Dernières actualités avec #TatianaMevel


Le Parisien
12-08-2025
- Politics
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Féminicide à Saint-Malo : la victime avait déposé deux plaintes contre son ex-compagnon avant d'être tuée
C'est le 55e féminicide depuis le début de l'année, selon le décompte du compte Féminicides par compagnon ou ex. Le parquet de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) a communiqué, ce mardi, des nouvelles informations sur ce drame qui a conduit à la mort, dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 août, de Tatiana Mavel. Cette nuit-là, à Saint-Jouan-des-Guérets (Ille-et-Vilaine), Tatiana Mevel, âgée de 36 ans, est égorgée par son ex-compagnon (38 ans), dans la rue devant chez elle, en présence de ses deux filles de 15 et 17 ans. Le suspect avait ensuite pris la fuite. Selon Le Télégramme, qui rapporte les informations révélées par le parquet, le soir du meurtre, la victime, qui passait la soirée chez elle avec ses deux filles, a aperçu son ex-conjoint en bas de son immeuble. Elle serait ensuite descendue de son appartement pour aller à sa rencontre de son ancien compagnon. C'est dans ce contexte qu'une altercation a alors éclaté entre l'homme de 38 ans et Tatiana Mevel, accompagnée de l'une de ses filles. Quelques instants plus tard, il a asséné deux coups de couteau qui s'avéreront mortels au cou de la mère de famille. [3/4] Cécile Vallin, les secrets d'une disparition Crime story raconte chaque semaine les grandes affaires criminelles. Écouter Deux plaintes déposées Le hic, comme souvent dans ces drames, c'est que l'ancienne employée municipale de Saint-Jouan-des-Guérets avait déjà déposé deux plaintes à l'égard de son ancien partenaire, révèle le parquet. Une première, avait été déposée le 18 juillet dernier, au commissariat de Saint-Malo, dans laquelle la trentenaire indiquait s'être séparée de son conjoint en début de mois. Elle se disait harcelée de nombreux messages par téléphone et en se présentant régulièrement à son domicile. Les faits étaient alors qualifiés de « harcèlement » par les enquêteurs, même si Tatiana Mevel affirmait ne pas avoir été victime de violence physique, verbale ou sexuelle, ni de menace de mort de la part de son ex. Le 2 août, une seconde plainte avait été enregistrée par la gendarmerie de Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine car elle suspectait son ancien compagnon d'avoir dégradé son véhicule. Le jour du drame, les deux enquêtes étaient encore en cours. L'ex abattu par un gendarme Après avoir commis son geste irréparable, le suspect en fuite avait été pris en chasse par les forces de l'ordre, en direction de son logement à Taden, dans les Côtes-d'Armor. Rattrapé par les forces de l'ordre, le fuyard avait adopté une attitude menaçante à leur encontre, armé d'une machette, d'après les résultats des investigations. Après un tir à impulsion électrique sans résultat, confirmé par l'autopsie, l'un des gendarmes l'a abattu de deux coups de feu. L'agent en question avait alors été placé en garde à vue. Aux termes de l'enquête de l'Inspection générale de la gendarmerie (IGPN), le parquet a décidé de le remettre en liberté. Les investigations se poursuivent, indique également le parquet ce mardi. Tatiana Mevel laisse derrière elle trois enfants, deux adolescentes de 15 et 17 ans, ainsi qu'un fils de 8 ans. La garde des deux filles présentes pendant les faits a été confiée à l'aide sociale à l'enfance locale.


Le Parisien
10-08-2025
- Politics
- Le Parisien
« Elle aimait ses enfants plus que tout » : qui était Tatiana, 36 ans, tuée par son ex-conjoint en Bretagne ?
Un nouveau féminicide qui vient s'ajouter à une liste déjà très longue. Derrière ces sordides faits divers se cachent des visages : dans la nuit de vendredi à samedi, c'est celui de Tatiana Mevel qui a disparu à jamais. Cette mère de famille de 36 ans a été tuée par son ex-conjoint à Saint-Jouan-des-Guérets (Ille-et-Vilaine). Lors d'une dispute, l'homme de 38 ans a frappé son ancienne compagne avec un couteau, l'atteignant mortellement au cou. Les faits se sont déroulés dans la rue, alors que les deux filles de Tatiana, âgées de 15 et 17 ans, étaient présentes dans le logement. Le trentenaire a pris la fuite avant d'être abattu dans les Côtes-d'Armor. Tatiana était également mère d'un garçon de 8 ans, issu d'une autre union, qui n'était pas présent au moment du drame. Auprès de la presse locale, proches et voisins décrivent une femme rayonnante. « C'était une de nos clientes, nous avons eu ses enfants en stage. Elle avait toujours le sourire », confie auprès de Ouest-France Noémie, gérante d'une boulangerie située à proximité de la petite résidence HLM ou vivait la défunte. Des disputes très fréquentes « Tatiana aimait vivre, elle aimait faire la fête », s'épanche pour sa part une voisine au micro d'Ici Armorique, assurant que Tatiana « aimait ses enfants plus que tout ». D'après Ouest-France, la trentenaire était employée à la mairie de la commune et s'occupait du ménage dans le centre de loisirs d'une école. [3/4] Cécile Vallin, les secrets d'une disparition Crime story raconte chaque semaine les grandes affaires criminelles. Écouter Toujours selon la presse locale, la victime habitait Saint-Jouan-des-Guérets depuis une petite dizaine d'années. Des voisins expliquent que le couple s'était séparé il y a deux mois. Depuis, le trentenaire harcelait quotidiennement son ancienne conjointe. « Depuis un mois, ça avait empiré. Il lui a crevé un pneu et lui a cassé la vitre de sa voiture. Elle se sentait de plus en plus en danger, elle vivait dans la peur », relate une voisine auprès d'Ici. Selon une autre habitante interrogée par Ouest-France, la victime avait « porté plainte à la gendarmerie, y compris la veille du drame ». La maire de la commune, Marie-France Ferret, a dit auprès de France 3 être « sidérée, atterrée, que des faits de ce genre puissent encore avoir lieu au XXIe siècle. On se sent impuissant ». Deux enquêtes ouvertes Peu après les faits, une enquête avait été ouverte en flagrance du chef d'assassinat visant le suspect. Le parquet de Saint-Malo a également prescrit l'ouverture d'une seconde enquête de flagrance, du chef de violences avec usage d'une arme ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner, à l'encontre du gendarme qui a ouvert le feu (c'est la procédure lorsqu'un membre des forces de l'ordre fait usage de son arme). Cette seconde enquête a été confiée à l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) et le militaire ayant fait usage de son arme de service a été placé en garde à vue. Les autopsies des corps des deux personnes décédées doivent être pratiquées lundi, a précisé le parquet. En 2023, 96 femmes ont été victimes de féminicide conjugal en France, un chiffre en baisse de 19 % par rapport à 2022, selon le dernier bilan du ministère de l'Intérieur publié fin novembre 2024.