Dernières actualités avec #Soueïda


Le Figaro
15 hours ago
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La ville de Soueïda, épicentre des affrontements communautaires syriens : le récit de l'envoyée spéciale du Figaro
Réservé aux abonnés REPORTAGE - Les hostilités entre Druzes et Bédouins dans cette ville ont attiré des combattants venus de tout le pays, faisant au moins 1 265 morts en dix jours. Un blindé de la Sécurité générale barre le passage. Assis à l'ombre, une poignée d'hommes en uniforme noir surveillent la route qui conduit à Soueïda, sur laquelle ils ont interdiction de se déployer. L'un d'eux se met tout d'un coup à tirer à la kalachnikov. Les tirs claquent dans les rues silencieuses du village de Walgha. « Il y a une voiture qui arrive », hurle-t-il, tandis que tout le monde se lève dans la panique. Un combattant armé d'une mitrailleuse s'apprête à tirer, mais son responsable l'arrête : « Calmez-vous les gars, ce sont des civils ! » La voiture arrive lentement à hauteur du check-point tenu par les forces de l'ordre. Trois hommes en sortent, les traits tirés. « Ça fait une semaine que je suis bloqué à l'intérieur de Soueïda , j'ai enfin réussi à m'enfuir mais les milices druzes nous ont empêchés de sortir pendant des jours », raconte l'un d'eux, le regard hagard. Depuis le balcon d'un bâtiment situé à quelques pas de là, d'autres membres de la Sécurité…


Le Parisien
a day ago
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« On ne sait plus quoi faire des cadavres » : Soueïda, ville syrienne toujours ravagée par le chaos
Ce qui n'était au départ qu'un simple braquage sur une autoroute s'est transformé en épisode sanglant, révélateur des tensions ethniques qui rongent encore le pays. Le 11 juillet, un homme druze a été battu et dépouillé par des bandits bédouins sur l'autoroute reliant Damas à Soueïda , une ville à majorité druze au sud de la Syrie. Son camion de légumes, ainsi que ses biens, ont été volés. En réponse, des groupes armés druzes locaux ont arrêté le lendemain plusieurs membres des tribus bédouines.


Le Figaro
2 days ago
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Syrie : les autorités évacuent des familles de Bédouins de la ville de Soueïda après le cessez-le-feu
1500 personnes de tribus bédouines doivent être évacuées. Le cessez-le-feu entré en vigueur dimanche a mis un terme à des violences qui ont fait plus de 1000 morts en une semaine, selon une ONG. Les autorités syriennes évacuent, ce lundi 21 juillet, des familles de Bédouins de la ville à majorité druze de Soueïda, à la faveur d'un cessez-le-feu qui a mis fin à des affrontements sanglants entre les deux communautés, selon des correspondants de l'AFP et les médias officiels. Un correspondant de l'AFP aux abords de la ville dévastée a vu un convoi formé de quatre cars et de voitures entrer à Soueïda puis en ressortir, chargés de civils dont des femmes et des enfants. Ils ont été conduits vers des centres d'accueils à Deraa, plus au sud, et à Damas, en coordination avec le Croissant Rouge syrien, l'équivalent de la Croix-Rouge, a-t-il précisé. À lire aussi Fiasco des troupes syriennes face aux Druzes soutenus par Israël : tout comprendre au conflit qui a enflammé Soueïda Publicité Un cessez-le-feu qui a mis un terme à des violences massives Selon l'agence officielle syrienne Sana, 1.500 personnes de tribus bédouines doivent être évacuées. Le cessez-le-feu entré en vigueur dimanche a mis un terme à des violences qui ont fait plus de 1.000 morts en une semaine, selon une ONG. Les affrontements ont éclaté entre combattants druzes et tribus bédouines, aux relations tendues depuis des décennies, et ont été compliqués par l'intervention de tribus arabes sunnites qui ont afflué d'autres régions de la Syrie en renfort aux Bédouins. Des exactions massives ont été rapportées par des ONG et des témoins, notamment des exécutions sommaires de Druzes sur une large échelle. «Nous sommes parvenus à une formule qui nous permet de désamorcer la crise en évacuant les familles de nos compatriotes des Bédouins et des tribus qui se trouvent actuellement dans la ville de Soueïda», a annoncé le chef de la sécurité intérieure dans la province de Soueïda, le général Ahmad Dalati, à la télévision officielle.


Le Parisien
3 days ago
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Syrie : 1 000 morts, cessez-le-feu… Ce que l'on sait après une semaine de violences intercommunautaires
Un cessez-le-feu fragile est respecté dimanche dans la province de Soueïda, dans le sud de la Syrie , où des violences ont fait plus d'un millier de morts en une semaine , dernier épisode en date de tensions intercommunautaires depuis que des islamistes ont pris le pouvoir. Les affrontements ont d'abord opposé des groupes druzes et bédouins, aux relations tendues depuis des décennies, avant l'intervention militaire d'Israël, qui affirme vouloir protéger les Druzes . Les forces gouvernementales syriennes s'étaient déployées en début de semaine dans la province de Soueïda, avec pour objectif affiché d'y rétablir l'ordre. Mais elles ont été accusées par des ONG, des témoins et des groupes druzes de prendre le parti des combattants bédouins et tribaux et d'avoir commis des exactions massives. Et Israël a mené des frappes sur Damas pour les contraindre de se retirer. Le président par intérim, Ahmed al-Chareh, qui a renversé à la tête d'une coalition islamiste le pouvoir de Bachar al-Assad en décembre, a été accusé de ne pas protéger les minorités religieuses du pays, notamment après des massacres en mars d'Alaouites, minorité dont est issu Assad, et des violences précédentes impliquant les Druzes. Tôt samedi, l'émissaire américain pour la Syrie, Tom Barrack, a annoncé que le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, et le président intérimaire syrien s'étaient accordés sur un cessez-le-feu soutenu par la Turquie et la Jordanie, voisins de la Syrie. Cet accord a ouvert la voie au retour des forces gouvernementales syriennes dans la province à majorité druze. Quelques heures plus tard, Ahmed al-Chareh annonçait un cessez-le-feu immédiat et s'engageait à nouveau à protéger les minorités. L'accord de cessez-le-feu prévoit le déploiement des forces de sécurité dans la province de Soueïda, mais pas dans la ville éponyme, et « l'ouverture de couloirs humanitaires pour permettre l'évacuation des civils et des blessés ». Il prévoit également d'œuvrer pour la libération des Bédouins détenus par « les groupes hors-la-loi », en référence aux formations armées druzes. Les journalistes de l'AFP présents à la périphérie de la ville de Soueïda dimanche ont fait état d'une matinée sans affrontements, tandis que des convois humanitaires se préparaient à y entrer. Des combattants bédouins et des hommes armés tribaux venus en renfort de différentes régions de Syrie, avaient évacué samedi soir la ville de Soueïda, après s'être livrés à des pillages et des exactions selon des témoins et des ONG. Les combattants druzes ont repris le contrôle total de la ville. Les jours précédents, un cessez-le-feu proclamé à plusieurs reprises par les autorités syriennes n'avait pas été respecté. Les violences dans le sud de la Syrie ont fait plus de 1 000 morts en une semaine, selon un nouveau bilan fourni dimanche par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Parmi eux figurent 336 combattants druzes et 298 civils druzes, dont 194 « exécutés sommairement par des membres des ministères de la Défense et de l'Intérieur ». Figurent également parmi les morts 342 membres des forces de sécurité gouvernementales et 21 Bédouins, auxquels s'ajoutent 15 membres des forces gouvernementales tués lors de frappes israéliennes. Plus de 128 000 personnes ont été déplacées après cette semaine de violences, a indiqué dimanche l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Les États-Unis, qui affichent leur soutien à l'administration d'Ahmed al-Chareh malgré son passé djihadiste, ont demandé à Israël de cesser ses frappes pour trouver une issue à la crise. Le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a exhorté les autorités syriennes à « demander des comptes et traduire en justice toute personne coupable d'atrocités, y compris dans leurs propres rangs ». Israël s'est présenté comme le défenseur des Druzes, minorité ésotérique issue d'une branche de l'islam implantée aussi en Israël, ainsi qu'au Liban. Mais certains analystes estiment qu'il doit préserver l'équilibre entre cet objectif affiché et le timide dialogue amorcé avec les autorités syriennes, bien que les deux pays soient officiellement en état de guerre. L'UE a salué l'annonce d'un cessez-le-feu et Paris a appelé à le respecter, exhortant les autorités syriennes « à garantir la sécurité et les droits de toutes les composantes du peuple syrien ».


Le Parisien
4 days ago
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Syrie : Damas et Jérusalem acceptent un cessez-le-feu, des forces gouvernementales déployées à Soueïda
Israël et la Syrie ont convenu d'un cessez-le-feu, a annoncé vendredi soir, après des jours d'affrontements intercommunautaires qui ont fait 718 morts, selon un observateur, dans la province à majorité druze de Soueïda. « Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et le président syrien Ahmed al-Chareh soutenus par les États-Unis ont convenu d'un cessez-le-feu adopté par la Turquie, la Jordanie et ses voisins. Nous appelons les Druzes, les Bédouins et les Sunnites à déposer les armes et à construire, avec les autres minorités, une identité syrienne nouvelle et unie, dans la paix et la prospérité avec ses voisins », a écrit sur X, tard dans la nuit de vendredi à samedi, l'ambassadeur américain en Turquie Tom Barrack. La présidence syrienne l'a annoncé dans un communiqué ce samedi : « compte tenu de la situation critique que traverse le pays, et soucieuse d'épargner le sang syrien, de préserver l'unité du territoire syrien et la sécurité de son peuple, et en réponse à sa responsabilité nationale et humanitaire, la présidence de la République arabe syrienne annonce un cessez-le-feu immédiat et global », indique le communiqué. La province syrienne de Soueïda est en proie depuis vendredi de la semaine dernière à des violences déclenchées par des affrontements entre combattants bédouins et factions druzes. Damas a dépêché des troupes gouvernementales pour mettre fin aux combats, mais celles-ci ont été accusées de commettre des violations généralisées contre les Druzes. Mercredi, Israël a lancé des frappes aériennes sur Damas et a frappé les forces gouvernementales syriennes qui se trouvaient dans la région de Soueïda pour, a affirmé l'État hébreu, protéger les Druzes, petite mais influente minorité qui vit en Syrie , au Liban et en Israël. Début mai, l'armée israélienne était déjà intervenue pour, selon elle, mettre fin à des exactions visant la communauté. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a même décrit les Druzes de Syrie - ils seraient un million d'habitants en Syrie, principalement concentrés à Soueïda et environ 150 000 en Israël - comme des « frères ». Afin de les protéger, Israël avait déclaré à plusieurs reprises qu'il n'autoriserait pas le déploiement de troupes syriennes dans le sud du pays, mais vendredi, après avoir mené de nouvelles frappes sur la province de Soueïda, l'armée israélienne leur a accordé une brève fenêtre pour mettre fin aux nouveaux affrontements. Dans la foulée, vendredi soir, la présidence syrienne a annoncé un déploiement de force pour mettre fin aux affrontements, en coordination avec des mesures politiques et sécuritaires pour rétablir la stabilité et empêcher le retour de la violence. « Compte tenu de l'instabilité actuelle dans le sud-ouest de la Syrie, Israël a accepté d'autoriser une entrée limitée des forces de sécurité intérieure (syriennes) dans le district de Soueïda pour les prochaines 48 heures », a déclaré aux journalistes un responsable israélien, qui a requis l'anonymat. Le dirigeant syrien Ahmed al-Chareh, qui a œuvré pour établir des relations plus chaleureuses avec les États-Unis, a accusé Israël de tenter de fracturer la Syrie et a promis de protéger sa minorité druze. « L'État syrien s'engage à protéger toutes les minorités et communautés du pays (…) Nous condamnons tous les crimes commis » à Soueïda, a-t-il déclaré ce samedi dans un discours retransmis à la télévision, soucieux de montrer à la communauté internationale ses efforts pour pacifier la Syrie. Comme annoncé, les forces de sécurité syriennes ont commencé ce samedi à se déployer dans la province « dans le but de protéger les civils et de mettre un terme au chaos », a indiqué le porte-parole du ministère de l'Intérieur Noureddine al-Baba dans un communiqué sur Telegram. Reste à savoir si les milliers de combattants bédouins, qui continuaient d'affluer vendredi dans la province, vont respecter le cessez-le-feu. Vendredi, des affrontements se sont poursuivis dans le nord et l'ouest de la province de Soueïda, selon les habitants et Ryan Marouf, directeur du média local Sweida24. Et ce samedi matin, un photographe de l'AFP a photographié les fumées noires s'élevant au-dessus de la ville, preuve que des affrontements se poursuivaient.