la société dans un communiqué paru après la fermeture des marchés mercredi. Couche-Tard critique également le manque de transparence et de coopération durant le processus de vérification diligente. Selon elle, seules des informations limitées ont été fournies, et les réunions de direction à Dallas et Tokyo se sont révélées peu productives, avec des restrictions sur les discussions et les réponses aux questions. Concernant les approbations réglementaires aux États-Unis, Couche-Tard affirme avoir proposé des solutions concrètes, notamment des cessions de magasins. Le Canadien reproche à Seven & i de ne pas avoir pas facilité le processus d'identification des acheteurs potentiels pour les actifs à céder. Achat partiel considéré « Nous sommes prêts à offrir une prime importante sur le cours de l'action avant la proposition aux actionnaires de 7 & i », écrit Couche-Tard dans sa lettre signée par Alain Bouchard et Alex Miller. Couche-Tard a également exploré des structures de transaction alternatives, comme l'acquisition de l'ensemble des activités de Seven & i hors du Japon et de 40 % des activités japonaises. Cette proposition aurait offert une valeur équivalente aux actionnaires tout en leur permettant de participer aux activités internationales regroupées, soutient M. Bouchard. De son côté, s'il faut en croire la missive, Seven and I aurait offert d'acquérir une partie des actions de Couche-Tard. « Lors de notre rencontre du 1ᵉʳ juillet à Tokyo, vous avez proposé une solution de rechange selon laquelle vous seriez prêts à joindre SEI à Couche-Tard en contrepartie d'une participation au capital de Couche-Tard. » Couche-Tard a rejeté la proposition. « À notre avis, une telle structure compromettrait les perspectives opérationnelles de l'entreprise issue du regroupement. »