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Crise de la viticulture: la révolte gronde chez les vignerons romands
Crise de la viticulture: la révolte gronde chez les vignerons romands

24 Heures

timea day ago

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Crise de la viticulture: la révolte gronde chez les vignerons romands

Difficultés financières – Face à la crise, les vignerons en révolte ciblent les importations Quelque 200 vignerons vaudois, valaisans, genevois et neuchâtelois ont lancé un mouvement de protestation, lundi à Gilly. Sébastien Galliker Quelque 200 personnes ont participé à cette table ronde intitulée «Les vendanges du désespoir». Elles disent leur ras-le-bol de la concurrence étrangère à bas coût. Yvain Genevay / Tamedia Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk En bref : Des vignerons romands en t-shirts patriotiques expriment leur détresse à Gilly. La consommation locale chute tandis que l'importation atteint sept bouteilles sur dix. Les viticulteurs demandent un doublement des paiements directs pour 2025. L'unité nationale reste fragile sans le soutien des vignerons alémaniques. Les panneaux de localité des villages viticoles ne sont pas encore tournés, mais entre agriculteurs et viticulteurs, les revendications sont proches. Concurrence étrangère déloyale ou difficultés financières et risques de faillites sont des mots qui ont été fréquemment prononcés, lundi soir, à Gilly. Dix-huit mois après la révolte agricole, un groupe de viticulteurs romands invitait ses pairs à réagir. T-shirts rouges à croix blanche avec une grappe de raisin sur le torse, ils exprimaient ainsi leur mal-être du moment. La consommation de vin en chute entraîne manques de liquidités et hausse des stocks. Ajoutez à cela l'importation de sept bouteilles consommées sur dix et les encaveurs craignent de ne pas pouvoir vendre leur production de l'automne. Que ce soit au niveau régional, cantonal ou fédéral, le comité a proposé des idées de mesures à mettre en place. Et a surtout insisté sur la nécessaire solidarité entre exploitants, quand des acheteurs ont déjà annoncé ne pas pouvoir s'engager sur la prise en charge complète de la récolte 2025. Sans consensus du milieu viticole suisse, lutter contre la concurrence étrangère ne sera pas simple, a rappelé la conseillère nationale Jacqueline de Quattro. Yvain Genevay / Tamedia «Seuls les cantons peuvent réagir à court terme. Nous proposons un doublement des paiements directs pour 2025, une mesure rapide et peu bureaucratique pour tenir le cap dans l'urgence», s'est exprimé Richard Pellissier, vigneron et arboriculteur valaisan. La réintroduction de prêts sans intérêts et la réduction ou l'interdiction de la publicité sur les vins étrangers bas de gamme sont aussi au menu. La prime à l'arrachage des vignes n'a pas été retenue (lire ci-dessous). Cibler la concurrence étrangère Diverses propositions de soutien à l'agriculture au niveau fédéral ont aussi émané de ces échanges restés courtois. «Face à une branche en péril, nous demandons l'activation de la clause de sauvegarde prévue dans les accords de l'OMC. Il faut aussi repenser les accords de libre-échange. À chaque signature, c'est l'agriculture qui trinque. S'il le faut, nous soutiendrons un référendum», a poursuivi le producteur de Sion. Le comité de la révolte viticole arborait des t-shirts rouges à croix blanche avec une grappe de raisin sur le torse. Yvain Genevay / Tamedia La problématique n'est pas nouvelle. En 2001 déjà, Willy Cretegny, président de l'Association suisse des vignerons-encaveurs indépendants, montait à Berne. En 2019, le mouvement «Les raisins de la colère» faisait de son leader, Alexandre Fischer, le Vaudois de l'année 2020. Tous sont encore de la partie. Si des instances telles que l'interprofession des vins vaudois ou la Fédération vigneronne vaudoise ont apporté leur soutien, lutter contre la concurrence étrangère ne sera pas simple, a rappelé Jacqueline de Quattro. «La perception de la viticulture n'est pas uniforme au niveau suisse. Sa valeur est forte en Suisse romande, mais en Suisse alémanique, l'argument principal sera que l'alcool est une menace pour la santé publique», expliquait la conseillère nationale. Fer de lance de révolte agricole romande, Arnaud Rochat est venu apporter son soutien au mouvement viticole. Yvain Genevay / Tamedia Députés genevois, Lionel Dugerdil (UDC) et Patricia Bidaux (Le Centre) ont présenté deux futures résolutions fédérales, dont ils espèrent un soutien des autres cantons viticoles. Elles visent à limiter l'importation, en adaptant les contingents à la consommation actuelle ou en la liant à des contre-prestations en faveur de la production suisse. «On vise tous les produits agricoles, car on sait que défendre uniquement la vigne, c'est compliqué», souligne l'élu. «On se doit de défendre notre marché», a renchéri Arnaud Rochat, fer de lance de la révolte agricole, présent parmi les quelque 200 participants. Le contenu qui place des cookies supplémentaires est affiché ici. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Autoriser les cookies Plus d'infos Tirer à la même corde À Berne, les soucis de la viticulture n'ont pas manqué de toucher l'ancien vigneron Guy Parmelin. Le ministre s'est récemment entretenu avec Olivier Mark, patron de la Communauté interprofessionnelle du vin vaudois (CIVV), sur la question d'une limitation. «On peut atteindre un objectif que nous n'avons jamais atteint, mais il faudra tous tirer à la même corde. Petits et grands ou Valaisans, Genevois et Vaudois», s'est exprimé le directeur. Fer de lance du référendum contre le Cassis de Dijon, Willy Cretegny est toujours de la partie. Yvain Genevay / Tamedia Alors que la lutte commence, l'unité nationale n'est toutefois pas encore là. «J'ai fait une dizaine de téléphones pour mobiliser des collègues alémaniques, sans succès. Il m'a même été répondu que si certains font faillite, c'est la loi du système», conclut Philibert Frick, producteur de Féchy. La lutte débute. La première bataille sera de créer l'unité. Valérie Dittli: «Nous serons aux côtés des vignerons» Trois questions à Valérie Dittli, cheffe du Département vaudois de l'agriculture, de la durabilité et du climat et du numérique: Quel est votre regard sur la crise actuelle de la viticulture romande? Durant cet été, je lis un hors-série du journal «Le Monde». Il parle d'une «polycrise» viticole. Le mot est juste. Le secteur est confronté à des bouleversements économiques, sociétaux et climatiques. Notre viticulture – si importante pour notre patrimoine, notre économie et nos moments de convivialité – traverse une crise majeure. Le climat dérègle les saisons, avance les vendanges, et expose nos vignobles à des gels tardifs, des canicules ou des sécheresses. Il faut renforcer notre capacité d'adaptation et protéger ce savoir-faire ancien qui fait la richesse de nos terroirs. Mais les défis sont aussi économiques. La consommation de vin baisse, surtout chez les jeunes générations. Le régime des importations soumet le milieu vitivinicole vaudois et suisse à une concurrence intense. Les habitudes changent, les références culturelles évoluent. Nos vignerons doivent imaginer le vin de demain. Nous serons à leurs côtés pour cela. Quelles solutions rapides le Canton de Vaud peut-il apporter? Face aux défis actuels, nous devons structurer une réponse globale. Les vins européens nous font aussi de l'ombre. Il est temps que la prise de conscience collective et la solidarité – de la part des consommateurs, des restaurateurs et de la grande distribution – se traduisent concrètement pour permettre à nos vignerons de relever la tête avec dignité et succès. Dans le contexte actuel de frein à l'endettement, que penser de l'idée du doublement des paiements directs? C'est une compétence fédérale. Je peux agir au niveau cantonal en intensifiant le plan vaudois de relance de la viticulture mis en place par mon prédécesseur, Philippe Leuba. Le Canton a confié des mandats à la CIVV. Tout d'abord, un programme d'investissement pour moderniser les caves et leur donner accès à plus d'énergie verte. Puis, une promotion renforcée des vins vaudois. Actuellement, une réflexion au niveau des priorisations est en cours, notamment au niveau du prix des vins en vrac. Pourquoi ne pas arracher des vignes? Face à des caves abritant encore des stocks de la production 2024, voire 2023, la solution ne serait-elle tout simplement pas d'arracher des vignes? Claude Blanchard a proposé cette solution, déjà en place à Genève, où une prime de 5 francs par mètre carré arraché est payée. «On n'arrive pas à vendre la récolte d'une année 2024 moins productive. Personnellement, je préférerais réduire mes charges et me concentrer sur la vente que travailler dans le vide», explique le viticulteur de Bougy-Villars. En lieu et place, le Vaudois imagine des oliviers ou des arbres longues tiges. «Voire de la jachère, puisqu'elle est imposée aux agriculteurs», souffle-t-il. Sa proposition n'a toutefois pas obtenu de soutien. «On en a discuté, sans garder cette mesure, car on ne produit que 30% de la consommation nationale. Le problème vient de l'importation», a rétorqué Richard Pellissier. Courtier en vins, Jean-Luc Kursner s'est aussi attardé sur la thématique. «Si on devait arracher, faudrait-il le faire en plaine pour sauvegarder les coteaux historiques ou alors dans ces coteaux, dont l'entretien coûte plus cher?» a questionné l'ancien vigneron de Féchy. Newsletter «La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Se connecter Sébastien Galliker est journaliste à la rubrique vaudoise depuis 2017. Au bureau de Payerne, il couvre l'actualité de la Broye vaudoise et fribourgeoise. Journaliste depuis 2000, il a travaillé à La Broye Hebdo, aux sports et en région. Plus d'infos @sebgalliker Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Payerne: Ivre, un automobiliste enchaîne les infractions à Vers-Chez-Perrin
Payerne: Ivre, un automobiliste enchaîne les infractions à Vers-Chez-Perrin

24 Heures

time5 days ago

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Payerne: Ivre, un automobiliste enchaîne les infractions à Vers-Chez-Perrin

Vendredi, vers 3h30, un automobiliste ivre et sans permis s'est soustrait à un contrôle de police valdo-fribourgeois, dans un hameau de Payerne. Publié aujourd'hui à 15h39 Le contrôle était organisé par des patrouilles de police conjointes entre Vaudois et Fribourgeois. DR Alors qu'elles effectuaient un contrôle de circulation sur la route de Fribourg, à Vers-chez-Perrin, l'attention de patrouilles de police vaudoises et fribourgeoises a été attirée par une voiture qui arrivait depuis Trey à grande vitesse, ce vendredi vers 3h30. Malgré les signes d'arrêt, l'automobiliste a continué sa course à vive allure en direction de Payerne. Lors de sa fuite, il a commis plusieurs infractions routières. «Le dispositif mis en place par les patrouilles de police valdo-fribourgeoises a permis son interpellation à Domdidier», annonce la police cantonale fribourgeoise. Le conducteur de 21 ans, domicilié dans la région, a alors été acheminé au poste. Les diverses vérifications ont révélé que qu'il était non titulaire d'un permis de conduire et sous l'influence de l'alcool. Il avait subtilisé le véhicule d'un proche et s'était filmé au moyen de son téléphone, roulant à vive allure. Le véhicule a été séquestré et le conducteur sera dénoncé au Ministère public. Newsletter «La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Sébastien Galliker est journaliste à la rubrique vaudoise depuis 2017. Au bureau de Payerne, il couvre l'actualité de la Broye vaudoise et fribourgeoise. Journaliste depuis 2000, il a travaillé à La Broye Hebdo, aux sports et en région. Plus d'infos @sebgalliker Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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