Dernières actualités avec #SumeetSabharwal


Le Parisien
4 days ago
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Crash d'Air India : sous « champignons magiques », un ancien pilote avait lui aussi coupé les moteurs d'un avion par le passé
Le vol avait simplement été dérouté avant d'atterrir sans encombre dans un autre aéroport. Loin, très loin des 260 morts du crash d'Air India le 12 juin dernier. Mais le cas de Joseph Emerson, en octobre 2023, pourrait bien servir de précédent pour expliquer le comportement de Sumeet Sabharwal, le commandant de bord indien du vol 171 . Emerson, ancien pilote d'Alaska Airlines de 44 ans, est inculpé pour avoir tenté d'éteindre les moteurs d'un avion de ligne en plein vol en octobre 2023. Un geste similaire à celui de Sumeet Sabharwal, soupçonné d'avoir coupé intentionnellement l'alimentation en carburant des moteurs de l'avion Air India, juste après le décollage. Si les détails et le mobile de l'acte de Sumeet Sabharwal ne sont pas encore connus, Joseph Emerson a tout raconté en détail ce jeudi au micro de CBS Mornings . Tout en assumant aujourd'hui une totale responsabilité de ses faits et gestes, il prétend avoir, à l'époque, confondu la réalité après avoir mangé des « champignons magiques ». Entendez par là une drogue psychédélique. « Je n'avais aucune intention de faire s'écraser un avion. Je voulais simplement me réveiller », a-t-il tenté d'expliquer. En octobre 2023, Emerson pleurait la mort de son meilleur ami en se tournant vers l'alcool puis la drogue. Deux jours après avoir essayé pour la première fois les soi-disant « champignons magiques », il embarquait comme passager, cette fois-ci, sur le vol 2059 d'Alaska Air, reliant Everett (Washington) à San Francisco. Le vol de 83 passagers étant complet, on lui a alors confié le strapontin du cockpit, derrière le pilote et le copilote. C'est en plein vol qu'il a commencé à ressentir une sensation de « panique et de peur totale ». « Tu ne rentreras pas. Il faut que tu te réveilles. C'est là que j'ai agi. J'ai tiré les poignées qui étaient devant moi », se souvient Emerson. Entre ces mains, à ce moment-là, les poignées rouges qui coupent l'alimentation en carburant des moteurs en cas d'incendie. Fort heureusement, l'équipage a réussi à l'en empêcher avant que le système anti-incendie ne se mette en route. Avec deux pilotes expérimentés devant lui, et un avion très loin de la piste de décollage, le vol a pu continuer sans encombre avant d'être dérouté, par sécurité, pour que l'ancien pilote d'Alaska Airlines soit arrêté. Il doit répondre le mois prochain à 83 chefs d'accusation de « mise en danger imprudente d'autrui » et à « mise en danger d'aéronef au premier degré ».


Le Parisien
4 days ago
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« Ça va dans le sens de la sécurité » : après le crash d'Air India, faut-il des caméras dans le cockpit ?
L'enquête sur le crash du Boeing 787-8 Dreamliner d'Air India du 12 juin continue d'avancer. Dernier épisode en date, le Wall Street Journal a révélé jeudi que l'alimentation en carburant des deux moteurs a été coupée manuellement par le commandant de bord Sumeet Sabharwal, 56 ans . Un geste volontaire ? En l'état, les pistes audios ne suffisent pas à le dire. Face au manque de certitudes, le directeur général de l'Association du transport aérien international (IATA) Willie Walsh a plaidé mercredi à titre personnel pour l'installation de caméras dans les cockpits des avions commerciaux « pour aider aux enquêtes sur les accidents ».


Le Parisien
5 days ago
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- Le Parisien
« Juste un vol ou deux, après j'arrête » : le profil troublant du pilote d'Air India soupçonné d'avoir causé le crash du 12 juin
Il est plus que jamais au cœur de l'enquête sur le crash du vol 171 d'Air India . Selon les derniers éléments disponibles, le commandant de bord Sumeet Sabharwal serait même le seul responsable du crash du 12 juin dernier qui a coûté la vie à 260 personnes . Si un rapport préliminaire du Bureau indien d'enquête sur les accidents aériens (AAIB) a révélé ce samedi que les interrupteurs d'alimentation en carburant des deux moteurs se sont mis en position « arrêt » peu avant l'impact, des révélations du Wall Street Journal ont pointé du doigt clairement le commandant de bord de l'appareil. Dans un enregistrement du cockpit non révélé au public, on entendrait son copilote, Clive Kunder, lui demander, avec « surprise », pourquoi il a coupé les interrupteurs , avant de « paniquer ». Sumeet Sabharwal serait, lui, resté « calme ». Reste à comprendre les raisons de ce geste. Selon un article publié par The Sun , ce lundi, le commandant de bord souffrait de dépression depuis le décès de sa mère il y a quelques années. « Il avait pris du recul par rapport à ses vols au cours des trois ou quatre dernières années », a confié au tabloïd un ancien pilote instructeur du Boeing 737. Celui qui vivait à Powai, un quartier résidentiel chic de Mumbai, souhaitait même prendre sa retraite pour aller au chevet de son père, un ancien fonctionnaire de la DGCA (direction générale de l'aviation civile) de 92 ans. « Juste un ou deux vols, et après j'arrête pour rester avec papa », aurait-il répondu à une voisine, Savitri Budhania, qui lui faisait remarquer que son père était trop vieux pour rester seul. Mais la thèse du suicide reste encore très loin d'être confirmée. Selon un article du Times of India , « Sabby », comme le surnommaient ses amis, avait appelé sa famille depuis l'aéroport, avant le décollage, en leur promettant qu'il rappellerait à son arrivée à Londres. Quid alors d'une possible « erreur humaine » ? Le quinquagénaire présente pourtant le profil d'un pilote chevronné avec plus de 15 600 heures de vol à son actif, dont plus de la moitié sur le 787 Dreamliner. Il était titulaire d'une licence de pilote de ligne (ATPL), le plus haut niveau de certification, délivrée en mai 2021 et valable jusqu'en 2026. Dans un communiqué publié après le drame , la compagnie aérienne a rendu hommage à « un aviateur exceptionnel, un professionnel dévoué et un membre bien-aimé de la famille Air India. L'engagement indéfectible du capitaine Sabharwal envers les cieux et sa force tranquille au sol lui ont valu un profond respect au sein de la communauté aéronautique. » Ces derniers jours, l'hypothèse d'une falsification de ses certificats a fait son apparition sur les réseaux sociaux en lien avec les accusations concernant la formation des pilotes en Inde. En 2011, la Direction générale de l'aviation civile du pays estimait qu'il pouvait y avoir jusqu'à 4000 commandants et officiers avec des documents falsifiés, et donc sans aucune qualification légitime pour voler. L'autorité a alors lancé des contrôles rigoureux, mais il était encore possible, quelque temps après, d'obtenir des certificats attestant de 360 heures en cockpit avec à peine 35 minutes d'entraînement. Aucune information sur Sumeet Sabharwal ne permet d'attester véritablement cette théorie.


Le Figaro
5 days ago
- Politics
- Le Figaro
Le crash d'Air India relance le débat sur l'installation de caméras dans les cockpits
Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - En complément des données de vol et des enregistrements audio, collectés par les boîtes noires, la vidéo aiderait les enquêteurs à mieux cerner la cause des catastrophes aériennes. Le rapport préliminaire, publié le 12 juillet, par le Bureau indien enquête accidents (AAIB), sur le crash meurtrier du Boeing 787 Dreamliner d'Air India le mois dernier n'a livré aucune réponse. Mais il a produit un double effet. Le climat autour de l'enquête entre Américains et Indiens s'est tendu. Les hostilités sont montées d'un cran le 16 juillet lorsque le Wall Street Journal a pointé du doigt le commandant de bord. Citant des sources proches des « officiels américains » qui ont eu accès à l'enregistrement des conversations dans le cockpit, le journal affirme que le capitaine Sumeet Sabharwal aurait coupé l'alimentation de carburant quelques secondes après le décollage. Ce rapport préliminaire a aussi relancé les discussions sur l'installation de caméras dans les cockpits. Cela, afin d'apporter aux enquêteurs une source d'information complémentaire des données de vol et des enregistrements audio entre les pilotes collectés par les deux « boîtes noires ». « Il existe de solides…


Le Figaro
5 days ago
- Business
- Le Figaro
Crash d'Air India : la guerre de l'information fait rage entre Américains et Indiens
Réservé aux abonnés Américains et Indiens tentent de protéger leur réputation alors que le rapport d'enquête préliminaire sorti le 11 juillet n'a livré aucune réponse. Cinq semaines après le crash du Boeing 787 d'Air India, le climat autour de l'enquête se tend entre Américains et Indiens. Avec un objectif : faire porter la responsabilité de l'accident sur la partie adverse. Les hostilités sont montées d'un cran le 16 juillet lorsque le Wall Street Journal a pointé du doigt le commandant de bord. Citant des sources proches des «officiels américains» qui ont eu accès à l'enregistrement des conversations dans le cockpit, le journal affirme que le capitaine Sumeet Sabharwal, 56 ans, aurait coupé l'alimentation de carburant quelques secondes après le décollage. Des représentants de Boeing, de la FAA (l'agence américaine de l'aviation civile), du motoriste General Electric et du National Transportation Safety Board (le bureau d'enquête américain) étaient arrivés sur place le 15 juin. Ils devaient assister l'AAIB, l'équivalent indien du Bureau d'Enquêtes et d'Analyses français (BEA). Le vol AI 171 avait quitté l'aéroport d'Ahmedabad à 13 h 38 heure locale…